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- CathEnchanteur
Bonne question, n'est-ce pas?
J'explique.
Fille Aînée est en TS. Ses notes de philo oscillent entre 12 et 14.
Récemment, les terminales passent un bac blanc, mais contrairement à ses collègues, la professeur de philo refuse de corriger les copies des autres classes, elle ne veut corriger que les siennes, anonymées je précise. (Je trouve ça dommage que les élèves n'aient pas un autre correcteur mais bon).
Fille aînée est contente, elle a bien réussi sur le sujet: "Le désir est-il toujours un esclavage?".
Elle rentre hier avec sa note: 07/20.
Je pourrais me dire que bon, elle a cru réussir mais s'est plantée, elle n'est pas la première à qui cela arrive, et voilà tout.
Mais Fille Aînée s'inquiète: "Suis-je en fait nulle en philo ? N'ai-je d'habitude de bonnes notes que parce que la prof "m'aime bien" et que face à ma copie anonymée elle ne m'a pas "reconnue" ?
J'ajoute qu'il n'y a quasiment pas d'appréciations sur la copie et pas vraiment de correction faite en classe, donc difficile d'avoir des explications en cours.
Vous me direz qu'en S, au pire, cela n'a pas de conséquence... Sauf que Fille Aînée demande une prépa littéraire l'année prochaine.
Donc doutes existentiels.
Et ma question. Il n'est bien sûr pas question de remettre en cause sa note, mais plutôt de la confirmer, même si cela doit être douloureux, pour que ma fille "mesure la hauteur du mur" si elle est confrontée à des élèves issus de L l'année prochaine.
Si je mets sa copie (format word ou pdf) sur ce topic, y aura-t-il une bonne âme pour non pas la corriger bien sûr, mais simplement y jeter un coup d'oeil et dire le cas échéant: "Oui, objectivement, c'est assez mauvais, je confirme". Encore une fois, ce n'est pas pour remettre en cause son enseignante, pas du tout, rien à voir, c'est juste pour avoir un avis.
Je me doute que c'est beaucoup demander en ceradieux week-end de Pâques, si j'avais un collègue de philo dans mon établissement, je ne vous embêterais pas avec ça.
Bon, ce n'est pas très grave non plus.
Si aucune "bonne âme" ne se dévoue, je demanderai la suppression de ce sujet pour éviter tout risque de dérapage (non, je ne remets pas la note en question).
Merci.
J'explique.
Fille Aînée est en TS. Ses notes de philo oscillent entre 12 et 14.
Récemment, les terminales passent un bac blanc, mais contrairement à ses collègues, la professeur de philo refuse de corriger les copies des autres classes, elle ne veut corriger que les siennes, anonymées je précise. (Je trouve ça dommage que les élèves n'aient pas un autre correcteur mais bon).
Fille aînée est contente, elle a bien réussi sur le sujet: "Le désir est-il toujours un esclavage?".
Elle rentre hier avec sa note: 07/20.
Je pourrais me dire que bon, elle a cru réussir mais s'est plantée, elle n'est pas la première à qui cela arrive, et voilà tout.
Mais Fille Aînée s'inquiète: "Suis-je en fait nulle en philo ? N'ai-je d'habitude de bonnes notes que parce que la prof "m'aime bien" et que face à ma copie anonymée elle ne m'a pas "reconnue" ?
J'ajoute qu'il n'y a quasiment pas d'appréciations sur la copie et pas vraiment de correction faite en classe, donc difficile d'avoir des explications en cours.
Vous me direz qu'en S, au pire, cela n'a pas de conséquence... Sauf que Fille Aînée demande une prépa littéraire l'année prochaine.
Donc doutes existentiels.
Et ma question. Il n'est bien sûr pas question de remettre en cause sa note, mais plutôt de la confirmer, même si cela doit être douloureux, pour que ma fille "mesure la hauteur du mur" si elle est confrontée à des élèves issus de L l'année prochaine.
