Culture générale : quels films pour une ado?

Je pars du principe que c'est une ado de quatorze ans pas élevée au porno et aux jeux vidéo violents, donc j'évite ce que je considère comme limite (je fais une différence aussi entre ce qu'on peut voir par choix, envie de s'affirmer, et ce que l'on voit avec l'accord d'adultes):
La Party de Blake Edwards,
Un Monty Python pour avoir moins de scrupules à bouffer du lapin.
Sinon, dans mon jeune temps (chuis pas si vieille, ça existe toujours ) il y avait le cinéma de minuit (je crois que j'ai vu Nosferatu par ce biais), un petit historique ça doit se retrouver sur le net?
Je plussoie L'impossible Monsieur Bébé, film hilarant, Chantons sous la Pluie, and of course j'aime Michel Legrand, Les demoiselles de Rochefort peut-être?, la nouvelle vague (A bout de souffle).
Sinon il y a de grands films populaires et néanmoins brillants (Marcel K. ne me contredira pas), permettant de dire par exemple que l'on est marxiste tendance Groucho.
Les Tontons flingueurs.
Fellini aussi (j'ai une faiblesse pour Amarcord, permet de clôre toute discussion un peu tendue avec un italien par un mi amazzo bien senti).
American Beauty.

J'achète les dvd et je les regarde avec elle ! Je crois qu'il faut les guider un peu. Et puis, il y a des passerelles, à partir de ses passions : elle ne joue pas d'instrument mais elle adore la musique et l'opéra. Elle a accroché à West side Story car elle a vu les soeurs Labèque en concert jouer les morceaux
Elle a déjà vu La flûte enchantée de Bergman quand elle avait 12 ans, elle aime les films de mythologie
Pour Noël, comme elle aime Cocteau, elle a voulu des dvd, Orphée, et aussi le testament d'Orphée entre autres (que j'ai trouvé chiantissime !).
Mais elle aime aussi bien les tragédies que rire aux éclats, donc, j'essaie de lui proposer des films que j'aime ; parfois ça marche, parfois moins...

Bon, je reprendrai la discussion demain. Je vais revoir Amélie Poulain pour la nième fois, la quintessence de l'émotion. Je pleure d'avance. On est si peu de choses face à une telle beauté...

thrasybule a écrit:Bon, je reprendrai la discussion demain. Je vais revoir Amélie Poulain pour la nième fois, la quintessence de l'émotion. Je pleure d'avance. On est si peu de choses face à une telle beauté...

Au revoir les enfants,
les diaboliques,
La folie des grandeurs,
2h moins le quart avant J.-C. ...

Elle a vu le journal d'Anne Frank (le film des années 50) en CE2. Et toutes les versions existantes, et d'autres films sur la Shoah. Elle a adoré Peau d'âne, donc, je pense qu'elle regardera Les demoiselles de Rochefort...
Stars wars, elle a bien aimé. J'essaie qu'elle connaisse les grands classiques, savoir que ça existe. Ils ne peuvent pas avoir tout vu !

Oriane a écrit:

micaschiste a écrit:

Oriane a écrit:

micaschiste a écrit:Pretty Woman ?
L'étudiante ?

Je t'en supplie, dis moi que tu plaisantes. :shock:

Le Vieil Homme et l'Enfant est un très beau film de Claude Berri. Un enfant juif est caché à la campagne par ses parents pendant la guerre. Il est pris en affection par un grand père irascible, antisémite et végétarien.

Et en plus, mon mari figure dedans pendant au moins 3 secondes. Donc, il faut faire "arrêt sur image" sur le DVD et l'admirer, il était très mignon.

[quote="Rikki"][quote="Oriane"]

micaschiste a écrit:

Oriane a écrit:

micaschiste a écrit:Pretty Woman ?
L'étudiante ?

Je t'en supplie, dis moi que tu plaisantes. :shock:

Le Vieil Homme et l'Enfant est un très beau film de Claude Berri. Un enfant juif est caché à la campagne par ses parents pendant la guerre. Il est pris en affection par un grand père irascible, antisémite et végétarien.



Et en plus, mon mari figure dedans pendant au moins 3 secondes. Donc, il faut faire "arrêt sur image" sur le DVD et l'admirer, il était très mignon.


Il disait: "Parisien, tête de chien/Parigot, tête de veau!"?

Non, il ne disait rien, mais il brandissait une petite épée de bois. C'était censé se passer sur les fortifs, avant que le gamin parte à la campagne, justement.

J'adore ce film, même en-dehors de ce moment tout à fait historique. Il me fait penser au passage de "Un sac de billes" où le petit Joseph est hébergé par un libraire collabo et antisémite, et à la Libération le gamin lui sauve la mise en disant que le mec le cachait volontairement... parce qu'il est amoureux de sa fille. Cette histoire m'a beaucoup marquée quand j'étais petite.

Je crois que c'est un peu la première fois que je me suis rendue compte que "les bons vs les méchants" ne suffisait pas entièrement à expliquer le monde...

Et en plus, mon mari figure dedans pendant au moins 3 secondes. Donc, il faut faire "arrêt sur image" sur le DVD et l'admirer, il était très mignon

Mais c'est chou tout plein, ça !!!

Oui.

Il était tout blondinet, et on lui avait prêté des galoches pour faire la figuration. Un très beau souvenir d'enfance. Son copain, qui faisait de la figuration à côté de lui, est devenu acteur !

"Street Trash" de Jim Muro!



Non, je déconne, ce titre serait beaucoup plus utile pour les films de la prévention routière concernant l'abus d'alcool.

