Bagarre dans la cour : le collégien est décédé

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/02/24/97001-20130224FILWWW00083-drome-le-collegien-avait-une-malformation.php

Le collégien de 12 ans, décédé samedi à la suite d'un coup d'un camarade dans l'enceinte de son établissement dans la Drôme, souffrait d'une malformation à la tête, a déclaré dimanche son père sur France Bleu Drôme Ardèche.

"Une IRM a été effectuée et il s'est avéré qu'il avait une malformation des vaisseaux sanguins au niveau du cerveau, qui dans tous les cas aurait causé à plus ou moins long terme cette rupture des vaisseaux et donc une hémorragie cérébrale avec une mort cérébrale relativement rapide", a déclaré Raphaël Brun.

Ergo a écrit:+ 1 !

La différence, c'est que ce n'était pas médiatisé comme maintenant. Les faits divers, tragiques ou pas, font maintenant la une.

et un gamin qui en étranglait un autre n'était pas "exclu avec sursis", il était viré sans préavis. et aux parents de lui trouver un bahut dans le privé, quand le public ne le prenait plus.

Ca ne le ramènera pas.
Mais cette information atténuera peut-être un peu la douleur des deux familles et la culpabilité de l'autre gamin!

Mais quelle tristesse quand même!

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/02/24/97001-20130224FILWWW00083-drome-le-collegien-avait-une-malformation.php

Je plussoie ce qu'a écrit ergo: "Deux vies gâchées."
Tout cela à cause d'u ne bagarre d'ados comme il y en a tous les jours comme il y en a dans tous les établissements (ou presque).
S'il y avait des sanctions fermes, peut être qu'il y aurait moins de violence ... Mais je sais qu'avec les "si", on referait le monde. :-/

Pour le coup cela va déculpabiliser celui qui l'a frappé mais cela va rendre le geste moins "grave".
Dans notre collège tranquille de campagne récemment un 4ème s'est amusé à frapper avec le tranchant de la main un copain ("comme ça pour rire") à la nuque. Le deuxième est tombé dans les vapes, les pompiers sont venus le chercher et il a passé des examens à l'hôpital. Mais comme le premier avait des remords, il ne s'était pas rendu compte d'après la vie scolaire, il ne fallait plus lui en parler et aucune sanction n'a été prise. Sauf que moi, pendant mon cours de français, j'ai parlé de ces incivilités et jeux qui pouvaient être graves et avoir de lourdes conséquences. Marre de les voir se frapper "pour rire" ou pour se faire du mal et qu'ils ne se rendent pas compte et qu'on ne leur explique pas les conséquences que peuvent avoir leurs actes. C'est aussi le boulot des parents...

Reine Margot a écrit:

Ergo a écrit:+ 1 !

La différence, c'est que ce n'était pas médiatisé comme maintenant. Les faits divers, tragiques ou pas, font maintenant la une.

et un gamin qui en étranglait un autre n'était pas "exclu avec sursis", il était viré sans préavis. et aux parents de lui trouver un bahut dans le privé, quand le public ne le prenait plus.

+1, dans mon collège "sauvage", insulter ou frapper est aussi naturel chez de plus en plus de mômes que de se lever le matin. Bah, ils n'ont rien à craindre: il ne faut compliquer la tâche de l’administration et ne pas nuire à l'image de l'établissement.

