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- FelagundNiveau 2
Chut, j'essayais de ne pas discriminer l'éducation civique, mais c'est vrai qu'au lycée ça ne tient plus.Marcel Khrouchtchev a écrit:Felagund a écrit: Et que tu devras y consacrer 40% de tes cours, quelque soit le niveau.
50% même! Parole d'agrégé d'histoire
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Felagund a écrit:Chut, j'essayais de ne pas discriminer l'éducation civique, mais c'est vrai qu'au lycée ça ne tient plus.Marcel Khrouchtchev a écrit:Felagund a écrit: Et que tu devras y consacrer 40% de tes cours, quelque soit le niveau.
50% même! Parole d'agrégé d'histoire
J'ai enseigné 7 ans dans le secondaire, en lycée, et je n'ai jamais fait d'ECJS qu'avec des secondes. Et personne ne m'a jamais fait une seule remarque.
- FelagundNiveau 2
Tu as raison la situation n'est pas la même en collège et en lycée (différence éd-civ et ECJS), ce que j'avais oublié dans mon premier message... et même au collège je parlais bien de répartition théorique.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
preguntas a écrit:J'ai cru interpréter que l'objectif d'Allsospratch_Almamater était d'être reçu(e ?) à l'agrégation. Nous pouvons supposer donc qu'il/elle serait prêt(e) à faire le nécessaire pour mener à bien son projet.
Je ne crois pas que sortir le fouet sur la meilleure technique pour répondre aux questions (somme tout assez naïves -no offense-) de quelqu'un.
Un M2 Recherche s'avère très utile pour consolider les connaissances sur une période donnée et aussi pour améliorer son travail méthodologique. Cependant, il n'est pas exigé ni strictement nécessaire (intellectuellement parlant) pour être reçu à l'agrégation.
Mon but n'était pas du tout d'apparaître comme un père fouettard. Je disais juste que le M2 recherche apportait beaucoup. Du temps où il fallait une licence pour passer le CAPES, de nombreux candidats faisaient d'abord une maîtrise et ils réussissaient généralement bien mieux.
- AlExpert spécialisé
je n'ai pas fait de prépa, cursus "normal" à la fac avec M2 recherche (fallait voir la tronche du master enseignement !! :lol: ) mais franchement je comprends pas trop ton problème, en tout cas en lettres le mémoire de recherche était quand même assez facilement / vite fait, on n'a plus cours du tout le temps de le rédiger / soutenir, ça se fait bien et je préparais en même temps les épreuves de l'agreg. de plus, en lettres, l'agreg est un concours sur programme et donc tu combles tes lacunes en fonction de ce programme, c'est plus facile sur ce point que le capes ^^
pour avoir l'agreg du 1er coup, je pense que la motivation est le maitre mot peu importe le parcours (motivation = être capable de partir en cours d'année pour une fac qui prépare mieux, se rapprocher de Paris si besoin, faire de la peine à des profs en n'allant pas à des cours parce qu'on sait qu'ils préparent mal, s'exercer en conditions réelles donc dégager des plages de 7h pour les dissertes, ce type de motivation... pas juste "vaguement vouloir"), et pour la nécessité ou non d'être chercheur par rapport à l'agreg... ça n'engage que moi mais ce sont deux "vocations" différentes tout de même, selon le moment dans la vie, la maturité, l'horizon que l'on se donne, on va être +/- mur pour la recherche...alors qu'on sera tout à fait mur pour l'agreg.
je trouve aussi que tu idéalises peut-être un peu trop le niveau actuel des lycéens, pour voir les profs d'histoire dans mon lycée... je sais pas s'ils ont l'impression de manipuler des concepts intéressants en 1ère... j'entends tjs les mêmes doléances : ils ne savent plus rien, pas réfléchir, pas rédiger...
fais philo, tu seras sûr d'être en lycée ^^ et d'avoir des terminales en plus, non ? (en tout cas à mon époque...)
