- AlabamaHabitué du forum
Bonsoir !
Je commence Claude Gueux à la rentrée. C'est la première année que j'étudie ce texte et je me pose des questions sur la manière de l'aborder.
J'ai lu plusieurs posts sur le sujet et les approches sont assez différentes.
Je pensais ouvrir ma séquence sur une séance consacrée à V. Hugo et son engagement et me lancer tout de suite dans la lecture de l'oeuvre.
Certains collègues ouvrent leur séquence sur un corpus de documents présentant l'évolution de la peine de mort, les répercussions de l'oeuvre de Hugo... mais je ne veux pas gâcher le plaisir de la découverte de l'oeuvre aux élèves.
Trouvez-vous judicieux de garder cela pour la fin, avec un débat sur la peine de mort ?
Merci !
Je commence Claude Gueux à la rentrée. C'est la première année que j'étudie ce texte et je me pose des questions sur la manière de l'aborder.
J'ai lu plusieurs posts sur le sujet et les approches sont assez différentes.
Je pensais ouvrir ma séquence sur une séance consacrée à V. Hugo et son engagement et me lancer tout de suite dans la lecture de l'oeuvre.
Certains collègues ouvrent leur séquence sur un corpus de documents présentant l'évolution de la peine de mort, les répercussions de l'oeuvre de Hugo... mais je ne veux pas gâcher le plaisir de la découverte de l'oeuvre aux élèves.
Trouvez-vous judicieux de garder cela pour la fin, avec un débat sur la peine de mort ?
Merci !
- annNiveau 10
un conseil , pas de débat sur la peine de mort , ca n'en finit pas , ils sont à 90% pour la peine de mort .... le livre suffira pour ceux qui ont envie de réfléchir !
- mrs.BURNSNiveau 5
Je suis d'accord avec Ann : pas de débat sur la peine de mort. Pourquoi ne pas entrer dans le vif du sujet et par la lecture de l'incipit ?
- BénéNiveau 6
Moi je fais toujours un débat sur la peine de mort en divisant la classe : moitié pour et moitié contre. Ca les oblige à trouver des arguments qui ne sont pas forcément en accord avec leur opinion.
Sinon, j'étudie aussi des textes différents traitant de la peine de mort et j'étudie qq images associées.
Et comme je le disais dans un autre topic, on théâtralise le procès de Claude Gueux. En général cette séquence passe très bien même s'ils ont parfois du mal avec l'oeuvre.
Sinon, j'étudie aussi des textes différents traitant de la peine de mort et j'étudie qq images associées.
Et comme je le disais dans un autre topic, on théâtralise le procès de Claude Gueux. En général cette séquence passe très bien même s'ils ont parfois du mal avec l'oeuvre.
- BénéNiveau 6
Mais je ne commence pas ma séquence par le débat. Il la conclut.
Et je leur fais voir le film "12 hommes en colère" (celui des années 50). Ils adorent et occultent totalement le noir et blanc. On a même parlé de l'avantage du noir et blanc dans ce film.
Et je leur fais voir le film "12 hommes en colère" (celui des années 50). Ils adorent et occultent totalement le noir et blanc. On a même parlé de l'avantage du noir et blanc dans ce film.
- AlabamaHabitué du forum
Merci pour vos conseils et vos idées !
@ mrs.BURNS : mes élèves manquent de culture littéraire, une séance sur V. Hugo me paraissait donc essentielle. Je pensais ensuite me lancer dans l'étude de l'incipit mais les approches que j'ai pu lire me faisaient douter...
@ Béné : j'aime bien ta manière de gérer le débat ! J'ai une classe assez survoltée, donc je verrai bien si j'en fais un ou non le moment venu ; je garde ton idée sous le coude dans tous les cas ! Et je ne connais pas le film "12 hommes en colère", mais ça m'intéresse bien ! Je vais me renseigner !
@ mrs.BURNS : mes élèves manquent de culture littéraire, une séance sur V. Hugo me paraissait donc essentielle. Je pensais ensuite me lancer dans l'étude de l'incipit mais les approches que j'ai pu lire me faisaient douter...
@ Béné : j'aime bien ta manière de gérer le débat ! J'ai une classe assez survoltée, donc je verrai bien si j'en fais un ou non le moment venu ; je garde ton idée sous le coude dans tous les cas ! Et je ne connais pas le film "12 hommes en colère", mais ça m'intéresse bien ! Je vais me renseigner !
- kahiinaNiveau 5
Pour ma part, j'avais démarré avec la lecture d'un article de Science et Vie junior (dans le Fleur d'encre, je crois) sur la production des jean's et les km parcourus avant d'arriver à bas prix dans nos magasins. Ceci pour dégager rapidement les grands arguments du texte et amorcer la réflexion sur l'écriture argumentative.
Ensuite, je suis rentrée directement dans l'oeuvre, avec l'incipit.
Ce n'est que vers la fin que j'ai fait un cours sur l'engagement politique de Victor Hugo et sur sa vie. Les élèves semblaient vraiment intéressés par sa vie après avoir lu et compris le texte de Claude Gueux.
