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- LefterisEsprit sacré
Il faut encore 50 pages pour parvenir à l'oeuvre au rouge . PatienceJPhMM a écrit:Étonnant que ce fil se poursuive en discussion relevant de l'Ars Magna.Voli vola a écrit:Un "esprit perfectible ?" Un "individu perfectible" ? Existe-t-il un individu achevé ? (Pas le prof, de fac comme de collège, en tout cas :lol: ) Personnellement, j'aurais tendance à dire que non.
Visita interiora terrae rectificando invenies occultum lapidem
- JPhMMDemi-dieu
Et eritis sicut dii.Lefteris a écrit:Il faut encore 50 pages pour parvenir à l'oeuvre au rouge . PatienceJPhMM a écrit:Étonnant que ce fil se poursuive en discussion relevant de l'Ars Magna.Voli vola a écrit:Un "esprit perfectible ?" Un "individu perfectible" ? Existe-t-il un individu achevé ? (Pas le prof, de fac comme de collège, en tout cas :lol: ) Personnellement, j'aurais tendance à dire que non.
Visita interiora terrae rectificando invenies occultum lapidem
Dans ce conteste, le mot "étudiant" prend alors, certes, une tournure fort inattendue.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- CondorcetOracle
Je pense que l'on peut se tromper avec toute la meilleure volonté du monde : je me rappelle avoir très sévèrement jugé la thèse d'Olivier Fourcade sur la censure pendant la Grande Guerre au séminaire de maîtrise où il était venu la présenter alors que je pense aujourd'hui que c'est un travail remarquable. Selon l'habileté de la présentation d'un cours ou d'un exposé, l'appréciation peut en changer du tout au tout sans que la valeur intrinsèque en fût altérée.
- Employé oxymoriqueNiveau 7
Bien sur que non il n'est pas d'individu achevé. Mais je ne peux m'empêcher de penser que mon prof qui a 50 ans est moins "perfectible" que moi, dans le sens ou, forcément, il possède plus de connaissances et d'expérience de la vie.Voli vola a écrit:Employé oxymorique a écrit:
L'étudiant est certes un esprit, mais perfectible.
Un "esprit perfectible ?" Un "individu perfectible" ? Existe-t-il un individu achevé ? (Pas le prof, de fac comme de collège, en tout cas :lol: ) Personnellement, j'aurais tendance à dire que non.
Ou alors veux-tu dire que l'étudiant n'a que des connaissances, des compétences perfectibles et que son parcours de formation "suit son cours" ? Je rappelle qu' "étudiant" désigne à la fois le jeune bachelier frais émoulu du lycée et le doctorant (parfois agrégé, parfois en poste...). Tous les mettre dans le même sac me semble sincèrement impossible.
En l'occurrence l'article suggère que le projet est bien une note (ou alors j'ai vraiment très mal lu ?) L'exemple que vous donnez est assez juste oui, cependant si on doit passer nos vies à "évaluer", de quelque façon que ce soit, les enseignements, autant ne plus proposer d'enseignement. A ce moment là, il faudrait faire une enquête avant de mettre en place l'enseignement pour être sûr que les étudiants sont demandeurs. :lol:Voli vola a écrit:Tu forces (un peu, si peu ) le trait de la caricature. Et puis... évaluation ne veut pas dire notation (à crier comme dans Tintin et l'étoile mystérieuse : "leEmployé oxymorique a écrit:. Ce que je veux dire, c'est que, n'ayant pas les mêmes qualifications que mon prof qui est là pour me dispenser un savoir que je n'ai pas forcément et/ou perfectionner le savoir que j'ai déjà, il me paraît inconcevable de mettre une note à un prof à la fin du semestre. Sur quoi se baser ? J'ai eu une mauvaise note à la dissert' parce que je n'avais pas lu les oeuvres donc je vais lui flanquer un 8 ? C'est complètement absurde.châtimentsocle commun, le socle commun..."). Je suis pour l'expression d'un avis sur la formation, d'une "évaluation".
Sur quoi se baser ? Tout dépend de l'enseignement, du niveau de formation, etc.
Ex : cours de méthodologie (la grande mode) : l'enseignement était-il vraiment utile ? Adapté ? En phase avec les besoins des étudiants et les attentes des autres professeurs ?
