D'après vous, est-ce le rôle d'un chef d'établissement de conseiller à un professeur en difficulté de démissionner ?
- JacqGuide spirituel
Non. Dans un corps tu as un salaire pour ton métier en fonction de ton concours, juste ou pas juste c'est comme cela (Agreg, CApes...). Par contre si tu changes de métier et que tu passes à un autre métier il n'y a aucune raison pour que tu touches le salaires de ton ancien métier. Donc la comparaison entre Agreg et Capes n'est pas bonne.
Allez demander à nos collègues administratifs ce qu'ils en pensent lorsqu'ils voient des prof qui ne veulent ou ne peuvent plus être prof et qui disent "ah mais nous on veut notre ancien salaire car nous sommes prof !". Ben pourquoi pas le nombre d'heure aussi, pour un salaire supérieur !
Tu dis "ceux qui touchent moins peuvent passer les concours". Nos administratifs ont leur concours, l'ont passé, ont leur indice, et il n'y a aucune raison logique pour quelqu'un qui débarque d'un autre concours prétende à une rémunération supérieure. Trop facile !
Et nos collègues qui sont passés dans le privé, ils se pointent devant leur patron de demandent le même salaire que lorsqu'ils étaient prof (en admettant que le salaire du prof soit supérieur, ce qui n'est pas gagné) ?
Allez demander à nos collègues administratifs ce qu'ils en pensent lorsqu'ils voient des prof qui ne veulent ou ne peuvent plus être prof et qui disent "ah mais nous on veut notre ancien salaire car nous sommes prof !". Ben pourquoi pas le nombre d'heure aussi, pour un salaire supérieur !
Tu dis "ceux qui touchent moins peuvent passer les concours". Nos administratifs ont leur concours, l'ont passé, ont leur indice, et il n'y a aucune raison logique pour quelqu'un qui débarque d'un autre concours prétende à une rémunération supérieure. Trop facile !
Et nos collègues qui sont passés dans le privé, ils se pointent devant leur patron de demandent le même salaire que lorsqu'ils étaient prof (en admettant que le salaire du prof soit supérieur, ce qui n'est pas gagné) ?
- BabayagaGrand sage
C'est vrai.
J'aurais tendance à être indulgente, car il y a tellement peu de moyens de reconversion que je trouve injuste que la reconversion entraîne une perte de salaire. Et je pense qu'en tant que cadre C, je serais capable de le comprendre. Même si je comprends aussi leur agacement.
J'aurais tendance à être indulgente, car il y a tellement peu de moyens de reconversion que je trouve injuste que la reconversion entraîne une perte de salaire. Et je pense qu'en tant que cadre C, je serais capable de le comprendre. Même si je comprends aussi leur agacement.
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Je ne gère plus la rubrique en accès restreint, adressez-vous à Hermione, merci
- JacqGuide spirituel
On change de boulot, on prend le salaire qui va avec.
- LefterisEsprit sacré
Jacq a écrit:Non. Dans un corps tu as un salaire pour ton métier en fonction de ton concours, juste ou pas juste c'est comme cela (Agreg, CApes...). Par contre si tu changes de métier et que tu passes à un autre métier il n'y a aucune raison pour que tu touches le salaires de ton ancien métier. Donc la comparaison entre Agreg et Capes n'est pas bonne.
Allez demander à nos collègues administratifs ce qu'ils en pensent lorsqu'ils voient des prof qui ne veulent ou ne peuvent plus être prof et qui disent "ah mais nous on veut notre ancien salaire car nous sommes prof !". Ben pourquoi pas le nombre d'heure aussi, pour un salaire supérieur !
Tu dis "ceux qui touchent moins peuvent passer les concours". Nos administratifs ont leur concours, l'ont passé, ont leur indice, et il n'y a aucune raison logique pour quelqu'un qui débarque d'un autre concours prétende à une rémunération supérieure. Trop facile !