Si je mets sa copie (format word ou pdf) sur ce topic, y aura-t-il une bonne âme pour non pas la corriger bien sûr, mais simplement y jeter un coup d'oeil et dire le cas échéant: "Oui, objectivement, c'est assez mauvais, je confirme". Encore une fois, ce n'est pas pour remettre en cause son enseignante, pas du tout, rien à voir, c'est juste pour avoir un avis.
Je me doute que c'est beaucoup demander en ce
Bon, ce n'est pas très grave non plus.
Si aucune "bonne âme" ne se dévoue, je demanderai la suppression de ce sujet pour éviter tout risque de dérapage (non, je ne remets pas la note en question).
Merci.
- JPhMMDemi-dieu
Fort naïvement, je pourrais te demander si parler de niveau en philosophie a vraiment un sens. Je veux dire, la note sanctionne la qualité d'une production, pas le niveau dans une discipline. Je pense qu'il faut prendre la différence entre les deux très au sérieux.
*Repart sur la pointe des pieds*
*Repart sur la pointe des pieds*
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- ParatgeNeoprof expérimenté
Il existe des philosomètres dans le commerce.
- RuthvenGuide spirituel
Difficile de parler de niveau. On peut se planter en beauté sur un sujet par un hors-sujet ou un contre-sens.
Il y a en revanche des prérequis (certains diraient des compétences ) : expression claire et fluide, abstraction et culture générale.
Pour 90% des élèves, cela reste énigmatique, et cela n'empêche pas un certain nombre d'entre eux d'aller en prépa littéraire .
Si tu veux mettre la copie, j'y jetterai un coup d'oeil.
Il y a en revanche des prérequis (certains diraient des compétences ) : expression claire et fluide, abstraction et culture générale.
Pour 90% des élèves, cela reste énigmatique, et cela n'empêche pas un certain nombre d'entre eux d'aller en prépa littéraire .
Si tu veux mettre la copie, j'y jetterai un coup d'oeil.
- Mestelle51Habitué du forum
En philosophie plus que dans toutes les autres matières, le hors sujet reste un risque constant pour les élèves.Et tout le monde en a conscience. Je ne pense pas qu'une mauvaise note au bac en philosophie puisse empêcher l'obtention d'une place prépa littéraire, où les admissions se font sur dossier, avec les moyennes trimestrielles. Ceci pour rattraper la versatilité des notes dans cette matière et dans d'autres.
Peut être aussi que l'enseignante a voulu marquer le coup et a donc noté l'ensemble de la classe beaucoup plus durement, pour ne pas qu'ils se reposent sur leurs acquis. Simple hypothèse.
Peut être aussi que l'enseignante a voulu marquer le coup et a donc noté l'ensemble de la classe beaucoup plus durement, pour ne pas qu'ils se reposent sur leurs acquis. Simple hypothèse.
- lapetitemuExpert
J'aurais tendance à dire comme les autres, mais aussi de ne pas trop s'inquiéter pour l'année prochaine, car il n'est pas dit que d'autres élèves, même issus de L, soient nécessairement meilleurs que ta fille en philo niveau prépa... Certes, les littéraires font plus d'heures que les autres, mais ils n'ont jamais commencé qu'en terminale, et je pense que pour cette matière, ce n'est pas forcément l'accumulation des heures d'enseignement, mais la maturité de l'élève qui joue.
En tout cas, issue de S, avec des notes sans grand éclat en philo, quand je suis arrivée en hypokhâgne, je n'ai pas eu l'impression d'être en-dessous des autres élèves de ma promo.
En tout cas, issue de S, avec des notes sans grand éclat en philo, quand je suis arrivée en hypokhâgne, je n'ai pas eu l'impression d'être en-dessous des autres élèves de ma promo.
- CathEnchanteur
Zut, j'ai tout effacé, je recommence...
JPhMM, effectivement, on peut discuter de ce que représente une note, et on peut même en faire un sujet de philo, je suis sûre!
Paratge, pas de philosomètre dans mon supermarché, hélas! Je regrette que Vian n'ait pas inventé ça, en plus, ça aurait peut-être sauvé la vie de Chick...
Mestelle, j'aurais pu penser comme toi, mais curieusement les valeurs habituelles ont été inversées: les "bons" ont eu de mauvaises notes, les "mauvais" en ont eu de meilleures.
lapetitemu: merci de ton témoignage, c'est rassurant.