Bien entendu que la critique existe, mais il me semble qu'elle est plus efficace quand elle est informelle à la fin d'un cours par exemple qu'une fois institutionnalisé par les Universités...Voli vola a écrit:N'est-elle pas POSSIBLE (au sens cognitif?) ou ne doit-elle pas être autorisée, ou ne doit-on pas l'encourager et lui accorder de crédit?Employé oxymorique a écrit: Mais que ce soit sur la démarche pédagogique de l'enseignant ou sur la méthode qu'il demande à ses élèves, la critique n'est pas possible, parce que justement les étudiants sont là pour apprendre de l'enseignant (quel que soit leur âge) et non pas venir émettre un jugement (qui plus est noté.)
Personnellement, je pense qu'elle est tout à fait possible et parfois tout à fait fondée et qu'elle peut, dans certains cas, être instructive. Il ne faut pas en faire parole d'évangile non plus, bien évidemment mais quoi qu'on en dise, la critique des professeurs (tous les professeurs) par leurs apprenants (pour employer un mot à la mode) a toujours été "possible", a toujours existé et existera toujours (et effectivement, c'est parfois/souvent/tout le temps, rayez la mention inutile, hors de propos )
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Cymbale en chef au concert des immobiles.
« Il faudra résister à la dissolution programmée de l’enseignement, de la recherche scientifique, des classiques et des biens culturels. Car saboter la culture et l’instruction, c’est saboter le futur de l’humanité. Il y a quelques années, j’ai eu l’occasion de lire une phrase simple, mais pleine de sens, qui était inscrite sur un panneau signalétique dans une bibliothèque de manuscrits au milieu d’une oasis perdue du Sahara ; « La connaissance est une richesse qu’on peut donner sans s’appauvrir. » Seul le savoir peut perturber la logique dominante du profit en étant partagé sans appauvrir, et même, bien au contraire, en enrichissant à la fois celui qui le transmet et celui qui le reçoit.»
L’Utilité de l’Inutile. Manifeste, Nuccio Ordine, éditions des Belles-Lettres.
- InviteeFVénérable
Lefteris a écrit:Il faut encore 50 pages pour parvenir à l'oeuvre au rouge . Patience professeur
50 pages seulement pour atteindre la pierre philosophale ?
Mazette, la Gloire et la Fortune nous attendent !
Si nos ancêtres (perfectibles, probablement) avaient su que c'était si facile et qu'il suffisait de poster sur Neo :lol:
- InviteeFVénérable
Employé oxymorique a écrit:Bien sur que non il n'est pas d'individu achevé. Mais je ne peux m'empêcher de penser que mon prof qui a 50 ans est moins "perfectible" que moi, dans le sens ou, forcément, il possède plus de connaissances et d'expérience de la vie.Voli vola a écrit:Employé oxymorique a écrit:
L'étudiant est certes un esprit, mais perfectible.
Un "esprit perfectible ?" Un "individu perfectible" ? Existe-t-il un individu achevé ? (Pas le prof, de fac comme de collège, en tout cas :lol: ) Personnellement, j'aurais tendance à dire que non.
Ou alors veux-tu dire que l'étudiant n'a que des connaissances, des compétences perfectibles et que son parcours de formation "suit son cours" ? Je rappelle qu' "étudiant" désigne à la fois le jeune bachelier frais émoulu du lycée et le doctorant (parfois agrégé, parfois en poste...). Tous les mettre dans le même sac me semble sincèrement impossible.
Aux âmes bien nées...
Cela me semble une EXCELLENTE idée pour quelques enseignements d'universitéEmployé oxymorique a écrit: A ce moment là, il faudrait faire une enquête avant de mettre en place l'enseignement pour être sûr que les étudiants sont demandeurs.
Euh... Donc une critique en fin de cours ? L'étudiant disant au Maître, à "chaud", les limites qu'il voit dans le cours qu'il vient à peine de recevoir et qu'il n'a pas eu le temps de digérer ?Employé oxymorique a écrit: Bien entendu que la critique existe, mais il me semble qu'elle est plus efficace quand elle est informelle à la fin d'un cours par exemple qu'une fois institutionnalisé par les Universités...
Cela ne manquerait pas de sel.
Ceci dit on peut imaginer des situations cocasses... Ex, pour reprendre un sujet d'actualité : M. Jean Sarkozy, j'ai trouvé votre TD fort peu intéressant aujourd'hui car le thème était très bling-bling... :lol:
- JPhMMDemi-dieu
Plus sérieusement, prétendre évaluer ses "maîtres" c'est trahir de façon éhontée la logique de la taxonomie de Bloom.
