- barègesÉrudit
Allez je la remets, elle est trop belle (source : article de départ) :
Le coup des réflexions de fond (qualitatives) censées permettre une refondation dans un cadre budgétaire (quantitatif) restreint, plus exactement en diminution constante, je l'ai déjà entendu quelque part.
Cela ne marche pas. Pas quand les dépenses de fonctionnement basiques ne sont pas assurées (voir les multiples décisions de diminution de l'offre de formation...). J'ajoute : pas quand le ministère de tutelle est au mieux indifférent, plus probablement hostile ; pas quand l'opinion publique a vraiment d'autres chats à fouetter. Il faut apprendre à survivre dans le silence, là.
Voilà, et que faire avec ça ?l'équilibre reste tendu entre la progression des emplois (libre) et l'évolution de la masse salariale (contrainte)
Le coup des réflexions de fond (qualitatives) censées permettre une refondation dans un cadre budgétaire (quantitatif) restreint, plus exactement en diminution constante, je l'ai déjà entendu quelque part.
Cela ne marche pas. Pas quand les dépenses de fonctionnement basiques ne sont pas assurées (voir les multiples décisions de diminution de l'offre de formation...). J'ajoute : pas quand le ministère de tutelle est au mieux indifférent, plus probablement hostile ; pas quand l'opinion publique a vraiment d'autres chats à fouetter. Il faut apprendre à survivre dans le silence, là.
- barègesÉrudit
Je reviens sur la question de l'âge des usagers de l'université, et en appelle à d'autres expériences que la mienne (provinciale...) :
- journées d'études : le public est formé des intervenants, en gros. 10, quinze personnes ? Plus un ou deux étudiants les bons jours. C'est... sinistre. On a l'impression de tourner en rond dans un bocal, dans un cercle d'initiés qui n'y croient plus.
Je sais que l'organisation de colloques et journées d'études fait pleinement partie de la vie universitaire. Mais quelquefois un doute m'effleure : est-il vraiment nécessaire à la vie des idées de faire se promener des chercheurs, avec l'argent que cela peut coûter et la difficulté d'organisation faute de cet argent, pour ces journées déprimantes ? Autant se retrouver autour d'une bonne table, l'audience et l'efficacité seraient les mêmes ?
- "université du temps libre" : des amphis pleins...
Quel paradoxe !
- journées d'études : le public est formé des intervenants, en gros. 10, quinze personnes ? Plus un ou deux étudiants les bons jours. C'est... sinistre. On a l'impression de tourner en rond dans un bocal, dans un cercle d'initiés qui n'y croient plus.
Je sais que l'organisation de colloques et journées d'études fait pleinement partie de la vie universitaire. Mais quelquefois un doute m'effleure : est-il vraiment nécessaire à la vie des idées de faire se promener des chercheurs, avec l'argent que cela peut coûter et la difficulté d'organisation faute de cet argent, pour ces journées déprimantes ? Autant se retrouver autour d'une bonne table, l'audience et l'efficacité seraient les mêmes ?
- "université du temps libre" : des amphis pleins...
Quel paradoxe !
- CondorcetOracle
J'ai eu la même expérience dans une université parisienne (ou assimilée) et une autre, provinciale.
- damanhourNiveau 9
barèges a écrit:Je reviens sur la question de l'âge des usagers de l'université, et en appelle à d'autres expériences que la mienne (provinciale...) :
- journées d'études : le public est formé des intervenants, en gros. 10, quinze personnes ? Plus un ou deux étudiants les bons jours. C'est... sinistre. On a l'impression de tourner en rond dans un bocal, dans un cercle d'initiés qui n'y croient plus.
Je sais que l'organisation de colloques et journées d'études fait pleinement partie de la vie universitaire. Mais quelquefois un doute m'effleure : est-il vraiment nécessaire à la vie des idées de faire se promener des chercheurs, avec l'argent que cela peut coûter et la difficulté d'organisation faute de cet argent, pour ces journées déprimantes ? Autant se retrouver autour d'une bonne table, l'audience et l'efficacité seraient les mêmes ?