Aux dernières nouvelles le père du collégien décédé a déclaré que son fils souffrait d'une malformation des vaisseaux sanguins dans la tête qui à court ou moyen terme pouvait provoquer son décès lors de n'importe quelle pratique sportive ou autre. Ce n'est pas une excuse mais une explication à l'issue tragique.

alie a écrit:Pour le coup cela va déculpabiliser celui qui l'a frappé mais cela va rendre le geste moins "grave".
Dans notre collège tranquille de campagne récemment un 4ème s'est amusé à frapper avec le tranchant de la main un copain ("comme ça pour rire") à la nuque. Le deuxième est tombé dans les vapes, les pompiers sont venus le chercher et il a passé des examens à l'hôpital. Mais comme le premier avait des remords, il ne s'était pas rendu compte d'après la vie scolaire, il ne fallait plus lui en parler et aucune sanction n'a été prise. Sauf que moi, pendant mon cours de français, j'ai parlé de ces incivilités et jeux qui pouvaient être graves et avoir de lourdes conséquences. Marre de les voir se frapper "pour rire" ou pour se faire du mal et qu'ils ne se rendent pas compte et qu'on ne leur explique pas les conséquences que peuvent avoir leurs actes. C'est aussi le boulot des parents...

Bravo !!

Bravo aussi, ils n'ont aucune conscience de ce qu'ils font, de la gravité des conséquences. Une gamine a eu l'intestin grêle perforé à cause d'un coup de pied. Il y a eu des sanctions (heureusement). Après, certains gamins s'autopersuadent que l'intentionnel est devenu accidentel et, une fois qu'ils sont dans le déni, difficile de les faire revenir en arrière malgré l'évidence des preuves.

Le message de l'AFP est éclairant : l'affaire de la malformation arrive à point nommé pour justifier la banalisation de la violence. Je souligne le fait que cela devient donc une chamaillerie et que cela va exonérer l'élève qui a frappé, puisqu'il ne faut naturellement pas l' accabler...

Le collégien de 12 ans, décédé samedi à la suite d'un coup d'un camarade dans l'enceinte de son établissement dans la Drôme, souffrait d'une malformation à la tête, a déclaré dimanche son père sur France Bleu Drôme Ardèche.
"Une IRM a été effectuée et il s'est avéré qu'il avait une malformation des vaisseaux sanguins au niveau du cerveau, qui, dans tous les cas, aurait causé à plus ou moins long terme cette rupture des vaisseaux et donc une hémorragie cérébrale avec une mort cérébrale relativement rapide", a déclaré Raphaël Brun.
"C'est cette malformation qui a causé cette hémorragie et ça aurait très bien pu survenir au foot ou en chahutant avec sa soeur à la maison", a poursuivi ce pompier volontaire qui a appelé spontanément la radio dans la matinée. (est-il neurologue ????)
"On veut surtout pas accabler l'enfant impliqué dans cette petite chamaillerie", a-t-il ajouté.
Baptiste, élève en 5ème au collège Joseph-Bédier, avait reçu un coup de poing d'un camarade, vendredi vers 13H00, dans le couloir du réfectoire de ce collège de la commune du Grand-Serre, située à une douzaine de kilomètres de Beaurepaire.
Sorti dans la cour de récréation quelques minutes plus tard, il avait fait un malaise et s'était cogné la tête contre un mur, avant de s'effondrer, pris de vomissements.
Victime d'un arrêt cardiaque, il avait été réanimé par le cuisinier du collège, puis héliporté entre la vie et la mort par les pompiers dans un hôpital de Lyon où il est décédé samedi à 15H00.
Agé aussi de 12 ans, le camarade auteur du coup de poing a été entendu vendredi après-midi par les gendarmes avant d'être remis à ses parents, dans l'attente des suites de l'enquête. Il a obligation de répondre à toute convocation, selon le procureur de la République de Valence, Antoine Paganelli.
D'autres auditions pourront se dérouler après les vacances scolaires pour mieux déterminer quelles étaient les relations dans la classe entre l'auteur et la victime, qui étaient a priori "en très bons rapports" mais s'étaient "un peu chamaillés ces derniers jours", selon le magistrat.
Dans un communiqué, le ministre de l'Education nationale Vincent Peillon, adressant ses condoléances à la famille, a fait "part de sa profonde tristesse et de sa vive émotion" et assuré "la communauté éducative de sa pleine et entière solidarité".
Une cellule psychologique a été mise en place pendant les vacances scolaires et à la rentrée dans ce collège "champêtre et tranquille".

oui, on pourra leur expliquer qu'ils peuvent continuer à se frapper joyeusement, si l'un d'eux succombe, c'est lui qui avait sans doute un problème médical qui ne lui a pas permis de supporter cette "petite chamaillerie"

bon voyons.