Si l'évaluation est le niveau le plus élevé de connaissance d'un objet, comment des étudiants, qui sont localisés en des niveaux inférieurs à leurs professeurs peuvent prétendre évaluer avec justesse des enseignements relevant de disciplines dont ils n'ont pas atteint le niveau taxonomique "évaluation" ?
Dès lors...
Si l'évaluation est le niveau le plus élevé de connaissance d'un objet, comment des étudiants, qui sont localisés en des niveaux inférieurs à leurs professeurs peuvent prétendre évaluer avec justesse des enseignements relevant de disciplines dont ils n'ont pas atteint le niveau taxonomique "évaluation" ?
Dès lors...
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- InviteeFVénérable
JPhMM a écrit:Plus sérieusement, prétendre évaluer ses "maîtres" c'est trahir de façon éhontée la logique de la taxonomie de Bloom.
Si l'évaluation est le niveau le plus élevé de connaissance d'un objet, comment des étudiants, qui sont localisés en des niveaux inférieurs à leurs professeurs peuvent prétendre évaluer avec justesse des enseignements relevant de disciplines dont ils n'ont pas atteint le niveau taxonomique "évaluation" ?
Dès lors...
Effectivement !
Je pense que tout dépend de ce qu'évaluent les étudiants. L'adéquation d'un cours de méthodologie avec la réalité de leurs besoins // des exigences des autres TD/CM, par exemple, me semble un point hautement pertinent qui mériterait d'être mis sur la table chaque semestre sans exception. Pareil pour ce qui relève de la mirifique formation C2I puis C2I2E que j'ai eu le désagréable honneur de subir ces trois dernières années et au cours de laquelle je n'ai rien appris en ce qui concerne l'informatique. Ah, si l'on m'avait demandé d'évaluer la formation, j'aurais pu en signaler les limites, proposer l'idée d'un test de niveau à l'entrée et la mise en place de la possibilité pour les plus à l'aise de se présenter directement à l'évaluation finale sans passer par le long cursus infernal et inutile au long duquel cours après cours le formateur "mettait à profit" les étudiants maîtrisant déjà les compétences, les faisant faire son boulot, passer dans les rangs parmi les écrans et épauler les autres tandis qu'il "chapeautait" le tout.
Et je n'ai pas eu la chance d'avoir la formation CLES2 !!!!
- PhilomèleNiveau 9
Voli vola a écrit:Et bien Lefteris, je comprends tout à fait l'idée que tu défends, néanmoins, la différence entre nos deux points de vue réside dans ce que nous entendons par "avoir fait son boulot correctement".
Un prof de fac qui sait que tout le monde est largué et continue quand même pour clamer ensuite "j'ai fait "LES PROGRAMMES" (quelle blague quand on sait comment sont fixés les programmes :lol: !!!) je suis irréprochable" n'est pas, à mes yeux, quelqu'un qui fait son boulot correctement. Je suis convaincue qu'il existe un juste milieu entre "en mettre plein la vue, Moi l'Érudit, vous les ploucs - comment ça, vous n'avez pas lu Fustel de Coulanges ? Et vous êtes en L1 ? Tttttt, c'est une honte... Je ne peux pas revoir mon cours, tant pis, nous ferons donc le chapitre tout de même - et faire des cours au ras des pâquerettes pour que toutes les personnes qui n'ont rien à faire là aient l'impression de comprendre. En tout cas, j'ai vu d'excellents professeurs y parvenir, donc je sais que c'est possible !!!!
Bonjour Voli Vola,
Je m'étonne de ce que je lis : vouloir "finir le programme" à l'université, ce serait le cache-sexe d'un infâme ego / amour propre démesuré de chercheur haut niveau ? ! ?
Il n'y a certes pas de programme national centralisé (sur le modèle des programmes du secondaires). Mais il y a un mètre-étalon : le programme des concours de l'enseignement, capes voire agreg, en tout cas dans mon domaine (Lettres). Arrivé en master, l'étudiant doit avoir une vue d'ensemble disciplinaire.
Pour prendre un exemple qui me désole à titre personnel : je suis responsable du CM d'histoire littéraire de la poésie et je sais que c'est le seul cours dans lequel il auront une vision panoramique de la poésie française au cours de leur trois années de Licence.
