Ma stagiaire SVT a été cassée lors de la visite de son formateur IUFM.

titeprof a écrit:
Autre avantage : quand j'enchaîne les heures sans pause, cela permet à mon aide labo et moi même de renouveler le matériel tp car j'ai effectivement 3-4min avec ma salle vide. Qui a déjà couru avec deux microscopes en fonte dans une main et un appareil de Berlèze dans l'autre sait ce que cela représente! :lol:

Là non, je ne sais pas de quoi tu parles, et je suis jalouse!!!

:lol: :lol: oui j'ai cette chance inouïe : une aide labo, une perle qui gère les salles de physique chimie et de svt, je ne sais pas comment je ferais sans elle!

Mais finalement, cette "inspection" est un peu faussée puisque la stagiaire reprend une classe, une progression d'un prof titulaire qui est sa seule réfèrence et dont elle s'inspire plus ou moins fortement.Ainsi pour l'histoire des 3 minutes, elle l'a fait parce que toi tu le fais et que les élèves ont l'habitude de fonctionner ainsi.

oui en gros c'est ça, et c'est ça qui me gène... on a tous nos petites habitudes et nos rituels que nos stagiaires se sentent obligés de respecter, ou du moins que les élèves appliquent quelque soit la personne en face d'eux... du coup, si ces rituels ne sont pas aux goûts de l'iufm, le stagiaire en pâtit sans que ce soit de sa faute, et si le tuteur n'a pas le droit d'assister à l'entretien, il ne peut préciser ce qui vient de lui et ce qui est de l'initiative du stagiaire...c'est donc injuste...

titeprof a écrit:oui en gros c'est ça, et c'est ça qui me gène... on a tous nos petites habitudes et nos rituels que nos stagiaires se sentent obligés de respecter, ou du moins que les élèves appliquent quelque soit la personne en face d'eux... du coup, si ces rituels ne sont pas aux goûts de l'iufm, le stagiaire en pâtit sans que ce soit de sa faute, et si le tuteur n'a pas le droit d'assister à l'entretien, il ne peut préciser ce qui vient de lui et ce qui est de l'initiative du stagiaire...c'est donc injuste...

À mon sens c'est encore plus bête que ça! On peut penser ce que l'on veut de ces "petits rituels", mais quels qu'ils soient et quoi qu'on en pense, cela me semble disproportionner et un tantinet stalinien d'en faire reproche à un prof, à fortiori à un stagiaire encore étudiant.

Cela relève de la volonté pure et simple de mise au pas pédagogique et c'est une forme comme une autre de mépris. Autant il est plus que normal d'être inspecté pour vérifier le suivi d'un programme, la construction logique d'une séquence, une gestion de classe qui assure des conditions de travail et de sécurité pour les élèves (encore que, suivant les établissements les attentes ne puissent pas être les mêmes). Autant là, dans les remarques que tu as rapportées cela me semble une atteinte à la liberté pédagogique. Tant que toi ou la stagiaire vous ne lâchez pas les élèves avant la sonnerie, ce que vous faites les 5 dernières minutes vous regarde. Au mieux peut-on conseiller de faire autrement mais certainement pas en faire le reproche!! :shock:

LadyC a écrit:

adelaideaugusta a écrit:
Allez, pour occuper votre fin de semaine, vous lirez (avec délectation, peut-être), ce texte.

http://www.bloglafermeauxprofesseurs.com/lafermeauxprofesseurs/extraits.pdf

(Si vous voulez en savoir plus : http://www.bloglafermeauxprofesseurs.com/lafermeauxprofesseurs/liens.php)

Emilie974 a écrit:

http://www.bloglafermeauxprofesseurs.com/lafermeauxprofesseurs/extraits.pdf

Je viens de passer un quart d'heure à aller d'horreur en horreur...J'ai même du mal à croire qu'on leur ai vraiment dit tout ça.

Même remarque. C'est à ce point, avec certains ? Y compris le "monsieur F." qui croit que "L'Albatros" est de La Fontaine ? :shock: Je n'ai pas retrouvé l'origine du document dans le vaste site de la ferme aux professeurs ; est-ce qu'il est vraiment présenté comme un témoignage authentique ? (il fait peur en tout cas)

Si je me souviens bien, car cela remonte à 2006, l'auteur de "la ferme aux professeurs", François Vermorel, avait été reçu au Capes de lettres ...et collé au concours de l'IUFM, pour non conformité avec la "doxa". Il avait renoncé, complètement écoeuré, et avait trouvé une bonne situation dans le privé.
(On pouvait entrer en relation avec lui, et c'est comme cela que j'ai appris son parcours.)
Bien sûr, il avait un peu romancé, mais le fond du récit est authentique.
D'ailleurs, il y a de nombreux points de concordance avec le livre de Rachel Boutonnet, "Journal d'une institutrice clandestine".

Je retrouve dans mes archives un papier que j'avais intitulé : "François Vermorel n'a rien inventé", dont voici la teneur. Texte que m'avait envoyé une amie, dont la fille avait subi cette formation.

"Recherche en écriture à l'IUFM de Créteil

Equipe 3

Les dispositifs d'écriture dans la formation des enseignants

Responsable : Jacques CRINON MCF
Equipe IUFM
Projet européen TNTERE

Résumé des recherches développées :

L'écriture réflexive en formation s'inscrit dans des dispositifs dont les effets, en
matière de construction de connaissances et de métaconnaissances chez les enseignants
novices, sont à interroger. Après avoir centré notre réflexion, dans une recherche
précédente, sur le mémoire professionnel, nous élargissons à présent notre champ à
d'autres dispositifs d'écriture, en particulier les dossiers. Nous procédons en outre à une
comparaison internationale entre mémoires professionnels et portfolios, et interrogeons, à
cette occasion, le rapport entre logique d'évaluation et logique de formation. Un troisième
volet de cette recherche concerne enfin l'écriture collaborative à distance ; il emprunte
son cadre théorique à la «situated literacy» et étudie conjointement les interactions entre
partenaires, les connaissances construites et les écrits produits."