pour avoir l'agreg du 1er coup, je pense que la motivation est le maitre mot peu importe le parcours (motivation = être capable de partir en cours d'année pour une fac qui prépare mieux, se rapprocher de Paris si besoin, faire de la peine à des profs en n'allant pas à des cours parce qu'on sait qu'ils préparent mal, s'exercer en conditions réelles donc dégager des plages de 7h pour les dissertes, ce type de motivation... pas juste "vaguement vouloir"), et pour la nécessité ou non d'être chercheur par rapport à l'agreg... ça n'engage que moi mais ce sont deux "vocations" différentes tout de même, selon le moment dans la vie, la maturité, l'horizon que l'on se donne, on va être +/- mur pour la recherche...alors qu'on sera tout à fait mur pour l'agreg.
je trouve aussi que tu idéalises peut-être un peu trop le niveau actuel des lycéens, pour voir les profs d'histoire dans mon lycée... je sais pas s'ils ont l'impression de manipuler des concepts intéressants en 1ère... j'entends tjs les mêmes doléances : ils ne savent plus rien, pas réfléchir, pas rédiger...
fais philo, tu seras sûr d'être en lycée ^^ et d'avoir des terminales en plus, non ? (en tout cas à mon époque...)
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"C’est le grand nuage des ambitions moroses qui étouffe la voix d’Éros."
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Aletheia a écrit:fais philo, tu seras sûr d'être en lycée ^^ et d'avoir des terminales en plus, non ? (en tout cas à mon époque...)
Oui oui, c'est toujours le cas. Alors qu'effectivement il y a des agrégés d'histoire en collège (mais si on veut absolument avoir un lycée et qu'on demande n'importe lequel, il y a des académies où c'est assez facile d'en avoir un).
- AlExpert spécialisé
je vous dirai ça après les affectations de cette année, je suis dans cette situation et je vais tenter ma chance, mais j'ai peu d'espoir tout de même comment échapper aux remplacements dans les collèges quand on est TZR agrégé... affaire à suivre ! ça sera un témoignage de + pour notre collègue
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- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Aletheia a écrit:je vous dirai ça après les affectations de cette année, je suis dans cette situation et je vais tenter ma chance, mais j'ai peu d'espoir tout de même comment échapper aux remplacements dans les collèges quand on est TZR agrégé... affaire à suivre ! ça sera un témoignage de + pour notre collègue
Si tu veux un lycée, fais le voeu ACA typé lycée. Il y a certaines académies (dont celle où j'ai travaillé) qui donnent vraiment beaucoup de points à cette configuration, renseigne-toi.
Toujours dans mon académie, les TZR agrégés étaient traités avec bienveillance pour avoir des AFA en lycée.
- Allsospratch_AlmamaterNiveau 1
Je ne pense pas idéaliser les lycéens. J'en ai été un moi-même récemment, et j'ai bien infusé dans cette atmosphère. Il y a beaucoup de "veaux", et moi-même je pense avoir été souvent un élève un peu insupportable. Mais bon, il y a toujours moyen de provoquer un peu l'attention en allant les chercher. En seconde les cours me fascinaient pas, mais j'ai eu un prof d'histoire très énergique qui nous provoquait et venait nous chercher dans notre torpeur, et ça a bien marché. Même les "cancres" s'investissaient, il y avait un esprit bon enfant d'apprentissage. Le niveau était certes peu mirobolant, mais je me souviens encore de mes cours sur la démocratie grecque ou sur la Méditerranée au XIIe, entre autres, et ce n'est pas tombé dans l'oreille de sourds.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Allsospratch_Almamater a écrit:Le niveau était certes peu mirobolant, mais je me souviens encore de mes cours sur la démocratie grecque ou sur la Méditerranée au XIIe, entre autres, et ce n'est pas tombé dans l'oreille de sourds.
Attention à ne pas idéaliser le programme alors, parce que passés les deux premiers trimestre de seconde, on ne fait plus que de l'histoire contemporaine en lycée! (parole de prof qui n'avait que des premières et terminales à cause d'une collègue qui ne voulait pas de classe à examen )
- supersosoSage
Marcel Khrouchtchev a écrit:Aletheia a écrit:fais philo, tu seras sûr d'être en lycée ^^ et d'avoir des terminales en plus, non ? (en tout cas à mon époque...)