Et nos collègues qui sont passés dans le privé, ils se pointent devant leur patron de demandent le même salaire que lorsqu'ils étaient prof (en admettant que le salaire du prof soit supérieur, ce qui n'est pas gagné) ?
Un fonctionnaire qui change de corps par concours est reclassé sur la grille indiciaire du corps, à indice égal ou immédiatement supérieur. Si le corps est hiérarchiquement inférieur, par exemple un professeur qui passe en catégorie C, il sera donc reclassé au même indice;
- S'il est un peu ancien, il sera immédiatement au sommet de la grille ( un certifié de deux ans ou trois ans d'ancienneté est reclassé immédiatement au sommet de la catégorie C, et il ne bougera plus).
-S'il est plus ancien et a dépassé la grille, il touchera une indemnité compensatoire équivalente à la différence indiciaire. Il sera également bloqué tant qu'il n'aura pas été promu.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- linkusNeoprof expérimenté
Oui, comme le dit très bien ma signature. :lol!:Cripure a écrit:C'est le cas du professeur certifié, qui gagne moins pour le même travail (et travaille d'ailleurs plus) que le professeur normal, agrégé, grâce à la création d'un concours dévalorisé dès sa naissance, parce qu'on ne voulait déjà plus payer les profs du Baby boom dans les années 50.Babayaga a écrit:Jacq a écrit:Je ne sais pas. En tout cas si on change de boulot il me semble qu'il est logique que l'on change aussi son indice. Que l'on garde son ancienneté cela me semble logique (oups les répétitions ). Mais tu t'imagines toi faire ton boulot payé au SMIC avec à côté une personne faisant le même boulot mais avec un salaire tout autre ?
Je ne vois pas le problème.C'est le cas du professeur agrégé qui gagne plus que le certifié pour le même travail, grâce à l'obtention d'un concours.
Soyons précis s'il vous plait
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J'entends souvent dire qu'avec l'agrégation, c'est travailler moins pour gagner plus. En réalité, avec le CAPES c'est travailler plus pour gagner moins.
Avec un travail acharné, même un raté peut battre un génie. Rock Lee
Je ne suis pas gros, j'ai une ossature lourde!
Vous aimez Bomberman? Venez jouer à Bombermine.
- dandelionVénérable
Ben, oui, ça s'appelle l'ancienneté Blague à part, il est extrêmement fréquent que des personnes exerçant un même emploi dans une entreprise aient des salaires différents, du fait par exemple de la période durant laquelle ils ont été embauchés (forte pénurie d'employés qualifiés, ou pas) et de leur 'potentiel' supposé qui peut avoir fait pencher la balance en leur faveur lors de la négociation salariale. Et aux dernières nouvelles les femmes gagnent toujours moins que les hommes en moyenne non? Donc à travail égal, salaire égal, ce n'est pas vrai.Jacq a écrit:Je ne sais pas. En tout cas si on change de boulot il me semble qu'il est logique que l'on change aussi son indice. Que l'on garde son ancienneté cela me semble logique (oups les répétitions ). Mais tu t'imagines toi faire ton boulot payé au SMIC avec à côté une personne faisant le même boulot mais avec un salaire tout autre ?
