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- noeticaNiveau 3
Je me sens un peu dans l’embarras, alors je viens chercher quelques conseils ici
J’ai été contactée aujourd’hui par un ancien élève de TL que j’ai eu il y a trois ans, en philosophie.
Il a commencé par me dire qu’il a fait des recherches pour trouver mon numéro, qu’il est très heureux de m’avoir retrouvée, puis m’a expliqué qu’il est « un peu perdu dans sa vie », qu’il a fait plusieurs choses depuis le bac (études de langue et petits boulots apparemment) mais que cela ne l’intéresse pas, que par contre après la terminale il s’est passionné de philo, que c’est devenu « une drogue » pour lui, qu’il passe beaucoup de temps tout seul dans sa chambre à lire et à écrire de la poésie, qu’il s’est renseigné sur les parcours de licence en philosophie à l’université mais qu’il a l’impression que ça ne mène à rien. Il m’a alors demandé s’il était possible qu’on se voie pour en parler, pour qu’il me montre ses écrits et que je le conseille sur son orientation.
Je lui ai donné un rendez vous mais je me demande un peu ce que je vais bien pouvoir lui dire.
Il est de milieu très modeste, c’était un élève sympathique et très intéressé par le cours mais avec un niveau moyen alors (en dessous de la moyenne) et peu de culture générale. Par contre, à la fin de l’année, à l’occasion d’un cours sur le langage j’avais lu aux élèves un poème de Ghérasim Luca. Deux d’entre eux, dont l’élève en question, avaient ensuite spontanément écrit chacun un poème qui s’inspirait de celui-ci, et les avaient lus devant la classe lors du dernier cours de l’année. Son texte était intéressant, et les élèves de la classe avaient manifesté de la surprise, voire même une certaine « émotion » en l’écoutant.
Par ailleurs, l’année dernière, j’étais dans un tout autre type de lycée, avec des élèves d’un tout autre niveau, et les deux meilleurs élèves de ma TS (18,5 de moyenne générale toute l’année), demandant les meilleures prépas scientifiques de Paris dans leurs vœux APB (et les ayant obtenues), étaient venus me voir à la fin de l’année pour me demander comment faire des études de philo, et me dire que ça les intéresserait plus que les maths mais qu’ils avaient peur que ça ne débouche sur rien et ne fiche leur avenir en l’air.
Ca m’avait déjà semblé bien compliqué de leur répondre…
Alors j’aimerais avoir l’avis de collègues (de philo bien sûr, mais pourquoi pas d’autres matières) : que conseilleriez-vous à des élèves voulant se lancer dans des études de philosophie, étant donnés le marché de l’emploi d’aujourd’hui, l’hyper sélectivité des concours dans cette discipline, et le devenir du métier d’enseignant ? Quel conseil donneriez-vous à un élève brillant, et quel conseil à un élève partant de bien plus loin ?
J’avoue que je ne trouve pas évident de simplement leur dire de « suivre leur passion », tout en trouvant aussi difficile de décourager les enthousiasmes… Alors, leur dire de ne pas oublier de prendre en compte à la fois leur désir et la réalité ? de réfléchir à la vie qu’ils veulent mener, de se demander s’ils aimeraient enseigner ? d’éventuellement faire une licence de philo puis, selon leur niveau, préparer les concours ou opter pour un master professionnalisant (dans les métiers du livre, de la communication ?) ? ou de garder ça comme un « loisir », les études de philo en elles-mêmes étant formidables pour le développement de l'esprit et de la sensibilité, mais "vivre de la philosophie" pouvant être réellement difficile ou frustrant ?
J’ai été contactée aujourd’hui par un ancien élève de TL que j’ai eu il y a trois ans, en philosophie.
Il a commencé par me dire qu’il a fait des recherches pour trouver mon numéro, qu’il est très heureux de m’avoir retrouvée, puis m’a expliqué qu’il est « un peu perdu dans sa vie », qu’il a fait plusieurs choses depuis le bac (études de langue et petits boulots apparemment) mais que cela ne l’intéresse pas, que par contre après la terminale il s’est passionné de philo, que c’est devenu « une drogue » pour lui, qu’il passe beaucoup de temps tout seul dans sa chambre à lire et à écrire de la poésie, qu’il s’est renseigné sur les parcours de licence en philosophie à l’université mais qu’il a l’impression que ça ne mène à rien. Il m’a alors demandé s’il était possible qu’on se voie pour en parler, pour qu’il me montre ses écrits et que je le conseille sur son orientation.