- "université du temps libre" : des amphis pleins...
Quel paradoxe !
On a diffusé une journée d'étude en ligne (Paris 3) : bilan plus de 500 connections et ça continue. Plus que le sujet, qui portait sur les NTIC et la recherche, l'accessibilité du média (sans labyrinthe universitaire, un jour de semaine) a permis que la journée soit regardée. Donc, il faudrait peut être modifier nos techniques ?
- barègesÉrudit
Ah oui mais alors les gouvernement aura beau jeu d'imposer les MOOC.
Je n'ai pas la solution...
Et les conférences du temps libre, en présentiel, rameutent les foules.
Je n'ai pas la solution...
Et les conférences du temps libre, en présentiel, rameutent les foules.
- damanhourNiveau 9
barèges a écrit:Ah oui mais alors les gouvernement aura beau jeu d'imposer les MOOC.
Je n'ai pas la solution...
Et les conférences du temps libre, en présentiel, rameutent les foules.
On peut limiter la mise en ligne aux évènements ponctuels ? Colloques, journées d'étude...Il y a aussi un phénomène d'autolimitation chez ceux qui ne sont pas inscrits dans une fac et qui ne savent pas qu'ils peuvent venir.
Pour les MOOC, je suis partagée. De nombreux étudiants ne viennent plus tout court mais ils ne seraient pas venus de toute façon et ça peut être un bon complément pour ceux qui travaillent ou qui doivent rester chez eux (congé parental, handicap).
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Un amendement ahurissant venant des sénateurs Verts vise à supprimer la qualification par le CNU pour les candidats à un poste de MCF...
http://combatsdroitshomme.blog.lemonde.fr/2013/06/21/recrutement-des-maitre-de-conferences-suppression-irreflechie-de-la-procedure-nationale-de-qualification/#.UcS4pMJWkcc.facebook
http://combatsdroitshomme.blog.lemonde.fr/2013/06/21/recrutement-des-maitre-de-conferences-suppression-irreflechie-de-la-procedure-nationale-de-qualification/#.UcS4pMJWkcc.facebook
A l'occasion du débat sur le projet de loi sur l'enseignement supérieur et de la recherche, lors d'une séance de ce jour, le Sénat a adopté un amendement absurde de sénatrices vertes procédant à la suppression de la procédure nationale de qualification des maîtres de conférences. Il n'a pas été réfléchi aux conséquences et à la constitutionnalité de ce vote. Le débat a duré quelques minutes et les arguments avancés ont été d'une pauvreté accablante. Alors que l'université est en ruine, que les facultés suppriment des cours, des travaux dirigés et ferment des filières à tour de bras par manque de moyens au mépris de la qualité du service public et de la mission impartie par préambule de la Constitution de 1946 qui prévoit que "L'organisation de l'enseignement public gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l'Etat" ; il est adopté une nouvelle usine à gaz (à achever les derniers enseignants-chercheurs non encore démissionnaires).
En l'état actuel des textes les docteurs sont qualifiés par une instance nationale - le Conseil national des universités (ou plutôt une section du CNU selon leur domaine de spécialité). Les candidats qualifiés peuvent ensuite candidater dans une université. Ils sont recrutés par le conseil d'administration de l'Université, à l'issue d'une sélection par un comité de sélection et avec un (absurde) droit de véto présidentiel (validé par le Conseil constitutionnel et le Conseil d'Etat au mépris du principe d'indépendance).
De manière totalement irraisonnée et insensé, le Sénat a adopté dans sa séance du 21 juin (articles additionnels à l'article 43bis), contre l'avis du Gouvernement, un amendement n°6 du groupe écologiste visant à la suppression pure et simple de l'actuel article L. 952-6 du code de l’éducation. Celui-ci prescrivait que " la qualification des enseignants-chercheurs est reconnue par une instance nationale.".
