- oli54Niveau 5
Un présupposé : la refondation de l'école doit d'abord viser à résoudre le problème de la réussite aux apprentissages : la journée n'étant pas forcément sur le papier trop longue en classe et les élèves passant peut-être suffisamment de jours par semaine à l'école.
Les élèves auraient des résultats insatisfaisants aux tests nationaux et internationaux.
Comment améliorer l'apprentissage à l'école ?
1) Deux solutions insatisfaisantes
Si le problème est vrai, si les élèves sont en difficulté par rapport aux tests de connaissance, alors il y a deux solutions insatisfaisantes :
- faisons du « bachotage », c'est à dire avoir comme priorité de préparer l'élève à la réussite aux tests.
Le problème conséquent c'est que l'on néglige l'épanouissement général de l'élève.
- faisons ce qui se passe parfois dans les systèmes où les tests ont une réelle importance pour les professeurs : trichons aussi bien que nous le pouvons.
Dans certaines écoles US, il semblerait qu'il y ait une certaine tolérance avec la triche ou tout au moins un pardon facile (témoignage d'un instit qui m'a été directement rapporté celui-ci ayant travaillé aux USA).
Dans le documentaire « Freakonomics », par des études statistiques, on s'est aperçu que les profs eux-mêmes trichaient pour faire remonter le niveau de leur élèves en complétant eux-mêmes les tests de leur élèves... Tricher permettrait ainsi de remonter le niveau de l'école : il y aurait ainsi moins de fuite des bons élèves et par conséquent un meilleur brassage permettrait ainsi par la suite de tirer un peu le niveau vers le haut.
Le problème c'est une perte des repères moraux des élèves et des professeurs.
2) Diminuer le nombre d'élèves par classe
Pour un enseignement de meilleur qualité, il est évident que si l'on retire 10 élèves à un professeur en ayant 30, il fera du meilleur boulot avec les 20 élèves restant. Qui pourrait nier cette évidence ?
Moins de problème de discipline avec ces « 30 moins 10 » élèves qu'avec ces « 30 » élèves.
Pourquoi comparer « 30-10 » à « 30 » et ne pas comparer « 20 » et « 30 » ?
Tout simplement parce que nous avons tous eux des classes imbuvables de 24 élèves et des classes studieuses de 30 élèves... La question n'est pas de comparer une classe A de 30 élèves et une classe B avec 24 élèves en disant que forcément A est plus difficile que B. Ceci est plus probable mais pas toujours vrai. La question est de comparer une classe A avec 30 élèves avec la même classe A mais avec 10 élèves de moins.
Pourquoi « 20 » élèves et pas 24, ou 25 ?
« Soyons réalistes, demandons l'impossible »... Dans une négociation avec un politique, pour obtenir 1000, faut-il demander 1000 ou 1200 ? Si l'on demande 1000 on obtiendra 800, en demandant 1200, on peut obtenir 1000.
Faut-il demander ce qui est possible ou ce qui est souhaitable ?
Une moyenne ou un nombre maximal ?
les 2, mon capitaine
Une prime pour les enseignants qui travaillent en sur-effectif
Ceci implique plus de professeurs et plus de salles de classe, plus de budget.
Ceci n'est pas une évidence pour tous, même pour les professeurs...
Certains diront qu'il vaut mieux plus de professeurs que de classes.
D'autres diront que lorsqu'ils ont 20 élèves, la classe dort, qu'elle n'est pas assez dynamique. C'est peut-être à nous de la dynamiser. Lorsque nous avons une classe de 29 élèves, très dynamique, peut-être n'avons nous qu'une dizaine d'enfants dynamiques, les autres étant sages, attentifs ou distraits et absents.