Sinon, pour recadrer, je propose "Le nom de la rose", un film qu'un professeur d'histoire nous avait fait découvrir en cinquième.
Bon, j'avoue que j'avais pas plus accroché que ça (faut dire aussi que le prof coupait le film toutes les cinq minutes pour nous donner
des explications sur tout et sur rien), mais par la suite quand je l'ai redécouvert, ça a été comme une révélation. Personnellement, je
ne me lasse pas de le voir et de le revoir.

Matthew76 a écrit:"Street Trash" de Jim Muro!



Non, je déconne, ce titre serait beaucoup plus utile pour les films de la prévention routière concernant l'abus d'alcool.

Sinon, pour recadrer, je propose "Le nom de la rose", un film qu'un professeur d'histoire nous avait fait découvrir en cinquième.
Bon, j'avoue que j'avais pas plus accroché que ça (faut dire aussi que le prof coupait le film toutes les cinq minutes pour nous donner
des explications sur tout et sur rien), mais par la suite quand je l'ai redécouvert, ça a été comme une révélation. Personnellement, je
ne me lasse pas de le voir et de le revoir.

Annaud, un réalisateur capable, à rebours de l'alchimie baudelairienne, de transmuter l'or en plomb. On reste sans voix devant la lourdeur de ce transposition pachydermique qui passe à la moulinette les fulgurances de l'oeuvre de Eco et et hors-champ l'esprit qui l'anime. Rien ne m'étonne de la part d'un réalisateur poids lourd qui a déjà accompli l'exploit de transformer l'Amant de Duras en bluette insipide.

J'avais oublié: le soleil vert, incroyable, mais peut-être un peu tôt en fin de collège

thrasybule a écrit:J'ai demandé quel type de films aimait le futur contribuables, et, Casquette, ma double Casquette, je ne vois rien venir.

Eh ! Mais moi, je n'y suis pour rien !

Casquette double vétérinaire n'a plus d'ados à la maison. Mais bon, enfin !

Fiston s'est regardé en boucle tous les Eisenstein entre onze et treize ans. Je ne me base pas sur lui pour donner des conseils car, pour praraphraser Brassens, ce garçon était foutrement moyenâgeux et avait une passion pour le noir et blanc avec bande son crachottante et petits points blancs sur l'écran.

Pour La fille, moins intello-tarlouze-et je ne sais plus quel autre nom d'oiseau dont les cours de récré affublaient mon garçon, j'y suis allé mollo et ce fut Docteur Jivago et autres Autant en emporte le vent, avec une pincée de Tontons Flingueurs et de Mort aux trousses. Ensuite, elle a tâtonné seule.

thrasybule a écrit:Annaud, un réalisateur capable, à rebours de l'alchimie baudelairienne, de transmuter l'or en plomb. On reste sans voix devant la lourdeur de ce transposition pachydermique qui passe à la moulinette les fulgurances de l'oeuvre de Eco et et hors-champ l'esprit qui l'anime. Rien ne m'étonne de la part d'un réalisateur poids lourd qui a déjà accompli l'exploit de transformer l'Amant de Duras en bluette insipide.

Bon, oublie ce titre alors, Ajupouet !
Non, plus sérieusement, je te trouve super sévère avec ce film. Je n'ai pas lu le roman de Eco, mais cette adaptation est loin d'être la purge que tu décris. Après, je ne vais pas plus m'avancer, n'ayant pas lu le roman, d'une part, et sachant aussi à quel point adapter une oeuvre littéraire en film relève toujours du miracle, d'autre part (j'ai connu un peu cette désillusion avec le "Dracula" de Coppola, même si mon ressenti était quand même moins corrosif que celui que tu peux avoir pour le travail d'Annaud). Après, c'est comme pour tout, les goûts et les couleurs... et surtout l'idée que l'on se fait d'une oeuvre quand on la lit, elle sera forcément perçue différemment par chaque lecteur.

doublecasquette véto a écrit:

thrasybule a écrit:J'ai demandé quel type de films aimait le futur contribuables, et, Casquette, ma double Casquette, je ne vois rien venir.

Eh ! Mais moi, je n'y suis pour rien !

Casquette double vétérinaire n'a plus d'ados à la maison. Mais bon, enfin !

Fiston s'est regardé en boucle tous les Eisenstein entre onze et treize ans. Je ne me base pas sur lui pour donner des conseils car, pour praraphraser Brassens, ce garçon était foutrement moyenâgeux et avait une passion pour le noir et blanc avec bande son crachottante et petits points blancs sur l'écran.

Pour La fille, moins intello-tarlouze-et je ne sais plus quel autre nom d'oiseau dont les cours de récré affublaient mon garçon, j'y suis allé mollo et ce fut Docteur Jivago et autres Autant en emporte le vent, avec une pincée de Tontons Flingueurs et de Mort aux trousses. Ensuite, elle a tâtonné seule.

Ah désolé! Je croyais que c'était toi qui avait lancé le topic!

Vous oubliez les dessins animés de Miyazaki (sauf Ponyo sur la falaise, elle a 10 ans de trop).
La plupart des Kurosawa
Le tombeau des lucioles (à 20 ans passés j'en ai pleuré.)

géohistoire a écrit:
Le tombeau des lucioles (à 20 ans passés j'en ai pleuré.)

Justement, j'hésitais à montrer ce desssin animé à mon grand de 14 ans ! Je trouve ça super, j'use une boîte de mouchoirs à chaque fois que je le vois, mais c'est quand même super dur !