Ruthven: mille mercis! Fille Ainée va taper ça (je n'avais pas osé anticiper), je le mettrai d'ici le début de soirée...
JPhMM, effectivement, on peut discuter de ce que représente une note, et on peut même en faire un sujet de philo, je suis sûre!
Paratge, pas de philosomètre dans mon supermarché, hélas! Je regrette que Vian n'ait pas inventé ça, en plus, ça aurait peut-être sauvé la vie de Chick...
Mestelle, j'aurais pu penser comme toi, mais curieusement les valeurs habituelles ont été inversées: les "bons" ont eu de mauvaises notes, les "mauvais" en ont eu de meilleures.
lapetitemu: merci de ton témoignage, c'est rassurant.
Ruthven: mille mercis! Fille Ainée va taper ça (je n'avais pas osé anticiper), je le mettrai d'ici le début de soirée...
- RobinFidèle du forum
Je veux bien m'y coller aussi, comme ça, vous aurez au moins l'avis de deux personnes différentes.
- CathEnchanteur
Oui merci Robin, je veux bien.
Me revoici avec le devoir recopié. Je ne l'avais pas lu, ça a été l'occasion et je dois dire que je le trouve assez mauvais moi aussi. Problème de plan, raisonnement hasardeux, conclusions hâtives...
Dites-moi ce que vous en pensez.
Me revoici avec le devoir recopié. Je ne l'avais pas lu, ça a été l'occasion et je dois dire que je le trouve assez mauvais moi aussi. Problème de plan, raisonnement hasardeux, conclusions hâtives...
Dites-moi ce que vous en pensez.
- GrypheMédiateur
Une piste d'explication n'est-elle pas que pour ses bonnes notes, ta fille a beaucoup travaillé à la maison et que là, le fait de travailler en temps limité et sans dictionnaires/livres/cours aurait été plus difficile pour elle ?
_________________
Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- CathEnchanteur
Heu, non, toutes les notes obtenues l'ont été en DS jusqu'à présent.
C'est amusant de voir que le document a été téléchargé 25 fois et qu'une seule personne donne son avis...
C'est amusant de voir que le document a été téléchargé 25 fois et qu'une seule personne donne son avis...
- Mestelle51Habitué du forum
cath5660 a écrit:Oui merci Robin, je veux bien.
Me revoici avec le devoir recopié. Je ne l'avais pas lu, ça a été l'occasion et je dois dire que je le trouve assez mauvais moi aussi. Problème de plan, raisonnement hasardeux, conclusions hâtives...
Dites-moi ce que vous en pensez.
Devoir non réussi je pense, parce qu'une seule partie du problème a été traitée. La question est prise pour une affirmation. La deuxième partie vient compléter la première en développant la façon dont le désir doit être minimisé dans la vie en société, mais elle ne traite pas des cas où le désir n'est justement pas un esclavage, où il joue un rôle moteur dans le développement humain et la réalisation de soi. Sur la forme, la conclusion arrive également beaucoup trop vite et certaines affirmations auraient du être expliquées.
N'étant pas enseignante de philosophie et n'étant donc pas qualifiée pour juger de la qualité de ce travail, je m'abstiendrais bien évidemment de proposer une note. Mais c'était mon avis personnel.
La bonne nouvelle, c'est qu'un bon élève se rate très rarement deux fois dans l'année. Ce sera bon pour le bac.
- yphrogEsprit éclairé
cath5660 a écrit:Heu, non, toutes les notes obtenues l'ont été en DS jusqu'à présent.
C'est amusant de voir que le document a été téléchargé 25 fois et qu'une seule personne donne son avis...
Il faut nous donner le temps de réfléchir, non?
Je ne sais pas quoi dire. Puisque je viens d'un autre pays, je n'ai jamais passé par la case philo au lycée. Ceci dit, je ne trouve pas que le texte proposé répond au sujet. Il me semble que le mot le plus fort du sujet est "esclavage" tandis que dans le texte il est plutôt question de nature, des lois, des freins, de la morale... et rarement (à part le verbe "asservir") de l'esclavage, des chaines clinquantes, des écrans dont1 on ne peut détourner les yeux, des pubs pour la lingerie devant le lycée, fashion victims... Comment est-on éduqué pour devenir des machines désirantes2 après tout? Est-ce si sur que ça que c'est dans la nature de la Grenouille?