Je lui ai donné un rendez vous mais je me demande un peu ce que je vais bien pouvoir lui dire.
Il est de milieu très modeste, c’était un élève sympathique et très intéressé par le cours mais avec un niveau moyen alors (en dessous de la moyenne) et peu de culture générale. Par contre, à la fin de l’année, à l’occasion d’un cours sur le langage j’avais lu aux élèves un poème de Ghérasim Luca. Deux d’entre eux, dont l’élève en question, avaient ensuite spontanément écrit chacun un poème qui s’inspirait de celui-ci, et les avaient lus devant la classe lors du dernier cours de l’année. Son texte était intéressant, et les élèves de la classe avaient manifesté de la surprise, voire même une certaine « émotion » en l’écoutant.
Par ailleurs, l’année dernière, j’étais dans un tout autre type de lycée, avec des élèves d’un tout autre niveau, et les deux meilleurs élèves de ma TS (18,5 de moyenne générale toute l’année), demandant les meilleures prépas scientifiques de Paris dans leurs vœux APB (et les ayant obtenues), étaient venus me voir à la fin de l’année pour me demander comment faire des études de philo, et me dire que ça les intéresserait plus que les maths mais qu’ils avaient peur que ça ne débouche sur rien et ne fiche leur avenir en l’air.
Ca m’avait déjà semblé bien compliqué de leur répondre…
Alors j’aimerais avoir l’avis de collègues (de philo bien sûr, mais pourquoi pas d’autres matières) : que conseilleriez-vous à des élèves voulant se lancer dans des études de philosophie, étant donnés le marché de l’emploi d’aujourd’hui, l’hyper sélectivité des concours dans cette discipline, et le devenir du métier d’enseignant ? Quel conseil donneriez-vous à un élève brillant, et quel conseil à un élève partant de bien plus loin ?
J’avoue que je ne trouve pas évident de simplement leur dire de « suivre leur passion », tout en trouvant aussi difficile de décourager les enthousiasmes… Alors, leur dire de ne pas oublier de prendre en compte à la fois leur désir et la réalité ? de réfléchir à la vie qu’ils veulent mener, de se demander s’ils aimeraient enseigner ? d’éventuellement faire une licence de philo puis, selon leur niveau, préparer les concours ou opter pour un master professionnalisant (dans les métiers du livre, de la communication ?) ? ou de garder ça comme un « loisir », les études de philo en elles-mêmes étant formidables pour le développement de l'esprit et de la sensibilité, mais "vivre de la philosophie" pouvant être réellement difficile ou frustrant ?
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"Du possible, sinon j'étouffe !"
- RuthvenGuide spirituel
Je leur déconseille très vivement de faire de la philo. S'ils n'ont pas le niveau pour entrer en hypokhâgne, j'essaie de leur faire comprendre ce qu'est la réalité du concours. S'ils tiennent absolument à de la philo., j'essaie de les pousser vers des doubles licences, au mieux droit/philo (comme à Paris 1) ou vers des licences pluridisciplinaires comme la licence Humanités de Nanterre. Ou alors, je les incite à faire des stages et à se créer un réseau professionnel à côté de la philo. On ne fait pas aujourd'hui de la philo. avec de la philo. Il faut avoir au moins une formation complémentaire.
Pour ton élève un peu perdu, attention à l'image qu'il se fait de la philo. Quand je bossais en L1, j'avais été très frappé de voir qu'énormément d'élèves avaient choisi la philo car ils cherchaient un sens à l'existence, ce que l'université ne propose pas !
Pour les très bons élèves scientifiques, il y a la possibilité de la B/L qui permet de conserver une large palette de débouchés.
Pour ton élève un peu perdu, attention à l'image qu'il se fait de la philo. Quand je bossais en L1, j'avais été très frappé de voir qu'énormément d'élèves avaient choisi la philo car ils cherchaient un sens à l'existence, ce que l'université ne propose pas !
Pour les très bons élèves scientifiques, il y a la possibilité de la B/L qui permet de conserver une large palette de débouchés.
- A TuinVénérable
Moi aussi je déconseillerais. A part faire professeur ils n'auront aucuns débouchés, c'est ballot. Ils ont dû trop regarder Le Cercle des poètes disparus
- RuthvenGuide spirituel
A Tuin a écrit:Moi aussi je déconseillerais. A part faire professeur ils n'auront aucuns débouchés, c'est ballot. Ils ont dû trop regarder Le Cercle des poètes disparus
En fait, pas plus qu'en lettres, mais l'obstacle, c'est que le CAPES est inaccessible pour les étudiants moyens, difficile pour les bons étudiants et aléatoire pour les très bons.