- LefterisEsprit sacré
Dans la fonction publique, le grade étant séparé de l'emploi, c'est plutôt "à statut égal , salaire égal". Dans l'administration en général, pratiquement personne ne fait exactement le même boulot (c'est encore chez les enseignants, malgré les disparités, que ça se ressemble le plus). Il y a même des différences énormes à grade égal. Mais le principe statutaire de carrière , qui évite l'individualisation , donc les pressions sur les fonctionnaires fait qu'en cas de mutation, de restructuration, si le fonctionnaire ne fait pas la même chose, il est protégé (mais ça entre tout doucement dans divers secteurs pour favoriser "le fait du prince").dandelion a écrit:Ben, oui, ça s'appelle l'ancienneté Blague à part, il est extrêmement fréquent que des personnes exerçant un même emploi dans une entreprise aient des salaires différents, du fait par exemple de la période durant laquelle ils ont été embauchés (forte pénurie d'employés qualifiés, ou pas) et de leur 'potentiel' supposé qui peut avoir fait pencher la balance en leur faveur lors de la négociation salariale. Et aux dernières nouvelles les femmes gagnent toujours moins que les hommes en moyenne non? Donc à travail égal, salaire égal, ce n'est pas vrai.Jacq a écrit:Je ne sais pas. En tout cas si on change de boulot il me semble qu'il est logique que l'on change aussi son indice. Que l'on garde son ancienneté cela me semble logique (oups les répétitions ). Mais tu t'imagines toi faire ton boulot payé au SMIC avec à côté une personne faisant le même boulot mais avec un salaire tout autre ?
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- corisandianeNiveau 9
j'ai répondu non, car il faut être réaliste, beaucoup de CDE sont devenus chefs justement pour fuir le métier d'enseignants, et un certain nombre d'entre eux étaient eux-mêmes des profs en difficulté. Donc ils seraient gonflés de venir dire à un enseignant avec le même souci qu'eux de démissionner. Ou alors, ils devraient leur proposer "pourquoi ne pas devenir CDE?" ce serait plus approprié!
- InvitéInvité
+1000.Exact, ils se permettent de nous juger alors qu'ils sont tranquillement dans leur bureau ou qu'ils n'ont pas fichu les pieds dans une salle de classe pendant 20 ans. Ils n'ont qu'A PRENDRE NOTRE PLACE pendant une semaine, chiche!corisandiane a écrit:j'ai répondu non, car il faut être réaliste, beaucoup de CDE sont devenus chefs justement pour fuir le métier d'enseignants, et un certain nombre d'entre eux étaient eux-mêmes des profs en difficulté. Donc ils seraient gonflés de venir dire à un enseignant avec le même souci qu'eux de démissionner. Ou alors, ils devraient leur proposer "pourquoi ne pas devenir CDE?" ce serait plus approprié!
- GrypheMédiateur
[Ce n'est pas toujours si tranquille...]Amandine81 a écrit:ils sont tranquillement dans leur bureau
[Je repars travailler... ]
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Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- Marie LaetitiaBon génie
ça me rappelle une petite phrase de l'adjoint cette semaine
"de toute façon, les professeurs ne savent pas ce qui se passe dans les couloirs"...
Un partout, la balle au centre...
"de toute façon, les professeurs ne savent pas ce qui se passe dans les couloirs"...
Un partout, la balle au centre...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- ladyantillesNiveau 5
+1000Amandine81 a écrit:+1000.Exact, ils se permettent de nous juger alors qu'ils sont tranquillement dans leur bureau ou qu'ils n'ont pas fichu les pieds dans une salle de classe pendant 20 ans. Ils n'ont qu'A PRENDRE NOTRE PLACE pendant une semaine, chiche!corisandiane a écrit:j'ai répondu non, car il faut être réaliste, beaucoup de CDE sont devenus chefs justement pour fuir le métier d'enseignants, et un certain nombre d'entre eux étaient eux-mêmes des profs en difficulté. Donc ils seraient gonflés de venir dire à un enseignant avec le même souci qu'eux de démissionner. Ou alors, ils devraient leur proposer "pourquoi ne pas devenir CDE?" ce serait plus approprié!
- amourExpert
+100 Schéhérazade.Schéhérazade a écrit:Sans doute le CDE aurait-il été plus adroit s'il avait dit quelque chose comme" La situation est pesante pour les élèves et moi comme elle l'est sûrement pour vous. Je ne constate pas d'amélioration malgré ce que nous avons fait pour remédier à la situation. Que pensez-vous de tout cela? Pensez-vous que nous puissions encore trouver une autre manière de vous aider? Sinon, envisagez-vous une reconversion?". Là, le propos n'aurait pas suscité de polémique. Mais il est très difficile, à chaud, de s'exprimer exactement comme on le voudrait, sans jamais rien dire ni de déplacé ni de blessant.