Cela constitue une garantie essentielle pour les enseignants chercheurs. Sans procédure nationale de recrutement c'est la porte ouverte à l'application sans plus aucune limite au localisme et au clientélisme.
Avec la suppression de toute procédure nationale, chaque université va devoir examiner la totalité des dossiers des candidats - l'ensemble des docteurs relevant d'une section pourront se présenter. L'examen des dossiers par le seul comité d'une université est matériellement impossible. Incapables d'examiner les centaines de dossiers de candidatures qui vont submerger les services des universités, les comités de sélection ne retiendront que les dossiers de ceux qu'ils connaissent.
Ainsi par exemple, il y a pour la section de droit public, à la louche, de 250 à 280 candidats à la qualification et une cinquantaine de qualifiés. Chaque dossier est rapporté par deux membres du CNU - un professeur et un MCF. La quarantaine de membres passe un mois et demi (fin décembre et la totalité du mois de janvier) à rapporter les dossiers de qualification et ensuite ceux-ci font l'objet d'un débat et d'un vote collégial. Seule cette cinquantaine de qualifiés peut se présenter à la candidature pour les postes publiés par les universités (environ une cinquantaine, mutations comprises). Ils sont alors, après sélection (normalement) auditionnés, et présentés par le comité de sélection au Conseil d'administration (et bientôt avec la réforme en cours au Conseil académique).
Il n'est donc pas souhaitable de supprimer l'existence d'une instance nationale de qualification des MCF. Il y a d'ailleurs tout lieu de penser que la suppression de cette garantie essentielle constitue une atteinte au principe d'indépendance et d'égal accès aux emplois publics garantis par l'article 6 de la DDHC.
En outre, preuve du caractère improvisé, si l'article L.952-6 a été supprimé, l'article L.952-6-1 n'a pas été réécrit en conséquence et fait toujours référence à la qualification reconnue par "l'instance nationale prévue à l'article L. 952-6".
L'adoption de cet amendement témoigne une nouvelle fois de la méconnaissance - pour ne pas dire le mépris - de l'université. Si le système actuel est loin d'être parfait, il avait été introduit en 1984 par la loi Savary contre le mandarinat local. L'argument ayant conduit à l'adoption de l'amendement - ""Faisons confiance aux jurys de thèse et supprimons cette procédure [de qualification nationale des MCF]" - est juste stupide et simpliste. On sait pertinemment que tous les docteurs ne sont pas nécessairement aptes à devenir universitaires. Cela n'est ni possible ni souhaitable - et ce alors même que nous sommes attachés au diplôme du Doctorat comme l'a montré récemment la publication sur ce blog d'une pétition de nos jeunes collègues docteurs en droit contre la suppression de la dispense à l'examen d'avocat. Mais obtenir un doctorat ne signifie pas nécessairement qu'on a les qualités requises pour devenir MCF. Il y a sans aucun doute des réformes à réaliser pour rendre plus juste et transparente la procédure de recrutement des universitaires. Mais cela ne passe sûrement pas par la suppression de l'instance nationale de qualification...
- CondorcetOracle
Les comités de sélection se trouvent déjà confrontés à un travail de forçat....
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
PaoloSarpi a écrit:Les comités de sélection se trouvent déjà confrontés à un travail de forçat....
Et ce sera donc pire. De plus, dans certaines sections CNU, la qualification est loin d'être une formalité, il y a un vrai tri (et cela devrait se généraliser au lieu d'être supprimé).
- CondorcetOracle
Cela n'arrangerait pas mes affaires mais bon...
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Sans qualification, on pourra choisir entre tous les docteurs qui se présenteront... Je ne suis vraiment pas sûr que cela améliorera la situation de qui que ce soit.
