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- Palombella RossaNeoprof expérimenté
Nous cherchons, pour les faire lire à haute voix par des élèves d'option théâtre (devant une charmante ministre aux yeux de biche), des textes pas trop plomb ennuyeux sur le féminisme, la condition des femmes -- poèmes ou prose, peu importe, à partir du moment où c'est oralisable sans être bafouillable...
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http://leblogdelapresidente.over-blog.com/
- Palombella RossaNeoprof expérimenté
Celadon a écrit:Y compris des textes de lutte ?
Perchè no ?
Voyons voir...
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- CeladonDemi-dieu
"Interdit aux femmes
Un jour, à l'entrée d'un cimetière, j'ai vu un panneau "Interdit aux femmes". C'était la première fois. Jusque-là, je savais que l'entrée des cimetières était seulement interdite aux animaux. Il est probable, d'ailleurs, que les panneaux d'interdiction ne concernent que les animaux et les femmes.
Elles n'ont donc le droit d'entrer dans un cimetière que lorsqu'elles sont mortes. Serait-ce que la mort leur permet enfin d'être libres ?"
Taslima Nasreen in Femmes, manfestez-vous !
Un jour, à l'entrée d'un cimetière, j'ai vu un panneau "Interdit aux femmes". C'était la première fois. Jusque-là, je savais que l'entrée des cimetières était seulement interdite aux animaux. Il est probable, d'ailleurs, que les panneaux d'interdiction ne concernent que les animaux et les femmes.
Elles n'ont donc le droit d'entrer dans un cimetière que lorsqu'elles sont mortes. Serait-ce que la mort leur permet enfin d'être libres ?"
Taslima Nasreen in Femmes, manfestez-vous !
- IphigénieProphète
Le discours de Polly Baker dans le Supplément?
(je trouve qu'il pose salutairement la différence entre la loi: pour l'intérêt général) et la morale (relative à chacun)...
(je trouve qu'il pose salutairement la différence entre la loi: pour l'intérêt général) et la morale (relative à chacun)...
- MehitabelVénérable
La déclaration des droits des le femme et de la citoyenne d'Olympe de Gouges?
le retour d'Indiana chez son mari après sa fuite et son discours sur sa liberté intérieure?
le retour d'Indiana chez son mari après sa fuite et son discours sur sa liberté intérieure?
- CeladonDemi-dieu
"L'amour maternel est infiniment complexe et imparfait. Loin d'être un instinct, il est conditionné par tant de facteurs indépendants de la "bonne nature" ou de la "bonne volonté" de la mère qu'il faut plutôt un petit miracle pour que cet amour soit tel qu'on nous le décrit. Il dépend non seulement de l'histoire personnelle de chaque femme(...), de l'opportunité de la grossesse, de son désir d'enfant, de son rapport avec le père, mais aussi de bien d'autres facteurs sociaux, culturels, professionnels, etc.
Certes, il existe ici ou là des mères admirables qui donnent à leur enfant ce dont il a besoin pour être heureux sans être prisonnier d'elle, qui lui évitent l'excès de frustration ou de culpabilité, freins à son développement. Mais il en est de ces femmes 'douées' comme des grands artistes : ce sont des exceptions miraculeuses qui confirment la règle d'une réalité difficile, tâtonnante, et le plus souvent insatisfaisante. (...) La bonne maternité est une mission presque impossible qui prouve -s'il en était besoin- qu'il n'y a pas d'instinct en ces matières."
Elisabeth Badinter in XY De l'identité masculine
Certes, il existe ici ou là des mères admirables qui donnent à leur enfant ce dont il a besoin pour être heureux sans être prisonnier d'elle, qui lui évitent l'excès de frustration ou de culpabilité, freins à son développement. Mais il en est de ces femmes 'douées' comme des grands artistes : ce sont des exceptions miraculeuses qui confirment la règle d'une réalité difficile, tâtonnante, et le plus souvent insatisfaisante. (...) La bonne maternité est une mission presque impossible qui prouve -s'il en était besoin- qu'il n'y a pas d'instinct en ces matières."
Elisabeth Badinter in XY De l'identité masculine
- albertine02Expert spécialisé
Des extraits des Monologues du Vagin ?
Je n'ai ni lu ni vu, je sais que c'est "tarte à la crème" sur la question, mais c'est le sujet, non ?
Je n'ai ni lu ni vu, je sais que c'est "tarte à la crème" sur la question, mais c'est le sujet, non ?
- CeladonDemi-dieu
Et puis a contrario, des textes de la littérature misogyne cités par Kate Millet dans La politique du mâle chez Stock, qui explore les visions de Lawrence à Genet en passant par Miller et Mailer. Enfin, s'il en est d'audibles.
- IphigénieProphète
Un bon Louise Labé par dessus?
ou moins antique, et en chantant: Garçon de Coxie...
ou moins antique, et en chantant: Garçon de Coxie...
