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- JohnMédiateur
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La Cfdt et l'UNSA lancent ensemble cinq propositions détonnantes "pour une École plus juste et plus efficace".
Et alors, tout y passe !
- Opposition à "la variété des points de vue" (!) au cours de la concertation sur l'école, qui nuirait à "l'intérêt général",
- Lutte contre "l'élitisme" qui rongerait le collège actuel,
- Appel pour l'accroissement de l'autonomie des établissements,
- Imposer la "Collaboration avec les familles, les mouvements d’éducation populaire et les autres associations complémentaires de l’école",
- Suppression de la carte scolaire, de l'orientation, et des options (!) jusqu'au niveau de la troisième inclus,
- Fin de "l'orientation subie",
- Mise en place de "l'école du socle commun",
- Et alors surtout : comparaison scandaleusement outrancière entre d'une part, les enseignants actuels, qui seraient "les plus brillants" étudiants, "formatés pour briller devant un jury d’universitaires", et d'autre part, les "étudiants à l’éthique sociale affirmée", qui seraient défavorisés par les concours actuels.
Voici le texte - je ne comprends même pas que des gens aient osé publier cela, et que des collègues puissent acquiescer à l'ensemble de ce document :
La Cfdt et l'UNSA lancent ensemble cinq propositions détonnantes "pour une École plus juste et plus efficace".
Et alors, tout y passe !
- Opposition à "la variété des points de vue" (!) au cours de la concertation sur l'école, qui nuirait à "l'intérêt général",
- Lutte contre "l'élitisme" qui rongerait le collège actuel,
- Appel pour l'accroissement de l'autonomie des établissements,
- Imposer la "Collaboration avec les familles, les mouvements d’éducation populaire et les autres associations complémentaires de l’école",
- Suppression de la carte scolaire, de l'orientation, et des options (!) jusqu'au niveau de la troisième inclus,
- Fin de "l'orientation subie",
- Mise en place de "l'école du socle commun",
- Et alors surtout : comparaison scandaleusement outrancière entre d'une part, les enseignants actuels, qui seraient "les plus brillants" étudiants, "formatés pour briller devant un jury d’universitaires", et d'autre part, les "étudiants à l’éthique sociale affirmée", qui seraient défavorisés par les concours actuels.
Voici le texte - je ne comprends même pas que des gens aient osé publier cela, et que des collègues puissent acquiescer à l'ensemble de ce document :
Tribune co-signée par Thierry Cadart (Secrétaire Général du Sgen-CFDT), Laurent Escure (Secrétaire général de l’UNSA Éducation) et Jean-Pierre Obin (Inspecteur général de l’Éducation nationale honoraire).
Le ministre a ouvert en juillet une large concertation afin de « refonder l’École de la République ». Un grand nombre de personnes et d’organisations y participe, et les idées et positions qui s’expriment sont nombreuses. Mais l’abondance ne fait pas la cohérence et la variété des points de vue, des objectifs et des intérêts ne peut garantir une école demain au service de l’intérêt général. Car tel n’est pas le cas aujourd’hui. C’est pourquoi, avant d’avancer nos propositions, nous voudrions faire deux rappels pour en éclairer le sens.
Le premier concerne les performances des élèves français à 15 ans, en fin de collège ou de scolarité obligatoire. On a beaucoup écrit sur leur position médiocre dans le classement de l’OCDE, et sur la perte de quelques places de la France entre les études de 2003 et 2009. Mais ce qui a été tu représente pourtant l’essentiel : notre pays est devenu la lanterne rouge des nations développées pour ce qui est de l’influence de l’origine sociale sur les résultats des élèves ! C’est désormais notre pays qui possède le « gradient socio-économique » des performances des élèves le plus élevé ; ce qui signifie que notre école est la plus injuste de toutes, ou encore qu’elle fait réussir les élèves qui ont le moins besoin d’elle pour réussir ! Un tel constat alors que la dépense éducative de la nation atteint cette année 140 milliards d’euros mérite bien qu’on tente de « refonder » notre école !