- CondorcetOracle
Le système actuel n'est de toute manière guère satisfaisant à moins d'aimer jouer à la roulette russe régulièrement.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
PaoloSarpi a écrit:Le système actuel n'est de toute manière guère satisfaisant à moins d'aimer jouer à la roulette russe régulièrement.
Certainement, mais le maillon (le plus) faible ne me semble pas être l'étape de la qualification. La supprimer en laissant tout le reste ne fait qu'aggraver les choses.
- CondorcetOracle
Marcel Khrouchtchev a écrit:PaoloSarpi a écrit:Le système actuel n'est de toute manière guère satisfaisant à moins d'aimer jouer à la roulette russe régulièrement.
Certainement, mais le maillon (le plus) faible ne me semble pas être l'étape de la qualification. La supprimer en laissant tout le reste ne fait qu'aggraver les choses.
Lors de la commission mixte paritaire, ce sera probablement rétabli.
- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
J'espère que E. Benbassa a pas voté cet amendement imbécile car je serai très déçu...
_________________
CdB
@AbbeCordillere
- CondorcetOracle
Collier de Barbe a écrit:J'espère que E. Benbassa a pas voté cet amendement imbécile car je serai très déçu...
Eh bien si puisqu'elle en est en partie à l'origine : http://www.senat.fr/amendements/2012-2013/660/Amdt_6.html
- Dr RaynalHabitué du forum
Quelques mots de la situation en sciences "dures", et plus particulièrement en biologie.
Des milliers de Dr par an, quasiment aucun postes.
Très souvent, il n'y a ni allocations, ni concours du secondaire, mais des étudiants et étudiantes finançant de leur propres deniers les trois ans de thèse. Signalons que l'état a beau "déplorer" le manque de reconnaissance de cette dernière par les méchants privés, lui même ne reconnaît absolument pas les thèses dans l'éducation nationale, où, thésard ou pas, vous serez traités et affectés de la même façon.
Ajoutons la nécessité de "post doc" à l'étranger (cas général), avec une période de durée variable ou l'étudiant, après soutenance, reste "au labo" sans statut ni salaire, pour "finir le travail"...
Une particularité est que nombre d'étudiants trouvent un emploi à l'étranger, et ne rentrent pas (sauf ceux qui ont un état d'esprit les prédisposant à sacraliser la sainte sécu et la reposante retraite). Une autre est que, par le biais d'accord universitaires à sens uniques, des postes INSERM / CNRS ont été réservés à des ressortissants étrangers sur critère non pas de compétence, mais de nationalité...
Quelques exemples, sur quelques doctorants des années 90 en physiologie animale ou génétique de ma connaissance:
- une dirige un sanatorium (héritage paternel)
- une donne des cours de math à domicile, après de nombreuses candidatures et voyages " a ses frais".
- un est devenu prof.... d'Occitan...
- une est institutrice en maternelle
- votre serviteur enseigne en collège
Pour les statistiques, c'est merveilleux, tout ces diplômés ont trouvé un emploi.... Oui, mais de quelle qualité par rapport à leur formation?
La situation est donc complètement bloquée. Pire même, elle s'aggrave: les unités INSERM / CNRS ayant trouvé la "bonne" idée d'embaucher sur CDD des chercheurs diplômés pour a peine plus que le smic, et reconduisant n fois ces CDD, se sont trouvés fort dépourvus lorsque la loi a limité le nombre de CDD reconductible a 3, avec obligation d'embauche: les (pseudo) chercheurs pseudopayés se retrouvent licenciés "secs", sans perspectives, après leur second CDD, payés de bonnes paroles. Comme ce sont eux qui font tourner les labos, les big boss commencent à s'alarmer (ce qu'ils se sont bien gardés de faire tant qu'ils pouvaient régner sur des équipes pléthoriques alimentées avec des salaires de femme de ménage).
Bref, la situation est sinistre et sinistrée. Ajoutons que des secteurs entiers ont tout simplement disparus: génétique végétale (merci José Mauvais), cellule souches embryonnaires (Merci M. le curé, pardon le "komintern d'éthique")...
