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- InvitéInvité
Elles sont publiées sur le site du ministère :
- ici pour le second degré.
- ici pour le premier degré.
CRPE
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La publication des nouvelles modalités d'épreuves des concours représente une étape majeure dans la professionnalisation de la formation des enseignants. Cette formation constitue une composante essentielle de la refondation de l'Ecole de la République engagée par le gouvernement.
CAPES
CAPEPS
CPE
CAPET
CAPLP
À compter de la session des concours de recrutement des personnels enseignants et d'éducation dont les inscriptions débuteront en septembre 2013, les épreuves des concours du Capes, Capeps, Capet, CAPLP et de CPE sont modifiées par des arrêtes en cours de publication.
Ces nouvelles modalités prendront effet le 1er septembre 2013. Toutefois, les concours ouverts avant la date de publication de ces arrêtés restent régis par les arrêtés du 28 décembre 2009 modifiés fixant les modalités d'organisation des concours jusqu'à la fin de la session. Les candidats admissibles à la session exceptionnelle de 2014 subiront donc les épreuves d'admission fixées par les arrêtés du 28 décembre 2009 modifiés et non pas celles décrites dans ces nouvelles maquettes d'épreuves.
Les épreuves des concours de l'agrégation et de conseiller d'orientation-psychologue ne sont pas modifiées.
Les candidats aux concours de l'enseignement privé sous contrat subissent les mêmes épreuves que les candidats des concours correspondant de l'enseignement public.
Une liste des sections et options susceptibles d'être ouvertes est publiée chaque année.
- ici pour le premier degré.
CRPE
- barègesÉrudit
Il y a donc bien fusion des CAPES le LM et de LC, avec un capes "lettres" option "LC" ou "LM".
Tout le monde fait la dissertation.
Ceux qui font l'option "LM" ont une épreuve de langue française (elle a donc été sauvegardée!) teintée de didactique (un quart de la note) :
Je n'aurais pas aimé les épreuves orales... J'ai l'impression qu'on a essayé de laisser un canevas des anciennes épreuves, mais le tout est tartiné de "mise en situation" et autres...
Tout le monde fait la dissertation.
Ceux qui font l'option "LM" ont une épreuve de langue française (elle a donc été sauvegardée!) teintée de didactique (un quart de la note) :
L’épreuve se déroule en deux temps :
a) le premier, noté sur 15 points, consiste en une étude grammaticale des textes du dossier, organisée en trois séries de questions : 1. histoire de la langue, 2. étude synchronique du texte de français moderne ou contemporain, 3. étude stylistique.
b) le second, noté sur 5 points, invite le candidat à mobiliser ses connaissances grammaticales dans une perspective d’enseigne
ment, en les inscrivant dans le cadre des programmes de
collège et de lycée et en prenant appui sur les documents du dossier. Une question précisant le point de langue à traiter et le niveau d’enseignement oriente la réflexion pédagogique du candidat.
L’épreuve permet au candidat de mettre ses savoirs en perspective et de manifester un recul critique vis-à-vis de ces savoirs.
Je n'aurais pas aimé les épreuves orales... J'ai l'impression qu'on a essayé de laisser un canevas des anciennes épreuves, mais le tout est tartiné de "mise en situation" et autres...
- BunburyNiveau 6
Bonjour,
Merci pour le doc !
Ils ne parlent pas des conditions d'accès à ces concours...je suppose qu'elles restent les mêmes...
Merci pour le doc !
Ils ne parlent pas des conditions d'accès à ces concours...je suppose qu'elles restent les mêmes...
- CondorcetOracle
CAPES d'histoire-géographie : 1 question de moins au programme en histoire, 1 épreuve orale en moins [par rapport au CAPES antérieur à la session 2010)... L'Inspection générale d'histoire-géographie a su protéger l'histoire-géographie avec célérité et doigté
- ysabelDevin
Et bien ; ça ne va pas être beau...