Oui oui, c'est toujours le cas. Alors qu'effectivement il y a des agrégés d'histoire en collège (mais si on veut absolument avoir un lycée et qu'on demande n'importe lequel, il y a des académies où c'est assez facile d'en avoir un).
Bon en même temps au vu du nombre de postes, faire philo n'est pas forcément le bon calcul...
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
supersoso a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:Aletheia a écrit:fais philo, tu seras sûr d'être en lycée ^^ et d'avoir des terminales en plus, non ? (en tout cas à mon époque...)
Oui oui, c'est toujours le cas. Alors qu'effectivement il y a des agrégés d'histoire en collège (mais si on veut absolument avoir un lycée et qu'on demande n'importe lequel, il y a des académies où c'est assez facile d'en avoir un).
Bon en même temps au vu du nombre de postes, faire philo n'est pas forcément le bon calcul...
C'est vrai. Il y a moins de candidats aussi. Mais il est évident (et je suis le premier à l'admettre) que l'agrégation de philosophie est, même indépendamment de tous les critères statistiques, bien plus difficile et exigeante que celle d'histoire.
- AlExpert spécialisé
@Marcel Khrouchtchev : et c'est quoi cette académie de rêve ? en tout cas ça me redonne de l'espoir ! même si je crois que y a juste 90 pts d'agreg pour les voeux sur lycée, ce qui est la pratique nationale je crois, rien de plus à ma connaissance...
@Allsospratch_Almamater : c'est précisément ta phrase "Je trouve qu'on peut autant comprendre l'homme par le biais d'une sorte de phénoménologie psychologisante que par une étude de son être-au-monde à travers l'histoire..." qui m'a donné cette impression... tu risques de tomber de haut tout de même et attention au piège de repenser à soi en tant qu'élève pour se faire une idée du métier de prof : ça n'a rien à voir, ce n'est même pas une question de différence de génération, tu ne peux pas te faire une idée d'une administration en tant qu'élève, quand tu es prof tu découvres tout et tu perçois les choses bien différemment !
de plus, se souvenir des "veaux" qu'on avait comme camarades au lycée n'a rien à voir avec le fait d'enseigner à ces mêmes "veaux"... :lol: même en imaginant, en se projetant, à la limite ça peut juste te donner une idée de la violence dans l'établissement, mais pas plus.
après oui je suis d'accord, faut garder l'énergie et l'envie, y a moyen de leur faire faire des choses, mais les stages en situation restent le seul moyen de tester à l'avance si on a vraiment envie d'aller dans cette direction ou pas.
@Allsospratch_Almamater : c'est précisément ta phrase "Je trouve qu'on peut autant comprendre l'homme par le biais d'une sorte de phénoménologie psychologisante que par une étude de son être-au-monde à travers l'histoire..." qui m'a donné cette impression... tu risques de tomber de haut tout de même et attention au piège de repenser à soi en tant qu'élève pour se faire une idée du métier de prof : ça n'a rien à voir, ce n'est même pas une question de différence de génération, tu ne peux pas te faire une idée d'une administration en tant qu'élève, quand tu es prof tu découvres tout et tu perçois les choses bien différemment !
de plus, se souvenir des "veaux" qu'on avait comme camarades au lycée n'a rien à voir avec le fait d'enseigner à ces mêmes "veaux"... :lol: même en imaginant, en se projetant, à la limite ça peut juste te donner une idée de la violence dans l'établissement, mais pas plus.
après oui je suis d'accord, faut garder l'énergie et l'envie, y a moyen de leur faire faire des choses, mais les stages en situation restent le seul moyen de tester à l'avance si on a vraiment envie d'aller dans cette direction ou pas.
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- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Aletheia a écrit:@Marcel Khrouchtchev : et c'est quoi cette académie de rêve ? en tout cas ça me redonne de l'espoir ! même si je crois que y a juste 90 pts d'agreg pour les voeux sur lycée, ce qui est la pratique nationale je crois, rien de plus à ma connaissance...