Mais, second point, comment en est-on arrivé là, à cet élitisme, et à abandonner les enfants des classes populaires à leur sort ? Un élément de réponse essentiel réside dans la manière dont la Droite a constitué le collège unique en 1975. Deux systèmes coexistaient alors, le Secondaire et le Primaire, qui se concurrençaient de la maternelle à la Troisième et même au-delà. Le premier au recrutement social étroit et de tradition élitiste et malthusienne, le second scolarisant la masse des enfants et assurant la promotion des meilleurs. C’était celle-ci l’école républicaine, et non pas l’autre ! Les pratiques pédagogiques adaptées à une élite ont donc été généralisées à tous les élèves. Grâce à un important effort budgétaire, la massification du second degré a été un succès, mais pas sa démocratisation qui, par certains aspects, a même reculé.
« Refonder l’École de la République » signifie donc pour nous lui donner pour ambition la réussite des enfants qui n’y réussissent pas aujourd’hui : les enfants des classes populaires. Les cinq propositions que nous formulons ne prennent sens et cohérence que par rapport à cet objectif : construire une école fondamentale, de la maternelle au collège, démocratique, inclusive et inscrite dans son territoire.
1-Développer la mixité sociale dans les classes, les écoles et les établissements.
L’ensemble des études le prouve ; qu’elles se donnent pour objet les classes, les établissements, les territoires ou l’ensemble des pays développés, on retrouve toujours la même équation : la mixité sociale améliore les résultats des élèves les plus faibles, ce qui entraîne de meilleures performances d’ensemble. La justice et la performance vont donc de pair, la première est même l’une des conditions de la seconde. Le développement de la mixité sociale ne relève certes pas principalement de l’école, il nécessite une politique gouvernementale d’ensemble, ainsi que la mobilisation des collectivités territoriales. Mais l’éducation nationale peut y contribuer en confiant de plus grandes responsabilités aux établissements, notamment dans la régulation sur un territoire des demandes des familles et en les incitant à la mixité par le mode de dotation des moyens. Développer une mixité sociale satisfaisante dans le cadre des objectifs nationaux de réussite implique de donner aux établissements plus d'autonomie, afin de développer des pratiques adaptées et plus coopératives et pour établir des relations pertinentes avec l'environnement institutionnel culturel et socio-économique.
2. Concevoir l'éducation des enfants sur le principe d’une coéducation impliquant l'ensemble des acteurs et les familles.
La situation actuelle est désolante, où parents et enseignants se rejettent la responsabilité des comportements des enfants et demandent aux autres d’assumer la nécessaire autorité, l’apprentissage des règles et l’éducation morale. Il y a bien sûr des causes culturelles et sociologiques à ce différend, mais l’école porte sa part de responsabilité. Avant 1975, les professeurs du Primaire supérieur enseignaient et éduquaient, tandis que ceux du Secondaire avaient à leurs côtés des personnels spécialisés pour assurer la discipline. C’est ce second modèle, séparant l’instruction de l’éducation qui a été généralisé. Il faut élargir la mission éducative aux enseignants de l’école du socle, et les y former dans un esprit d’étroite collaboration avec les familles, les mouvements d’éducation populaire et les autres associations complémentaires de l’école; c’est là aussi un enjeu important pour l’école publique laïque dans sa concurrence avec les établissements privés.
3-Reporter à la fin de la Troisième tout processus d’orientation
Un autre résultat des comparaisons internationales est que les pays les plus performants sont non seulement les plus justes mais aussi ceux où le tronc commun des études obligatoires est le plus long. En effet, à chaque fois qu’un choix scolaire est offert (carte scolaire, orientation, options, etc.) ce sont toujours les mêmes qui en profitent, ceux qui possèdent l’information, les réseaux et l’ambition. Notre école ne doit donc pas offrir de processus d’orientation ou de présélection avant la fin de la Troisième et l’orientation subie doit cesser.
4-Rapprocher l’école primaire et le collège dans une « École du socle commun »
Un troisième facteur de réussite des enfants des classes populaires est la continuité éducative. Ce sont eux qui pâtissent le plus aujourd’hui des discontinuités entre l’école et le collège, de la confrontation de plus en plus brutale, avec la sélection scolaire, de contenus instrumentaux à des contenus culturels, d’un maître unique à dix professeurs. Il n’y a plus de nos jours de justification à cette séparation arbitraire des cinq premières années de l’école obligatoire des quatre suivantes. Il faut donc construire progressivement l’école du socle commun en commençant par la mise en place d'un réseau, cohérent, associant chaque collège avec les écoles de son secteur.