Ils est évident que les études doctorales en bio sont à fuir, ou a réaliser hors de France, dans des pays disposant de vrais universités et offrant de vrais débouchés. Je vois qu'il en est de même, hélas, dans d'autres domaines.
Des milliers de Dr par an, quasiment aucun postes.
Très souvent, il n'y a ni allocations, ni concours du secondaire, mais des étudiants et étudiantes finançant de leur propres deniers les trois ans de thèse. Signalons que l'état a beau "déplorer" le manque de reconnaissance de cette dernière par les méchants privés, lui même ne reconnaît absolument pas les thèses dans l'éducation nationale, où, thésard ou pas, vous serez traités et affectés de la même façon.
Ajoutons la nécessité de "post doc" à l'étranger (cas général), avec une période de durée variable ou l'étudiant, après soutenance, reste "au labo" sans statut ni salaire, pour "finir le travail"...
Une particularité est que nombre d'étudiants trouvent un emploi à l'étranger, et ne rentrent pas (sauf ceux qui ont un état d'esprit les prédisposant à sacraliser la sainte sécu et la reposante retraite). Une autre est que, par le biais d'accord universitaires à sens uniques, des postes INSERM / CNRS ont été réservés à des ressortissants étrangers sur critère non pas de compétence, mais de nationalité...
Quelques exemples, sur quelques doctorants des années 90 en physiologie animale ou génétique de ma connaissance:
- une dirige un sanatorium (héritage paternel)
- une donne des cours de math à domicile, après de nombreuses candidatures et voyages " a ses frais".
- un est devenu prof.... d'Occitan...
- une est institutrice en maternelle
- votre serviteur enseigne en collège
Pour les statistiques, c'est merveilleux, tout ces diplômés ont trouvé un emploi.... Oui, mais de quelle qualité par rapport à leur formation?
La situation est donc complètement bloquée. Pire même, elle s'aggrave: les unités INSERM / CNRS ayant trouvé la "bonne" idée d'embaucher sur CDD des chercheurs diplômés pour a peine plus que le smic, et reconduisant n fois ces CDD, se sont trouvés fort dépourvus lorsque la loi a limité le nombre de CDD reconductible a 3, avec obligation d'embauche: les (pseudo) chercheurs pseudopayés se retrouvent licenciés "secs", sans perspectives, après leur second CDD, payés de bonnes paroles. Comme ce sont eux qui font tourner les labos, les big boss commencent à s'alarmer (ce qu'ils se sont bien gardés de faire tant qu'ils pouvaient régner sur des équipes pléthoriques alimentées avec des salaires de femme de ménage).
Bref, la situation est sinistre et sinistrée. Ajoutons que des secteurs entiers ont tout simplement disparus: génétique végétale (merci José Mauvais), cellule souches embryonnaires (Merci M. le curé, pardon le "komintern d'éthique")...
Ils est évident que les études doctorales en bio sont à fuir, ou a réaliser hors de France, dans des pays disposant de vrais universités et offrant de vrais débouchés. Je vois qu'il en est de même, hélas, dans d'autres domaines.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Collier de Barbe a écrit:J'espère que E. Benbassa a pas voté cet amendement imbécile car je serai très déçu...
Pourquoi te décevrait-elle spécialement? Cela fait bien longtemps que, pour ma part, je ne me fais aucune illusion sur l'idéologie des Verts.
- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
Bah je pensais naïvement que son statut de prof pouvait lui permettre d'éviter de tomber dans ce genre de mesures demagos...
J'ose espérer que l'Assemblée rétorquera cette mesure idiote.
J'ose espérer que l'Assemblée rétorquera cette mesure idiote.
_________________
CdB
@AbbeCordillere
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Collier de Barbe a écrit:Bah je pensais naïvement que son statut de prof pouvait lui permettre d'éviter de tomber dans ce genre de mesures demagos...