Il n'y a pas de "pratique nationale", les barèmes de ce genre sont définis de façon académique. Dans mon académie, qui était celle de Nancy-Metz, il y avait encore l'an dernier (mais ça peut changer!) 100pts pour les agrégés sur un voeu établissement lycée, sur les voeux COM et ROC typés "lycée" et 200pts sur les voeux DEP et ACA typés "lycée". Je n'ai jamais vu en commission de candidat agrégé au mouvement intra faire un voeu "tout lycée" et ne pas l'avoir. Il faut reconnaître que ces voeux étaient relativement rares (une poignée par an), car on sait bien quand on fait ces types de voeux qu'on va se retrouver au lycée de Stenay ou à celui de Bitche (pour ceux qui connaissent la géographie de la Lorraine).
- AlExpert spécialisé
on est voisins je suis en alsace (mais je ne sais pas si je vais l'obtenir !!!) un lycée rural ne me dérangerait pas, en alsace on est jamais très loin d'une ville moyenne. par contre j'ai regardé et tout ce que j'ai vu c'est 90 pts sur voeux lycée, je vais me renseigner après l'inter mais malheureusement je crois que c'est tout. mais bon en tout cas c'est un son de cloche appréciable !
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- Allsospratch_AlmamaterNiveau 1
Allsospratch_Almamater a écrit: Je trouve qu'on peut autant comprendre l'homme par le biais d'une sorte de phénoménologie psychologisante que par une étude de son être-au-monde à travers l'histoire...
Par cette phrase, je parlais de mon intérêt spéculatif pour l'histoire et la philosophie. J'ai conscience du gouffre que ça représente avec l'enseignement secondaire, mais je ne disais pas ça par rapport au professorat mais tout simplement vis-à-vis des études : si je dois faire 2 ans de master recherche et 1 à 3 ans de prépa agreg, il vaut mieux que je sois sûr d'aimer un minimum la discipline. Quant aux remarques sur la géographie, je précise que j'aime beaucoup la géographie historique mais aussi la géographie régionale (j'aime bien le commentaire de carte IGN : c'est parfois laborieux, mais j'aime découvrir avec un œil expert les indices d'une évolution d'utilisation des sols...). J'ai plus de mal avec la nouvelle géographie et sa chorématique : je préfère la complexité de l'espace réel aux schémas conceptuels.
- AlExpert spécialisé
oui mais le truc c'est que je comprends pas quand tu parles :lol: j'ai jamais parlé de ma matière comme ça... mais oui bien sûr il faut aimer sa matière ! à donf ! la surkiffer littéralement !! ok je sors...
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- philannDoyen
Allsospratch_Almamater a écrit:Je ne pense pas idéaliser les lycéens. J'en ai été un moi-même récemment, et j'ai bien infusé dans cette atmosphère. Il y a beaucoup de "veaux", et moi-même je pense avoir été souvent un élève un peu insupportable. Mais bon, il y a toujours moyen de provoquer un peu l'attention en allant les chercher. En seconde les cours me fascinaient pas, mais j'ai eu un prof d'histoire très énergique qui nous provoquait et venait nous chercher dans notre torpeur, et ça a bien marché. Même les "cancres" s'investissaient, il y avait un esprit bon enfant d'apprentissage. Le niveau était certes peu mirobolant, mais je me souviens encore de mes cours sur la démocratie grecque ou sur la Méditerranée au XIIe, entre autres, et ce n'est pas tombé dans l'oreille de sourds.
Si tu pars de ton expérience de lycéen pour jugé d'un lycée actuel, alors même jeune, je te garantie que tu idéalises beaucoup beaucoup le lycée, tant du point de vue du comportement que du niveau intellectuel.
Par ailleurs, l'une de mes amies agrégé d'histoire préfère le collège et à vrai dire moi aussi: parce qu'entre une 3eme cancre et une 2nde cancre, au moins au collège j'ai un règlement intérieur strict. Dans un lycée, ils sont plus grands font souvent plus ce qu'ils veulent , ce qui se traduit par ... RIEN avec portable, MP3 etc...et l'idée saugrenue que le monde (c'est à dire le lycée leur appartient)
Dans le même lycée (socialement favorisé), mon collègue de philo disait ne pas pouvoir faire de philo tellement le niveau de langue et d'abstraction était faible!
