- Luigi_BGrand Maître
C'est de l'amour vache.
- JohnMédiateur
Sacrée Iphigénie !
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- NadejdaGrand sage
http://www.franceculture.fr/emission-la-grande-table-1ere-partie-a-quoi-servent-les-filieres-litteraires-2013-07-04
- glucheNiveau 10
En l'occurrence, il me semble que ce sont bien souvent deux mondes hermétiques: j'ai vu des professeurs en fac appeler de leurs voeux la diminution des effectifs d'élèves en latin ou grec dans le secondaire pour former aux-mêmes des spécialistes...iphigénie a écrit:
Mais il se peut que nous ne comprenions pas parce que vous parlez de ce qui se passe en fac et moi des désastres de ce qui se passe en lycée:
- CelebornEsprit sacré
Le communiqué du SNALC du jour, notamment sur l'option latin au collège :
Le SNALC défend le latin
Le SNALC-FGAF affirme avec la plus grande force la nécessité de maintenir au collège les options de langues anciennes et de langues régionales sous leur forme actuelle. Reçu en compagnie des autres organisations syndicales par la Direction Générale de l'Enseignement SCOlaire hier, le SNALC-FGAF a eu la surprise de découvrir qu'il était le seul syndicat à soutenir un enseignement optionnel disciplinaire du latin au collège.
Le SNALC-FGAF ne comprend pas le positionnement des autres organisations, qui pour certaines proposent des solutions faisant fi des réalités du terrain quant au nombre de professeurs de lettres classiques (le latin pour tous), pour d'autres défendent des parcours interdisciplinaires à coloration culturelle dans lesquels le professeur de lettres classiques n'est qu'un intervenant parmi d'autres qui n'enseigne plus sa discipline de façon structurée et progressive, et pour d'autres encore refusent tout simplement d'exprimer un avis sur la question et de prendre fermement position pour défendre l'enseignement des collègues.
Le SNALC-FGAF rappelle donc que les professeurs de lettres classiques sont des personnels formés à des enseignements disciplinaires progressifs associant culture et apprentissage de la langue : le latin est une matière et non un gadget. Les professeurs de lettres classiques méritent mieux que la casse de leurs disciplines, la démagogie ou l'indifférence. Le SNALC-FGAF invite donc le ministère, qui n'a pour le moment pas pris position sur le sujet, à conforter les enseignements optionnels au collège, qui sont sources d'enrichissement et permettent une diversification des parcours. Ces enseignements ne sont pas réservés à une élite ou à une catégorie sociale définie, mais doivent être proposés à tous, partout et dans de bonnes conditions, sans sélection à l'entrée.
Le SNALC-FGAF invite donc les autres organisations syndicales à se reprendre et à le rejoindre dans sa défense des options au collège, qu'il s'agisse des langues anciennes ou des langues régionales.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- Luigi_BGrand Maître
Communiqué parfait.
Précisons quand même que le Snes a produit un communiqué : http://www.snes.edu/Nouveau-capes-de-lettres-nouvelle.html
Il ne manque que certains noms dans ce communiqué du Snalc :
Voilà un petit complément que j'ajouterais : http://www.se-unsa.org/spip.php?article5633
Précisons quand même que le Snes a produit un communiqué : http://www.snes.edu/Nouveau-capes-de-lettres-nouvelle.html
Il ne manque que certains noms dans ce communiqué du Snalc :
...pour d'autres encore refusent tout simplement d'exprimer un avis sur la question et de prendre fermement position pour défendre l'enseignement des collègues.
Voilà un petit complément que j'ajouterais : http://www.se-unsa.org/spip.php?article5633
À l’heure de la refondation et d’une rénovation annoncée du collège, il nous semble possible de renverser les perspectives en rendant l’enseignement des langues et cultures de l’Antiquité accessible et utile à tous les élèves.
Aux côtés des enseignements disciplinaires, la loi d’orientation prévoit des enseignements complémentaires et des parcours possibles pour les élèves afin de rendre le collège unique plus souple et plus adapté à la diversité des élèves.