Ensuite, je suis rentrée directement dans l'oeuvre, avec l'incipit.
Ce n'est que vers la fin que j'ai fait un cours sur l'engagement politique de Victor Hugo et sur sa vie. Les élèves semblaient vraiment intéressés par sa vie après avoir lu et compris le texte de Claude Gueux.
- Palombella RossaNeoprof expérimenté
Par pitié, pas de débat sur la peine de mort...
... et même, si possible (ici, je lance un appel au peuple et une bouteille à la mer), autre chose que "Claude Gueux", avec qui ils me cassent les pieds jusqu'en hypokhâgne, avec "l'auteur dit que" et "l'auteur nous fait passer un message", que je n'en peux plus du pauvre Claude...
... et même, si possible (ici, je lance un appel au peuple et une bouteille à la mer), autre chose que "Claude Gueux", avec qui ils me cassent les pieds jusqu'en hypokhâgne, avec "l'auteur dit que" et "l'auteur nous fait passer un message", que je n'en peux plus du pauvre Claude...
- BénéNiveau 6
La peine de mort est quelque chose qui les touche et il est facile pour eux de trouver des arguments. Le débat peut être très porteur et très riche.
Le thème est toujours d'actualité puisque la peine de mort s'applique encore dans certains pays. Les élèves sont en général étonnés quand je leur apprends qu'elle a été abolie en France en 1981 et que la dernière décapitation date de 1977 (quelle barbarie quand on y pense !). Et d'eux mêmes ils se rendent compte que des hommes du 19ème siècle avaient les mêmes questionnements que nous, hommes du 21ème siècle.
Il y a diverses manières d'aborder l'oeuvre. Et je pense qu'il est bon qu'ils découvrent une oeuvre importante de la culture française. Tous ne feront pas une CPGE !!!
Le thème est toujours d'actualité puisque la peine de mort s'applique encore dans certains pays. Les élèves sont en général étonnés quand je leur apprends qu'elle a été abolie en France en 1981 et que la dernière décapitation date de 1977 (quelle barbarie quand on y pense !). Et d'eux mêmes ils se rendent compte que des hommes du 19ème siècle avaient les mêmes questionnements que nous, hommes du 21ème siècle.
Il y a diverses manières d'aborder l'oeuvre. Et je pense qu'il est bon qu'ils découvrent une oeuvre importante de la culture française. Tous ne feront pas une CPGE !!!
- Thalia de GMédiateur
Je vais l'étudier de nouveau cette année, sachant qu'il ne sera plus au programme l'an prochain.
Pas de débat avec moi. Certains risqueraient de réclamer ma tête ( j'en ai des violents…)
En revanche, j'aime bien leur faire découvrir le rythme du récit, ralentissement progressif jusqu'à la fameuse "scène extraordinaire", la fausse objectivité malgré cette phrase de l'incipit "Je dis les choses comme elles sont".
Intéressant à voir aussi, selon moi, le vocabulaire judiciaire, à savoir la qualification délit, crime, assassinat, la différence entre plaidoirie et réquisitoire, entre persuader et convaincre (Hugo étant à mon humble avis souvent entre les deux)
Pour rassurer, Palombella jamais "l'auteur nous dit que", cela n'a pas de sens pour moi.
Edit : j'étudie aussi le discours de Badinter devant l'Assemblée nationale.
Pour Abraxas : je ne sais par quel bout prendre l'extrait du Contrat social cité à la fin de l'édition Magnard. J'ose l'avouer, toute honte bue.
Pas de débat avec moi. Certains risqueraient de réclamer ma tête ( j'en ai des violents…)
En revanche, j'aime bien leur faire découvrir le rythme du récit, ralentissement progressif jusqu'à la fameuse "scène extraordinaire", la fausse objectivité malgré cette phrase de l'incipit "Je dis les choses comme elles sont".
Intéressant à voir aussi, selon moi, le vocabulaire judiciaire, à savoir la qualification délit, crime, assassinat, la différence entre plaidoirie et réquisitoire, entre persuader et convaincre (Hugo étant à mon humble avis souvent entre les deux)
Pour rassurer, Palombella jamais "l'auteur nous dit que", cela n'a pas de sens pour moi.
Aucun des miens n'ira en HKTous ne feront pas une CPGE !!!
Edit : j'étudie aussi le discours de Badinter devant l'Assemblée nationale.
Pour Abraxas : je ne sais par quel bout prendre l'extrait du Contrat social cité à la fin de l'édition Magnard. J'ose l'avouer, toute honte bue.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- BeeNiveau 5
Si ça peut servir, voici le lien pour les deux numéros de "La Gazette des Tribunaux" traitant de l'affaire Claude Gueux. C'est très intéressant pour voir comment Victor Hugo a remanié l'anecdote judiciaire pour en faire un récit persuasif et convaincant.
Numéro 2059 évoquant le procès.
Numéro 2077 évoquant le retour en prison après le jugement.
Numéro 2059 évoquant le procès.
Numéro 2077 évoquant le retour en prison après le jugement.
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