J'ose espérer que l'Assemblée rétorquera cette mesure idiote.
Les pratiques de recrutement au CNRS et à l'EPHE (où elle a exercé) sont assez différentes de celles de l'Université, je pense qu'elle est un peu déconnectée.
- MarphiseNiveau 6
Plus je vois la façon dont les choses évoluent, et plus je suis atterrée... Ma discipline est plus ou moins sinistrée; je connais plein de gens qui ont des CV longs comme le bras, qui sont qualifiés et ultra-compétents et qui ne sont pas recrutés parce qu'avec 2 postes les bonnes années, c'est impossible... J'avoue avoir du mal à comprendre pourquoi on forme (très bien) à la recherche des gens, on leur agite sous le nez un miroir aux alouettes pour ensuite les envoyer enseigner les bases du français à des sauvageons de banlieues... C'est complètement incohérent, et d'après ce que je lis ici, ça va être de pire en pire...
Je suis très pessimiste.
Je suis très pessimiste.
- barègesÉrudit
Dans ma matière je vois d'anciens postes d'enseignants-chercheurs "gelés" ou "supprimés" (je patauge toujours dans cette nuance) et dont les heures d'enseignement sont assurées par un ou plusieurs précaires (ATER et vacataires) avec l'idée que ce sera ainsi longtemps, voire définitivement...
Je suppose que c'est ce qui est arrivé en latin-grec.
Vu le surmenage des gens en place (titulaires), j'ose à peine exprimer le simple souhait suivant : que tous et toutes se battent avec toute la hargne qu'il faut pour sauver ou rétablir les postes.
Certains laissent tomber, par lassitude, et de toute façon, eux ont un poste...
Je suppose que c'est ce qui est arrivé en latin-grec.
Vu le surmenage des gens en place (titulaires), j'ose à peine exprimer le simple souhait suivant : que tous et toutes se battent avec toute la hargne qu'il faut pour sauver ou rétablir les postes.
Certains laissent tomber, par lassitude, et de toute façon, eux ont un poste...
- Nom d'utilisateurNiveau 10
Supprimer la procédure de qualification et conserver l'AERES : donc tout le contraire de ce que l'on veut dans mes crèmeries (quelque part entre "SHS" et "humanités").
Pour cause :
- Les membres du CNU, eux, restent en partie élus par la profession et donc relativement représentatifs (en oubliant un instant l'aberration qui fait que certains y prennent racine et deviennent vite à peu de frais les interlocuteurs privilégiés du ministère) ;
- Disparition de l'instance tampon entre jurys de thèse et comités de sélection, donc. Sans avoir tout lu, j'imagine que le CNU conserve toutefois ses prérogatives concernant les carrières individuelles des enseignants chercheurs : promotions, congés.
Reste que supprimer la qualification facilitera les stratégies de chapelles.
- La qualification CNU prend du temps, arguent (ou argüent, arguënt, comme on veut) ces Verts ; cela dit, dans les disciplines que je connais de près ou de loin, compte tenu du peu de postes à pourvoir, il n'y a pas le feu au lac.
Bref, on continue à préférer remplacer l'existant plutôt que l'amender. Voyons quelle sera la réaction de la Conférence des présidents d'université, if any...
Pour cause :
- Les membres du CNU, eux, restent en partie élus par la profession et donc relativement représentatifs (en oubliant un instant l'aberration qui fait que certains y prennent racine et deviennent vite à peu de frais les interlocuteurs privilégiés du ministère) ;
- Disparition de l'instance tampon entre jurys de thèse et comités de sélection, donc. Sans avoir tout lu, j'imagine que le CNU conserve toutefois ses prérogatives concernant les carrières individuelles des enseignants chercheurs : promotions, congés.
Reste que supprimer la qualification facilitera les stratégies de chapelles.