- retraitéeDoyen
Je l'ai vu, j'ai détesté. Des clichés rebattus, des amalgames foireux;sans parler du titre : vagin, c'est bon pour le gynéco, c'est froid.albertine02 a écrit:Des extraits des Monologues du Vagin ?
Je n'ai ni lu ni vu, je sais que c'est "tarte à la crème" sur la question, mais c'est le sujet, non ?
Minou ou foufoune auraient été plus sympas.
- thrasybuleDevin
La chanson d'Anne Sylvestre, Une Sorcière comme les Autres?
- albertine02Expert spécialisé
retraitée a écrit:Je l'ai vu, j'ai détesté. Des clichés rebattus, des amalgames foireux;sans parler du titre : vagin, c'est bon pour le gynéco, c'est froid.albertine02 a écrit:Des extraits des Monologues du Vagin ?
Je n'ai ni lu ni vu, je sais que c'est "tarte à la crème" sur la question, mais c'est le sujet, non ?
Minou ou foufoune auraient été plus sympas.
j'ai bien fait de ne jamais y aller
- Spoiler:
- en même temps, en Picardie, je n'ai pas de mal à ne pas aller au théâtre....
- CeladonDemi-dieu
Hélas, la video de Jems colle tout à fait au titre...
- albertine02Expert spécialisé
JEMS a écrit:
oui, mille mercis. Je me sens meilleure d'avoir vu ce clip....
Thrasy, si je te dis que même mes enfants, du haut de leurs 8 ans en moyenne, la surnomment Débila, tu me causes toujours ????
- Mum'Niveau 3
Celadon a écrit:Tu peux citer, Mum ?
Oui, je vais le chercher, et je tapuscrite un extrait.
- CeladonDemi-dieu
Ils sont racistes, tes enfants, Albertine. :lol:
- AnacycliqueÉrudit
Je pense à Voltaire : « Femmes, soyez soumises à vos maris ». Un peu nourrissant peut-être, mais c'est bon, Voltaire. Puis, tu peux élaguer un peu, au besoin (oui, bon, je sais... Rhôôooo.. Je préfère du Voltaire amputé plutôt que pas de Voltaire du tout. Nanmého !).
L’abbé de Châteauneuf la rencontra un jour toute rouge de colère. « Qu'avez-vous donc, Madame? lui dit-il. - J'ai ouvert par hasard, répondit-elle, un livre qui traînait dans mon cabinet; c'est, je crois, quelque recueil de lettres; j'y ai vu ces paroles : Femmes,
soyez soumises à vos maris ; j'ai jeté le livre.
- Comment Madame! savez-vous bien que ce sont les Épîtres de saint Paul?
- Il ne m'importe de qui elles sont; l'auteur est très impoli. Jamais monsieur le maréchal ne m'a écrit dans ce style; je suis
persuadée que votre saint Paul était un homme très difficile à vivre. Était-il marié?
- Oui, Madame.
- Il fallait que sa femme fût bien une bonne créature : si j'avais été la femme d'un pareil homme, je lui aurais fait voir du pays.
Soyez soumises à vos maris ! Encore s'il s'était contenté de dire: Soyez douces, complaisantes, attentives, économes, je dirais : Voilà un homme qui sait vivre; et pourquoi soumises, s'il vous plaît ? Quand j'épousai M. de Grancey, nous nous promîmes d'être fidèles : je n'ai pas trop gardé ma parole, ni lui la sienne; mais ni lui ni moi ne promîmes d'obéir. Sommes-nous donc des esclaves ? N'est-ce pas assez qu'un homme, après m'avoir épousée, ait le droit de me donner une maladie de neuf mois, qui quelquefois est mortelle ? N'est-ce pas assez que je mette au jour avec de très grandes douleurs un enfant qui pourra me plaider quand il sera majeur? Ne suffit-il pas que je sois sujette tous les mois à des incommodités très désagréables pour une femme de qualité, et que, pour comble, la suppression d'une de ces douze maladies par an soit capable de me donner la mort, sans qu'on vienne me dire encore : Obéissez ?
Certainement la nature ne l'a pas dit; elle nous a fait des organes différents de ceux des hommes; mais en nous rendant nécessaires les uns aux autres, elle n'a pas prétendu que l'uni on formât un esclavage. Je me souviens bien que Molière a dit: "Du côté de la barbe est la toute-puissance."
Mais voilà une plaisante raison pour que j'aie un maître ! Quoi ! parce qu'un homme a le menton couvert d'un vilain poil rude, qu'il est obligé de tondre de fort près, et que mon menton est né rasé, il faudra que je lui obéisse très humblement ? Je sais bien qu 'en général les hommes ont les muscles plus forts que les nôtres, et qu'ils peuvent donner un coup de poing mieux appliqué: j'ai bien peur que ce ne soit là l'origine de leur supériorité.
