- elwellonNiveau 9
Pareil! Ma vie ne tourne qu'autour du travail! :darkvador:ML184 a écrit:Le problème vient aussi sans doute du fait que je n'ai pas confiance en moi du coup, je retravaille sans cesse mes cours et ça n'a pas de fin !
Dinaa, je pense que l'année prochaine je vais faire comme toi et adopter mes propres horaires de "bureau"... J'en ai marre de passer la plupart de mes soirées à bosser jusqu'à 23h30 / 00h00 et de culpabiliser dès que je n'ai pas mon nez dans mes cours...
Résolution pour la rentrée: se donner des heures de bureau et reprendre ses séquences :je garde l'idée, merci
- CasparProphète
Je dis et répète à mes élèves que ce sont eux qui font 90% du travail et que je ne suis là que pour leur faciliter un peu la tâche, ça finit par entrer dans leurs petits esprits impressionnables!
- albertine02Expert spécialisé
Caspar Goodwood a écrit:Je connais plusieurs personnes en effet pour qui le travail est un refuge pour penser à autre chose qu'un deuil ou un divorce. Mon père est très gravement malade (une maladie particulièrement atroce) mais au collège, je n'y pense pas, je suis occupé par mon boulot.
j'ai vécu la même chose que toi quand ma mère était très malade puis est décédée Caspar....je te comprends très très bien
- ML184Niveau 5
Caspar Goodwood a écrit:Je compte mes cours avec certaines classes (enfin, juste une cette année): plus que X heures avec les 3e 4.
Je n'en suis pas encore à compter les heures qui me restent mais je pense que je ne vais pas tarder à le faire... Ca va être dur de garder et de motiver les élèves jusqu'au 3 juillet...
- CasparProphète
Merci
Elwellon: si tu as des cours qui ont bien fonctionné, des séquences qui marchent, tu n'as aucun scrupule à avoir. Tu peux les réutiliser jusqu'à ce que tu en aies marre toi-même: nous avons de nouveaux élèves tous les ans, et ils se fichent de savoir si on a fait la même chose avec les 4e de l'an dernier.
Elwellon: si tu as des cours qui ont bien fonctionné, des séquences qui marchent, tu n'as aucun scrupule à avoir. Tu peux les réutiliser jusqu'à ce que tu en aies marre toi-même: nous avons de nouveaux élèves tous les ans, et ils se fichent de savoir si on a fait la même chose avec les 4e de l'an dernier.
- NestyaEsprit sacré
+1000albertine02 a écrit:Ou qu'au contraire, le travail nous semble salutaire tant il éloigne de nous, quelques heures par jour, les pensées inquiètes, les angoisses.....
- elwellonNiveau 9
C'est vrai!
Les copies sont une sorte de refuge, un rempart pour ne pas voir la réalité. Quelle horreur!
Les copies sont une sorte de refuge, un rempart pour ne pas voir la réalité. Quelle horreur!
- whitechalkNiveau 2
Cet article, c'est tout moi, ou plutot c'était tout moi, je me soigne !
Comme tu le monde, je me suis laisée bouffer par la travail. Ayant en plus été élevée comme cela (mon père, qui n'était pas enseignant, travaillait non stop, il ne savait pas faire autre chose), je suis devenue très exigeante envers moi-même dans le travail. Tout cela notamment au détriment de ma vie perso.
Au mois d'aout 2012, j'ai totalement craquée (ça couvait depuis un certain temps). Au mois d'aout, comme si je ne pouvais pas craquer pendant l'année au risque de perdre des heures (en 8 ans d'enseignement, j'ai été arrêtée deux fois 3 jours, pour des situations extrèmes....sinon, jamais absente, même aphone ou avec une sciatique....).
En aout, je me suis effondrée. Ma vie perso était aussi en cause, mais le travail avait contribué à en faire ce qu'elle était,.
Au bord du gouffre (au propre comme au figuré), je me suis dit que ça ne pouvait plus durer.
A la rentrée, changement de cap... J'ai repris le sport, environ une heure trois fois par semaine. Je pensais que ça serait impossible mais en fin de compte, comme en rentrant du boulot, je m'effondrais chez moi avant de pouvoir me remettre à travailler, aller au sport me calmait et ne faisait pas perdre plus de temps.