- La qualification CNU prend du temps, arguent (ou argüent, arguënt, comme on veut) ces Verts ; cela dit, dans les disciplines que je connais de près ou de loin, compte tenu du peu de postes à pourvoir, il n'y a pas le feu au lac.
Bref, on continue à préférer remplacer l'existant plutôt que l'amender. Voyons quelle sera la réaction de la Conférence des présidents d'université, if any...
- barègesÉrudit
Le monde universitaire en déprime douce (extraits, c'est long) :
L’insidieux bouleversement de l’université - Joseph Confavreux & Lucie Delaporte,Mediapart, 21 juin 2013
L’insidieux bouleversement de l’université - Joseph Confavreux & Lucie Delaporte,Mediapart, 21 juin 2013
« Le bateau universitaire “coule”, celles et ceux qui savent nager quittent le navire, rayonnent ailleurs et autrement, rien n’est pire qu’une perte de signification. Personnellement, je ne crois plus en l’Université française, je n’ai plus “confiance” : je ne sais pas ce qu’elle veut, ni où elle va. » Voilà le genre de mails qui arrivent en ce moment dans les boîtes aux lettres des journalistes de Mediapart en charge des questions de recherche et d’université.
Signe du malaise, l’université de Strasbourg, pointe avancée de l’application des réformes issues de la loi Pécresse, a même mis en place une ligne d’écoute pour répondre à la multiplication des cas de souffrance au travail, chez les personnels administratifs, techniques mais aussi chez les enseignants. « La plupart de ces personnels sont au bout du rouleau, confrontés à la perte de repères, la perte de sens. Ils ne savent plus dans quelle direction va l’université », juge Pascal Maillard, secrétaire académique du SNESup-FSU.
Ce n’est pas le moindre des paradoxes. Dans les universités autonomes, le sentiment de perte de contrôle des acteurs n’a sans doute jamais été aussi fort. Dans cet univers de faux semblants qu’est l’université, la fable de l’autonomie est sans doute la plus mal supportée . Malgré la fronde de 2009, beaucoup avaient, quand même, cru que l’autonomie de leur établissement apporterait plus de souplesse dans le fonctionnement, voire permettrait la prise d’initiatives. C’est peu dire qu’aujourd’hui ils se sentent floués.
Etranglées financièrement, les facs comprennent que l’Etat, en leur laissant la gestion de leur masse salariale tout en leur maintenant la tête sous l’eau, leur demande juste de faire le sale boulot et de couper le bois mort. Fermer des formations, supprimer des postes, précariser les personnels deviennent les seuls paramètres pour éviter la faillite. Une autonomie toute relative, donc, puisque les présidents d’université doivent gérer la pénurie et arbitrer entre entretien des locaux ou postes d’enseignants chercheurs.
La nouvelle loi n’y changera rien. Au lieu de « libérer les énergies », l’ « autonomie » a imposé un management du contrôle permanent qui noie les personnels dans la bureaucratie. « Il y a une infantilisation, caporalisation, normalisation de notre métier » déplore Emmanuel Le Masson.
- barègesÉrudit
Sur l'amendement voté au Sénat : je suppose que l'Assemblée le retoquera ? Ou le conseil constitutionnel ?
- CondorcetOracle
L'Assemblée probablement.
Sinon, une motion sera probablement déposée au CC (dont les décisions sont aussi imperscrutables que les prophéties de l'oracle de Delphes).
Sinon, une motion sera probablement déposée au CC (dont les décisions sont aussi imperscrutables que les prophéties de l'oracle de Delphes).
- projet PS pour l'enseignement supérieur (et la recherche)
- George Debrégeas, "Qu'attendre des Assises de l'enseignement supérieur et de la recherche ? Rien, ou pire encore ?" (site de l'association Sauvons La Recherche)
- Les revendications de la FSU en matière d'ens. supérieur et de recherche
- Le rapport des Assises de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
- Manifeste européen de la recherche et de l'enseignement supérieur
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