5-Recruter et former les enseignants sur des compétences professionnelles
La formation actuelle des enseignants est essentiellement académique. Elle est évidemment très cohérente avec le constat de l’élitisme des résultats qu’ils produisent. Aujourd’hui, formatés pour faire devant un jury d’universitaires la leçon la plus brillante qui soit, ils ne voient leurs premiers élèves qu’après avoir été recrutés (et alors souvent quel choc !). Pourtant, des études le montrent, il ne manque pas d’étudiants à l’éthique sociale affirmée et qui ne demanderaient pas mieux que d’enseigner ; mais les épreuves actuelles des concours les défavorisent au profit des plus brillants dans leur discipline qui, une fois reçus, n’auront de cesse de retrouver des élèves à leur image. La formation initiale, en alternance, doit donc précéder le concours, dans lequel il faut introduire une épreuve devant de vrais élèves. Il faut prendre le temps, au cours des deux années de master, de former puis d’évaluer des compétences professionnelles : les enseignants doivent devenir des experts de la pédagogie et des apprentissages et non seulement des contenus à enseigner. Une formation continue de proximité et diversifiée doit aussi être offerte afin de réorienter les compétences vers la réussite des élèves qui aujourd’hui ne réussissent pas. Une part de formation commune à tous les enseignants –et même à l’ensemble des éducateurs- faciliterait un métier plus ouvert permettant d'exercer sur les différents niveaux d'enseignement au cours d'une carrière.
Thierry Cadart, Secrétaire général du Sgen-CFDT
Laurent Escure, Secrétaire général de l’UNSA-Éducation
Jean-Pierre Obin, Inspecteur général de l’Éducation nationale honoraire
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- *Hildegarde*Niveau 9
- InvitéInvité
Toujours autant d'antiintellectualisme chez des gens qui ne dédaignent pourtant pas se servir d'un jargon parfois abscons...
Quant à l'épreuve devant les élèves: bonjour l'usine à gaz et le pouvoir donné aux gamins... Déjà que les inspections, c'est très subjectif selon la personne qui t'inspecte, mais là si en plus le disciplinaire passe à la trappe...
On ne peut PAS enseigner sans maîtriser sa discipline, ce n'est pourtant pas sorcier!
Sinon, j'ai entendu qu'à l'UNSA, ils défendaient les collègues espagnols, maintenant. C'est bel et bon, mais pourquoi ne pas commencer par défendre les acquis des enseignants français?
Quant à l'épreuve devant les élèves: bonjour l'usine à gaz et le pouvoir donné aux gamins... Déjà que les inspections, c'est très subjectif selon la personne qui t'inspecte, mais là si en plus le disciplinaire passe à la trappe...
On ne peut PAS enseigner sans maîtriser sa discipline, ce n'est pourtant pas sorcier!
Sinon, j'ai entendu qu'à l'UNSA, ils défendaient les collègues espagnols, maintenant. C'est bel et bon, mais pourquoi ne pas commencer par défendre les acquis des enseignants français?
- neoSage
On sait déjà à quoi s'attendre...Tribune co-signée par Thierry Cadart (Secrétaire Général du Sgen-CFDT), Laurent Escure (Secrétaire général de l’UNSA Éducation) et Jean-Pierre Obin (Inspecteur général de l’Éducation nationale honoraire).
- neoSage
4-Rapprocher l’école primaire et le collège dans une « École du socle commun »
Un troisième facteur de réussite des enfants des classes populaires est la continuité éducative. Ce sont eux qui pâtissent le plus aujourd’hui des discontinuités entre l’école et le collège, de la confrontation de plus en plus brutale, avec la sélection scolaire, de contenus instrumentaux à des contenus culturels, d’un maître unique à dix professeurs. Il n’y a plus de nos jours de justification à cette séparation arbitraire des cinq premières années de l’école obligatoire des quatre suivantes. Il faut donc construire progressivement l’école du socle commun en commençant par la mise en place d'un réseau, cohérent, associant chaque collège avec les écoles de son secteur.
- JohnMédiateur
neo a écrit:On sait déjà à quoi s'attendre... [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Tribune co-signée par Thierry Cadart (Secrétaire Général du Sgen-CFDT), Laurent Escure (Secrétaire général de l’UNSA Éducation) et Jean-Pierre Obin (Inspecteur général de l’Éducation nationale honoraire).
Tout ça dans un seul document ?
La Cfdt et l'UNSA lancent ensemble cinq propositions détonnantes "pour une École plus juste et plus efficace".
Et alors, tout y passe !
