Votre avis : Passage en 1èreL d'un élève ?

roxanne a écrit:Mais il n'existe plus de vrais littéraires, nuls en maths et en physique mais qui ont lu tous les Rougon-Macquart à 15 ans ? (non , non , je ne parle pas de moi.. )Il doit bien en rester quelques-uns, non?

Si bien sûr. Les seuls que j'ai connus étaient en S... (et je ne plaisante pas... )

holderfar a écrit:C'est vraiment sympathique pour les collègues de LV tout cela, vraiment...

pas grave, c'est un discours bien rodé que l'on connait par coeur...
je peux t'envoyer une part de tarte si tu veux :lol: :lol: :lol:

Kilmeny a écrit:

roxanne a écrit:Mais il n'existe plus de vrais littéraires, nuls en maths et en physique mais qui ont lu tous les Rougon-Macquart à 15 ans ? (non , non , je ne parle pas de moi.. )Il doit bien en rester quelques-uns, non?

Si bien sûr. Les seuls que j'ai connus étaient en S... (et je ne plaisante pas... )

J'ai fait le même constat dans le bahut où j'ai passé 6 ans. :|

Oui enfin je vois mal comment on peut parler à la place des professeurs de langues concernant les programmes, le CECRL etc. Je n'en fais pas un Graal, mais je trouve choquant que tout le monde décrète que c'est nul sans vraiment y connaître grand chose.

roxanne a écrit:Mais il n'existe plus de vrais littéraires, nuls en maths et en physique mais qui ont lu tous les Rougon-Macquart à 15 ans ? (non , non , je ne parle pas de moi.. )Il doit bien en rester quelques-uns, non?

oui!
mais ils ont fui les classes de L justement pour toutes les raisons exposées ci-dessus Et pero, tant que la réalité des L restera celle-là, je ne recommande plus du tout aux vrais littéraires d'aller perdre leur temps et leur âme en L.
(je précise:parce que je refuse de faire passer les intérêts des profs- à garder en soins palliatifs une série- avant ceux des élèves.)

holderfar a écrit:C'est vraiment sympathique pour les collègues de LV tout cela, vraiment...

Mes collègues de LV sortent régulièrement énervés de leurs réunion avec l'IPR...comme toujours totalement déconnecté de la réalité (car branché sur la chaîne IUFM circus). Quand je les entends en parler, je les comprends...

doubledecker a écrit:

holderfar a écrit:C'est vraiment sympathique pour les collègues de LV tout cela, vraiment...

pas grave, c'est un discours bien rodé que l'on connait par coeur...
je peux t'envoyer une part de tarte si tu veux :lol: :lol: :lol:

Il y a quand même un problème, on ne peut pas le nier: des élèves que l'on voit faire 2 fautes à la ligne en français, comment peuvent-ils être bons dans une autre langue?
Et, encore une fois, ce sont les exigences qui sont en cause, pas les enseignants qui ne font qu'appliquer les programmes et qui n'y peuvent pas grand-chose.

doubledecker a écrit:

holderfar a écrit:C'est vraiment sympathique pour les collègues de LV tout cela, vraiment...

pas grave, c'est un discours bien rodé que l'on connait par coeur...
je peux t'envoyer une part de tarte si tu veux :lol: :lol: :lol:

Je veux bien

holderfar a écrit:Oui enfin je vois mal comment on peut parler à la place des professeurs de langues concernant les programmes, le CECRL etc. Je n'en fais pas un Graal, mais je trouve choquant que tout le monde décrète que c'est nul sans vraiment y connaître grand chose.

Mais parce que ces élèves qui peuvent avoir 15 voire 17 en LV, on les voit souvent ne pas savoir aligner deux mots sans faire de faute en français. Ça interroge quand même, non?

roxanne a écrit:Mais il n'existe plus de vrais littéraires, nuls en maths et en physique mais qui ont lu tous les Rougon-Macquart à 15 ans ? (non , non , je ne parle pas de moi.. )Il doit bien en rester quelques-uns, non?

Quasiment pas. Il y a aussi des effets établissements ; j'ai eu il y a 5 ou 6 ans une TL spé musique en lycée de centre-ville, et là, effectivement, il y avait des littéraires lecteurs.

holderfar a écrit:Oui enfin je vois mal comment on peut parler à la place des professeurs de langues concernant les programmes, le CECRL etc. Je n'en fais pas un Graal, mais je trouve choquant que tout le monde décrète que c'est nul sans vraiment y connaître grand chose.