Pour savoir, expérimentons ! Testons dans certaines villes de faibles effectifs et voyons l'évolution de leur résultat... Peut-être que l'on se rendra compte que le nombre idéal c'est 13 élèves par professeur en élémentaire et 8 par adulte en maternelle ? A la société de savoir ensuite ce qu'elle veut et de tout mettre en oeuvre pour que l'on tente de se rapprocher de cet idéal... Peut-être qu'en dessous de 20 élèves un professeur ne peut pas bien s'occuper d'une classe en élémentaire ? Qui sait ?
2) Une meilleure répartition des élèves dans les différentes écoles d'un groupe de communes
Le problème de sur-effectif n'est parfois qu'un problème de mauvaise répartition.
Dans ma commune, par exemple, notre école maternelle a environ 28 enfants par classe. Dans la même commune, une autre école maternelle a 20 enfants par classe.
Lorsqu'on demande à la mairie comment cela est possible, il n'y a pas de responsable : l'inspection, la mairie se renvoie la balle... Au final, ils s'en foutent : ce ne sont pas leurs enfants qui sont dans des classes surchargées et ce ne sont pas eux qui bossent dans ces classes surchargées.
Le système de carte scolaire actuelle ne permet pas une répartition harmonieuse des enfants.
Que faut-il proposer ?
a) une plus grande réactivité d'ouverture (et de fermeture) de classes en cas de besoin
b) des classes tampons pour répondre aux fluctuations de la natalité
c) un ou des responsables
d) la possibilité de mettre des candidats à une école sur liste d'attente : en cas de sureffectif, éventualité d'aller dans une autre école, moins surpeuplée et presque aussi proche
e) un système plus moderne d'inscription à l'école : nous en sommes encore à un système archaïque où l'on procède au remplissage de liste au fur et à mesure... peut-être serait-il temps de passer à un système de voeux informatiques ?
3) Une réforme ou un allégement des programmes et/ou des priorités réaffirmées
4) Une réforme de l'orthographe ?
Si les français ont plus de mal que les autres, ce n'est peut-être pas parce qu'ils sont plus stupides que les autres ou que les profs sont plus incompétents qu'ailleurs...
Avouons quand même que le français est une langue difficile à apprendre...
Est-ce que les français en ont conscience ?
La lettre E permet d'écrire parfois le son « A ». Si on affirme cela à son voisin, il émettra des doutes... et pourtant on écrit bien le mot femme... parce qu'il est courant... mais que dire des autres ?
Ne pourrait-on pas avoir une vrai réforme de l'orthographe ?
Avec une vraie réflexion sur ce que l'on peut simplifier...
Même si cela est douloureux pour certains (je digère mal les « ognons », je préfère toujours les « oignons »)... car si l'on pousse très loin la réforme, les enfants auront peut-être moins de difficultés à apprendre le français mais ce seront les adultes qui auront du mal à lire à le lire ou l'écrire...
5) Une coopérative d'achat commune, centralisée, pour diminuer les dépenses des classes lors de l'achat de matériel
Le matériel joue dans les apprentissages.
6) Une cellule d'experts pour créer une suite de logiciels permettant aux élèves en classe de travailler en autonomie sur un /des ordinateurs : dans tous les domaines (français, math, histoire, sciences, musique, arts graphiques...), l'élève pourra progresser à partir de son niveau, en autonomie et être évalué et guidé dans son apprentissage par la machine.
7) Des campagnes d'informations de l'Etat français à destination des parents pour leur dire quelles sont les préconisations quant à l'éducation de leurs enfants : dire et répéter ce qui fait consensus quant à l'éducation des enfants (hygiène, alimentation, activités, règles, droits et devoirs...).
Quant à l'hygiène, un seul exemple pour montrer que même des gens de « bonne famille » ne sont pas forcément au courant des recommandations des dentistes : une maman (niveau social moyen) me certifiait que se brosser les dents une fois le matin et une fois le soir était suffisant alors qu'il est nécessaire de se brosser les dents après chaque repas pour éviter d'éventuelles caries. Visiblement il y a dans la pléthore de discours disponibles, besoin d'un discours clair, officiel.