Dans ce cadre, l’enseignement des langues et cultures de l’Antiquité peut trouver sa place comme un parcours qui commence en classe de sixième pour tous les élèves. Cet enseignement concernera plusieurs disciplines (principalement de Lettres puis d’Histoire-Géographie) et intègrera des modules d’enseignement assurés par un professeur de lettres classiques. Cet enseignement devra prendre place dans les programmes disciplinaires tout en traçant les pistes de travail interdisciplinaire, les liens avec le parcours artistique et culturel. Les objectifs culturels et linguistiques seront déterminés pour chaque cycle. L’enseignement des langues et cultures de l’Antiquité pourra être poursuivi sous forme optionnelle, selon le principe d’une diversification choisie et partielle des parcours des élèves. Il s’inscrira dans un panel d’enseignements complémentaires qui eux-mêmes construisent les parcours et compétences des élèves dans le cadre du socle commun.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Presse-puréeGrand sage
gluche a écrit:En l'occurrence, il me semble que ce sont bien souvent deux mondes hermétiques: j'ai vu des professeurs en fac appeler de leurs voeux la diminution des effectifs d'élèves en latin ou grec dans le secondaire pour former aux-mêmes des spécialistes...iphigénie a écrit:
Mais il se peut que nous ne comprenions pas parce que vous parlez de ce qui se passe en fac et moi des désastres de ce qui se passe en lycée:
Nous avons vu les mêmes.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- Luigi_BGrand Maître
Robert Delord sur "VousNousIls" du 05/07/13 : "Maquette CAPES Lettres : "très peu de candidats choisiront l'option lettres classiques"
http://www.vousnousils.fr/2013/07/05/maquette-capes-lettres-tres-peu-de-candidats-choisiront-l’option-lettres-classiques-549423
http://www.vousnousils.fr/2013/07/05/maquette-capes-lettres-tres-peu-de-candidats-choisiront-l’option-lettres-classiques-549423
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- JohnMédiateur
Franchement, le passage sur les TICE, les nouvelles pratiques pedagogiques et le prix Romilly à la fin... -_-
Tres peu pour moi.
C'est dommage, car le site Latine loquere est bien, et son fondateur, ici interrogé, est un pasionné tres impressionnant.
Tres peu pour moi.
C'est dommage, car le site Latine loquere est bien, et son fondateur, ici interrogé, est un pasionné tres impressionnant.
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- CosmosNiveau 6
J'ai une question.
L'article de vousnousils renvoie au Journal Officiel où sont parues les nouvelles maquette des CAPES. Dans le CAPES de Lettres Modernes, il y a une option latin qui n'existait pas jusqu'alors semble-t-il. Si d'aventures des candidats choisissaient cette option et qu'ils réussissaient le concours, qu'adviendra-t-il ensuite ? Pourra-t-on les contraindre à enseigner le latin ?! Cela m'étonnerait, mais vu qu'il y a de moins en moins d'étudiants en lettres classiques (une seule dans ma faculté en L2 cette année...), les postes de LC seront de moins en moins pourvus... :|
L'article de vousnousils renvoie au Journal Officiel où sont parues les nouvelles maquette des CAPES. Dans le CAPES de Lettres Modernes, il y a une option latin qui n'existait pas jusqu'alors semble-t-il. Si d'aventures des candidats choisissaient cette option et qu'ils réussissaient le concours, qu'adviendra-t-il ensuite ? Pourra-t-on les contraindre à enseigner le latin ?! Cela m'étonnerait, mais vu qu'il y a de moins en moins d'étudiants en lettres classiques (une seule dans ma faculté en L2 cette année...), les postes de LC seront de moins en moins pourvus... :|
- barègesÉrudit
Mais les LC passeront le CAPES de lettres (modernes et classiques) comme les LM...
Je suppose que les certifiés avec l'option latin prendront les postes de LC, s'ils s'appellent toujours comme ça. En tout cas on leur fera enseigner le latin.
Je suppose que les certifiés avec l'option latin prendront les postes de LC, s'ils s'appellent toujours comme ça. En tout cas on leur fera enseigner le latin.
- Luigi_BGrand Maître
Le sujet zéro du nouveau Capes de lettres : http://cache.media.education.gouv.fr/file/capes_externe/52/2/s0_capes_ext_lettres_260522.pdf
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Luigi_BGrand Maître
Pour ceux qui peuvent se déplacer, la journée de réflexion sur l'avenir de l'enseignement des langues anciennes, c'est aujourd'hui à 15h au Collège Oeben (Paris XII, métro Faidherbe ou Reuilly-Diderot) et sur Twitter #SaveLCA.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- JohnMédiateur
C'etait pas à 9h, avec point presse à 15h ?
https://www.neoprofs.org/t63826-collectif-pour-la-sauvegarde-de-lenseignement-du-latin-et-du-grec-presentation-le-27-aout-a-paris-9h-18h?highlight=collectif
https://www.neoprofs.org/t63826-collectif-pour-la-sauvegarde-de-lenseignement-du-latin-et-du-grec-presentation-le-27-aout-a-paris-9h-18h?highlight=collectif
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"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- Luigi_BGrand Maître
Oui, j'ai raté le coche... :boulet:
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- barègesÉrudit
Il semblerait qu'avec la refonte de la taxinomie des diplômes universitaires, la filière "lettres classiques" disparaisse aussi, au profit d'une seule filière "lettres" (dans laquelle les lettres classiques deviendraient un "parcours", si j'ai bien compris).