Comme disait Celeborn, c'est le fonctionnement institutionnel qui est pris en défaut. On ne peut pas laisser un collègue temporairement ou définitivement incompétent devant les élèves; mais s'il doit changer de métier, l'institution qu'il a servie devrait l'aider (postes adaptés, disponibilités, congés de formation rémunérés, offre de formation..) mais ce n'est pas suffisamment le cas.
A mon sens, il faut distinguer deux points, d'une part, comme cela a été dit plus haut "L'EN a recruté, l'EN assume". Il serait trop facile de pour l'institution de profiter de notre statut de fonctionnaire en nous envoyant au charbon dans des conditions difficiles et loin de chez nous parfois et puis de nous débarquer au premier pépin, même si c'est un gros pépin. Je connais cependant aussi une stagiaire qui a été très contente, a postériori, que son CDE lui ait conseillé de trouver une autre voie, elle a tout simplement changé de voie et s'en porte très bien. Son CDE avait été enseignant assez longtemps, lui avait demandé d'assister à ses cours, ce qu'elle avait accepté et ils ont ensemble trouvé une solution pour elle et les élèves. Cela a représenté pour elle un changement d'orientation dont elle est ravie. Aussi je ne trouve pas qu'il soit "stupide" de conseiller cela à un stagiaire s'il est jeune, il aura sans doute plus qu'un professeur chevronné mais usé, de possibilités de se reconvertir. Donc a priori je trouve plutôt qu'un CDE prend ses responsabilités lorsqu'il conseille cela à un professeur inexpérimenté, s'il le fait en concertation avec l'inspection du moins et qu'une véritable proposition de reconversion est possible.
Cela m'amène à mon deuxième point. Si un CDE est amené à proposer un dispositif, cela reste de l'ordre du conseil et donc de la discussion entre lui et le collègue. Ce que je trouve finalement assez douteux dans le cas évoqué sur le post, c'est que...les autres collègues du collège soient informés de cette proposition. D'une part ils n'ont pas pouvoir de décision et d'autre part il ne s'agit pas de leur carrière. Alors oui, le comportement évoqué peut sans doute compliquer un peu le travail d'équipe, mais cela ne justifie pas qu'ils soient au courant d'un souci individuel (sauf si bien sûr c'est l'enseignant concerné qui s'est confié à ses collègues). Il me semble que pour le travail d'équipe, c'est au CDE de régler le problème et qu'il n'a pas à faire la publicité des solutions qu'il propose. c'est très important parce que c'est bien là que cela se joue: il ne faudrait pas que vis à vis des collègues, et des parents, on puisse avoir la situation suivante: un CDE qui se targue d'avoir fait tout ce qu'il pouvait- et qui a la paix-, alors qu'il n'a rien proposé de concret.
Il faut absolument venir en aide aux collègues qui le demandent mais dans le cas évoqué le collègue n'a rien demandé. Et les "il n'a pas l'air de..." "il n'a pas conscience du problème..." etc sont déplacés à mon avis. On n'est pas dans sa tête et on n'a pas à porter un avis là-dessus en tant que collègue.
- amourExpert
C'est déjà le cas : contractuels/certifiés/agrégés ont les mêmes classes, font le même boulot et sont rémunérés très différemment!Jacq a écrit:Je ne sais pas. En tout cas si on change de boulot il me semble qu'il est logique que l'on change aussi son indice. Que l'on garde son ancienneté cela me semble logique (oups les répétitions ). Mais tu t'imagines toi faire ton boulot payé au SMIC avec à côté une personne faisant le même boulot mais avec un salaire tout autre ?