+1 mais finalement ce n'est pas si différent que se demander comment un élève peut avoir de bons résultats dans une LV alors qu'il ne maîtrise pas la sienne. On aura beau dire que ce sont des systèmes différents ce n'est pas pour cela que l'on sera entendus...mince elle va finir par cramer ma tarte, c'est pas beau le dépendance :lol:

Marcel Khrouchtchev a écrit:

doubledecker a écrit:

holderfar a écrit:C'est vraiment sympathique pour les collègues de LV tout cela, vraiment...

pas grave, c'est un discours bien rodé que l'on connait par coeur...
je peux t'envoyer une part de tarte si tu veux :lol: :lol: :lol:

Il y a quand même un problème, on ne peut pas le nier: des élèves que l'on voit faire 2 fautes à la ligne en français, comment peuvent-ils être bons dans une autre langue?
Et, encore une fois, ce sont les exigences qui sont en cause, pas les enseignants qui ne font qu'appliquer les programmes et qui n'y peuvent pas grand-chose.

Facile: j'ai des élèves quasi anglophones chez eux qui peuvent ne pas être bons en français mais super en compréhension orale , expression orale etc en anglais.
Et aussi incroyable que cela puisse paraître, l'essentiel pour parler une langue, c'est le lexique, la syntaxe vient en second lieu (mais n'est pas négligeable). Un élève peut donc avoir des résultats très corrects en langue en ayant quelques faiblesses syntaxiques, et je ne vois pas bien où est le scandale.

Marcel Khrouchtchev a écrit:

holderfar a écrit:Oui enfin je vois mal comment on peut parler à la place des professeurs de langues concernant les programmes, le CECRL etc. Je n'en fais pas un Graal, mais je trouve choquant que tout le monde décrète que c'est nul sans vraiment y connaître grand chose.

Mais parce que ces élèves qui peuvent avoir 15 voire 17 en LV, on les voit souvent ne pas savoir aligner deux mots sans faire de faute en français. Ça interroge quand même, non?

Moi ce qui me choque, c'est qu'on réduise le bon apprentissage d'une langue au "sans faute". Il ne faut pas s'étonner ensuite si on reste nuls en langue.

holderfar a écrit:
Facile: j'ai des élèves quasi anglophones chez eux qui peuvent ne pas être bons en français mais super en compréhension orale , expression orale etc en anglais.

Admets quand même que ce n'est pas la règle!

holdefar a écrit:Et aussi incroyable que cela puisse paraître, l'essentiel pour parler une langue, c'est le lexique, la syntaxe vient en second lieu (mais n'est pas négligeable). Un élève peut donc avoir des résultats très corrects en langue en ayant quelques faiblesses syntaxiques, et je ne vois pas bien où est le scandale.

Je ne dis pas que c'est "scandaleux", je dis juste que toutes les matières n'ont visiblement pas les mêmes exigences, et tu le confirmes d'ailleurs.

doubledecker a écrit:

holderfar a écrit:Oui enfin je vois mal comment on peut parler à la place des professeurs de langues concernant les programmes, le CECRL etc. Je n'en fais pas un Graal, mais je trouve choquant que tout le monde décrète que c'est nul sans vraiment y connaître grand chose.

+1 mais finalement ce n'est pas si différent que se demander comment un élève peut avoir de bons résultats dans une LV alors qu'il ne maîtrise pas la sienne. On aura beau dire que ce sont des systèmes différents ce n'est pas pour cela que l'on sera entendus...mince elle va finir par cramer ma tarte, c'est pas beau le dépendance :lol:

Je vais demander à mes élèves de rédiger leurs dissert. en anglais ou en espagnol, elles vont devenir géniales et profondes !

Mes collègues de langue se plaignent du niveau des élèves, reconnaissent qu'ils n'atteindront jamais le niveau C1, mais les notes ne sont pas si désastreuses.

Mais on ne demande à personne, en langues, de savoir rédiger une dissertation. Encore heureux! :shock:

Marcel Khrouchtchev a écrit:

holderfar a écrit:
Facile: j'ai des élèves quasi anglophones chez eux qui peuvent ne pas être bons en français mais super en compréhension orale , expression orale etc en anglais.

Admets quand même que ce n'est pas la règle!

holdefar a écrit:Et aussi incroyable que cela puisse paraître, l'essentiel pour parler une langue, c'est le lexique, la syntaxe vient en second lieu (mais n'est pas négligeable). Un élève peut donc avoir des résultats très corrects en langue en ayant quelques faiblesses syntaxiques, et je ne vois pas bien où est le scandale.