Pour l'instant il ne s'agit que de projets de textes. Le but est de simplifier les nomenclatures, mais visiblement, l'idéologie peut entraîner tel ou tel choix dans les noms de diplômes...
Extrait d'une lecture par P. Dubois :
http://blog.educpros.fr/pierredubois/2013/11/07/formations-jen-perds-mon-latin/
Pour l'instant il ne s'agit que de projets de textes. Le but est de simplifier les nomenclatures, mais visiblement, l'idéologie peut entraîner tel ou tel choix dans les noms de diplômes...
Extrait d'une lecture par P. Dubois :
http://blog.educpros.fr/pierredubois/2013/11/07/formations-jen-perds-mon-latin/
La physionomie des études serait du coup en accord avec le nouveau CAPES : lettres, avec la possibilité d'un parcours "LC".A la rentrée 2014, ces textes, s’ils sont publiés, feront fi de neuf siècles d’histoire universitaire. Les bacheliers 2014 ne pourront plus s’inscrire en licences de Lettres classiques ou de Lettres modernes, mais seulement en Lettres. Pourront-ils encore suivre des cours de latin, de grec, de français ? Ces termes, oh combien symboliques de l’histoire de l’université médiévale, moderne et contemporaine, auront été rayés, d’un trait de plume, de la nomenclature des diplômes. Français, latin, grec ne figurent pas davantage dans les mentions de Master.
- User17706Bon génie
Mon Dieu...
- barègesÉrudit
On peut dire que ce ne sont que des nouveaux noms, et effectivement, pour l'instant, ce n'est que ça. En théorie (je l'espère), tous les anciens enseignements de LC seront toujours disponibles en "parcours LC". C'est toujours pareil, on peut craindre le pire (mutualisations rapides, tronc commun de plus en plus gros avec seulement, deux, trois cours de spécialité pour les ex-LC), mais ce n'est qu'une crainte... Pour l'instant.
Si j'ai appris une chose ces dernières années sur le fonctionnement des réformes ministérielles, c'est que des évolutions discrètes de forme, et d'ordre apparemment bureaucratique, induisent à court et moyen terme des changements profonds et définitifs sur le fond.
Si j'ai appris une chose ces dernières années sur le fonctionnement des réformes ministérielles, c'est que des évolutions discrètes de forme, et d'ordre apparemment bureaucratique, induisent à court et moyen terme des changements profonds et définitifs sur le fond.
- Luigi_BGrand Maître
:|
Certains revendiquent même cette façon pragmatique de procéder à des réformes. Un exemple en cours, avec la disparition programmée du baccalauréat :
Source : http://www.cahiers-pedagogiques.com/Pour-un-continuum-lycee-superieur
Bien sûr. N'oublions que la suppression du Capes de lettres classiques s'est faite en catimini et a été présentée ensuite comme une simple fusion avec le Capes de lettres modernes. En réalité le nouveau Capes de lettres est un Capes de lettres modernes puisque d'une part il offre aux modernes un choix d'options qu'il n'offre pas aux classiques et d'autre part il ne garantit pas la pérennité de postes réservés à l'option classique. Et une option, ça se supprime encore plus facilement qu'un concours. Qui peut bien s'engager dans des études lui fermant des portes sans lui garantir des débouchés ?barèges a écrit:Si j'ai appris une chose ces dernières années sur le fonctionnement des réformes ministérielles, c'est que des évolutions discrètes de forme, et d'ordre apparemment bureaucratique, induisent à court et moyen terme des changements profonds et définitifs sur le fond.