_________________
« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
PaoloSarpi a écrit:CAPES d'histoire-géographie : 1 question de moins au programme en histoire, 1 épreuve orale en moins... L'Inspection générale d'histoire-géographie a su protéger l'histoire-géographie avec célérité et doigté
Le CAPES d'HG avait déjà bien changé sous les coups de boutoir aveugles d'un président de jury géographe qui a sabré l'histoire au nom de l'équité entre les deux disciplines.
- CondorcetOracle
En 2009 ? http://geoconfluences.ens-lyon.fr/general/popup/CapesExtNouveau2011.pdf
Ah oui, donc l'épreuve orale en moins l'est depuis cette date. Mea culpa !
Ah oui, donc l'épreuve orale en moins l'est depuis cette date. Mea culpa !
- henrietteMédiateur
He ben...L'épreuve permet d’évaluer les compétences en grammaire scolaire des candidats.
- CondorcetOracle
L'aspect comique du capes d'h-g est qu'il y aura forcément une période laissée au placard à moins que le thème n'en couvre deux (ancienne + médiévale = Antiquité tardive et Haut Moyen Age, médiévale + moderne = Première Renaissance et âge baroque, moderne + contemporaine = Révolutions et contre-Révolutions)... Des mérites de l'approche transversale...
- LefterisEsprit sacré
Ben voilà, il ne fallait pas être grand devin pour prévoir la fin du capes de LC , ça rejoint un autre post. De profundis...barèges a écrit:Il y a donc bien fusion des CAPES le LM et de LC, avec un capes "lettres" option "LC" ou "LM".
Tout le monde fait la dissertation.
Ceux qui font l'option "LM" ont une épreuve de langue (elle a donc été sauvegardée!) teintée de didactique (un quart de la note) :
L’épreuve se déroule en deux temps :
a) le premier, noté sur 15 points, consiste en une étude grammaticale des textes du dossier, organisée en trois séries de questions : 1. histoire de la langue, 2. étude synchronique du texte de français moderne ou contemporain, 3. étude stylistique.
b) le second, noté sur 5 points, invite le candidat à mobiliser ses connaissances grammaticales dans une perspective d’enseigne
ment, en les inscrivant dans le cadre des programmes de
collège et de lycée et en prenant appui sur les documents du dossier. Une question précisant le point de langue à traiter et le niveau d’enseignement oriente la réflexion pédagogique du candidat.
L’épreuve permet au candidat de mettre ses savoirs en perspective et de manifester un recul critique vis-à-vis de ces savoirs.
Je n'aurais pas aimé les épreuves orales... J'ai l'impression qu'on a essayé de laisser un canevas des anciennes épreuves, mais le tout est tartiné de "mise en situation" et autres...
Il va falloir qu'on me calcule le poids des connaissances disciplinaires dans le total de ces épreuves multifonctions, mais j'ai l'impression que ça ne va pas faire lourd.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
PaoloSarpi a écrit:En 2009 ? http://geoconfluences.ens-lyon.fr/general/popup/CapesExtNouveau2011.pdf
Ah oui, donc l'épreuve orale en moins l'est depuis cette date. Mea culpa !
C'est bien sûr à cela que je faisais allusion
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
PaoloSarpi a écrit:L'aspect comique du capes d'h-g est qu'il y aura forcément une période laissée au placard à moins que le thème n'en couvre deux (ancienne + médiévale = Antiquité tardive et Haut Moyen Age, médiévale + moderne = Première Renaissance et âge baroque, moderne + contemporaine = Révolutions et contre-Révolutions)... Des mérites de l'approche transversale...
C'est le cas depuis 2-3 ans. Il y a une question transversale de médiévale-moderne. Et c'est n'importe quoi. Le seul but c'était d'avoir un équilibre du nombre de questions préparées en histoire et en géo. LC a bien préparé le mouvement actuel.
- MelanieSLBDoyen
Je suppose qu'il y a quand même une bonne nouvelle (j'avoue n'avoir regardé que l'annexe de la section langues vivantes étrangères): je ne vois plus apparaître l'épreuve agir en fonctionnaire blablabla!