- RobinFidèle du forum
Il me semble qu'il serait plus honnête de dire à un enseignant "en difficulté" (expression qui me fait le même effet de glaciation dorsale que "notre collègue a choisi de mettre fin à ses jours") : vous n'êtes pas fait pour exercer ce métier dans les conditions actuelles que "vous n'êtes pas fait pour ce métier... point. Maintenant quand on connaît les "conditions actuelles" (en particulier en collège), on peut s'interroger sur ce que veut dire "être fait pour ce métier". Quant aux chefs d'établissements, à quelques exception près, ce sont des lâches et des hypocrites (généralement incultes), uniquement préoccupés de gérer leur petite carrière et de ne pas s'attirer d'ennuis avec (en vrac)... les élèves, les parents, leurs supérieurs hiérarchiques. Les professeurs étant le "maillon faible" ("vous êtes le maillon faible !"), on peut les inciter à "sauter" comme tout fusible ou tout bouc émissaire qui se respecte... Ils ont fait ça parce qu'ils ne pouvaient pas faire autre chose (la médiocrité et la malveillance de ce milieu est à peine imaginable !) et ils ne sont effectivement pas dans les classes (ni d'ailleurs dans les couloirs... pas fous !)
- lalilalaEmpereur
[quote="amour"]
+1000 J'ai énormément souffert des "ne semble pas..." ou "a l'air ci ou ça" pendant ma première année de stage...
Schéhérazade a écrit:
Il faut absolument venir en aide aux collègues qui le demandent mais dans le cas évoqué le collègue n'a rien demandé. Et les "il n'a pas l'air de..." "il n'a pas conscience du problème..." etc sont déplacés à mon avis. On n'est pas dans sa tête et on n'a pas à porter un avis là-dessus en tant que collègue.
+1000 J'ai énormément souffert des "ne semble pas..." ou "a l'air ci ou ça" pendant ma première année de stage...
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Nuestra vida es un círculo dantesco.
Mon blog
- amourExpert
[quote="lalilala"]
Les postes sont rares et chers et notre métier de plus en plus difficile. Certains se rassurent, j'ai pu le constater, sur leurs propres compétences à exercer leurs fonctions ou sur leur influence auprès de la hiérarchie en clamant que tel ou telle "devrait faire autre chose", a des "difficultés", et cela même en l'absence d'enjeu professionnel réel ou immédiatement évident.
Les personnes aptes à voir comment un professeur exerce sont ses élèves (mais ils ne sont pas habilités à évaluer les compétences de leur enseignant), le chef d'établissement et l'inspection(ainsi que les personnes désignées par icelle pour former les stagiaires). les inspecteurs ne nous voient pas assez souvent et les CDE ont d'autres choses à faire que nous évaluer mais pour autant, ce n'est pas aux collègues enseignants, bienveillants ou pas, de le faire.
Ca ne me surprend pas tellement, hélas; et si dans certains établissements, c'est vrai pour les stagiaires, ça l'est tout autant dans d'autres collèges ou lycées pour des professeurs plus expérimentés.amour a écrit:Schéhérazade a écrit:
Il faut absolument venir en aide aux collègues qui le demandent mais dans le cas évoqué le collègue n'a rien demandé. Et les "il n'a pas l'air de..." "il n'a pas conscience du problème..." etc sont déplacés à mon avis. On n'est pas dans sa tête et on n'a pas à porter un avis là-dessus en tant que collègue.
+1000 J'ai énormément souffert des "ne semble pas..." ou "a l'air ci ou ça" pendant ma première année de stage...
Les postes sont rares et chers et notre métier de plus en plus difficile. Certains se rassurent, j'ai pu le constater, sur leurs propres compétences à exercer leurs fonctions ou sur leur influence auprès de la hiérarchie en clamant que tel ou telle "devrait faire autre chose", a des "difficultés", et cela même en l'absence d'enjeu professionnel réel ou immédiatement évident.