En decembre, je suis partie seule avec pr un sejour rando à l'étranger. J'ai rencontré de nouvelles têtes, redemarré de nouvelles amitiés loin du corps enseignant.
Et j'ai pris une bonne résolution : me faire plaisir, quoi qu'il arrive.
Oui, je bosse toujours énormémént, oui, j'en ai toujours ras le bol du manque de reconnaissance, d'etre prise pour une fainéante, d'avoir toujours plus de réunions qui ne servent à rien....
Mais je pense à moi et je me fais pleins de petits et de gros plaisirs.
Ce n'est pas toujours évident. Ce soir, je me suis dit "c'est dingue, tu n'as pas de boulot, qu'est ce que tu vas faire ?" Comme si mes soirées ne pouvaient qu'être consacrées au boulot. Je suis d'accord avec Elwellon qui dit que le correction des copies peut cacher une impossibilité à vivre.
Je me soigne, mais je ne suis pas encore totalement guérie
Comme tu le monde, je me suis laisée bouffer par la travail. Ayant en plus été élevée comme cela (mon père, qui n'était pas enseignant, travaillait non stop, il ne savait pas faire autre chose), je suis devenue très exigeante envers moi-même dans le travail. Tout cela notamment au détriment de ma vie perso.
Au mois d'aout 2012, j'ai totalement craquée (ça couvait depuis un certain temps). Au mois d'aout, comme si je ne pouvais pas craquer pendant l'année au risque de perdre des heures (en 8 ans d'enseignement, j'ai été arrêtée deux fois 3 jours, pour des situations extrèmes....sinon, jamais absente, même aphone ou avec une sciatique....).
En aout, je me suis effondrée. Ma vie perso était aussi en cause, mais le travail avait contribué à en faire ce qu'elle était,.
Au bord du gouffre (au propre comme au figuré), je me suis dit que ça ne pouvait plus durer.
A la rentrée, changement de cap... J'ai repris le sport, environ une heure trois fois par semaine. Je pensais que ça serait impossible mais en fin de compte, comme en rentrant du boulot, je m'effondrais chez moi avant de pouvoir me remettre à travailler, aller au sport me calmait et ne faisait pas perdre plus de temps.
En decembre, je suis partie seule avec pr un sejour rando à l'étranger. J'ai rencontré de nouvelles têtes, redemarré de nouvelles amitiés loin du corps enseignant.
Et j'ai pris une bonne résolution : me faire plaisir, quoi qu'il arrive.
Oui, je bosse toujours énormémént, oui, j'en ai toujours ras le bol du manque de reconnaissance, d'etre prise pour une fainéante, d'avoir toujours plus de réunions qui ne servent à rien....
Mais je pense à moi et je me fais pleins de petits et de gros plaisirs.
Ce n'est pas toujours évident. Ce soir, je me suis dit "c'est dingue, tu n'as pas de boulot, qu'est ce que tu vas faire ?" Comme si mes soirées ne pouvaient qu'être consacrées au boulot. Je suis d'accord avec Elwellon qui dit que le correction des copies peut cacher une impossibilité à vivre.
Je me soigne, mais je ne suis pas encore totalement guérie
- ML184Niveau 5
Pour moi c'est un peu le contraire... Je déprime, quand je corrige mes copies surtout si elles sont mauvaises ! Je me demande ce que j'ai loupé pour qu'ils en aient retenu si peu...
- ML184Niveau 5
Bon courage dans ta guérison alors ;-)
- CasparProphète
Toute le monde, même les superprofs et les saints laïcs, déprime un peu en corrigeant les copies, ça va avec le boulot.
- albertine02Expert spécialisé
alors moi, en ce qui concerne le travail le soir, j'ai une maxime très simple, depuis la fin des classes prépa : je ne travaille jamais quand il fait nuit !!
en hiver, c'est pratique, je ne le cache pas.
Néanmoins, je m'organise autrement, le matin, le week end, dès que j'ai une heure ou deux, mais le soir, c'est NO WAY.
Et ça ne m'a empêchée ni d'avoir l'agreg ni d'être toujours prête pour mes cours et mes copies.....
en hiver, c'est pratique, je ne le cache pas.
Néanmoins, je m'organise autrement, le matin, le week end, dès que j'ai une heure ou deux, mais le soir, c'est NO WAY.
