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- AlcyoneFidèle du forum
Pour ma part, j'ai lu plusieurs tomes dans le désordre et d'autres que je n'ai pas lus. Alors il me faudrait tout recommencer depuis le début. J'ai essayé avec Du côté de chez Swann cet été mais vraiment les premières pages me lassent...
Je garde pourtant un souvenir inoubliable de La Prisonnière et de A l'ombre des jeunes filles en fleurs 2 (Nom de pays : le pays).
Je garde pourtant un souvenir inoubliable de La Prisonnière et de A l'ombre des jeunes filles en fleurs 2 (Nom de pays : le pays).
- User5899Demi-dieu
Il faut se coucher de bonne heure et lire tôt le matin.Alcyone a écrit:Pour ma part, j'ai lu plusieurs tomes dans le désordre et d'autres que je n'ai pas lus. Alors il me faudrait tout recommencer depuis le début. J'ai essayé avec Du côté de chez Swann cet été mais vraiment les premières pages me lassent...
- InvitéPasNiveau 9
Une nuit où je ne réussissais pas à m'endormir, une de mes soeurs m'a prescrit la lecture de Du côté de chez Swann. C'est vrai que ça s'est révélé d'une grande efficacité !
- InvitéPasNiveau 9
Je me suis endormie comme avec du toplexil, mais sans le goût de caramel.
edit : Oui, hein. Je me demande s'il n'y avait pas un sous-entendu sacrilège à propos de ce choix.
edit : Oui, hein. Je me demande s'il n'y avait pas un sous-entendu sacrilège à propos de ce choix.
- CondorcetOracle
C'est un ouvrage d'une rare finesse.Passacaille a écrit:Une nuit où je ne réussissais pas à m'endormir, une de mes soeurs m'a prescrit la lecture de Du côté de chez Swann. C'est vrai que ça s'est révélé d'une grande efficacité !
- falblablaNiveau 7
Lol. Les miens sentent plutôt la poussière. Ce serait une bonne idée de les relire maintenant, avec un regard plus mature, et aussi avec du temps devant soi, en oubliant toutes les autres choses à faire, pour retrouver à travers la lecture quelque chose de l'adolescence.Cripure a écrit:Les trois Pléiade de Proust, mon cadeau de Noël à 15 ans (notre prof de 3e en parlait beaucoup). Tout ce qui touche aux souvenirs m'interpellait déjà fortement au niveau du vécu, j'ai lu le premier tome en deux mois. Après, j'ai fait une pause et j'ai lu les trois tomes l'été avant la 1re. Et ma petite madeleine à moi, c'est l'odeur de la reliure de ce Pléiade. J'ai l'impression qu'avec les colorants pour le marron, l'odeur du XXe est différente de celle des autres... Quel livre génial, de l'idée de départ à la réalisation !
- albertine02Expert spécialisé
falblabla a écrit:Lol. Les miens sentent plutôt la poussière. Ce serait une bonne idée de les relire maintenant, avec un regard plus mature, et aussi avec du temps devant soi, en oubliant toutes les autres choses à faire, pour retrouver à travers la lecture quelque chose de l'adolescence.Cripure a écrit:Les trois Pléiade de Proust, mon cadeau de Noël à 15 ans (notre prof de 3e en parlait beaucoup). Tout ce qui touche aux souvenirs m'interpellait déjà fortement au niveau du vécu, j'ai lu le premier tome en deux mois. Après, j'ai fait une pause et j'ai lu les trois tomes l'été avant la 1re. Et ma petite madeleine à moi, c'est l'odeur de la reliure de ce Pléiade. J'ai l'impression qu'avec les colorants pour le marron, l'odeur du XXe est différente de celle des autres... Quel livre génial, de l'idée de départ à la réalisation !
et c'est là que cela devient difficile....personnellement, je ne vois pas comment faire, et vais attendre la retraite (ou la majorité de mes enfants, ce qui risque de coïncider du reste)....
- miss teriousDoyen
Un hors-série (8,90 €) :
_________________
"Ni ange, ni démon, juste sans nom." (Barbey d'AUREVILLY, in. Une histoire sans nom)
"Bien des choses ne sont impossibles que parce qu'on s'est accoutumé à les regarder comme telles." DUCLOS
- User5899Demi-dieu
Longtemps, je me suis couché de bonne heure. Parfois, à peine ma bougie éteinte, mes yeux se fermaient si vite que je n'avais pas le temps de me dire : « Je m'endors. » Et, une demi-heure après, la pensée qu'il était temps de chercher le sommeil m'éveillait ; je voulais poser le volume que je croyais avoir dans les mains et souffler ma lumière ; je n'avais pas cessé en dormant de faire des réflexions sur ce que je venais de lire, mais ces réflexions avaient pris un tour particulier ; il me semblait que j'étais moi-même ce dont parlait l'ouvrage : une église, un quatuor, la rivalité de François Ier et de Charles-Quint. Cette croyance survivait pendant quelques secondes à mon réveil ; elle ne choquait pas ma raison, mais pesait comme des écailles sur mes yeux et les empêchait de se rendre compte que le bougeoir n'était plus allumé. Puis elle commençait à me devenir inintelligible, comme après la métempsycose les pensées d'une existence antérieure ; le sujet du livre se détachait de moi, j'étais libre de m'y appliquer ou non ; aussitôt je recouvrais la vue et j'étais bien étonné de trouver autour de moi une obscurité, douce et reposante pour mes yeux, mais peut-être plus encore pour mon esprit, à qui elle apparaissait comme une chose sans cause, incompréhensible, comme une chose vraiment obscure. Je me demandais quelle heure il pouvait être ; j'entendais le sifflement des trains qui, plus ou moins éloigné, comme le chant d'un oiseau dans une forêt, relevant les distances, me décrivait l'étendue de la campagne déserte où le voyageur se hâte vers la station prochaine ; et le petit chemin qu'il suit va être gravé dans son souvenir par l'excitation qui doit à des lieux nouveaux, à des actes inaccoutumés, à la causerie récente et aux adieux sous la lampe étrangère qui le suivent encore dans le silence de la nuit, à la douceur prochaine du retour. J'appuyais tendrement mes joues contre les belles joues de l'oreiller qui, pleines et fraîches, sont comme les joues de notre enfance. Je frottais une allumette pour regarder ma montre. Bientôt minuit. C'est l'instant où le malade qui avait été obligé de partir en voyage et a dû coucher dans hôtel inconnu, réveillé par une crise, se réjouit en apercevant sous la porte une raie de jour. Quel bonheur, c'est déjà le matin ! Dans un moment les domestiques seront levés, il pourra sonner, on viendra lui porter secours. L'espérance d'être soulagé lui donne du courage pour souffrir. Justement il a cru entendre des pas ; les pas se rapprochent, puis il s'éloignent. Et la raie de jour qui était sous sa porte a disparu. C'est minuit ; on vient d'éteindre le gaz ; le dernier domestique est parti et il faudra rester toute la nuit à souffrir sans remède.
Allez, la suite vous attend :livre:
Allez, la suite vous attend :livre:
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