"Tu ne mérites pas de vivre, Lucas" : bullying homophobe dans un lycée de Lisieux

L'article de la presse locale, repris par plusieurs sites nationaux :

Ce que font ces jeunes est ignoble, ils sont méprisables.
Et ils osent justifier leur comportement !

"Je m'attends à subir ça toute ma vie"
Pauvre gamin ! Qu'est-ce que les gosses peuvent être cruels !

Terrible.

Quelle bande de petits cons !

En même temps, tant que l'éducation à la tolérance sera quasiment absente de l'éducation nationale, ce sera pareil.
Nous avons... de jolis textes, mais sur le terrain, dans les écoles, collèges et lycées, il n'y a que des initiatives ponctuelles et très minoritaires; comme d'hab, quoi...

Petit exemple : aucun collègue et aucun élève de mon etb d'exercice n'était au courant qu'une journée internationale de lutte contre l'homophobie existait depuis... neuf ans !

Quelle bande de petits cons ! furieux

pas mieux.
Si : de gros cons.

+1 ça me rappelle un garçon de mon collège, un peu "efféminé", régulièrement traité de "p.é.d.a.l.e", hélas les choses n'ont pas changé.

Il va devoir changer de lycée c'est la seule réponse de l'administration pourtant tout acquise aux principes pédagos !

On donne finalement toujours raison aux gros cons et aux brutes !
Est-ce un hasard ?

Paratge a écrit:Il va devoir changer de lycée c'est la seule réponse de l'administration pourtant tout acquise aux principes pédagos !

C'est ce qu'avait dû faire mon meilleur ami quand il était au lycée. Il n'a jamais réussi à finir sa scolarité normalement et n'a pas passé le bac. Ce n'est que maintenant, à 31 ans, qu'il reprend ses études après avoir passé plus de 10 ans à faire des petits boulots alors que son rêve était de travailler dans le milieu hospitalier.

Il va devoir changer de lycée c'est la seule réponse de l'administration pourtant tout acquise aux principes pédagos !

On ne connaît pas vraiment la réaction de l'administration (et on ne connaît pas non plus les principes des gens qui la composent).

Paratge a écrit:Il va devoir changer de lycée c'est la seule réponse de l'administration pourtant tout acquise aux principes pédagos !

On donne finalement toujours raison aux gros cons et aux brutes !
Est-ce un hasard ?

Serait-ce que les cours de citoyenneté et de vivre ensemble porteraient leurs fruits ?

si on commenait pas l'homophobie ordinaire...on en arriverait peut-être pas à de tels extrêmes.

Genre, un de mes élèves qui n'a pas compris pourquoi je l'ai pourri et allumé devant toute la classe après l'avoir entendu hurler trois fois "sale pédale" dans le couloir.

Tout va bien tout est normal...rien à voir, circulez...

Chocolat a écrit:Quelle bande de petits cons !

En même temps, tant que l'éducation à la tolérance sera quasiment absente de l'éducation nationale, ce sera pareil.
Nous avons... de jolis textes, mais sur le terrain, dans les écoles, collèges et lycées, il n'y a que des initiatives ponctuelles et très minoritaires; comme d'hab, quoi...

Petit exemple : aucun collègue et aucun élève de mon etb d'exercice n'était au courant qu'une journée internationale de lutte contre l'homophobie existait depuis... neuf ans !

Doucement. On a déjà du mal à caser des cours de maths et de français.

C'est d'éducation tout court que ces jeunes ont besoin, ce n'est un secret pour personne que la plupart des établissements ne sont pas cadrés et que certaines cours de récréations sont par moments proches de zones de non droits. Je vois encore ma jeune collègue apparenté SNES me raconter l'an dernier que quand elle était en ZEP dans le nord elle était intervenue pour expliquer aux élèves, avec qui elle a un très bon contact, que non, caillasser les profs parce que "on les aime pas" n'est ni justifié, ni justifiable (ils lui avaient répondu "mais vous on veut pas vous caillasser..." comme si c'était un argument).

Ici, une surveillance accrue des jeunes incriminés, un recueil de témoignages et le conseil de discipline s'imposent. C'est là aussi que l'on voit la perversité de la logique qui veut que l'on dénonce l'inefficacité des exclusions définitives (comme on a jadis dénoncé inefficacité du redoublement !) L'absence de réaction de l'administration serait autant une honte pour le système qu'une véritable souffrance pour la victime et l'absence d'un exemple sera une preuve d'impunité, la boucle étant ainsi bouclée...

Ce n'est pas un problème de lâcheté de l'administration, je n'y crois pas. Il est même honteux que nous acceptions l'idée que pour faire leur travail correctement les personnels de direction doivent faire preuve d'un courage exemplaire. Idée que nous acceptons d'ailleurs aussi pour nous mêmes quand il s'agit d'établissements difficiles...

Finrod a écrit:

Doucement. On a déjà du mal à caser des cours de maths et de français.

Sauf que moi, le cours de français, je refuse de le faire comme si ne rien était, dans de telles circonstances.

Et je suis de plus en plus agacée par le fait que nous ne sachions réagir qu'après un drame, au sein de l'EN, et jamais avant !