1 peut-on utiliser desquels ici?
2 il faut m'excuser, l'Anti-Oedipe m'endort ces jours-ci
edit: et comme dit Mestelle justement, quand peut-il être neutre ou devenir libératoire, ce désir?
- RobinFidèle du forum
Le désir est-il toujours un esclavage ?
Il me semble que le mot important ici était l'adverbe "toujours"... Il fallait mettre en évidence les présupposés du sujet : qui prétend que le désir est un esclavage ? Il était difficile ici de faire l'impasse sur la sagesse grecque (les épicuriens et les stoïciens) et sur le "pessimisme" de Schopenhauer (Le monde comme Volonté et Représentation), avec sa vision occidentalisée du bouddhisme. Ce n'est pas du désir que les Grecs ne méfient, mais de l'excès (l'ubris). Il fallait différencier le désir du besoin, ce qui n'a pas été fait et interroger le concept de façon plus exigeante, en se demandant par exemple si le désir était "spontané", si nous savions ce que nous devons désirer, s'il y avait un "objet du désir" et sur le rôle d'autrui dans la structuration du désir (ce n'est pas tellement du désir que des autres que le désir nous rend esclaves). L'élève ne montre pas assez la dimension positive du désir et insiste sur la nécessité de le réprimer, mais sans expliquer pourquoi. Dans la deuxième partie, une référence à W. Reich et à H. Marcuse aurait été la bienvenue... avec la critique de la "société de consommation" comme manipulation du désir. Sans être inintéressant, le devoir n'est pas assez convaincant.
Désir et philosophie :
Se référant au mythe de la naissance d'Eros raconté par Diotime dans le Banquet de Platon, Jean-François Lyotard "définit" la philosophie à partir du désir et du manque. "Pourquoi philosopher ?", interroge Lyotard et il répond à ce questionnement par un autre questionnement : "Mais pourquoi désirer ? Pourquoi y a-t-il partout le mouvement du même qui cherche l'autre ?"... Nous philosophons parce que ça laisse à désirer.
Le mot désir vient du mot latin de-siderare, lequel signifie d'abord de constater et regretter que les constellations, les sidera, ne fassent pas signe, que les dieux n'indiquent rien dans les astres. Le désir c'est la déception de l'augure. En tant qu'elle appartient au désir et qu'elle est peut-être ce qu'il y a en lui d'indigence, la philosophie commence quand les dieux se taisent."
Il me semble que le mot important ici était l'adverbe "toujours"... Il fallait mettre en évidence les présupposés du sujet : qui prétend que le désir est un esclavage ? Il était difficile ici de faire l'impasse sur la sagesse grecque (les épicuriens et les stoïciens) et sur le "pessimisme" de Schopenhauer (Le monde comme Volonté et Représentation), avec sa vision occidentalisée du bouddhisme. Ce n'est pas du désir que les Grecs ne méfient, mais de l'excès (l'ubris). Il fallait différencier le désir du besoin, ce qui n'a pas été fait et interroger le concept de façon plus exigeante, en se demandant par exemple si le désir était "spontané", si nous savions ce que nous devons désirer, s'il y avait un "objet du désir" et sur le rôle d'autrui dans la structuration du désir (ce n'est pas tellement du désir que des autres que le désir nous rend esclaves). L'élève ne montre pas assez la dimension positive du désir et insiste sur la nécessité de le réprimer, mais sans expliquer pourquoi. Dans la deuxième partie, une référence à W. Reich et à H. Marcuse aurait été la bienvenue... avec la critique de la "société de consommation" comme manipulation du désir. Sans être inintéressant, le devoir n'est pas assez convaincant.