Parmi les anciens étudiants que j'ai eus, certains sont CPE, d'autres instits, d'autres profs de lettres, d'autres travaillent dans la fonction publique territoriale ; parmi les rares qui ont eu le concours, certains ont démissionné ...
- Nom d'utilisateurNiveau 10
Double cursus ou licence plurid. ! Nous avons besoin de philosophes, pas nécessairement des enseignants de philosophie. Mes étudiants suivant par ailleurs un cursus de philosophie sont des auditeurs / interlocuteurs de choix, qui ne perdent pas du tout leur temps à l'université.
- RuthvenGuide spirituel
Nom d'utilisateur a écrit: Nous avons besoin de philosophes, pas nécessairement des enseignants de philosophie.
Mais les philosophes, eux, ont besoin de manger, donc d'être enseignants et d'avoir du travail !
- LefterisEsprit sacré
Je lui conseillerais de faire autre chose, et de la philo pour le plaisir. Ou alors une double formation, qui permet de mettre plusieurs cordes à son arc, master pro ou autre, ou préparation IPAG après la licence, bref un tuc qui permet de passer un concours, de se faire embaucher tout en ayant un bon niveau de réflexion et de culture. Il se trouve qu'après avoir été un demi-cancre jusqu'au bac, j'ai mené une vie quelque peu errante (quelques années à naviguer de contrats dans l'armée puis diverses misères) au cours desquelles je me suis mis à beaucoup lire, notamment de la philo. J'ai pensé reprendre des études de philo , mais sans argent , ni débouché, on oublie ... donc j'ai passé des concours, fait un autre métier, avec une autre formation , c'est resté une sorte de violon d'Ingres, et je me suis un jour inscrit en parallèle à la fac, comme ça . J'ai eu envie en lisant de la philo d'apprendre le grec, parce que j'éprouvais la frustration de lire des explications sur des nuances de termes auxquelles je ne comprenais rien, par exemple des commentaires sur les différents degré de connaissance chez Platon. Et m'étant pris au jeu , j'ai bifurqué sur les lettres classiques, toujours pour le plaisir (ce qui m'a fait devenir prof par hasard un jour, bien plus tard). Mais je crois que si je m'en étais tenu à la philo , vu les perspectives, je serais encore en train de chercher du boulot. De plus, je crois que vu le sort réservé aux humanités, être professeur de philo doit être très décevant dans de nombreux cas.noetica a écrit:Je me sens un peu dans l’embarras, alors je viens chercher quelques conseils ici
J’ai été contactée aujourd’hui par un ancien élève de TL que j’ai eu il y a trois ans, en philosophie.
Il a commencé par me dire qu’il a fait des recherches pour trouver mon numéro, qu’il est très heureux de m’avoir retrouvée, puis m’a expliqué qu’il est « un peu perdu dans sa vie », qu’il a fait plusieurs choses depuis le bac (études de langue et petits boulots apparemment) mais que cela ne l’intéresse pas, que par contre après la terminale il s’est passionné de philo, que c’est devenu « une drogue » pour lui, qu’il passe beaucoup de temps tout seul dans sa chambre à lire et à écrire de la poésie, qu’il s’est renseigné sur les parcours de licence en philosophie à l’université mais qu’il a l’impression que ça ne mène à rien. Il m’a alors demandé s’il était possible qu’on se voie pour en parler, pour qu’il me montre ses écrits et que je le conseille sur son orientation.
Je lui ai donné un rendez vous mais je me demande un peu ce que je vais bien pouvoir lui dire.
Il est de milieu très modeste, c’était un élève sympathique et très intéressé par le cours mais avec un niveau moyen alors (en dessous de la moyenne) et peu de culture générale. Par contre, à la fin de l’année, à l’occasion d’un cours sur le langage j’avais lu aux élèves un poème de Ghérasim Luca. Deux d’entre eux, dont l’élève en question, avaient ensuite spontanément écrit chacun un poème qui s’inspirait de celui-ci, et les avaient lus devant la classe lors du dernier cours de l’année. Son texte était intéressant, et les élèves de la classe avaient manifesté de la surprise, voire même une certaine « émotion » en l’écoutant.