Or ce cours est au premier semestre, cours qui flotte pour tout un tas de raisons (les étudiants décompressent et font la fête, ont du mal à organiser leur emploi du temps, se sentent loin de leur famille, ne savent pas prendre de notes en cours magistral, ne savent pas réguler leur tendance au bavardage, ne savent pas se concentrer plus d'une demi-heure, etc.).
Qu'est-ce que je dois faire ? Je dois leur faire un cours à trous, censurer tout un tas de textes, d'auteurs, d'entreprises, de questions surtout, pour avoir la paix sociale et un taux de satisfaction élevée ? Je dois renoncer à transmettre et donc leur barrer l'accès à des choses qu'ils n'iront pas lire d'eux mêmes ?
Je sais qu'ils n'auront pas d'autres occasions de lire et de réfléchir sur l'histoire de la poésie, de manière globale jusqu'à la fin de la licence. Et l'année du capes, la barque est déjà bien chargée. Je sais aussi que tous ne deviendront pas enseignants du secondaire, mais dois-je pour autant sacrifier ceux qui s'y destinent ? Une autre solution serait de faire des groupes de niveau dès la première année (cela correspondrait en fait à des groupes d'aspirations professionnelles) : quel enseignant a envie de faire cours à tous ceux qui n'aiment pas lire mais qui sont en lettres modernes parce qu'on leur a dit qu'ils "ont le droit d'être là" ? Peut-on enfermer dans la perspective de l'enseignement dès la première année ? Non, je ne pense pas qu'il soit juste de faire des groupes de niveau. Que faire alors puisqu'il faut boucler le programme mais prendre les étudiants par la main en même temps ?
Moi j'appelle ça de la conscience professionnelle, enfin, j'espère, ou sinon du scrupule intellectuel.
Je me dis que la barre est peut-être un peu haute parfois, mais ce que tu sembles prendre pour du mépris envers les étudiants, c'est plutôt de l'ambition pour eux : j'espère susciter chez eux plus d'ambition intellectuelle pour eux-mêmes.
À titre personnel, si l'on avait les moyens de bosser, je serais plutôt favorable au principe d'une évaluation raisonnée.
Dans la réalité, j'ai le souvenir d'avoir fait cours dans des préfa coincés derrière une bretelle d'autoroute et un tramway (quel calme, naturellement pour réfléchir aux beautés de Michaux et développer son autorité naturelle). Où je suis, il y a deux rétroprojecteurs pour toute l'UFR. Je dois participer à tout un tas de machins, forum du lycéen, journées portes-ouvertes, réunion maquette, réunion sur l'évaluation, présentation dans les lycées, etc. J'oubliais, je suis responsable truc et bidule, ce qui dévore le temps et est dédommagé par des primes dérisoires (du genre 600 euros pour deux à trois semaines de travail en surplus). J'essaie en plus de trouver du temps pour écrire mes articles (je parle à peine de lire ce qui se publie actuellement dans mon domaine). Accessoirement, je fais cours et je remplace une collègue, en plus de mon service, parce qu'on n'a pas de sous pour organiser son remplacement autrement. J'essaie d'être sympa avec mes collègues, d'être attentive à mes étudiants, de retenir leur nom... et souvent de garder les yeux ouverts et les idées à peu près en place après 20 h. Alors la perspective d'être évaluée alors que je me sens déjà pressée comme un citron et exploitée jusqu'au trognon, ça va deux minutes.
J'ai l'impression qu'on fait porter sur l'enseignant et son charisme (ou manque de charisme) tous les dysfonctionnements de l'université : autrement dit, je refuse d'être responsable du fait que les étudiants jugent les horaires d'ouverture du Secrétariat pas assez étendus ou bien que les locaux sont dégradés depuis la dernière grève ou qu'il n'y a pas d'argent pour réparer la chaudière (accessoirement, avoir du chauffage). Qu'on me donne les moyens d'enseigner décemment et j'accepterais volontiers d'entendre l'avis de mes étudiants.
(Je suis un peu fatiguée, ce soir, dirait-on.)
- CondorcetOracle
Philomèle
- LefterisEsprit sacré
Philomèle a écrit:
Bonjour Voli Vola,
Je m'étonne de ce que je lis : vouloir "finir le programme" à l'université, ce serait le cache-sexe d'un infâme ego / amour propre démesuré de chercheur haut niveau ? ! ?