Les personnes aptes à voir comment un professeur exerce sont ses élèves (mais ils ne sont pas habilités à évaluer les compétences de leur enseignant), le chef d'établissement et l'inspection(ainsi que les personnes désignées par icelle pour former les stagiaires). les inspecteurs ne nous voient pas assez souvent et les CDE ont d'autres choses à faire que nous évaluer mais pour autant, ce n'est pas aux collègues enseignants, bienveillants ou pas, de le faire.
- InvitéInvité
BRAVOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOORobin a écrit:Il me semble qu'il serait plus honnête de dire à un enseignant "en difficulté" (expression qui me fait le même effet de glaciation dorsale que "notre collègue a choisi de mettre fin à ses jours") : vous n'êtes pas fait pour exercer ce métier dans les conditions actuelles que "vous n'êtes pas fait pour ce métier... point. Maintenant quand on connaît les "conditions actuelles" (en particulier en collège), on peut s'interroger sur ce que veut dire "être fait pour ce métier". Quant aux chefs d'établissements, à quelques exception près, ce sont des lâches et des hypocrites (généralement incultes), uniquement préoccupés de gérer leur petite carrière et de ne pas s'attirer d'ennuis avec (en vrac)... les élèves, les parents, leurs supérieurs hiérarchiques. Les professeurs étant le "maillon faible" ("vous êtes le maillon faible !"), on peut les inciter à "sauter" comme tout fusible ou tout bouc émissaire qui se respecte... Ils ont fait ça parce qu'ils ne pouvaient pas faire autre chose (la médiocrité et la malveillance de ce milieu est à peine imaginable !) et ils ne sont effectivement pas dans les classes (ni d'ailleurs dans les couloirs... pas fous !)
- lapetitemuExpert
Je relance ce fil, pour ajouter une information que je vous laisserai apprécier...
Le collègue (qui revient en septembre) va pouvoir bénéficier d'un aménagement pour sa reprise. L'aménagement consistera... à ne pas lui donner plus d'une HSA.
Ah, on me dit dans l'oreillette que ça, ce n'est pas un aménagement, c'est juste ce que tout enseignant peut refuser en toute légalité ?
Oui, eh bien, désolé, on n'avait rien d'autre à vous proposer.
Donc le collègue reprendra en septembre, à temps plein + une heure, avec trois classes de 6e + trois classes de 5e (élèves qui le connaissent et qui ne perdront bien sûr pas une occasion de le mener en bateau dès la rentrée). Et je ne sais pas ce qui se passera si la 4e classe de 6e ouvre finalement : l'autre collègue, avec ses 4HSA, ne pourra pas en assumer davantage. Qui sait si le rectorat ne reviendra pas sur son "aménagement" ? "Bon, finalement, vous ferez 21h, mais vous aurez quatre 6e, vous allez être contents ! Vous pourrez tous les embrasser sur le front si vous voulez !!"
Voilà, donc, ce que l'institution a à proposer aux enseignants en difficulté. De fausses solutions, pour de faux problèmes en plus. Car bien sûr que le fait d'avoir trois HSA cette année ont dû accélérer la "rupture" chez ce collègue et entraîner son arrêt. Mais l'an dernier, sans HSA, l'année ne s'est pas mieux passée du tout. D'ailleurs, on (= le collègue, et notre ancien cde) avait conclu que les problèmes venaient du fait qu'il avait des 4e et des 3e. Bon, cette année, pas de 4e ni de 3e, et mêmes problèmes, en pire. Donc on a dit que c'étaient les HSA. Et que dira-t-on l'année prochaine pour refuser de voir la situation en face et de proposer de vraies solutions ?...
Tout cela me conforte dans ma position. Par rapport à ma question initiale, que vous trouviez que les propos de ma cde étaient violents, soit. Je suis d'accord. Mais je trouve ça fou que personne d'autre ne soit capable ne soit capable de proposer quelque chose.