- Spoiler:
- Certes, le reste n'est pas glorieux. J'ai l'impression qu'on a pris l'épreuve de didactique, celle que j'avais détestée, et qu'on l'a mise à tous les étages de ce nouveau CAPES . Version ou thème... Un spécialiste devrait avoir à faire les 2 ...pfff
_________________
La réforme du collège en clair : www.reformeducollege.fr .
Et pour ceux qui voudraient en comprendre quelques fondements idéologiques:
De l’école, Jean-Claude Milner, visionnaire en 1984 (ça ne s'invente pas!) de ce qui nous arrive: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." (page 24)
- MrBrightsideEmpereur
MelanieSLB a écrit:Je suppose qu'il y a quand même une bonne nouvelle (j'avoue n'avoir regardé que l'annexe de la section langues vivantes étrangères): je ne vois plus apparaître l'épreuve agir en fonctionnaire blablabla!
- Spoiler:
Certes, le reste n'est pas glorieux. J'ai l'impression qu'on a pris l'épreuve de didactique, celle que j'avais détestée, et qu'on l'a mise à tous les étages de ce nouveau CAPES . Version ou thème... Un spécialiste devrait avoir à faire les 2 ...pfff
Ca fait déjà quelques années qu'il n'y a plus qu'un des deux au CAPLP lettres/anglais... :| (sinon, je suis entièrement d'accord avec toi. De toute façon, la trad, c'est la vie!)
- LisaZenideExpert spécialisé
Ca résume bien mon sentiment à la lecture...clo74 a écrit:Lettres classiques,
resquiant in pace!
De profundis.
Et bonjour l'épreuve de langues anciennes ! 6h pour 2 versions dans deux langues différentes (10 kgs de dicos !) et un commentaire pédagogico-didactico-culturel... (il est où le smiley qui vomit déjà ???)...
Envie de pleurer...
- Presse-puréeGrand sage
Ça part de l'ineptie que la connaissance disciplinaire est un frein à l'enseignement. C'est beau...
Remettons un peu les choses dans l'ordre, pour nos lecteurs fantômes que je félicite bien bas:
le rapport de l'IGEN de 2011 et la récente note de mars 2013 rappellent que:
* le secondaire n'a pas vocation à former des spécialistes,
* le travail du prof du secondaire se centre sur le texte, et non plus sur la traduction mais la compréhension. Exit donc l'apprentissage raisonné et progressif de la langue, qui sera exclue des programmes lorsque ceux-ci seront refaits.
Le MESR préfère, pour des raisons tout à fait louables, défendables et compréhensibles, s'efforcer de conserver un cursus le plus généralisant possible jusqu'en L3. L'apprentissage de la langue, qui permet logiquement de lire les textes "dans le texte", de lire les historiens de la même façon, bref, d'appréhender par soi-même le monde antique, sera donc là encore minoré voire absent.
Le MESR se dirige vers des maquettes vides de contenu disciplinaire, surtout parce qu'on prépare les épreuves d'un concours, pour pouvoir bouffer ensuite. On ne travaille pas ce qui n'est pas immédiatement efficace en vue de l'obtention dudit concours.
Ainsi, le certifié de lettres, option LC, sera le seul certifié qui peut n'avoir jamais bossé ses matières pour choper son concours.
Notons ensuite qu'il n'y a pas un kopek pour la formation continue, au sein de laquelle on pourrait prévoir, comme cela se faisait un temps, des formations purement disciplinaires en linguistiques, histoire des arts, littérature, grammaire etc etc. Sachant que de toutes façons la formation continue survivante sera réservée à des collègues qui viendront nous présenter leurs zolies séquences ou leurs ppt à la con sur la mise en place du socle dans leur bahut.
Notons qu'on ne touche pas à l'agreg' de LC pour le moment: il faut bien des gens qui ont bossé la langue à fond pour former les futurs candidats, et il faut bien des agrégés pour enseigner le latin, devenu obligatoire entre temps, ainsi que le grec, en classe prépa.
Conclusion à multiples tiroirs:
*chers collègues, passez l'agreg' si vous voulez enseigner votre discipline.