Certains revendiquent même cette façon pragmatique de procéder à des réformes. Un exemple en cours, avec la disparition programmée du baccalauréat :
Alain Boissinot vient d'être nommé président du tout nouveau Conseil supérieur des programmes.Alain Boissinot a écrit:Dans sa logique et dans sa définition, le baccalauréat a partie liée avec l’ancienne représentation. De ce point de vue, il est obsolète et même contreproductif. Et en même temps, on voit bien qu’il continue à être un symbole dans l’imaginaire collectif, qu’on ne peut pas remplacer du jour au lendemain, ni même faire évoluer trop radicalement. La dernière fois qu’un ministre de l’Éducation nationale a essayé de réformer les lycées en partant du bac, c’était François Fillon ; on sait ce qu’il en est advenu. Depuis, les ministres ont la prudence d’aborder la réforme des lycées en oubliant un peu le bac et en prenant le problème dans l’autre sens. En se disant qu’on va commencer à faire évoluer les lycées et que le problème du bac viendra se résoudre ensuite. Le problème tombera de lui-même comme l’examen d’entrée en 6e est tombé à une certaine époque : peut-être le jour où l’idée du continuum de bac -3 à bac +3 sera suffisamment installée dans les esprits pour que ce ne soit plus un problème.
Source : http://www.cahiers-pedagogiques.com/Pour-un-continuum-lycee-superieur
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Presse-puréeGrand sage
Il y en a qui doivent faire la teuf actuellement.barèges a écrit:Il semblerait qu'avec la refonte de la taxinomie des diplômes universitaires, la filière "lettres classiques" disparaisse aussi, au profit d'une seule filière "lettres" (dans laquelle les lettres classiques deviendraient un "parcours", si j'ai bien compris).
Pour l'instant il ne s'agit que de projets de textes. Le but est de simplifier les nomenclatures, mais visiblement, l'idéologie peut entraîner tel ou tel choix dans les noms de diplômes...
Extrait d'une lecture par P. Dubois :
http://blog.educpros.fr/pierredubois/2013/11/07/formations-jen-perds-mon-latin/
La physionomie des études serait du coup en accord avec le nouveau CAPES : lettres, avec la possibilité d'un parcours "LC".A la rentrée 2014, ces textes, s’ils sont publiés, feront fi de neuf siècles d’histoire universitaire. Les bacheliers 2014 ne pourront plus s’inscrire en licences de Lettres classiques ou de Lettres modernes, mais seulement en Lettres. Pourront-ils encore suivre des cours de latin, de grec, de français ? Ces termes, oh combien symboliques de l’histoire de l’université médiévale, moderne et contemporaine, auront été rayés, d’un trait de plume, de la nomenclature des diplômes. Français, latin, grec ne figurent pas davantage dans les mentions de Master.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- IphigénieProphète
Voilà. Et comme Peillon en est persuadé, on va remonter les classements Pisa grâce à sa réforme des rythmes...
attendez que les universitaires se rendent vraiment compte de ce qu'on leur envoie comme bacheliers L, et c'est le capes lettres tout court qui va disparaître aussi, puisque bien évidemment obsolète.N'oublions que la suppression du Capes de lettres classiques s'est faite en catimini et a été présentée ensuite comme une simple fusion avec le Capes de lettres modernes. En réalité le nouveau Capes de lettres est un Capes de lettres modernes puisque d'une part il offre aux modernes un choix d'options qu'il n'offre pas aux classiques et d'autre part il ne garantit pas la pérennité de postes réservés à l'option classique.
- *Lady of Shalott*Fidèle du forum
Tu peux y compter... le tout au nom de la rentabilitébarèges a écrit:On peut dire que ce ne sont que des nouveaux noms, et effectivement, pour l'instant, ce n'est que ça. En théorie (je l'espère), tous les anciens enseignements de LC seront toujours disponibles en "parcours LC". C'est toujours pareil, on peut craindre le pire (mutualisations rapides, tronc commun de plus en plus gros avec seulement, deux, trois cours de spécialité pour les ex-LC), mais ce n'est qu'une crainte... Pour l'instant.
Exact. On n'a pas fini de découvrir le potentiel de nuisance des ESPE, à mon avis...barèges a écrit:Si j'ai appris une chose ces dernières années sur le fonctionnement des réformes ministérielles, c'est que des évolutions discrètes de forme, et d'ordre apparemment bureaucratique, induisent à court et moyen terme des changements profonds et définitifs sur le fond.