Et ça ne m'a empêchée ni d'avoir l'agreg ni d'être toujours prête pour mes cours et mes copies.....
- InvitéeLoChaHabitué du forum
Je n'arrive jamais à décrocher du boulot. J'y pense tout le temps.
Ce ne sont pas les préparations ou les corrections qui me dérangent car je bosse moins depuis quelques années mais comme je l'ai dit, mes difficultés de gestion de classe me hantent .Cette année cela a été l'année de trop. Limite du burn out aussi.
Je crois que cela est une question de tempérament et que jusqu'à ma retraite, je penserai boulot constamment.
Ce ne sont pas les préparations ou les corrections qui me dérangent car je bosse moins depuis quelques années mais comme je l'ai dit, mes difficultés de gestion de classe me hantent .Cette année cela a été l'année de trop. Limite du burn out aussi.
Je crois que cela est une question de tempérament et que jusqu'à ma retraite, je penserai boulot constamment.
- Ben93Neoprof expérimenté
Pourquoi ce sujet qui concerne tout le monde est dans la partie « Français/Lettres au collège » ?
Les profs de Lettres sont plus assujettis au burn-out ?
Pour durer dans le métier il faut quand même prendre un sacré recul, chose que je n'arrive pas et il faut bien l'avouer je ne veux pas. Je m'attache beaucoup trop à mes jeunes.
En ce qui me concerne je me suis souvent demandé si j'allais y arriver, si je n'avais pas cette politique du "je fais ce que je veux" j'aurais démissionné.
Les profs de Lettres sont plus assujettis au burn-out ?
Pour durer dans le métier il faut quand même prendre un sacré recul, chose que je n'arrive pas et il faut bien l'avouer je ne veux pas. Je m'attache beaucoup trop à mes jeunes.
En ce qui me concerne je me suis souvent demandé si j'allais y arriver, si je n'avais pas cette politique du "je fais ce que je veux" j'aurais démissionné.
- albertine02Expert spécialisé
Ben13 a écrit:Pourquoi ce sujet qui concerne tout le monde est dans la partie « Français/Lettres au collège » ?
Les profs de Lettres sont plus assujettis au burn-out ?
Pour durer dans le métier il faut quand même prendre un sacré recul, chose que je n'arrive pas et il faut bien l'avouer je ne veux pas. Je m'attache beaucoup trop à mes jeunes.
En ce qui me concerne je me suis souvent demandé si j'allais y arriver, si je n'avais pas cette politique du "je fais ce que je veux" j'aurais démissionné.
absolument, nous travaillons plus que tous les autres et sommes plus soumis que tous les autres au malaise et au surmenage, là
et nos copies sont les plus longues, en plus !!!
- CasparProphète
Albertine n'a pas tort, les professeurs de lettres ont un boulot énorme. je précise que je ne suis pas prof de lettres. Ben, tu n'as que 25 ans, peut-être qu'il arrivera un moment où tu prendras plus de recul. Nous sommes tous attachés à certains élèves mais il faut bien se dire qu'ils ne font que passer dans nos vies et nos carrières.
- albertine02Expert spécialisé
Caspar Goodwood a écrit:Albertine n'a pas tort, les professeurs de lettres ont un boulot énorme. je précise que je ne suis pas prof de lettres. Ben, tu n'as que 25 ans, peut-être qu'il arrivera un moment où tu prendras plus de recul. Nous sommes tous attachés à certains élèves mais il faut bien se dire qu'ils ne font que passer dans nos vies et nos carrières.
merci, cher ami :etoilecoeur: :etoilecoeur:
- littlemaryDoyen
"Burn out" : diagnostic fait par mon médecin la semaine dernière et pourtant c'est plutôt du côté perso que je me mets la pression (ménage, courses, activités avec les enfants, ...)
Professionnellement, je fais tout ce qu'il faut pour me préserver comme dit dans l'article (sauf le sport... )
Depuis quelques années, je recycle beaucoup mes cours (en fin d'année je récupère le cahier d'un bon élève de chaque niveau...comme modèle pour l'année suivante), je suis devenue la reine de l'impro et de la construction du cours avec mes élèves...J'ai de la chance car je suis dans un collège tranquille et côté autorité, ma réputation est faite ! (en plus on partage la même façon de fonctionner avec mes collègues directes , donc aucun jugement, ni sentiment de culpabilité)
Inspection au mois de mai et pas de "vrais" reproches de l'IPR sur le travail fait donc ça roule...