Par ailleurs, l’année dernière, j’étais dans un tout autre type de lycée, avec des élèves d’un tout autre niveau, et les deux meilleurs élèves de ma TS (18,5 de moyenne générale toute l’année), demandant les meilleures prépas scientifiques de Paris dans leurs vœux APB (et les ayant obtenues), étaient venus me voir à la fin de l’année pour me demander comment faire des études de philo, et me dire que ça les intéresserait plus que les maths mais qu’ils avaient peur que ça ne débouche sur rien et ne fiche leur avenir en l’air.
Ca m’avait déjà semblé bien compliqué de leur répondre…
Alors j’aimerais avoir l’avis de collègues (de philo bien sûr, mais pourquoi pas d’autres matières) : que conseilleriez-vous à des élèves voulant se lancer dans des études de philosophie, étant donnés le marché de l’emploi d’aujourd’hui, l’hyper sélectivité des concours dans cette discipline, et le devenir du métier d’enseignant ? Quel conseil donneriez-vous à un élève brillant, et quel conseil à un élève partant de bien plus loin ?
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- yphrogEsprit éclairé
Pour ceux / celles qui s'intéressent aux maths, à la musique/logique des langues, et à la philo... il y a des débouchés en linguistique... chez Google et les SEO tout comme en section 7 de l'université (j'espère que je ne me goure pas: section 7 = linguistique, je crois?). Pour le faire, il ne faut pas être allérgique aux ordis, ni au travail. :livre:
- noeticaNiveau 3
Ruthven a écrit:Pour ton élève un peu perdu, attention à l'image qu'il se fait de la philo. Quand je bossais en L1, j'avais été très frappé de voir qu'énormément d'élèves avaient choisi la philo car ils cherchaient un sens à l'existence, ce que l'université ne propose pas !
Je pense que tu vises juste. C'est le côté "réflexion sur la vie" qui l'intéressait en Terminale...Epicure, Epictète, etc.. (Les très bons élèves de S étaient plutôt intéressés par la partie philosophie des sciences du cours).
Mais du coup j'ai peur que l'entrevue ne soit délicate, et qu'il n'en reparte bien déçu...
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- noeticaNiveau 3
Ruthven a écrit:Je leur déconseille très vivement de faire de la philo.
Lefteris a écrit:Je lui conseillerais de faire autre chose, et de la philo pour le plaisir.
Merci pour vos réponses !
Je ne trouvais pas simple de dire ça si clairement, car ça revient un peu à dire "ne faites pas comme moi", mais effectivement il y a une réalité à prendre en compte...
Quant au double cursus c'est effectivement une piste que je peux suggérer, mais pour un étudiant qui doit en même temps travailler, ça peut faire vraiment beaucoup..
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- Numéro 6Niveau 6
Moi je chercherais plutôt à savoir comment il a fait pour retrouver le numéro de sa prof.?
Pourquoi celle dont on a retrouvé le numéro s'accroche avec tant de passion à cette problématique du projet professionnel d'un élève "d'il y a trois ans".... ?
Bon... en même temps ça me regarde pas... tout le monde dans l'histoire doit être majeur.... alors ....
All you need is love.... love... just is all you need.....
https://twitter.com/SortirDuVillage
Pourquoi celle dont on a retrouvé le numéro s'accroche avec tant de passion à cette problématique du projet professionnel d'un élève "d'il y a trois ans".... ?
Bon... en même temps ça me regarde pas... tout le monde dans l'histoire doit être majeur.... alors ....
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- noeticaNiveau 3
Numéro 6 a écrit:Moi je chercherais plutôt à savoir comment il a fait pour retrouver le numéro de sa prof.? dans l'annuaire tout simplement j'imagine...
Pourquoi celle dont on a retrouvé le numéro s'accroche avec tant de passion à cette problématique du projet professionnel d'un élève "d'il y a trois ans".... ? parce que j'ai enseigné cette discipline avec passion, et parce que moi aussi, à un moment de ma vie, ça a été une question qui s'est posée pour moi, de savoir si c'était bien malin de suivre sa "passion" justement, de faire de la philosophie en risquant d'aller dans le mur - question à laquelle, d'ailleurs, je ne suis pas sûre d'avoir répondu aujourd'hui...
Bon... en même temps ça me regarde pas... tout le monde dans l'histoire doit être majeur.... alors .... ça vous surprend tellement qu'on puisse s'intéresser au devenir de ses élèves ?, et plus encore à celui des quelques uns chez qui on a pu éveiller quelque intérêt pour une matière qu'on aime ?