- Opposition à "la variété des points de vue" (!) au cours de la concertation sur l'école, qui nuirait à "l'intérêt général",
- Lutte contre "l'élitisme" qui rongerait le collège actuel,
- Appel pour l'accroissement de l'autonomie des établissements,
-Imposer la "Collaboration avec les familles, les mouvements d’éducation populaire et les autres associations complémentaires de l’école",
- Suppression de la carte scolaire, de l'orientation, et des options (!) jusqu'au niveau de la troisième inclus,
- Fin de "l'orientation subie",
- Mise en place de "l'école du socle commun",
- Et alors surtout : comparaison scandaleusement outrancière entre d'une part, les enseignants actuels, qui seraient "les plus brillants" étudiants, "formatés pour briller devant un jury d’universitaires", et d'autre part, les "étudiants à l’éthique sociale affirmée", qui seraientdéfavorisés par les concours actuels.
Même de leur part ça m'a surpris : on dirait qu'ils ont réuni le pire des propositions habituellement formulées par les trois.
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- InvitéInvité
Mais un syndicat (bon,là, trois) qui insulte sa propre profession ne mérite pas vraiment ce nom, si?
- midjieNiveau 8
Enfin, moi je connais un moyen bien plus simple de réduire les inégalités :Et si on commençait par s'assurer qu'aucun enfant ne sorte du CP en ne sachant pas lire ?
Tiens, c'est étrange... Ce n'est pas prévu au programme... Ah c'est vrai, on apprend à lire tout au long de la vie, maintenant...
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Beautiful.....Your mind, body and soul, so perfectly designed for you.....
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- InvitéInvité
Lire, c'est élitiste.
- JohnMédiateur
Non, deux.holderfar a écrit:Mais un syndicat (bon,là, trois)
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- InvitéInvité
Au temps pour moi. Du coup je retourne à l'école du socle pour valider la compétence "apprendre à compter" (bon j'imagine que la vraie formulation est bien plus ampoulée)
- Palombella RossaNeoprof expérimenté
- IgniatiusGuide spirituel
Je trouve cela génial : peut-on voir dans cette tribune une sorte de tentative extrême et ultime car ces gens ont peur de disparaître ?
Je l'espère sans y croire vraiment.
Je ne sais plus qui, de Aevin ou de Collier De Barbe, disait la semaine dernière qu'il fallait arrêter de fantasmer en criant au loup : l'autonomie n'est pas dans le programme du PS. C'est vrai mais les plus farouches soutiens de Hollande semblent bien militer pour...
Ils sortent du bois en même temps : il ne faut plus de professeurs, mais il faut des éducateurs, ça fait longtemps que l'on annonce ne pas vouloir le devenir.
Le dernier paragraphe est en effet hallucinant : ils ressortent tous les poncifs dignes d'un journal de 20h ou du NouvelObs concernant les profs super forts mais qui ne savent pas enseigner contre les moyens à médiocres mais qui sont tellement sympas qu'ils deviennent bons.
Cela me rappelle Sarko daubant sur les maths pour faire médecine et lâchant cette grande phrase "Pour être médecin, il n'y a pas que les maths, il faut d'autres qualités, des qualités humaines par exemple." Ben moi je préfère un toubib pas sympa mais compétent.
Je finis par les trouver extrêmement insultants vis-à-vis des profs ex-très bons étudiants : manifestement, nous sommes trop cons pour nous rendre compte du niveau des élèves et notre envie permanente de briller aux yeux d'universitaires (mais où sont-ils cachés dans mon bahut ? ) nous aveugle quant aux objectifs sociaux de notre métier.
Mais pour qui se prennent-ils ces Tartuffes, ceux qui ont soutenu les programmes Lang-Meirieu de 1997 qui nous ont conduits à régresser tranquillement dans la mobilité sociale ? Leurs syndicats sont les premiers responsables et, j'ose le dire, coupables, de la chienlit actuelle et ils viennent publier cela.
Ce que je trouve dingue, c'est que, autant certains sous-fifres me paraissent limités, autant ceux-là ont dû réfléchir un jour : comment font-ils pour ne pas admettre leur échec massif ???
Je l'espère sans y croire vraiment.
Je ne sais plus qui, de Aevin ou de Collier De Barbe, disait la semaine dernière qu'il fallait arrêter de fantasmer en criant au loup : l'autonomie n'est pas dans le programme du PS. C'est vrai mais les plus farouches soutiens de Hollande semblent bien militer pour...