Ils prétendent avoir aussi la tête mieux organisée, et, en conséquence, ils se vantent d'être plus capables de gouverner; mais je leur montrerai des reines qui valent bien des rois. On me parlait ces jours passés d'une princesse allemande qui se lève à cinq heur es du matin
pour travailler à rendre ses sujets heureux, qui dirige toutes les affaires, répond à toutes les lettres, encourage tous les arts, et qui répand autant de bienfaits qu'elle a de lumières. Son courage égale ses connaissances; aussi n'a-t-elle pas été élevée dans un couvent par des imbéciles qui nous apprennent ce qu'il faut ignorer, et qui nous laissent ignorer ce qu'il faut apprendre. Pour moi, si j'avais un État à gouverner, je me sens capable d'oser suivre ce modèle. »
L'abbé de Châteauneuf, qui était fort poli, n'eut garde de contredire madame la maréchale.
L’abbé de Châteauneuf la rencontra un jour toute rouge de colère. « Qu'avez-vous donc, Madame? lui dit-il. - J'ai ouvert par hasard, répondit-elle, un livre qui traînait dans mon cabinet; c'est, je crois, quelque recueil de lettres; j'y ai vu ces paroles : Femmes,
soyez soumises à vos maris ; j'ai jeté le livre.
- Comment Madame! savez-vous bien que ce sont les Épîtres de saint Paul?
- Il ne m'importe de qui elles sont; l'auteur est très impoli. Jamais monsieur le maréchal ne m'a écrit dans ce style; je suis
persuadée que votre saint Paul était un homme très difficile à vivre. Était-il marié?
- Oui, Madame.
- Il fallait que sa femme fût bien une bonne créature : si j'avais été la femme d'un pareil homme, je lui aurais fait voir du pays.
Soyez soumises à vos maris ! Encore s'il s'était contenté de dire: Soyez douces, complaisantes, attentives, économes, je dirais : Voilà un homme qui sait vivre; et pourquoi soumises, s'il vous plaît ? Quand j'épousai M. de Grancey, nous nous promîmes d'être fidèles : je n'ai pas trop gardé ma parole, ni lui la sienne; mais ni lui ni moi ne promîmes d'obéir. Sommes-nous donc des esclaves ? N'est-ce pas assez qu'un homme, après m'avoir épousée, ait le droit de me donner une maladie de neuf mois, qui quelquefois est mortelle ? N'est-ce pas assez que je mette au jour avec de très grandes douleurs un enfant qui pourra me plaider quand il sera majeur? Ne suffit-il pas que je sois sujette tous les mois à des incommodités très désagréables pour une femme de qualité, et que, pour comble, la suppression d'une de ces douze maladies par an soit capable de me donner la mort, sans qu'on vienne me dire encore : Obéissez ?
Certainement la nature ne l'a pas dit; elle nous a fait des organes différents de ceux des hommes; mais en nous rendant nécessaires les uns aux autres, elle n'a pas prétendu que l'uni on formât un esclavage. Je me souviens bien que Molière a dit: "Du côté de la barbe est la toute-puissance."
Mais voilà une plaisante raison pour que j'aie un maître ! Quoi ! parce qu'un homme a le menton couvert d'un vilain poil rude, qu'il est obligé de tondre de fort près, et que mon menton est né rasé, il faudra que je lui obéisse très humblement ? Je sais bien qu 'en général les hommes ont les muscles plus forts que les nôtres, et qu'ils peuvent donner un coup de poing mieux appliqué: j'ai bien peur que ce ne soit là l'origine de leur supériorité.
Ils prétendent avoir aussi la tête mieux organisée, et, en conséquence, ils se vantent d'être plus capables de gouverner; mais je leur montrerai des reines qui valent bien des rois. On me parlait ces jours passés d'une princesse allemande qui se lève à cinq heur es du matin
pour travailler à rendre ses sujets heureux, qui dirige toutes les affaires, répond à toutes les lettres, encourage tous les arts, et qui répand autant de bienfaits qu'elle a de lumières. Son courage égale ses connaissances; aussi n'a-t-elle pas été élevée dans un couvent par des imbéciles qui nous apprennent ce qu'il faut ignorer, et qui nous laissent ignorer ce qu'il faut apprendre. Pour moi, si j'avais un État à gouverner, je me sens capable d'oser suivre ce modèle. »
L'abbé de Châteauneuf, qui était fort poli, n'eut garde de contredire madame la maréchale.
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"Faire ce que l'on dit et dire ce que l'on fait. Passer aux actes afin de faire sa part."
- albertine02Expert spécialisé
Celadon a écrit:Ils sont racistes, tes enfants, Albertine. :lol:
:lol!: :lol!:
- thrasybuleDevin
Arrêtez de vous gausser de ma débilounette! Comme disent les inconnus: " Les Nabilas sont nos amis/ Il faut les aimer aussi!" :chanson: :chanson: :chanson: :aav: :aav:
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