All you need is love.... love... just is all you need..... quoiqu'en un sens vous ayez raison : il y a bien de l'Eros au coeur de la philosophie...
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- User5899Demi-dieu
Eh oui, mais voilà !! Quand on en est à une telle déchéance, on devient bénévole à l'UMP épifétouRuthven a écrit:Mais les philosophes, eux, ont besoin de mangerNom d'utilisateur a écrit: Nous avons besoin de philosophes, pas nécessairement des enseignants de philosophie.
Socrate, au moins, en plus d'être pieds nus dans la neige, était ivre du matin au soir sans vin et était une torpille pour autrui
- User5899Demi-dieu
Mais c'est gratifiant : on gagne assez pour s'acheter du bon alcool et voir des sujets dans des datifsxphrog a écrit:Pour ceux / celles qui s'intéressent aux maths, à la musique/logique des langues, et à la philo... il y a des débouchés en linguistique... chez Google et les SEO tout comme en section 7 de l'université (j'espère que je ne me goure pas: section 7 = linguistique, je crois?). Pour le faire, il ne faut pas être allérgique aux ordis, ni au travail. :livre:
- InvitéPasNiveau 9
Numéro 6 > Quelle délicatesse ! :shock:
- Numéro 6Niveau 6
Aïe... J'ai gaffé ?
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- yphrogEsprit éclairé
Le sujet peut devenir complément d'intérêt... from each, to each, ...
- philannDoyen
noetica a écrit:Numéro 6 a écrit:Moi je chercherais plutôt à savoir comment il a fait pour retrouver le numéro de sa prof.? dans l'annuaire tout simplement j'imagine...
Pourquoi celle dont on a retrouvé le numéro s'accroche avec tant de passion à cette problématique du projet professionnel d'un élève "d'il y a trois ans".... ? parce que j'ai enseigné cete discipline avec passion, et parce que moi aussi, à un moment de ma vie, ça a été une question qui s'est posée pour moi, de savoir si c'était bien malin de suivre sa "passion" justement, de faire de la philosophie en risquant d'aller dans le mur
Bon... en même temps ça me regarde pas... tout le monde dans l'histoire doit être majeur.... alors .... ça vous surprend tellement qu'on puisse s'intéresser au devenir de ses élèves ?, et plus encore à celui des quelques uns chez qui on a pu éveiller quelque intérêt pour une matière qu'on aime ?
All you need is love.... love... just is all you need..... quoiqu'en un sens vous ayez raison : il y a bien de l'Eros au coeur de la philosophie...
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noetica j'aime beaucoup ta réponse à la question de Numéro 6 ...que je ne comprend pas trop!
Je pense à la lecture du message de Noetica que cet élève est un peu immature et cherche conseil auprès de quelqu'un qu'il connaît dans le domaine qui l'intéresse. J'ai moi-même gardé contact avec certains de mes anciens profs et j'ai quelques contacts avec d'anciens élèves ou étudiants à moi... Et si on vient me demander conseil...je pense que j'essayerai de répondre quelque chose d'un peu réfléchi avant...
Je dois être d'une extrême naïveté...Mais je trouve que c'est une belle marque d'estime de la part de l'élève et le post de Noetica pour bien répondre prouve que cette estime est légitime!
Sinon, pour répondre à ta question. Plus/pas de postes depuis une quinzaine d'années. Ceux de mes amis qui n'ont pas eu les concours de philo se sont orientés vers d'autres disciplines (genre moi en allemand), et tentent souvent le capes de LM (en réussissant plutôt bien ce qui me fait halluciner personnellement.)
Bref, pour devenir prof, ce n'est pas le bon plan, ce d'autant qu'après ce difficile concours, bcp deviennent TZR à perpet' pendant looooooongtempppppps
à part philo-droit, une autre spécialité de Paris 1, c'est la logique et là il y a (paraît-il) des débouchés en informatique...
Bref, j'ai adoré mes études de philo, mais comme les autres je ne conseille pas de ne faire que cela. Si je n'avais pas eu l'allemand, je ne sais pas ce qui me nourrirait aujourd'hui!
- noeticaNiveau 3
Merci beaucoup pour ton message Philann ! Comme Passacaille et toi, j'ai été un peu éberluée par le post de Numéro 6...