Ils sortent du bois en même temps : il ne faut plus de professeurs, mais il faut des éducateurs, ça fait longtemps que l'on annonce ne pas vouloir le devenir.
Le dernier paragraphe est en effet hallucinant : ils ressortent tous les poncifs dignes d'un journal de 20h ou du NouvelObs concernant les profs super forts mais qui ne savent pas enseigner contre les moyens à médiocres mais qui sont tellement sympas qu'ils deviennent bons.
Cela me rappelle Sarko daubant sur les maths pour faire médecine et lâchant cette grande phrase "Pour être médecin, il n'y a pas que les maths, il faut d'autres qualités, des qualités humaines par exemple." Ben moi je préfère un toubib pas sympa mais compétent.
Je finis par les trouver extrêmement insultants vis-à-vis des profs ex-très bons étudiants : manifestement, nous sommes trop cons pour nous rendre compte du niveau des élèves et notre envie permanente de briller aux yeux d'universitaires (mais où sont-ils cachés dans mon bahut ? ) nous aveugle quant aux objectifs sociaux de notre métier.
Mais pour qui se prennent-ils ces Tartuffes, ceux qui ont soutenu les programmes Lang-Meirieu de 1997 qui nous ont conduits à régresser tranquillement dans la mobilité sociale ? Leurs syndicats sont les premiers responsables et, j'ose le dire, coupables, de la chienlit actuelle et ils viennent publier cela.
Ce que je trouve dingue, c'est que, autant certains sous-fifres me paraissent limités, autant ceux-là ont dû réfléchir un jour : comment font-ils pour ne pas admettre leur échec massif ???
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- Palombella RossaNeoprof expérimenté
holderfar a écrit:Mais un syndicat (bon,là, trois) qui insulte sa propre profession ne mérite pas vraiment ce nom, si?
"Le SGEN-CFDT, seul syndicat qui réclame l'abaissement matériel et moral de ses membres" Milner,De l'École .
- philannDoyen
holderfar a écrit:Lire, c'est élitiste.
Ah mais tu sais que ce n'est pas ironique du tout ça dans la bouche de plein de gens!!!
Midjie +1000
Enseigner sans vraie maîtrise disciplinaire, mais si c'est possible, de fait on le fait déjà... j'ia bien été recrutée en allemand!
Si vraiment vous voulez vous énerver: Rancière : Le maître ignorant
- Palombella RossaNeoprof expérimenté
Et puis y'a une coquille dans le titre : c'est "cinq propositions déconnantes", en fait :diable: .
- InvitéInvité
Je sais, je sais, on me le dit tous les jours à table, quand je dis que Marc Lévy, c'est nul (bon ceux-là lisent, du coup) ou que je trouve grave que les gens lisent si peu.
- philannDoyen
Quand ma grand-mère était instit', elle avait parfois des parents d'élèves qui avec la meilleure bonne fois du monde lui disait: "vous savez Madame, la petite je veille à ce qu'elle ne lise pas trop!!" Et ma grand mère de tenter d'expliquer aux parents que non, lire ce n'est pas rien faire (ça n'en fera pas des feignants), que c'est même très bon pour les enfants et qu'il faut les y encourager.
Et là je vais me surveiller pendant une semaine à la Toussaint...pour ne pas lui dire au détour d'une phrase, qu'aujourd'hui c'est l'école (mais avec les plus mauvaises et politiquement malsaines intentions) veille à ce que surtout " les petits ne lisent pas" (et ne se repèrent pas dans le temps et l'espace, et ne lisent pas non plus une partition usw.)
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De la part d'enseignants, les positions de l'UNSA et du SGEN sont criminelles, parfaitement criminelles, et tout sauf démocratiques.
Et là je vais me surveiller pendant une semaine à la Toussaint...pour ne pas lui dire au détour d'une phrase, qu'aujourd'hui c'est l'école (mais avec les plus mauvaises et politiquement malsaines intentions) veille à ce que surtout " les petits ne lisent pas" (et ne se repèrent pas dans le temps et l'espace, et ne lisent pas non plus une partition usw.)
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De la part d'enseignants, les positions de l'UNSA et du SGEN sont criminelles, parfaitement criminelles, et tout sauf démocratiques.