8) Repenser le schéma de la relation d'apprentissage et ce du plus haut niveau de l'Etat aux professeurs, en passant par la société et les parents.
Il y a 4 pôles qui interviennent dans une relation d'apprentissage. Si l'on veut que l'apprentissage soit performant, il convient que ces 4 pôles soient optimisés.
Les 4 pôles sont les suivants :
a) l'élève
b) l'enseignant
c) le savoir enseigné (objectifs et modalités d'apprentissage : contenu et contenant, message et média)
d) le milieu, l'environnement proche et lointain
Il faut donc arrêter de dire : « le plus important c'est l'élève ». Partir de ce principe, c'est partir dans la mauvaise direction.
Si l'on veut augmenter la qualité des apprentissages en France, il faut arrêter ce credo de l'enfant-roi. Non, il ne faut pas faire passer l'enfant avant tout pour réussir la mission de l'école.
Un apprentissage sera plus rapide si le prof (b) est bien dans ses baskets. Un apprentissage sera plus rapide si la famille (d) est pour cet apprentissage. Un apprentissage sera plus rapide si le savoir (c) est à portée de l'élève, de l'enseignant, si des priorités ont été établies dans le choix des savoirs (c).
Si la baisse de niveau est effective, et si l'avenir de la France est véritablement en jeu à cause de cela, alors l'apprentissage doit devenir une véritable cause nationale. Les 4 pôles doivent être optimisés, et ce, voire par la contrainte pour certains pôles.
Un exemple : le savoir parler une langue étrangère (prenons par l'exemple l'anglais).
On peut bien sûr réduire le nombre d'élèves par classe (pôle a). On peut former les professeurs à l'anglais ou embaucher des intervenants étrangers par exemple (pôle b). On peut se dire que le plus important c'est d'apprendre à parler anglais et non pas à lire l'anglais (pôle c). Mais on doit aussi intervenir pour la réussite de cet apprentissage sur le pôle (d) :
- des salles de classes équipées, adaptées
- des radios où l'on peut entendre de l'anglais : entendre la BBC pour les plus expérimentés et pourquoi pas une radio nationale française en anglais pour les débutants
- des échanges organisés par les collectivités avec l'Angleterre
- des films diffusés systématiquement en anglais sous-titrés en anglais, en français, avec éventuellement la possibilité de basculer vers la version française (et pas l'inverse) à la télévision
-des films diffusés en VO au cinéma par les grandes chaînes de diffusion
- des émissions télévisées pédagogiques en anglais à destination des enfants des ados et adultes imposées aux chaînes commerciales
- sous titrages en anglais des chansons clips vidéos...
Il y aurait énormément à faire et cela n'est pas fait. Soit c'est un véritable problème national et à ce moment là tout le monde s'y met, soit cela n'est pas si important que cela et à ce moment là on accepte des résultats moyens.
Chacun de ces pôles doit être repensé, clarifié, redéfini.
Lorsque je parlais plus haut d'une réforme ou un allégement des programmes et/ou des priorités réaffirmées, on est exactement dans ce cas de figure.
Mais le métier d'élève doit être clarifié : les règles, les droits mais surtout les devoirs doivent être repensés, explicités rappelés.
De même pour les profs. Les missions, les objectifs doivent être repensés, explicités rappelés. Le credo (absurde ?) d'égalité des chances pour tous doit être rediscuté. Des outils informatiques, papier doivent être apportés pour les aider.
Le ministre doit redevenir le ministre de l'Education national et pas seulement le ministre des élèves. Il ne doit pas non plus être que le ministre des enseignants, mais d'après ce schéma, il doit aussi l'être.
Est-ce que les enseignants sont assez/ normalement/ trop payés ?
Est-ce qu'ils doivent passer plus / autant/ moins de temps en classe ?
La flexibilité doit elle être rémunérée ?
Quels sont leurs missions ? tout cela doit être clarifié par le ministre.