J'ai aussi gardé contact avec quelques élèves - et je me souviens d'autant mieux de cette classe "d'il y a trois ans" que c'était la première année où j'enseignais et que ce sont les élèves de cette TL là qui m'ont donné l'envie de continuer (parce que, s'ils avaient tous été comme ceux de la terrible TES que j'avais aussi, j'aurais fui vite fait )
Sinon comme toi j'ai dû aussi changer de discipline ; j'ai également adoré mes études, après le master j'ai eu la chance de pouvoir enseigner la philo pendant trois ans comme contractuelle, mais la précarité était usante, et je ne me voyais pas pouvoir réussir le capes en philosophie tout en travaillant.. par contre, comme les amis dont tu parles j'ai eu facilement le capes de LM tout en étant en poste.
Bref, j'ai l'impression que tout le monde est à peu près d'accord pour dire qu'il vaut mieux ne pas faire que ça. Merci à tous ! j'ai l'impression que je pourrai répondre plus clairement à ce type de question.
J'ai aussi gardé contact avec quelques élèves - et je me souviens d'autant mieux de cette classe "d'il y a trois ans" que c'était la première année où j'enseignais et que ce sont les élèves de cette TL là qui m'ont donné l'envie de continuer (parce que, s'ils avaient tous été comme ceux de la terrible TES que j'avais aussi, j'aurais fui vite fait )
Sinon comme toi j'ai dû aussi changer de discipline ; j'ai également adoré mes études, après le master j'ai eu la chance de pouvoir enseigner la philo pendant trois ans comme contractuelle, mais la précarité était usante, et je ne me voyais pas pouvoir réussir le capes en philosophie tout en travaillant.. par contre, comme les amis dont tu parles j'ai eu facilement le capes de LM tout en étant en poste.
Bref, j'ai l'impression que tout le monde est à peu près d'accord pour dire qu'il vaut mieux ne pas faire que ça. Merci à tous ! j'ai l'impression que je pourrai répondre plus clairement à ce type de question.
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"Du possible, sinon j'étouffe !"
- philannDoyen
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2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- atarax75Niveau 4
J'ai laissé un élève de TL de l'an dernier - qui n'était pas excellent (beaucoup de mal à l'écrit), mais très motivé - aller en L1 de philo...
Ai-je fait une bêtise ?
Est-ce que c'est parce qu'il n'aura pas de concours que j'aurais du l'envoyer en droit ?
Ai-je fait une bêtise ?
Est-ce que c'est parce qu'il n'aura pas de concours que j'aurais du l'envoyer en droit ?
- User5899Demi-dieu
Sur le post de n°6
Mon dieu, décoincez un peu, les collègues !
Et bonjour chez vous !
Mon dieu, décoincez un peu, les collègues !
Et bonjour chez vous !
- supersosoSage
Je rejoins ce post en tant qu'ex étudiante de philo devenue instit. Effectivement le mieux est le double cursus à quelqu'un qui voudrait vraiment faire des études de philo. Et d'envisager dès le départ de penser en terme de profession aussi (dis celle qui pour le coup a fait partie de la génération qui a commencé ses études avec presque 200 postes au capes pour les voir passer sous le nombre de postes à l'agreg l'année où j'ai commencé à préparer les concours... mais qui ne regrette rien même si à presque 40 piges, elle continue de préparer le capes et l'agreg !).
- RobinFidèle du forum
Yvon Belaval nous déconseillait déjà dans les années 80 de poursuivre des études de philo eu égard au peu de débouchés. J'ai personnellement bifurqué après la maîtrise de philo pour passer le CAPES de Lettres modernes, mais j'ai pu enseigner la philo dans l'enseignement privé sous contrat comme maître aux. , avant de n'enseigner que le Français. Je conseillerais, moi aussi, de faire un double cursus (Philo/Droit pas ex.). Il faut être particulièrement passionné par la mer pour supporter la galère !
- thrasybuleDevin
Petit témoignage familial: ma belle-soeur aimait la philo en terminale, et en a bien bavé en fac lorsqu'elle a vu qu'il y avait de l'epistémo et surtout de la logique, uv qu'elle a réussi à avoir malgré tout en prenant des cours avec un prof, car elle était nulle en maths. Inutile de dire qu'elle n'a jamais passé le concours. Elle est maintenant au SMIC dans une entreprise de téléphonie.
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- Quelle grammaire de latin conseilleriez-vous à un élève de seconde ?
- L'élève qui veut vous faire la bise le dernier jour...
- Affecté-e dans un établissement où vous avez été élève...
- Les élèves vous demandent-ils les études que vous avez faites ?
- Quel âge aviez vous au moment de votre reconversion? Avez- vous repris des études? Vous aviez des enfants?
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