*chers collègues de prépa, si vous ne le faisiez pas déjà, ne préparez que des cours grand commençant...
PP, qui attend son IPR et les formateurs de pied ferme.
Remettons un peu les choses dans l'ordre, pour nos lecteurs fantômes que je félicite bien bas:
le rapport de l'IGEN de 2011 et la récente note de mars 2013 rappellent que:
* le secondaire n'a pas vocation à former des spécialistes,
* le travail du prof du secondaire se centre sur le texte, et non plus sur la traduction mais la compréhension. Exit donc l'apprentissage raisonné et progressif de la langue, qui sera exclue des programmes lorsque ceux-ci seront refaits.
Le MESR préfère, pour des raisons tout à fait louables, défendables et compréhensibles, s'efforcer de conserver un cursus le plus généralisant possible jusqu'en L3. L'apprentissage de la langue, qui permet logiquement de lire les textes "dans le texte", de lire les historiens de la même façon, bref, d'appréhender par soi-même le monde antique, sera donc là encore minoré voire absent.
Le MESR se dirige vers des maquettes vides de contenu disciplinaire, surtout parce qu'on prépare les épreuves d'un concours, pour pouvoir bouffer ensuite. On ne travaille pas ce qui n'est pas immédiatement efficace en vue de l'obtention dudit concours.
Ainsi, le certifié de lettres, option LC, sera le seul certifié qui peut n'avoir jamais bossé ses matières pour choper son concours.
Notons ensuite qu'il n'y a pas un kopek pour la formation continue, au sein de laquelle on pourrait prévoir, comme cela se faisait un temps, des formations purement disciplinaires en linguistiques, histoire des arts, littérature, grammaire etc etc. Sachant que de toutes façons la formation continue survivante sera réservée à des collègues qui viendront nous présenter leurs zolies séquences ou leurs ppt à la con sur la mise en place du socle dans leur bahut.
Notons qu'on ne touche pas à l'agreg' de LC pour le moment: il faut bien des gens qui ont bossé la langue à fond pour former les futurs candidats, et il faut bien des agrégés pour enseigner le latin, devenu obligatoire entre temps, ainsi que le grec, en classe prépa.
Conclusion à multiples tiroirs:
*chers collègues, passez l'agreg' si vous voulez enseigner votre discipline.
*chers collègues de prépa, si vous ne le faisiez pas déjà, ne préparez que des cours grand commençant...
PP, qui attend son IPR et les formateurs de pied ferme.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- JPhMMDemi-dieu
Pardon pour ma question stupide, mais... quid des agrégations ?
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- User5899Demi-dieu
Pour autant, les LC ne resquillent pas...LisaZenide a écrit:Ca résume bien mon sentiment à la lecture...clo74 a écrit:Lettres classiques,
resquiant in pace!
De profundis.
Et bonjour l'épreuve de langues anciennes ! 6h pour 2 versions dans deux langues différentes (10 kgs de dicos !) et un commentaire pédagogico-didactico-culturel... (il est où le smiley qui vomit déjà ???)...
Envie de pleurer...
- User5899Demi-dieu
Ceci dit, si ce chamboulement en lettres pouvait faire en sorte qu'en cas de fermeture de poste, on fasse partir celui qui a le moins d'ancienneté et non le moderne ou le classique qui a le moins d'ancienneté...
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
JPhMM a écrit:Pardon pour ma question stupide, mais... quid des agrégations ?
Pour l'instant, elles demeurent intouchées... Mais pour combien de temps?
- pastequeNiveau 10
ca change pas mal en arts plastiques: la pratique est minorée (coeff divisé par 2) au profit de l'epreuve de culture artistique(durée allongée), alors qu'il y a avait tout un discours sur la force de privilegier des plasticiens... Lentement, les arts plastiques vont se résumer à de l'histoire des arts, c'est triste
- LefterisEsprit sacré
Presse-purée a écrit:Ça part de l'ineptie que la connaissance disciplinaire est un frein à l'enseignement. C'est beau...