Cette histoire d' "aménagement" n'a fait que renforcer mon écœurement face au système. Tout le monde en pâtit, et le collègue en premier.
Enfin, pour rebondir sur les derniers messages (Schéhérazade ou lalilala notamment) : je comprends tout à fait la souffrance que l'on cherche à cacher, et que ça vous fasse réagir quand je dis que mon collègue n'avait pas l'air d'aller mal, etc...
Mais je pense tout de même que la situation que vous décrivez (ou que vous avez vécue) est différente de celle de mon collègue. Je ne sais pas comment vous le décrire, mais ce n'est pas du tout quelqu'un qui reste dans son coin, dissimule les problèmes... C'est plutôt une "grande gueule", qui dit toujours "je vais faire ça, ça et ça", parle haut et fort, et se montre assez pédant sur certains sujets de conversation (et qui en devient une personnalité peu sympathique, en fait... Enfin, du moins pour moi qui n'aime pas tellement les grandes gueules.). Enfin, bref, c'est très difficile à expliquer, mais ce n'est en tout cas pas du tout le portrait que vous allez l'air de vous en faire.
D'où la difficulté à l'aider.
D'où le fait qu'on tourne en rond : nous, les collègues, on ne peut pas l'aider, car on n'arrive pas à "interagir" vraiment avec lui. La chef, ce n'est pas son rôle (d'après les résultats du sondage). L'institution, elle ne fait rien.
Qui reste-t-il ?
Le collègue (qui revient en septembre) va pouvoir bénéficier d'un aménagement pour sa reprise. L'aménagement consistera... à ne pas lui donner plus d'une HSA.
Ah, on me dit dans l'oreillette que ça, ce n'est pas un aménagement, c'est juste ce que tout enseignant peut refuser en toute légalité ?
Oui, eh bien, désolé, on n'avait rien d'autre à vous proposer.
Donc le collègue reprendra en septembre, à temps plein + une heure, avec trois classes de 6e + trois classes de 5e (élèves qui le connaissent et qui ne perdront bien sûr pas une occasion de le mener en bateau dès la rentrée). Et je ne sais pas ce qui se passera si la 4e classe de 6e ouvre finalement : l'autre collègue, avec ses 4HSA, ne pourra pas en assumer davantage. Qui sait si le rectorat ne reviendra pas sur son "aménagement" ? "Bon, finalement, vous ferez 21h, mais vous aurez quatre 6e, vous allez être contents ! Vous pourrez tous les embrasser sur le front si vous voulez !!"
Voilà, donc, ce que l'institution a à proposer aux enseignants en difficulté. De fausses solutions, pour de faux problèmes en plus. Car bien sûr que le fait d'avoir trois HSA cette année ont dû accélérer la "rupture" chez ce collègue et entraîner son arrêt. Mais l'an dernier, sans HSA, l'année ne s'est pas mieux passée du tout. D'ailleurs, on (= le collègue, et notre ancien cde) avait conclu que les problèmes venaient du fait qu'il avait des 4e et des 3e. Bon, cette année, pas de 4e ni de 3e, et mêmes problèmes, en pire. Donc on a dit que c'étaient les HSA. Et que dira-t-on l'année prochaine pour refuser de voir la situation en face et de proposer de vraies solutions ?...
Tout cela me conforte dans ma position. Par rapport à ma question initiale, que vous trouviez que les propos de ma cde étaient violents, soit. Je suis d'accord. Mais je trouve ça fou que personne d'autre ne soit capable ne soit capable de proposer quelque chose.
Cette histoire d' "aménagement" n'a fait que renforcer mon écœurement face au système. Tout le monde en pâtit, et le collègue en premier.
Enfin, pour rebondir sur les derniers messages (Schéhérazade ou lalilala notamment) : je comprends tout à fait la souffrance que l'on cherche à cacher, et que ça vous fasse réagir quand je dis que mon collègue n'avait pas l'air d'aller mal, etc...