Désir et philosophie :
Se référant au mythe de la naissance d'Eros raconté par Diotime dans le Banquet de Platon, Jean-François Lyotard "définit" la philosophie à partir du désir et du manque. "Pourquoi philosopher ?", interroge Lyotard et il répond à ce questionnement par un autre questionnement : "Mais pourquoi désirer ? Pourquoi y a-t-il partout le mouvement du même qui cherche l'autre ?"... Nous philosophons parce que ça laisse à désirer.
Le mot désir vient du mot latin de-siderare, lequel signifie d'abord de constater et regretter que les constellations, les sidera, ne fassent pas signe, que les dieux n'indiquent rien dans les astres. Le désir c'est la déception de l'augure. En tant qu'elle appartient au désir et qu'elle est peut-être ce qu'il y a en lui d'indigence, la philosophie commence quand les dieux se taisent."
- User5899Demi-dieu
D'autant moins qu'on a le résultat de l'admission avant la 1re épreuve du bacMestelle51 a écrit:En philosophie plus que dans toutes les autres matières, le hors sujet reste un risque constant pour les élèves.Et tout le monde en a conscience. Je ne pense pas qu'une mauvaise note au bac en philosophie puisse empêcher l'obtention d'une place prépa littéraire
Sinon, 8 lignes d'intro, et l'on ne sait pas ce qu'est le désir, ce qu'est l'esclavage, et "toujours" n'est pas pris en compte. Je dis ça, je dis rien...
- RobinFidèle du forum
Cripure a écrit:D'autant moins qu'on a le résultat de l'admission avant la 1re épreuve du bacMestelle51 a écrit:En philosophie plus que dans toutes les autres matières, le hors sujet reste un risque constant pour les élèves.Et tout le monde en a conscience. Je ne pense pas qu'une mauvaise note au bac en philosophie puisse empêcher l'obtention d'une place prépa littéraire
Sinon, 8 lignes d'intro, et l'on ne sait pas ce qu'est le désir, ce qu'est l'esclavage, et "toujours" n'est pas pris en compte. Je dis ça, je dis rien...
Vous avez tout à fait raison. Il faut commencer par définir les termes du sujet et ne jamais faire comme si leur sens allait de soi.
- RobinFidèle du forum
Gryphe a écrit:Une piste d'explication n'est-elle pas que pour ses bonnes notes, ta fille a beaucoup travaillé à la maison et que là, le fait de travailler en temps limité et sans dictionnaires/livres/cours aurait été plus difficile pour elle ?
Oui, on ne pouvait pas traiter correctement ce sujet sans références philosophiques précises : Épicure, Platon avec les deux visages du désir, négatif dans le Gorgias et positif dans Le Banquet (Éros), Schopenhauer, Reich, Marcuse, Lyotard...
- thrasybuleDevin
Pour moi la copie est hors-sujet( au moins dans son annonce de plan), puisqu'elle semble proposer un mode d'emploi pour se libérer du désir, unidimensionnellement appréhendé sous le mode de la passion: ce n'est pas ce que le sujet demande. Il y a une mutation du sujet. D'où l'aspect normatif de la problématique, et les termes "évident' et la multiplication de modalités assertives le montrent, qui semblent esquiver le questionnement et la démonstration ( cf le paragraphe sur les lois, jamais interrogées mais vues comme un dogme irrécusable)
Bref, mon avis de profane!
Bref, mon avis de profane!
- thrasybuleDevin
J'étais au téléphone avec ma copine prof de philo, et elle m'a dit que ça va lui changer les idées d'évaluer la copie: je vous le dis plus tard!
- thrasybuleDevin
Ma copine m'a d'abord dit que le sujet était chelou.
Je cite: le devoir n'est qu'une juxtaposition d'énoncés puisés à des sources hétérogènes et qui semble une incantation de formules qui relèvent d'un catéchisme intégré mais jamais interrogé. Le sujet n'est ni traité ni problématisé. La récitation ne saurait tenir lieu de pensée.
Je cite: le devoir n'est qu'une juxtaposition d'énoncés puisés à des sources hétérogènes et qui semble une incantation de formules qui relèvent d'un catéchisme intégré mais jamais interrogé. Le sujet n'est ni traité ni problématisé. La récitation ne saurait tenir lieu de pensée.