- Spoiler:
- Il n'empêche que si je peux revenir en philo l'an prochain, je le ferai, car je dépéris un peu loin de ma matière d'origine :|
- abricotedapiExpert spécialisé
Je me permets d'ajouter que je partage ce point de vue.Aletheia a écrit:oui mais le truc c'est que je comprends pas quand tu parles :lol: j'ai jamais parlé de ma matière comme ça... mais oui bien sûr il faut aimer sa matière ! à donf ! la surkiffer littéralement !! ok je sors...
Allsospratch, tu me fais penser à deux de mes camarades de l'université. Le premier est en M2 "enseignement" comme moi, en stage actuellement comme moi. Il est passionné par la littérature et la culture, à l'université il est le plus brillant de notre promotion, il parle de tout ça avec une aisance incroyable et beaucoup de connaissances. En stage, il est déçu de se rendre compte qu'il passe plus de temps à faire de la discipline et à revoir les bases de la langue qu'à transmettre sa passion pour la matière. Le second camarade est en M2 Recherche, lui est passionné par la grammaire et nous le sollicitions tous pour nous aider quand nous avons quelques lacunes sur des points assez complexes. Il hésite à passer le CAPES car il ne sait pas s'il supportera de constater le niveau de langue des élèves et de devoir baisser ses exigences.
Je ne dis surtout pas que tu ne dois pas passer le CAPES, évidemment ! Mais on nous met souvent en garde contre l'écart entre ce qu'on sait, ce qu'on aime dans sa matière et ce qu'on va faire concrètement avec les élèves. Plus tu es passionné, plus l'écart est grand, il me semble. J'admire la façon dont tu parles de tes études, c'est important d'être passionné et d'avoir une culture riche dans son domaine. Cependant, enseigner ce n'est pas la même chose qu'étudier. La plupart du temps tu auras face à toi des élèves qui n'ont rien à faire de ta matière ou qui sont bien trop faibles pour s'y intéresser profondément... Il faut juste savoir accepter cette situation.
- albertine02Expert spécialisé
poiredapi a écrit:Je me permets d'ajouter que je partage ce point de vue.Aletheia a écrit:oui mais le truc c'est que je comprends pas quand tu parles :lol: j'ai jamais parlé de ma matière comme ça... mais oui bien sûr il faut aimer sa matière ! à donf ! la surkiffer littéralement !! ok je sors...
Allsospratch, tu me fais penser à deux de mes camarades de l'université. Le premier est en M2 "enseignement" comme moi, en stage actuellement comme moi. Il est passionné par la littérature et la culture, à l'université il est le plus brillant de notre promotion, il parle de tout ça avec une aisance incroyable et beaucoup de connaissances. En stage, il est déçu de se rendre compte qu'il passe plus de temps à faire de la discipline et à revoir les bases de la langue qu'à transmettre sa passion pour la matière. Le second camarade est en M2 Recherche, lui est passionné par la grammaire et nous le sollicitions tous pour nous aider quand nous avons quelques lacunes sur des points assez complexes. Il hésite à passer le CAPES car il ne sait pas s'il supportera de constater le niveau de langue des élèves et de devoir baisser ses exigences.
Je ne dis surtout pas que tu ne dois pas passer le CAPES, évidemment ! Mais on nous met souvent en garde contre l'écart entre ce qu'on sait, ce qu'on aime dans sa matière et ce qu'on va faire concrètement avec les élèves. Plus tu es passionné, plus l'écart est grand, il me semble. J'admire la façon dont tu parles de tes études, c'est important d'être passionné et d'avoir une culture riche dans son domaine. Cependant, enseigner ce n'est pas la même chose qu'étudier. La plupart du temps tu auras face à toi des élèves qui n'ont rien à faire de ta matière ou qui sont bien trop faibles pour s'y intéresser profondément... Il faut juste savoir accepter cette situation.
alors là, entièrement d'accord....
j'évite deux choses très soigneusement pour ne pas sombrer dans la déprime :
> me rappeler l'élève que j'étais (bêcheuse, passionnée, enthousiaste) et la comparer à mes élèves;
> trop me rappeler justement la discipline que j'aimais, les lettres et la comparer avec celle que j'enseigne dans mon petit collège rural où 25% des élèves sont illettrés....
