Savoie : Harcelé au collège, il se pend à 13 ans. Les parents portent plainte contre la direction.

philann a écrit:Tite prof,

grandesvacances a écrit:Pauvre enfant, pauvres parents !

Mais lorsqu'on voit que l'assassin de la collégienne n'a écopé que d'une très courte peine de prison, on peut se demander si ceux qui ont provoqué la mort de ce garçon seront seulement punis.

dandelion a écrit:

grandesvacances a écrit:Pauvre enfant, pauvres parents !

Mais lorsqu'on voit que l'assassin de la collégienne n'a écopé que d'une très courte peine de prison, on peut se demander si ceux qui ont provoqué la mort de ce garçon seront seulement punis.

Il ne faut peut-être pas tout mélanger. Il s'agissait d'un mineur qui a porté des coups sans intention de tuer (en cours d'arts martiaux on t'apprend tout petit, dès que tu commences que si tu t'en sers en cours de récré, tu seras exclu et tu auras une gentille explication avec le maître, là le gamin n'avait peut-être pas bien compris qu'un coup un seul peut tuer).
En voyant sa photo, on voit bien combien le harcélement n'a en réalité pas besoin d'une réalité: il était très mignon ce gosse, avec le 'bon' uniforme, vêtements à la mode. Il n'y a rien de pire pour des parents .
Ce qui me désole c'est que l'institution peut réagir face au harcélement, l'année dernière j'ai eu à le faire en tant que PP et j'ai raconté en détail aux parents des enfants harceleurs ce que faisaient leurs chers petits, en étant très claire sur les conséquences possibles: les parents ont été horrifiés et ont bien réagi, et ça c'est bien calmé. Mais le plus souvent on va surtout s'occuper des harceleurs (les pauvres petits, ils ont une mauvaise relation à l'école, et autres joyeusetés). L'année dernière une de mes élèves s'est retrouvée à l'hôpital après une agression (mignonne gamine, timide, discrète, travailleuse), les pompiers n'étaient pas rassurants, elle a eu des séquelles. Aucun des membres de l'administration n'a appellé la famille pour avoir des nouvelles (je l'ai fait, la CPE m'a dit ensuite qu'elle avait 'zappé'...), par contre pour les chieurs, des dizaines d'heures ont été consacrées, sans résultat d'ailleurs.

Les parents d'un adolescent de 13 ans qui s'est suicidé vendredi en Savoie ont porté plainte pour «homicide involontaire» et «non-assistance à personne en danger», alors qu'ils avaient déjà porté plainte pour des brimades subies de la part d'autres élèves au collège, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.

Les obsèques du jeune adolescent auront lieu jeudi après-midi en l'église de Bourg-Saint-Maurice, a indiqué son collège.
Les parents avaient porté plainte en 2011

Les parents de l'élève, qui était en classe de 4e au collège Saint Exupéry à Bourg-Saint-Maurice, avaient déjà porté plainte en 2011 contre deux jeunes de l'établissement qui avaient agressé leur fils dans la cour de récréation, alors qu'il était en 6e.

Le parquet d'Albertville, joint par l'AFP, a indiqué que l'ouverture d'une information judiciaire était envisageable, mais que si tel était le cas elle ne devait pas l'être avant plusieurs jours, le temps de procéder aux auditions et d'avancer dans l'enquête.

Des «difficultés relationnelles»

Amateur de rap, Matteo, 13 ans, retrouvé vendredi après-midi pendu dans sa chambre, avait posté une vidéo sur internet dans lequel il exprimait son mal-être. «Il y a aussi la discrimination, oui je le crie fort, j'en ai beaucoup souffert, mais il n'y a pas que moi. La vie est une lutte, il faut résister», peut-on entendre.

Le collégien, dont «on avait repéré les difficultés relationnelles avec ses camarades dès son arrivée au collège, avait fait l'objet d'un accompagnement par l'intermédiaire du conseiller principal d'éducation avec qui il avait noué une relation de confiance», a expliqué le directeur de cabinet du rectorat, François Charlon.

La 5e et le début de 4e s'étaient «bien passés», selon le rectorat, jusqu'à ce qu'il y a une quinzaine de jours le jeune garçon reçoive un coup de poing. «Cet événement serait passé inaperçu dans d'autres circonstances», a relevé le rectorat.

10% des collégiens son harcelés

«Le père avait pris rendez-vous avec le directeur du collège et une sanction avait été infligée à l'auteur du coup», a poursuivi M. Charlon.

En France 10% des collégiens sont harcelés et 6% subissent un harcèlement que l'on peut qualifier de sévère à très sévère, d'après des chiffres du ministère de l'Education nationale. Le harcèlement peut aller du vol de goûter ou des moqueries aux insultes, brimades ou menaces, jusqu'aux coups, au racket ou aux violences sexuelles.

Fin janvier 2012, une grande campagne pour lutter contre le harcèlement à l'école avait été lancée par le biais de spots télé, d'un site internet et d'un numéro vert national (le 0808.80.70.10).

Artémise a écrit:Mon Dieu quelle horreur. Parce qu'il était roux.

Pauvre enfant. On a peine à imaginer que ses harceleurs soient des gosses du même âge.

menerve a écrit:

Artémise a écrit:Mon Dieu quelle horreur. Parce qu'il était roux.

Pauvre enfant. On a peine à imaginer que ses harceleurs soient des gosses du même âge.

Ben voilà...ma fille a subi le même genre de moqueries au collège. La voyant revenir en larmes, on a pris rdv avec le prof principal de la classe. C'est un petit collège et au sein du collège ça s'est arrangé. Mais maintenant ce sont d'autres, d'autres écoles qui l'emm... sur le chemin quand elle passe en vélo. Et que faire...je ne peux l'accompagner vu que je bosse à ce moment là....ce sont des individus qu'elle ne connait pas, jamais les mêmes selon ses dires! Mais mercredi quand elle est rentrée en larmes, montée direct dans sa chambre et n'arrivait même pas à me dire ce qui se passait, mon sang n'a fait qu'un tour!

En début d'année elle voulait se teindre les cheveux! Alors que tout le monde lui dit qu'elle a des cheveux magnifiques...sauf ces

manchotte50 a écrit:C'est une horreur de voir ça encore aujourd'hui !!! J'ai connu ça en tant qu'élève du CE1 à la Seconde et franchement, si je ne suis jamais passé à l'acte, c'est pas faute d'y avoir pensé...Ce pauvre gamin devait vraiment se sentir à bout et je plains ses malheureux parents qui risquent en plus de la souffrance légitime de se sentir coupable ! ça me brise le coeur...
Pour ma part, le harcèlement a quasiment cessé à partir du lycée mais les cicatrices sont toujours aussi présentes aujourd'hui et nuisent sérieusement à mon "épanouissement" ! Quand cela s'arrêtera-t-il ? quand le monde comprendra-t-il que la violence (même verbale) est uniquement destructrice ?