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"Est-ce que les professeurs vont dans un au-delà spécial quand ils meurent ? fit Cohen. - Je ne crois pas", répondit tristement monsieur Cervelas. Il se demanda un instant s'il existait réellement dans les cieux une grande Heure de Libre. Ça paraissait peu probable. Il y aurait sûrement des corrections à se taper. (T. Pratchett, Les Tribulations d'un mage en Aurient)
- IphigénieProphète
par exemple grapiller un jour en août, sous prétexte d'une histoire de 36 semaines pleines pour les élèves (dont on n'avait jamais entendu parler en fait depuis 50 ans...)
- *Lady of Shalott*Fidèle du forum
... parce que tu crois que les étudiants en lettres viennent tous avec un bac L en poche... t'es optimiste, toi, encoreiphigénie a écrit:attendez que les universitaires se rendent vraiment compte de ce qu'on leur envoie comme bacheliers L, et c'est le capes lettres tout court qui va disparaître aussi, puisque bien évidemment obsolète.
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"Est-ce que les professeurs vont dans un au-delà spécial quand ils meurent ? fit Cohen. - Je ne crois pas", répondit tristement monsieur Cervelas. Il se demanda un instant s'il existait réellement dans les cieux une grande Heure de Libre. Ça paraissait peu probable. Il y aurait sûrement des corrections à se taper. (T. Pratchett, Les Tribulations d'un mage en Aurient)
- frimoussette77Guide spirituel
Et c'est grave d'après toi ?*Lady of Shalott* a écrit:... parce que tu crois que les étudiants en lettres viennent tous avec un bac L en poche... t'es optimiste, toi, encoreiphigénie a écrit:attendez que les universitaires se rendent vraiment compte de ce qu'on leur envoie comme bacheliers L, et c'est le capes lettres tout court qui va disparaître aussi, puisque bien évidemment obsolète.
- e-WandererGrand sage
Cela dit, malheureusement, la situation devient difficilement plaidable dans certaines facs (la plupart des facs moyennes, en fait, type Rouen, Dijon, Nice, Grenoble...), quelle que soit la bonne volonté de l'équipe dirigeante : quand il y a seulement 2-3 "vrais" étudiants de LC par niveau, que la filière LC est déjà largement sanctuarisée (à côté, il faut savoir qu'on ne dédouble plus les TD à moins de 40-45 étudiants et on ferme les séminaires de Master à moins de 10...), ça finit par poser problème. Non pas à cause de prises de position "anti-LC" (ce serait même tout l'inverse), mais parce que la loi LRU impose des contraintes monstrueuses en termes budgétaires. D'autres filières (par exemple l'allemand) sont également menacées, et on fait tout pour les sauver, naturellement. Mais quand on a déjà supprimé des tas d'options et qu'on est amené à attaquer le "dur", de nos formations, qu'est-ce qu'on décide ? L'allemand a tout autant de dignité que les LC (et l'avantage d'une ouverture naturelle vers l'international : c'est une meilleure "vitrine" pour un établissement). Bref, ce n'est pas simple, et le rapport de forces est très défavorable aux LC...
Le malheur, c'est que le gouvernement actuel est exactement sur la même ligne que le précédent. On finance massivement de gros projets (essentiellement en sciences dures), mais au coup par coup, et les autres doivent se serrer la ceinture. On maintient le crédit impôt recherche qui profite aux entreprises (même s'il est jugé inefficace par les instances d'évaluation), mais on ne compense pas le GVT dans les facs (glissement vieillesse technicité, en jargon administratif : les enseignants vieillissent, montent en grade, il faut les payer plus, mais l'enveloppe budgétaire reste la même. Sans parler de la facture énergétique, qui augmente elle aussi alors que le budget stagne. Forcément, ça coince...). Les universités sont financièrement dans une difficulté réelle, et on ne peut malheureusement pas faire abstraction de cette donnée. On coupe le chauffage, on rationne les photocopies, on supprime les imprimantes des bureaux des enseignants...
Les facs font ce qu'elles peuvent pour trouver des solutions, mais il ne faut pas se faire d'illusions. La première étape (en cours) consiste à intégrer les LC à la filière LM. Et à terme, on fermera la filière LC en demandant aux 2-3 étudiants motivés d'aller dans la capitale de région (Lyon, Toulouse, Rennes, Strasbourg, Aix-Marseille...) ou à Paris. Mais ce sera fini pour Reims, Nancy-Metz, Caen, Nice... De même qu'on fermera le cursus d'allemand (d'abord la prépa agreg, puis tout le reste), la préparation à l'agreg de LM (trop coûteuse en heures, pour seulement une dizaine d'étudiants).