Professionnellement, je fais tout ce qu'il faut pour me préserver comme dit dans l'article (sauf le sport... )
Depuis quelques années, je recycle beaucoup mes cours (en fin d'année je récupère le cahier d'un bon élève de chaque niveau...comme modèle pour l'année suivante), je suis devenue la reine de l'impro et de la construction du cours avec mes élèves...J'ai de la chance car je suis dans un collège tranquille et côté autorité, ma réputation est faite ! (en plus on partage la même façon de fonctionner avec mes collègues directes , donc aucun jugement, ni sentiment de culpabilité)
Inspection au mois de mai et pas de "vrais" reproches de l'IPR sur le travail fait donc ça roule...
- elwellonNiveau 9
RESPECTalbertine02 a écrit:alors moi, en ce qui concerne le travail le soir, j'ai une maxime très simple, depuis la fin des classes prépa : je ne travaille jamais quand il fait nuit !!
en hiver, c'est pratique, je ne le cache pas.
Néanmoins, je m'organise autrement, le matin, le week end, dès que j'ai une heure ou deux, mais le soir, c'est NO WAY.
Et ça ne m'a empêchée ni d'avoir l'agreg ni d'être toujours prête pour mes cours et mes copies.....
Je dois faire la même chose, je dois faire la même chose: à me répéter tous les soirs!
- CasparProphète
Quand je voulais devenir prof de lettres il y a quelques années, une collègue m'en a fortement dissuadé, et j'ai été convaincu par ses arguments de poids. J'ai aussi lu une liste de tout ce que vous deviez apprendre aux élèves: c'est vaste!
- ML184Niveau 5
elwellon a écrit:RESPECTalbertine02 a écrit:alors moi, en ce qui concerne le travail le soir, j'ai une maxime très simple, depuis la fin des classes prépa : je ne travaille jamais quand il fait nuit !!
en hiver, c'est pratique, je ne le cache pas.
Néanmoins, je m'organise autrement, le matin, le week end, dès que j'ai une heure ou deux, mais le soir, c'est NO WAY.
Et ça ne m'a empêchée ni d'avoir l'agreg ni d'être toujours prête pour mes cours et mes copies.....
Je dois faire la même chose, je dois faire la même chose: à me répéter tous les soirs!
Idem :shock:
- elwellonNiveau 9
Nos élèves: c 'est le tonneau des Danaïdes!
- User5899Demi-dieu
Vous parlez d'or une fois encore. Même ressenti, et dès le début.Ben13 a écrit:En ce qui me concerne je me suis souvent demandé si j'allais y arriver, si je n'avais pas cette politique du "je fais ce que je veux" j'aurais démissionné.
- albertine02Expert spécialisé
elwellon a écrit:RESPECTalbertine02 a écrit:alors moi, en ce qui concerne le travail le soir, j'ai une maxime très simple, depuis la fin des classes prépa : je ne travaille jamais quand il fait nuit !!
en hiver, c'est pratique, je ne le cache pas.
Néanmoins, je m'organise autrement, le matin, le week end, dès que j'ai une heure ou deux, mais le soir, c'est NO WAY.
Et ça ne m'a empêchée ni d'avoir l'agreg ni d'être toujours prête pour mes cours et mes copies.....
Je dois faire la même chose, je dois faire la même chose: à me répéter tous les soirs!
Tu sais, on s'y fait très très vite
ce n'est qu'une (bonne) habitude à prendre !!!
- albertine02Expert spécialisé
Caspar Goodwood a écrit:Quand je voulais devenir prof de lettres il y a quelques années, une collègue m'en a fortement dissuadé, et j'ai été convaincu par ses arguments de poids. J'ai aussi lu une liste de tout ce que vous deviez apprendre aux élèves: c'est vaste!
si je n'avais été prof de lettres, j'aurais enseigné l'anglais....
c'est amusant !!
- CasparProphète
Les grands esprits...J'ai adoré mes études d'anglais et au fond je suis plus linguiste que littéraire mais j'envie toujours mes collègues qui enseignent les lettres.
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