Je ne dis pas que c'est "scandaleux", je dis juste que toutes les matières n'ont visiblement pas les mêmes exigences, et tu le confirmes d'ailleurs.

Je trouves assez honteux de sous-entendre systématiquement qu'en langues, on n'est pas exigeants. Ca m'énerve, mais les langues, c'est un peu comme l'histoire apparemment, tout le monde est spécialiste.

Mais Doubledecker et Holderfar, est-ce que vous avez récemment eu des TL ? Peut-être ne pouvez-vous pas imaginer le tableau ...

J'ai des TL, oui. Une élève très, très faible, et le reste plutôt pas mal.

holderfar a écrit:Mais on ne demande à personne, en langues, de savoir rédiger une dissertation. Encore heureux! :shock:

Il y a un essai au bac ; et je remets les compétences attendues en spé. (elles sont proches de ce qui est attendu dans une dissert)

"Du niveau « avancé » B2 au niveau « autonome » C1

Le passage du niveau B (utilisateur indépendant) au niveau C (utilisateur expérimenté) marque un nouveau changement d'échelle dans la maîtrise de la langue.
En réception, l'élève est capable :
- de comprendre dans le détail des interventions ou des textes longs et complexes, qu'ils se rapportent ou non à son domaine de connaissance ;
- d'apprécier les différences de style et d'identifier les points de vue, explicites ou implicites.
En production, l'élève est capable :
- de s'exprimer sur des sujets complexes de manière détaillée et pragmatique pour parvenir à ses fins ;
- de susciter une réaction, un sentiment précis chez son interlocuteur en utilisant une langue sûre et un style approprié.
En interaction, l'élève est capable :
- de s'exprimer avec spontanéité et pertinence sur des sujets abstraits, complexes et non familiers ;
- de maîtriser les contenus et les codes et argumenter de manière pertinente."

D'une matière à l'autre, les exigences changent. (elles sont différentes mais pas qualitativement mieux ou moins bien !)

Merci, je connais le programme de ma matière. Une expression écrite n'est pas un essai et encore moins une dissertation. Et tout le monde ne prend pas une langue comme matière de spé...

holderfar a écrit:

Marcel Khrouchtchev a écrit:

holderfar a écrit:
Facile: j'ai des élèves quasi anglophones chez eux qui peuvent ne pas être bons en français mais super en compréhension orale , expression orale etc en anglais.

Admets quand même que ce n'est pas la règle!

holdefar a écrit:Et aussi incroyable que cela puisse paraître, l'essentiel pour parler une langue, c'est le lexique, la syntaxe vient en second lieu (mais n'est pas négligeable). Un élève peut donc avoir des résultats très corrects en langue en ayant quelques faiblesses syntaxiques, et je ne vois pas bien où est le scandale.

Je ne dis pas que c'est "scandaleux", je dis juste que toutes les matières n'ont visiblement pas les mêmes exigences, et tu le confirmes d'ailleurs.

Je trouves assez honteux de sous-entendre systématiquement qu'en langues, on n'est pas exigeants. Ca m'énerve, mais les langues, c'est un peu comme l'histoire apparemment, tout le monde est spécialiste.

Mais moi je ne disais cela que pour plaindre les collègues. Excuse-moi, mais je ne peux pas penser qu'en anglais on est exigeant si mon collègue a une moyenne de classe de 14 quand chez moi ils n'ont pas 10.
Et, contrairement au cas de l'histoire, je me verrais mal donner des leçons, je ne parle qu'un peu l'allemand, et fort mal d'ailleurs.

Spoiler:

En fait, pour prouver qu'on est exigeants, il faut avoir une moyenne basse. Ok...

e trouves assez honteux de sous-entendre systématiquement qu'en langues, on n'est pas exigeants.

Ce n'est pas vrai: d'ailleurs mes collègues de langue qui ont le malheur d'avoir des TL sont tout aussi désespérés et démunis que tout le monde: parce qu'enfin, le lexique, il faut quand même pouvoir trouver son équivalent en français pour le comprendre, non? C'est abusif de dire ça? ça donne au niveau en français une importance tout à fait injustifiée?

holderfar a écrit:En fait, pour prouver qu'on est exigeants, il faut avoir une moyenne basse. Ok...

Où as-tu lu cela? Je ne faisais que m'interroger sur des écarts de moyenne qui, le plus souvent, sur 6 ans d'affilée, étaient de l'ordre de 4 à 5 points. Ce n'est pas rien.
Mais bon, je ne suis effectivement pas spécialiste, j'imagine qu'ils sauront tous se débrouiller à Berlin ou à Vienne tes élèves...