Pour les parents, lorsque je parlais de campagnes d'informations de l'Etat français à destination des parents, on est en plein dedans.
Cette liste de propositions est incomplète et je compte sur vous pour l'améliorer. Merci
Les élèves auraient des résultats insatisfaisants aux tests nationaux et internationaux.
Comment améliorer l'apprentissage à l'école ?
1) Deux solutions insatisfaisantes
Si le problème est vrai, si les élèves sont en difficulté par rapport aux tests de connaissance, alors il y a deux solutions insatisfaisantes :
- faisons du « bachotage », c'est à dire avoir comme priorité de préparer l'élève à la réussite aux tests.
Le problème conséquent c'est que l'on néglige l'épanouissement général de l'élève.
- faisons ce qui se passe parfois dans les systèmes où les tests ont une réelle importance pour les professeurs : trichons aussi bien que nous le pouvons.
Dans certaines écoles US, il semblerait qu'il y ait une certaine tolérance avec la triche ou tout au moins un pardon facile (témoignage d'un instit qui m'a été directement rapporté celui-ci ayant travaillé aux USA).
Dans le documentaire « Freakonomics », par des études statistiques, on s'est aperçu que les profs eux-mêmes trichaient pour faire remonter le niveau de leur élèves en complétant eux-mêmes les tests de leur élèves... Tricher permettrait ainsi de remonter le niveau de l'école : il y aurait ainsi moins de fuite des bons élèves et par conséquent un meilleur brassage permettrait ainsi par la suite de tirer un peu le niveau vers le haut.
Le problème c'est une perte des repères moraux des élèves et des professeurs.
2) Diminuer le nombre d'élèves par classe
Pour un enseignement de meilleur qualité, il est évident que si l'on retire 10 élèves à un professeur en ayant 30, il fera du meilleur boulot avec les 20 élèves restant. Qui pourrait nier cette évidence ?
Moins de problème de discipline avec ces « 30 moins 10 » élèves qu'avec ces « 30 » élèves.
Pourquoi comparer « 30-10 » à « 30 » et ne pas comparer « 20 » et « 30 » ?
Tout simplement parce que nous avons tous eux des classes imbuvables de 24 élèves et des classes studieuses de 30 élèves... La question n'est pas de comparer une classe A de 30 élèves et une classe B avec 24 élèves en disant que forcément A est plus difficile que B. Ceci est plus probable mais pas toujours vrai. La question est de comparer une classe A avec 30 élèves avec la même classe A mais avec 10 élèves de moins.
Pourquoi « 20 » élèves et pas 24, ou 25 ?
« Soyons réalistes, demandons l'impossible »... Dans une négociation avec un politique, pour obtenir 1000, faut-il demander 1000 ou 1200 ? Si l'on demande 1000 on obtiendra 800, en demandant 1200, on peut obtenir 1000.
Faut-il demander ce qui est possible ou ce qui est souhaitable ?
Une moyenne ou un nombre maximal ?
les 2, mon capitaine
Une prime pour les enseignants qui travaillent en sur-effectif
Ceci implique plus de professeurs et plus de salles de classe, plus de budget.
Ceci n'est pas une évidence pour tous, même pour les professeurs...
Certains diront qu'il vaut mieux plus de professeurs que de classes.
D'autres diront que lorsqu'ils ont 20 élèves, la classe dort, qu'elle n'est pas assez dynamique. C'est peut-être à nous de la dynamiser. Lorsque nous avons une classe de 29 élèves, très dynamique, peut-être n'avons nous qu'une dizaine d'enfants dynamiques, les autres étant sages, attentifs ou distraits et absents.
Pour savoir, expérimentons ! Testons dans certaines villes de faibles effectifs et voyons l'évolution de leur résultat... Peut-être que l'on se rendra compte que le nombre idéal c'est 13 élèves par professeur en élémentaire et 8 par adulte en maternelle ? A la société de savoir ensuite ce qu'elle veut et de tout mettre en oeuvre pour que l'on tente de se rapprocher de cet idéal... Peut-être qu'en dessous de 20 élèves un professeur ne peut pas bien s'occuper d'une classe en élémentaire ? Qui sait ?