- Allsospratch_AlmamaterNiveau 1
Oui, j'en ai parfaitement conscience. Les médias ne nous laissent guère ignorer la débâcle! C'en est même usant cette litanie sur le niveau qui baisse et la violence... Mais bon, il y a nécessairement moyen de s'en sortir. J'ai eu beaucoup de profs qui m'ont confié qu'ils aimaient beaucoup leur métier et qui étaient épanouis. Pourtant, je n'étais pas dans un lycée protégé.
- albertine02Expert spécialisé
c'est mon cas désormais; j'aime mon métier, mais pas pour les raisons auxquelles j'aurais pensé quand j'avais ton âge et étais à ta place, en prépa et ambitieuse.
Je l'aime, parce qu'en fin de compte, j'aime la pédagogie, j'aime bien les adolescents, l'orientation me passionne....
c'est une dimension à laquelle je ne croyais pas du tout quand j'ai commencé, sans doute étais-je enfermée dans ma tour d'ivoire de littéraire qui voulait enseigner la littérature et rien d'autre.
Je l'aime, parce qu'en fin de compte, j'aime la pédagogie, j'aime bien les adolescents, l'orientation me passionne....
c'est une dimension à laquelle je ne croyais pas du tout quand j'ai commencé, sans doute étais-je enfermée dans ma tour d'ivoire de littéraire qui voulait enseigner la littérature et rien d'autre.
- ElaïnaDevin
ça m'intéresse beaucoup tout ce que vous dites... pour le moment, je sui encore "faux prof", ATER dans un établissement du supérieur plutôt privilégié. Au moins, je n'ai pas à me plaindre des soucis de discipline et pas de problème de parent relou qui vient me demander des comptes pour un zéro.
Mon mari est persuadé que je vais tomber de haut, voire que je vais déprimer, quand j'aurai l'an prochain mon affectation dans le secondaire. J'essaie de ne pas trop l'écouter et d'être plutôt "wait and see". Cela dit depuis quelques temps, pour me faire un peu de sous, je corrige des copies pour le CNED et j'ai donc des copies de niveau tantôt bon, tantôt effroyable. Mais pour le moment, j'aime ça.
En fait, ce que j'ai peur de ne pas supporter, c'est l'élève "de base", celui qui rigole grassement quand on sous-entend qu'à Noël on peut se faire offrir des livres, celui "boarf, rien à foutre, ça sert à rien".
Et puis j'ai peur de ne pas savoir gérer mes classes, de me faire bordéliser.
Bref, je panique. En gros. Gloups.
Mon mari est persuadé que je vais tomber de haut, voire que je vais déprimer, quand j'aurai l'an prochain mon affectation dans le secondaire. J'essaie de ne pas trop l'écouter et d'être plutôt "wait and see". Cela dit depuis quelques temps, pour me faire un peu de sous, je corrige des copies pour le CNED et j'ai donc des copies de niveau tantôt bon, tantôt effroyable. Mais pour le moment, j'aime ça.
En fait, ce que j'ai peur de ne pas supporter, c'est l'élève "de base", celui qui rigole grassement quand on sous-entend qu'à Noël on peut se faire offrir des livres, celui "boarf, rien à foutre, ça sert à rien".
Et puis j'ai peur de ne pas savoir gérer mes classes, de me faire bordéliser.
Bref, je panique. En gros. Gloups.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- Marie LaetitiaBon génie
Meuh non ! Faut pas. Pis ton mari n'est pas sympa, il n'est pas là pour te paniquer, je vais te l'éduquer, moi ! :lol: Mine de rien, une expérience de "faux prof" (pas si faux d'ailleurs) ça donne des habitudes et c'est trèèès précieux. On en causera si tu veux !Artémise a écrit:ça m'intéresse beaucoup tout ce que vous dites... pour le moment, je sui encore "faux prof", ATER dans un établissement du supérieur plutôt privilégié. Au moins, je n'ai pas à me plaindre des soucis de discipline et pas de problème de parent relou qui vient me demander des comptes pour un zéro.