En fait, stratégiquement, le seul moyen de sauver les LC, c'est d'avoir des centres de recherche ultra-forts (ce qui n'est pas évident dans des facs moyennes, car ça suppose de travailler sur des objets d'étude communs, ce qui est contradictoire avec la nécessité de couvrir plusieurs domaines de spécialité pour les cours !) : à ce moment-là, on peut espérer plaider pour un maintien des postes. Et si les collègues sont là, il faut bien les employer et on peut espérer sauver la filière LC. Mais si on se fonde sur les effectifs étudiants, ou plus abstraitement sur la dignité académique de la discipline, c'est définitivement mort, il ne faut se faire aucune illusion.
La grande différence entre un pays comme la France et un pays comme l'Allemagne, c'est que nos dirigeants, depuis quelques mandats, méprisent ouvertement la culture. Mme Fioraso, quand elle était adjointe au maire de Grenoble, faisait déjà tout pour torpiller le "campus est" qui regroupe tout ce qui est recherche fondamentale et sciences humaines, et pour que l'argent aille uniquement au "campus ouest" et aux sciences appliquées. Si une fac de lettres peut crever, ça ne l'empêchera pas de dormir, on peut en être sûr. En Allemagne, on peut trouver un centre de 50 médiévistes à Tübingen, et la même chose à Heidelberg, à 150 km de là : la réussite économique ne signifie pas forcément le mépris de la culture, mais allez faire comprendre ça à des gens comme Pécresse ou Fioraso...
Le malheur, c'est que le gouvernement actuel est exactement sur la même ligne que le précédent. On finance massivement de gros projets (essentiellement en sciences dures), mais au coup par coup, et les autres doivent se serrer la ceinture. On maintient le crédit impôt recherche qui profite aux entreprises (même s'il est jugé inefficace par les instances d'évaluation), mais on ne compense pas le GVT dans les facs (glissement vieillesse technicité, en jargon administratif : les enseignants vieillissent, montent en grade, il faut les payer plus, mais l'enveloppe budgétaire reste la même. Sans parler de la facture énergétique, qui augmente elle aussi alors que le budget stagne. Forcément, ça coince...). Les universités sont financièrement dans une difficulté réelle, et on ne peut malheureusement pas faire abstraction de cette donnée. On coupe le chauffage, on rationne les photocopies, on supprime les imprimantes des bureaux des enseignants...
Les facs font ce qu'elles peuvent pour trouver des solutions, mais il ne faut pas se faire d'illusions. La première étape (en cours) consiste à intégrer les LC à la filière LM. Et à terme, on fermera la filière LC en demandant aux 2-3 étudiants motivés d'aller dans la capitale de région (Lyon, Toulouse, Rennes, Strasbourg, Aix-Marseille...) ou à Paris. Mais ce sera fini pour Reims, Nancy-Metz, Caen, Nice... De même qu'on fermera le cursus d'allemand (d'abord la prépa agreg, puis tout le reste), la préparation à l'agreg de LM (trop coûteuse en heures, pour seulement une dizaine d'étudiants).
En fait, stratégiquement, le seul moyen de sauver les LC, c'est d'avoir des centres de recherche ultra-forts (ce qui n'est pas évident dans des facs moyennes, car ça suppose de travailler sur des objets d'étude communs, ce qui est contradictoire avec la nécessité de couvrir plusieurs domaines de spécialité pour les cours !) : à ce moment-là, on peut espérer plaider pour un maintien des postes. Et si les collègues sont là, il faut bien les employer et on peut espérer sauver la filière LC. Mais si on se fonde sur les effectifs étudiants, ou plus abstraitement sur la dignité académique de la discipline, c'est définitivement mort, il ne faut se faire aucune illusion.
La grande différence entre un pays comme la France et un pays comme l'Allemagne, c'est que nos dirigeants, depuis quelques mandats, méprisent ouvertement la culture. Mme Fioraso, quand elle était adjointe au maire de Grenoble, faisait déjà tout pour torpiller le "campus est" qui regroupe tout ce qui est recherche fondamentale et sciences humaines, et pour que l'argent aille uniquement au "campus ouest" et aux sciences appliquées. Si une fac de lettres peut crever, ça ne l'empêchera pas de dormir, on peut en être sûr. En Allemagne, on peut trouver un centre de 50 médiévistes à Tübingen, et la même chose à Heidelberg, à 150 km de là : la réussite économique ne signifie pas forcément le mépris de la culture, mais allez faire comprendre ça à des gens comme Pécresse ou Fioraso...
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