- IgniatiusGuide spirituel
philann a écrit:Quand ma grand-mère était instit', elle avait parfois des parents d'élèves qui avec la meilleure bonne fois du monde lui disait: "vous savez Madame, la petite je veille à ce qu'elle ne lise pas trop!!" Et ma grand mère de tenter d'expliquer aux parents que non, lire ce n'est pas rien faire (ça n'en fera pas des feignants), que c'est même très bon pour les enfants et qu'il faut les y encourager.
Et là je vais me surveiller pendant une semaine à la Toussaint...pour ne pas lui dire au détour d'une phrase, qu'aujourd'hui c'est l'école (mais avec les plus mauvaises et politiquement malsaines intentions) veille à ce que surtout " les petits ne lisent pas" (et ne se repèrent pas dans le temps et l'espace, et ne lisent pas non plus une partition usw.)
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De la part d'enseignants, les positions de l'UNSA et du SGEN sont criminelles, parfaitement criminelles, et tout sauf démocratiques.
C'est vrai que c'est dingue.
Je rappelle une stat intéressante que j'ai lue (et déjà publiée ici) il y a quelques semaines dans le Nouvel Obs : en 1950, 90% des enseignants américains étaient issus du premier tiers de leur promotion universitaire, aujourd'hui, ils ne sont plus que 20%. L'interviewé utilisait cette stat pour expliquer le pitoyable niveau de l'école publique américaine, parfois louée par nos dirigeants et les syndicats signataires.
Eh bien le SGEN-UNSA a tout compris : ils veulent faire pareil !
D'ailleurs, je me demande comment ils savent avec certitude que les étudiants "ayant une fibre sociale et éthique" (étique ? ) seraient à même d'enseigner : ils ont fait des tests grandeur nature ?
En gros, ils veulent que les enseignants deviennent tous des COPSY...
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- InvitéInvité
Vous aussi, jouez avec le SGEN et l'UNSA, et énoncez les propositions les plus débiles possibles pour couler l'école.
Je commence:
-création d'un corps unique de professeurs de langue. Au vu de la transversalité scientifiquement reconnue des savoirs (i.e. actée par nous-mêmes, Philippe Meirieu, Eric Debarbieux et ma concierge), chaque enseignant de LV devra pouvoir enseigner l'ensemble des langues parlées sur cette planète, afin de favoriser le multiculturalisme.
Je commence:
-création d'un corps unique de professeurs de langue. Au vu de la transversalité scientifiquement reconnue des savoirs (i.e. actée par nous-mêmes, Philippe Meirieu, Eric Debarbieux et ma concierge), chaque enseignant de LV devra pouvoir enseigner l'ensemble des langues parlées sur cette planète, afin de favoriser le multiculturalisme.
- JohnMédiateur
Oui mais, même si on considère que les enseignants sont des copsy, il ne fait surtout pas recruter les plus brillants en psychologie, car sinon, "ils n’auront de cesse de retrouver des élèves à leur image" !ils veulent que les enseignants deviennent tous des COPSY
Pour ces trois-là, il ne faut surtout pas recruter "les plus brillants", mais les "étudiants à l’éthique sociale affirmée" - comme si l'un et l'autre s'opposaient forcément. Ce texte est franchement injurieux.
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"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- RoninMonarque
Non rien, y a pas de mots pour décrire ce qu'ils m'inspirent.
Prochaine étape : recrutons des étudiants de 18 ans avec le bafa, payés au smic, qui emmèneront les élèves cueillir les champignons, économies garanties. Encore une fois ces gens obsédés par la lutte contre les inégalités en créent 10 fois plus que le dernier des libéraux.
Prochaine étape : recrutons des étudiants de 18 ans avec le bafa, payés au smic, qui emmèneront les élèves cueillir les champignons, économies garanties. Encore une fois ces gens obsédés par la lutte contre les inégalités en créent 10 fois plus que le dernier des libéraux.
- superheterodyneNiveau 9
Parlées et éteintes. Ausbau incluses.
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« Tout agent, quelle que soit sa fonction, doit obéissance passive et immédiate aux signaux le concernant. »
- JohnMédiateur
Sauf celle qu'il maîtrise le mieux ! Sinon, il risque d'être trop brillant, de vouloir retrouver des élèves à son image, et de manquer d'éthique sociale affirmée.chaque enseignant de LV devra pouvoir enseigner l'ensemble des langues
parlées sur cette planète, afin de favoriser le multiculturalisme.
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- InvitéInvité
Ah oui, pardon. Il leur sera donc interdit de maîtriser la grammaire des langues parlées.
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