2) Une meilleure répartition des élèves dans les différentes écoles d'un groupe de communes
Le problème de sur-effectif n'est parfois qu'un problème de mauvaise répartition.
Dans ma commune, par exemple, notre école maternelle a environ 28 enfants par classe. Dans la même commune, une autre école maternelle a 20 enfants par classe.
Lorsqu'on demande à la mairie comment cela est possible, il n'y a pas de responsable : l'inspection, la mairie se renvoie la balle... Au final, ils s'en foutent : ce ne sont pas leurs enfants qui sont dans des classes surchargées et ce ne sont pas eux qui bossent dans ces classes surchargées.
Le système de carte scolaire actuelle ne permet pas une répartition harmonieuse des enfants.
Que faut-il proposer ?
a) une plus grande réactivité d'ouverture (et de fermeture) de classes en cas de besoin
b) des classes tampons pour répondre aux fluctuations de la natalité
c) un ou des responsables
d) la possibilité de mettre des candidats à une école sur liste d'attente : en cas de sureffectif, éventualité d'aller dans une autre école, moins surpeuplée et presque aussi proche
e) un système plus moderne d'inscription à l'école : nous en sommes encore à un système archaïque où l'on procède au remplissage de liste au fur et à mesure... peut-être serait-il temps de passer à un système de voeux informatiques ?
3) Une réforme ou un allégement des programmes et/ou des priorités réaffirmées
4) Une réforme de l'orthographe ?
Si les français ont plus de mal que les autres, ce n'est peut-être pas parce qu'ils sont plus stupides que les autres ou que les profs sont plus incompétents qu'ailleurs...
Avouons quand même que le français est une langue difficile à apprendre...
Est-ce que les français en ont conscience ?
La lettre E permet d'écrire parfois le son « A ». Si on affirme cela à son voisin, il émettra des doutes... et pourtant on écrit bien le mot femme... parce qu'il est courant... mais que dire des autres ?
Ne pourrait-on pas avoir une vrai réforme de l'orthographe ?
Avec une vraie réflexion sur ce que l'on peut simplifier...
Même si cela est douloureux pour certains (je digère mal les « ognons », je préfère toujours les « oignons »)... car si l'on pousse très loin la réforme, les enfants auront peut-être moins de difficultés à apprendre le français mais ce seront les adultes qui auront du mal à lire à le lire ou l'écrire...
5) Une coopérative d'achat commune, centralisée, pour diminuer les dépenses des classes lors de l'achat de matériel
Le matériel joue dans les apprentissages.
6) Une cellule d'experts pour créer une suite de logiciels permettant aux élèves en classe de travailler en autonomie sur un /des ordinateurs : dans tous les domaines (français, math, histoire, sciences, musique, arts graphiques...), l'élève pourra progresser à partir de son niveau, en autonomie et être évalué et guidé dans son apprentissage par la machine.
7) Des campagnes d'informations de l'Etat français à destination des parents pour leur dire quelles sont les préconisations quant à l'éducation de leurs enfants : dire et répéter ce qui fait consensus quant à l'éducation des enfants (hygiène, alimentation, activités, règles, droits et devoirs...).
Quant à l'hygiène, un seul exemple pour montrer que même des gens de « bonne famille » ne sont pas forcément au courant des recommandations des dentistes : une maman (niveau social moyen) me certifiait que se brosser les dents une fois le matin et une fois le soir était suffisant alors qu'il est nécessaire de se brosser les dents après chaque repas pour éviter d'éventuelles caries. Visiblement il y a dans la pléthore de discours disponibles, besoin d'un discours clair, officiel.
8) Repenser le schéma de la relation d'apprentissage et ce du plus haut niveau de l'Etat aux professeurs, en passant par la société et les parents.