- Spoiler:
- Elle mettrait 4
- yphrogEsprit éclairé
Pourquoi doit-on (sous-)estimer son niveau en philo?
- RuthvenGuide spirituel
La phrase d'accroche est désastreuse, voire dévastatrice, pour l'impression qu'elle donne pour le reste de la copie, c'est d'autant plus dommageable que ce qui suit n'est pas absurde, même si cela conduit au hors sujet. Le sujet ne portait pas sur la gestion de nos désirs mais d'abord sur sa nature. Le travail de problématisation dans l'intro. est vraiment à revoir (problématiser, c'est expliquer pourquoi on ne peut pas répondre à la question posée).
Dans la première partie, le 1er paragraphe est convenable ; le deuxième en revanche est très loin du sujet (l'argument ne se trouve qu'à la fin, l'homme est esclave d'une partie de lui-même, toutes les considérations sur l'Etat sont HS). La transition est beaucoup trop rapide, on ne peut pas changer d'idée en deux lignes ; il faut expliquer pourquoi ce qu'on a avancé finalement ne convient pas.
La deuxième partie (qui reprend d'ailleurs les considérations sur l'Etat de la première) ne traite pas du sujet ; il était certes judicieux de s'interroger sur les conditions de l'émancipation à l'égard du désir, mais encore aurait-il fallu lier explicitement la question de la moralité à l'endiguement des désirs (et se demander si la moralité n'était pas elle-même l'expression d'un désir).
En dehors de ces défauts, c'est surtout la brièveté de la copie qui me frappe (je suppose que en manuscrit elle doit faire 3 pages, ce qui est trop court pour un devoir en 4h. Il faut qu'elle travaille plus longtemps sur l'analyse du sujet et de ses termes, cela l'obligera à multiplier les idées. Pas de souci en revanche dans le style ou dans le ton. Pour la note, je ne serai pas descendu jusqu'à 4 comme l'amie de Thrasy (sinon, il faudrait que je mette des notes négatives à mes élèves), 7 me semble assez juste (pour la brièveté et le traitement très partiel du sujet).
Dans la première partie, le 1er paragraphe est convenable ; le deuxième en revanche est très loin du sujet (l'argument ne se trouve qu'à la fin, l'homme est esclave d'une partie de lui-même, toutes les considérations sur l'Etat sont HS). La transition est beaucoup trop rapide, on ne peut pas changer d'idée en deux lignes ; il faut expliquer pourquoi ce qu'on a avancé finalement ne convient pas.
La deuxième partie (qui reprend d'ailleurs les considérations sur l'Etat de la première) ne traite pas du sujet ; il était certes judicieux de s'interroger sur les conditions de l'émancipation à l'égard du désir, mais encore aurait-il fallu lier explicitement la question de la moralité à l'endiguement des désirs (et se demander si la moralité n'était pas elle-même l'expression d'un désir).
En dehors de ces défauts, c'est surtout la brièveté de la copie qui me frappe (je suppose que en manuscrit elle doit faire 3 pages, ce qui est trop court pour un devoir en 4h. Il faut qu'elle travaille plus longtemps sur l'analyse du sujet et de ses termes, cela l'obligera à multiplier les idées. Pas de souci en revanche dans le style ou dans le ton. Pour la note, je ne serai pas descendu jusqu'à 4 comme l'amie de Thrasy (sinon, il faudrait que je mette des notes négatives à mes élèves), 7 me semble assez juste (pour la brièveté et le traitement très partiel du sujet).
- KilmenyEmpereur
Le devoir me semble aussi bien court et dénué de références soigneusement analysées.
_________________
Un petit clic pour les animaux : http://www.clicanimaux.com/catalog/accueil.php?sites_id=1
- User5899Demi-dieu
Dans mon lycée, les surveillants de l'épreuve anonyment les copies à la fin : on colle les étiquettes et on découpe aux ciseaux les en-têtes. Je suis frappé de constater depuis plusieurs années combien les copies de philo sont devenues brèves : il était exceptionnel au début du siècle d'avoir une copie double en L, ça allait plutôt de 2 à 3. Aujourd'hui, une copie de 2 copies doubles est exceptionnelle.
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