Olympias a écrit:Le message de l'AFP est éclairant : l'affaire de la malformation arrive à point nommé pour justifier la banalisation de la violence. Je souligne le fait que cela devient donc une chamaillerie et que cela va exonérer l'élève qui a frappé, puisqu'il ne faut naturellement pas l' accabler...

Certes mais il n'a pas frappé le premier, il me semble...

Je vous trouve très durs.Il ne s'agit d'exonérer personne, mais de ne pas faire un assassin d'un gamin de 11 ans.Vous voulez quoi, qu'il soit pendu en place publique et ses parents aussi puisque c'est de leur faute ? Je me dis que dans cette histoire précisémment, c'est plutôt un concours de malchance qui a joué.Oui, des bagarres, il y en a tous les jours , dans tous les collèges et deopuis toujours.Attention, je parle bien de bagarres, de bousculades un peu musclées , non de harcélements, de brimades.Ca je connais, puisque j'en ai été victime mon année de 3° en 1985_86.Je ne dis pas que c'est bien, je ne dis pas qu'il ne faille pas responsabiliser enfants et adultes, j'interviens au quotidien dans les couloirs devant les insultes et autres.Mais je me dis que ce gamin qui a frappé , peut-être que dans quelques années ce sera le mien, peut-être que celui qui sera frappé , ce sera aussi le mien.J'espère juste n'être jamais dans aucun de ces cas.

Il y a quelques semaines, en faisant du ménage dans mon pc et mes clefs usb,; je suis tombée sur une chronique que j'avais écrite entre 94 et 96, alors que j'étais dans deux collèges, l'un classé en ZEP et l'autre en zone rurale. Comme la violence était monnaie courante, j'avais tenu une sorte de journal de bord dont j'avais fait une synthèse. Ce n'est pas daté du tout. Dans le collège rural, le CDE était affligeant (je m'en tiens à ce qualificatif) dans tous les sens du terme et il y avait des conséquence notables sur la vie du collège...Il y avait déjà des bagarres dont les conséquences pouvaient être graves...Une sorte de caïd jamais sanctionné...J'ai mis les pieds dans le plat, ouvert la boîte de Pandore....Résultat "extraordinaire"(un peu tout derrière ce terme...)
Je suis au regret de constater que ce qui avait lieu il y plus de quinze ans se
produit encore aujourd'hui

roxanne a écrit:Je vous trouve très durs.Il ne s'agit d'exonérer personne, mais de ne pas faire un assassin d'un gamin de 11 ans.Vous voulez quoi, qu'il soit pendu en place publique et ses parents aussi puisque c'est de leur faute ? Je me dis que dans cette histoire précisémment, c'est plutôt un concours de malchance qui a joué.Oui, des bagarres, il y en a tous les jours , dans tous les collèges et deopuis toujours.Attention, je parle bien de bagarres, de bousculades un peu musclées , non de harcélements, de brimades.Ca je connais, puisque j'en ai été victime mon année de 3° en 1985_86.Je ne dis pas que c'est bien, je ne dis pas qu'il ne faille pas responsabiliser enfants et adultes, j'interviens au quotidien dans les couloirs devant les insultes et autres.Mais je me dis que ce gamin qui a frappé , peut-être que dans quelques années ce sera le mien, peut-être que celui qui sera frappé , ce sera aussi le mien.J'espère juste n'être jamais dans aucun de ces cas.