Remettons un peu les choses dans l'ordre, pour nos lecteurs fantômes que je félicite bien bas:
le rapport de l'IGEN de 2011 et la récente note de mars 2013 rappellent que:
* le secondaire n'a pas vocation à former des spécialistes,
* le travail du prof du secondaire se centre sur le texte, et non plus sur la traduction mais la compréhension. Exit donc l'apprentissage raisonné et progressif de la langue, qui sera exclue des programmes lorsque ceux-ci seront refaits.
Le MESR préfère, pour des raisons tout à fait louables, défendables et compréhensibles, s'efforcer de conserver un cursus le plus généralisant possible jusqu'en L3. L'apprentissage de la langue, qui permet logiquement de lire les textes "dans le texte", de lire les historiens de la même façon, bref, d'appréhender par soi-même le monde antique, sera donc là encore minoré voire absent.
Le MESR se dirige vers des maquettes vides de contenu disciplinaire, surtout parce qu'on prépare les épreuves d'un concours, pour pouvoir bouffer ensuite. On ne travaille pas ce qui n'est pas immédiatement efficace en vue de l'obtention dudit concours.
Ainsi, le certifié de lettres, option LC, sera le seul certifié qui peut n'avoir jamais bossé ses matières pour choper son concours.
Notons ensuite qu'il n'y a pas un kopek pour la formation continue, au sein de laquelle on pourrait prévoir, comme cela se faisait un temps, des formations purement disciplinaires en linguistiques, histoire des arts, littérature, grammaire etc etc. Sachant que de toutes façons la formation continue survivante sera réservée à des collègues qui viendront nous présenter leurs zolies séquences ou leurs ppt à la con sur la mise en place du socle dans leur bahut.
Notons qu'on ne touche pas à l'agreg' de LC pour le moment: il faut bien des gens qui ont bossé la langue à fond pour former les futurs candidats, et il faut bien des agrégés pour enseigner le latin, devenu obligatoire entre temps, ainsi que le grec, en classe prépa.
Conclusion à multiples tiroirs:
*chers collègues, passez l'agreg' si vous voulez enseigner votre discipline.
*chers collègues de prépa, si vous ne le faisiez pas déjà, ne préparez que des cours grand commençant...
PP, qui attend son IPR et les formateurs de pied ferme.
Hélas, comme dans le post "Fusion des Capes..", prémonitoire, je crois que ce qui va arriver sera de la même farine que le scénario que tu envisages. La logique est assez implacable : la situation créée sera telle qu'il sera impossible de faire autrement que de préparer les gens au concours, dans les facs, sous peine de perdre encore plus de monde et de fermer les UFR, donc des postes.
Il y aura peut-être encore des passionnés, qui n'ont pas besoin de gagner leur vie , ou qui ne prépareront que l'agrégation, qui suivront un cursus "normal" de langues anciennes , mais ça se comptera sans doute sur les doigts de la main dans une fac.
Ensuite, les enseignants formés à la hâte n'auront ni les moyens, ni peut-être même l'envie d'enseigner la langue, même un peu.
EDIT : Qui connaîtrait les dates approximatives des épreuves de ces concours ? Des stagiaires, une amie contractuelle n'y comprennent plus rien. Ce sera un autre concours 2014 ?
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- InvitéOHabitué du forum
Si les inscriptions se font en septembre 2013, difficile d'imaginer un concours en 2015, même s'ils semblaient dire qu'il n'y aurait pas deux concours 2014.
L'Education Nationale, ou comment devenir chèvre...
L'Education Nationale, ou comment devenir chèvre...
- marjoDoyen
Presse-purée a écrit:
Conclusion à multiples tiroirs:
*chers collègues, passez l'agreg' si vous voulez enseigner votre discipline.
*chers collègues de prépa, si vous ne le faisiez pas déjà, ne préparez que des cours grand commençant...
Je ne suis pas si sûre : je suis agrégée de LC et ça fait 3 ans que je moisis dans un des collèges les plus pourris du 94, avec impossibilité de muter pour un lycée ou d'accéder au supérieur, parce que je n'ai pas de thèse. Donc même avec l'agreg, enseigner sa disicipline, bof bof !
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