Mon mari est persuadé que je vais tomber de haut, voire que je vais déprimer, quand j'aurai l'an prochain mon affectation dans le secondaire. J'essaie de ne pas trop l'écouter et d'être plutôt "wait and see". Cela dit depuis quelques temps, pour me faire un peu de sous, je corrige des copies pour le CNED et j'ai donc des copies de niveau tantôt bon, tantôt effroyable. Mais pour le moment, j'aime ça.
En fait, ce que j'ai peur de ne pas supporter, c'est l'élève "de base", celui qui rigole grassement quand on sous-entend qu'à Noël on peut se faire offrir des livres, celui "boarf, rien à foutre, ça sert à rien".
Et puis j'ai peur de ne pas savoir gérer mes classes, de me faire bordéliser.
Bref, je panique. En gros. Gloups.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- ElaïnaDevin
En fait je crois qu'en bon mâle, il aime anticiper, donc veut absolument me "prévenir", sauf qu'il n'est pas délicat dans sa manière d'être... c'est son côté ours !
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- dandelionVénérable
Pas évident quand on a enseigné à des (presque) adultes de s'habituer au collège et même si ça n'a pas été facile pour moi (plus facile si tu lis très attentivement les conseils de Lefteris et d'autres collègues de bon conseil sur la gestion de classe, ça m'aurait évité beaucoup d'erreurs):Artémise a écrit:ça m'intéresse beaucoup tout ce que vous dites... pour le moment, je sui encore "faux prof", ATER dans un établissement du supérieur plutôt privilégié. Au moins, je n'ai pas à me plaindre des soucis de discipline et pas de problème de parent relou qui vient me demander des comptes pour un zéro.
Mon mari est persuadé que je vais tomber de haut, voire que je vais déprimer, quand j'aurai l'an prochain mon affectation dans le secondaire. J'essaie de ne pas trop l'écouter et d'être plutôt "wait and see". Cela dit depuis quelques temps, pour me faire un peu de sous, je corrige des copies pour le CNED et j'ai donc des copies de niveau tantôt bon, tantôt effroyable. Mais pour le moment, j'aime ça.
En fait, ce que j'ai peur de ne pas supporter, c'est l'élève "de base", celui qui rigole grassement quand on sous-entend qu'à Noël on peut se faire offrir des livres, celui "boarf, rien à foutre, ça sert à rien".
Et puis j'ai peur de ne pas savoir gérer mes classes, de me faire bordéliser.
Bref, je panique. En gros. Gloups.
- les collégiens sont trés attachants et on assiste tout de même régulièrement à de petits miracles
- c'est un âge auquel on peut vraiment faire progresser les enfants sur tous les plans
- si on tombe dans une équipe sympa on peut vraiment avoir plaisir à aller au travail (j'ai connu ça et c'est vraiment super, bon j'ai eu l'occasion de le regretter ensuite, mais ça existe, oui, oui)
- on se sent utile, surtout si on a un regard bienveillant sur ses élèves (même si ça demande souvent un vrai travail sur soi)
- j'ai travaillé aussi en lycée et c'est quand même ce que je trouvais le plus intéressant à la fois sur le plan intellectuel et sur le plan de la relation aux élèves (je faisais de l'anglais pour non spécialistes dans le supérieur, donc en lycée général, c'était plus axé civilisation/littérature, j'aimais bien)
Je ne suis malheureusement jamais restée longtemps dans un même établissement, mais je pense que ça doit être très sympa de voir évoluer ses élèves (les gentils, hein, parce que j'ai encore reçu un mail il n'y a pas longtemps sur un affreux qui croissait et multipliait!).
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- Faut-il un master d'histoire/géo pour présenter le concours externe du cafep?
- Quand faut-il avoir validé le Master 2 au plus tard pour pouvoir être stagiaire à la rentrée?
- est-il vrai qu'il faut avoir travaillé quinze ans pour avoir droit à la retraite?
- Faut-il un pré-accord pour s'inscrire au cafep et s'y présenter ?
- Conditions pour présenter l'agrégation - master de la même discipline ?
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