Personne ne veut faire de ce gosse un assassin. La situation est assez dramatique comme ça. pense que nous voulons que la violence cesse d'être banalisée ! Si seulement à chaque fois qu'un problème de cette nature arrive, on prenait les mesures nécessaires...il n' y a pas assez d'encadrement adulte dans les établissements, pas assez de surveillance. L'autodiscipline ne marche pas avec des gosses de cet âge.

Vous avez écrit que la malformation exonére le coupable.Or, ce qui a tué le petit, c'est cette malformation, non les coups.C'est tout de même important à dire. (je trouvais d'ailleurs que vraiment ce n'était pas de chance pour qu'un seul coup tue).

quoi qu'il arrive ce gamin vivra avec ça toute sa vie, et cela parce que les adultes n'ont pas été assez présents (manque de surveillants, établissements difficiles à surveiller avec recoins...)

Et s'il n'y a pas lieu de mettre à égalité la victime et celui qui a tué, c'est parce qu'encore une fois il y a un problème éducatif, apprendre à ces enfants que les bagarres (qui ont toujours existé) peuvent avoir des conséquences...

Peut-être faut-il attendre l'autopsie. C'est le juge des enfants qui décidera des suites judiciaires en liaison avec le parquet des mineurs.

roxanne a écrit:Vous avez écrit que la malformation exonére le coupable.Or, ce qui a tué le petit, c'est cette malformation, non les coups.C'est tout de même important à dire. (je trouvais d'ailleurs que vraiment ce n'était pas de chance pour qu'un seul coup tue).

les coups ont quand même déclenché l'accident...le gamin vivra avec ça toute sa vie.

Olympias a écrit:Peut-être faut-il attendre l'autopsie. C'est le juge des enfants qui décidera des suites judiciaires en liaison avec le parquet des mineurs.

oui, voila.

Olympias a écrit:Bravo aussi, ils n'ont aucune conscience de ce qu'ils font, de la gravité des conséquences. Une gamine a eu l'intestin grêle perforé à cause d'un coup de pied. Il y a eu des sanctions (heureusement). Après, certains gamins s'autopersuadent que l'intentionnel est devenu accidentel et, une fois qu'ils sont dans le déni, difficile de les faire revenir en arrière malgré l'évidence des preuves.

C'est tout à fait ça. Tout devient conflictuel dès la moindre discussion. Le but n'est pas de chercher la vérité mais... de sauver ""l'honneur"" (lequel ?, on se le demande) quitte à mentir jusqu'à l'absurde. On est sur une autre planète.

J'ai encore vu ça mercredi au tribunal pour enfants où je suis assesseur. Un problème de bagarre au collège, justement

roxanne a écrit:Vous avez écrit que la malformation exonére le coupable.Or, ce qui a tué le petit, c'est cette malformation, non les coups.C'est tout de même important à dire. (je trouvais d'ailleurs que vraiment ce n'était pas de chance pour qu'un seul coup tue).

D'ailleurs si j'ai bien entendu France Info ce soir, le père n'en veut pas du tout à la famille de l'autre enfant.

Docteur OX a écrit:

Olympias a écrit:Bravo aussi, ils n'ont aucune conscience de ce qu'ils font, de la gravité des conséquences. Une gamine a eu l'intestin grêle perforé à cause d'un coup de pied. Il y a eu des sanctions (heureusement). Après, certains gamins s'autopersuadent que l'intentionnel est devenu accidentel et, une fois qu'ils sont dans le déni, difficile de les faire revenir en arrière malgré l'évidence des preuves.

C'est tout à fait ça. Tout devient conflictuel dès la moindre discussion. Le but n'est pas de chercher la vérité mais... de sauver ""l'honneur"" (lequel ?, on se le demande) quitte à mentir jusqu'à l'absurde. On est sur une autre planète.

que des enfants nient avoir fait une bêtise et n'assument pas leurs actes n'est pas nouveau. le problème c'est que maintenant les adultes rentrent dans le jeu du "c'est pas moi" et écoutent.