Mais je pense tout de même que la situation que vous décrivez (ou que vous avez vécue) est différente de celle de mon collègue. Je ne sais pas comment vous le décrire, mais ce n'est pas du tout quelqu'un qui reste dans son coin, dissimule les problèmes... C'est plutôt une "grande gueule", qui dit toujours "je vais faire ça, ça et ça", parle haut et fort, et se montre assez pédant sur certains sujets de conversation (et qui en devient une personnalité peu sympathique, en fait... Enfin, du moins pour moi qui n'aime pas tellement les grandes gueules.). Enfin, bref, c'est très difficile à expliquer, mais ce n'est en tout cas pas du tout le portrait que vous allez l'air de vous en faire.
D'où la difficulté à l'aider.
D'où le fait qu'on tourne en rond : nous, les collègues, on ne peut pas l'aider, car on n'arrive pas à "interagir" vraiment avec lui. La chef, ce n'est pas son rôle (d'après les résultats du sondage). L'institution, elle ne fait rien.
Qui reste-t-il ?
- roxanneOracle
Mais nous on a une collègue en difficulté, qui s'arrête de temps en temps même si globalement elle est présente.Cette année, elle a suivi des heures avec des formateurs pour les profs en difficulté (avec des solutions proposées..particulières).L'année prochaine , elle remplie , avec plus d'heures de formation mais toujours un temps complet.La formation est à une heure.
- Escargot GéantNiveau 8
roxanne quells sont ces solutions si "particulières"?
- roxanneOracle
Avoir une main verte et une main rouge pour "distribuer la parole" ..à des 6°..
- Escargot GéantNiveau 8
oh punaise XD
merci pour la réponse
merci pour la réponse
- lapetitemuExpert
Même réaction qu'Escargot...
Et, honnêtement, est-ce que cette organisation particulière renforce l'autorité de l'enseignant ? Moi j'aurais plutôt tendance à penser que ça le décrédibilise encore plus... Mais je peux me tromper ! Et tant mieux, d'ailleurs, si je me trompe !
Et, honnêtement, est-ce que cette organisation particulière renforce l'autorité de l'enseignant ? Moi j'aurais plutôt tendance à penser que ça le décrédibilise encore plus... Mais je peux me tromper ! Et tant mieux, d'ailleurs, si je me trompe !
- Mike92Niveau 10
vieux, très vieux débat... dit ainsi, on a l'impression d'une injustice : il faudrait payer tout le monde pareil. C'est à se demander pourquoi certain(e)s sont nommé(e)s en classes prépas... sans doute une injustice de plus.contractuels/certifiés/agrégés ont les mêmes classes, font le même boulot et sont rémunérés très différemment
J'ai passé ma scolarité dans un collège-lycée privé où il y avait 90% de licenciés et 10% de certifiés. Pour la terminale je suis allé au lycée Thiers à Marseille, où j'avais 50% d'agrégés : Quel choc, dans le bon sens du terme ! Je sais bien, il y a des gens exceptionnels à tout niveau de formation.. mais les poissons volants ne font pas la majorité de l'espèce...
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Fais bon accueil aux étrangers, car toi aussi, tu seras un étranger. (Roger Ikor)
site : http://allemand-postbac.npage.de
manuels publiés : http://www.decitre.fr/auteur/141431/Michel+Luciani/
- Entre les lignes (LCP) : Claude Weill conseille aux maires et aux enseignants de "changer de métier" s'ils ne sont pas capables d'appliquer les rythmes.
- Vincent Peillon : "Nous allons modifier le système des mutations dès 2013 [...] et changer la définition du métier d'enseignant".
- Dmitri Medvedev conseille aux enseignants russes de faire un métier plus lucratif.
- Panorama syndical enseignant : quand, sur la plateforme du Nouvel Obs, on conseille le SNALC
- je veux changer de métier
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