Mots clés : Formation professionnelle des enseignants, TIC, Formation réflexive, Écriture,
Mémoires professionnels.

Enseignants chercheurs :
CRINON Jacques - MCF - HDR -section 7 -IUFM de Créteil
GUIGUE Michèle - MCF - section 70 - Université Lille III
LEGROS Denis - PR - section 16 -IUFM de Créteil
SILLAM Maguy - MCF - section 7 -IUFM de Créteil

Enseignants docteurs :
ESTERLE Michel - PRAG -IUFM de Créteil
LE FRANÇOIS Christophe - PRCE -IUFM de Créteil

Autres enseignants :
BIRGLIN-DUBANT Marie-José - PRCE
BONICOLI Jean-Marc - PRCE
FÉRONE Georges - instituteur - doctorantGÉDON Robert - PRCE
RICARD-FERSING Éliane -PRCE

Autres :
PUDELKO Béatrice - doctorante "

Si quelqu'un y comprend quelque chose...

ps : ma fille, préparant son concours par le CNED de Toulouse, avait plusieurs centaines de pages de bla-bla de cet acabit : s'en étaient suivis une dépression...et un échec au concours.
Ne pas oublier qu'Eveline a été la toute puissante présidente de l'IUFM de Toulouse pendant plus de trente ans...
L'IUFM de Créteil...hem...

PS : Quand Chatel a supprimé des postes, il aurait pu penser à eux au lieu des profs en primaire, collège et lycée.

Merci pour la réponse.
"Collé pour non conformité avec la doxa", naïvement, je ne pensais pas ça possible, tant qu'on satisfaisait aux exigences techniques des épreuves.

C'est tout de même dommage qu'il ait "un peu romancé", parce que je suis sûre que la vérité est suffisamment choquante comme ça, et que du coup on ne peut pas s'appuyer sur ses propos, ne pouvant distinguer le vrai du "romancé".

C'est quoi le "concours de l'IUFM" que tu cites adelaideaugusta?

L'écriture réflexive en formation s'inscrit dans des dispositifs dont les effets, en matière de construction de connaissances et de métaconnaissances chez les enseignants novices, sont à interroger. Après avoir centré notre réflexion, dans une recherche précédente, sur le mémoire professionnel, nous élargissons à présent notre champ à d'autres dispositifs d'écriture, en particulier les dossiers. Nous procédons en outre à une comparaison internationale entre mémoires professionnels et portfolios, et interrogeons, à cette occasion, le rapport entre logique d'évaluation et logique de formation. Un troisième volet de cette recherche concerne enfin l'écriture collaborative à distance ; il emprunte son cadre théorique à la «situated literacy» et étudie conjointement les interactions entre partenaires, les connaissances construites et les écrits produits."

Ce n'est pas incompréhensible. C'est en gros : qu'apprend-on en faisant un mémoire pro, en faisant un dossier, comment ça se passe à l'international et qu'est-ce que l'écriture collaborative ?
Non, franchement : cette présentation est tout ce qu'il y a de plus correct.

LadyC a écrit:Merci pour la réponse.
"Collé pour non conformité avec la doxa", naïvement, je ne pensais pas ça possible, tant qu'on satisfaisait aux exigences techniques des épreuves.

C'est tout de même dommage qu'il ait "un peu romancé", parce que je suis sûre que la vérité est suffisamment choquante comme ça, et que du coup on ne peut pas s'appuyer sur ses propos, ne pouvant distinguer le vrai du "romancé".

Quand vous avez ce texte au concours, et que vous avez eu une formation de "Capétien", ou que vous n'êtes pas rentré dans le moule IUFMesque, ce ne doit pas être facile de "satisfaire aux exigences techniques " !!

Texte donné par Roland Goigoux, maître de conférences à l'IUFM de Clermont-Ferrand.
« Nous montrons, par exemple, l’intérêt de prendre appui sur les textes mémorisés par cœur (comptines, titres d’ouvrages, extraits de récits, etc.) afin d’étudier l’organisation de la langue écrite. Débarrassés du souci de comprendre le message écrit, puisque celui-ci est connu, les enfants peuvent se consacrer à l’étude du code écrit. C’est une véritable aventure « à la Champollion » qu’ils entreprennent, lorsqu’ils sont placés, comme le déchiffreur des hiéroglyphes, devant un message aux règles internes obscures mais dont la signification est claire. Comme Champollion, ils connaissent la signification du message, et cherchent, avec l’aide de la maîtresse et du groupe, à déduire le fonctionnement du système linguistique écrit. Tout au long de l’année, de texte en texte, l’exploration se poursuit, instituant la classe comme une communauté de chercheurs. C’est ainsi que les enfants conservent des phases initiales de l’apprentissage une idée de conquête, d’appropriation de secrets, qui conforte leur confiance en eux-mêmes et qui crée, dès le début, une connivence avec le langage écrit. »
(Cahiers pédagogiques, n° 352, mars 1997. Texte donné au concours des IUFM en 2002.)

Pour en revenir aux stagaires en master, sont-ils rénumérés lors de leurs périodes d'enseignement ?

oui : ma stagiaire a été payée pour les 27 heures où elle a fait cours seule dans la salle, pas pour toutes les autres heures où elle a fait cours mais où j'étais au fond de la salle...chercher à comprendre....