Il y a 4 pôles qui interviennent dans une relation d'apprentissage. Si l'on veut que l'apprentissage soit performant, il convient que ces 4 pôles soient optimisés.
Les 4 pôles sont les suivants :
a) l'élève
b) l'enseignant
c) le savoir enseigné (objectifs et modalités d'apprentissage : contenu et contenant, message et média)
d) le milieu, l'environnement proche et lointain
Il faut donc arrêter de dire : « le plus important c'est l'élève ». Partir de ce principe, c'est partir dans la mauvaise direction.
Si l'on veut augmenter la qualité des apprentissages en France, il faut arrêter ce credo de l'enfant-roi. Non, il ne faut pas faire passer l'enfant avant tout pour réussir la mission de l'école.
Un apprentissage sera plus rapide si le prof (b) est bien dans ses baskets. Un apprentissage sera plus rapide si la famille (d) est pour cet apprentissage. Un apprentissage sera plus rapide si le savoir (c) est à portée de l'élève, de l'enseignant, si des priorités ont été établies dans le choix des savoirs (c).
Si la baisse de niveau est effective, et si l'avenir de la France est véritablement en jeu à cause de cela, alors l'apprentissage doit devenir une véritable cause nationale. Les 4 pôles doivent être optimisés, et ce, voire par la contrainte pour certains pôles.
Un exemple : le savoir parler une langue étrangère (prenons par l'exemple l'anglais).
On peut bien sûr réduire le nombre d'élèves par classe (pôle a). On peut former les professeurs à l'anglais ou embaucher des intervenants étrangers par exemple (pôle b). On peut se dire que le plus important c'est d'apprendre à parler anglais et non pas à lire l'anglais (pôle c). Mais on doit aussi intervenir pour la réussite de cet apprentissage sur le pôle (d) :
- des salles de classes équipées, adaptées
- des radios où l'on peut entendre de l'anglais : entendre la BBC pour les plus expérimentés et pourquoi pas une radio nationale française en anglais pour les débutants
- des échanges organisés par les collectivités avec l'Angleterre
- des films diffusés systématiquement en anglais sous-titrés en anglais, en français, avec éventuellement la possibilité de basculer vers la version française (et pas l'inverse) à la télévision
-des films diffusés en VO au cinéma par les grandes chaînes de diffusion
- des émissions télévisées pédagogiques en anglais à destination des enfants des ados et adultes imposées aux chaînes commerciales
- sous titrages en anglais des chansons clips vidéos...
Il y aurait énormément à faire et cela n'est pas fait. Soit c'est un véritable problème national et à ce moment là tout le monde s'y met, soit cela n'est pas si important que cela et à ce moment là on accepte des résultats moyens.
Chacun de ces pôles doit être repensé, clarifié, redéfini.
Lorsque je parlais plus haut d'une réforme ou un allégement des programmes et/ou des priorités réaffirmées, on est exactement dans ce cas de figure.
Mais le métier d'élève doit être clarifié : les règles, les droits mais surtout les devoirs doivent être repensés, explicités rappelés.
De même pour les profs. Les missions, les objectifs doivent être repensés, explicités rappelés. Le credo (absurde ?) d'égalité des chances pour tous doit être rediscuté. Des outils informatiques, papier doivent être apportés pour les aider.
Le ministre doit redevenir le ministre de l'Education national et pas seulement le ministre des élèves. Il ne doit pas non plus être que le ministre des enseignants, mais d'après ce schéma, il doit aussi l'être.
Est-ce que les enseignants sont assez/ normalement/ trop payés ?
Est-ce qu'ils doivent passer plus / autant/ moins de temps en classe ?
La flexibilité doit elle être rémunérée ?
Quels sont leurs missions ? tout cela doit être clarifié par le ministre.
Pour les parents, lorsque je parlais de campagnes d'informations de l'Etat français à destination des parents, on est en plein dedans.
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