Il n'y a certes pas de programme national centralisé (sur le modèle des programmes du secondaires). Mais il y a un mètre-étalon : le programme des concours de l'enseignement, capes voire agreg, en tout cas dans mon domaine (Lettres). Arrivé en master, l'étudiant doit avoir une vue d'ensemble disciplinaire.
Eh oui ! si l'on ne veut pas avoir à se plaindre encore plus du localisme, et de la disparité entre universités.
Affligeant : sans le contexte, on croirait que c'est le collègeOr ce cours est au premier semestre, cours qui flotte pour tout un tas de raisons (les étudiants décompressent et font la fête, ont du mal à organiser leur emploi du temps, se sentent loin de leur famille, ne savent pas prendre de notes en cours magistral, ne savent pas réguler leur tendance au bavardage, ne savent pas se concentrer plus d'une demi-heure, etc.).
C'st ce que tu devrais faire dans le cadre d'une telle "réforme"Qu'est-ce que je dois faire ? Je dois leur faire un cours à trous, censurer tout un tas de textes, d'auteurs, d'entreprises, de questions surtout, pour avoir la paix sociale et un taux de satisfaction élevée ? Je dois renoncer à transmettre et donc leur barrer l'accès à des choses qu'ils n'iront pas lire d'eux mêmes ?
Le problème du secondaire a gagné l'université : on saborde les bons (ou bien on les fait fuir) pour que la masse puisse continuer à s'amuser et obtenir un diplôme devenu un "droit"Je sais qu'ils n'auront pas d'autres occasions de lire et de réfléchir sur l'histoire de la poésie, de manière globale jusqu'à la fin de la licence. Et l'année du capes, la barque est déjà bien chargée. Je sais aussi que tous ne deviendront pas enseignants du secondaire, mais dois-je pour autant sacrifier ceux qui s'y destinent ?
C'st évident : je n'allais pas ou peu à la fac, j'étais salarié , et jamais je n'aurais voulu que le niveau baisse pour moi. Je préfère y être monté , plutôt que le directeur du manège me mette la queue du Mickey dans les mains pur me faire plaisir... Tout au plus aurais-je pu critiquer l'organisation administrative, parfois peu arrangeante, mais je ne vois pas le rapport avec la qualité des enseignants et des enseignements.
Je me dis que la barre est peut-être un peu haute parfois, mais ce que tu sembles prendre pour du mépris envers les étudiants, c'est plutôt de l'ambition pour eux : j'espère susciter chez eux plus d'ambition intellectuelle pour eux-mêmes.
Mais ça , c'est l'arrière boutique, ça ne se voit pas . Donc on ne tiendra pas compte de ces difficultés jusqu'à ce qu'un jour on se dise l'air [faussement] naïf : "tiens, c'est étrange, c'est subitement comme le second degré, plus personne ne veut faire ce boulot ? "À titre personnel, si l'on avait les moyens de bosser, je serais plutôt favorable au principe d'une évaluation raisonnée.
Dans la réalité, j'ai le souvenir d'avoir fait cours dans des préfa coincés derrière une bretelle d'autoroute et un tramway (quel calme, naturellement pour réfléchir aux beautés de Michaux et développer son autorité naturelle). Où je suis, il y a deux rétroprojecteurs pour toute l'UFR. Je dois participer à tout un tas de machins, forum du lycéen, journées portes-ouvertes, réunion maquette, réunion sur l'évaluation, présentation dans les lycées, etc. J'oubliais, je suis responsable truc et bidule, ce qui dévore le temps et est dédommagé par des primes dérisoires (du genre 600 euros pour deux à trois semaines de travail en surplus). J'essaie en plus de trouver du temps pour écrire mes articles (je parle à peine de lire ce qui se publie actuellement dans mon domaine). Accessoirement, je fais cours et je remplace une collègue, en plus de mon service, parce qu'on n'a pas de sous pour organiser son remplacement autrement. J'essaie d'être sympa avec mes collègues, d'être attentive à mes étudiants, de retenir leur nom... et souvent de garder les yeux ouverts et les idées à peu près en place après 20 h. Alors la perspective d'être évaluée alors que je me sens déjà pressée comme un citron et exploitée jusqu'au trognon, ça va deux minutes.
Ca aide à parler vrai , in laboribus veritasJ'ai l'impression qu'on fait porter sur l'enseignant et son charisme (ou manque de charisme) tous les dysfonctionnements de l'université : autrement dit, je refuse d'être responsable du fait que les étudiants jugent les horaires d'ouverture du Secrétariat pas assez étendus ou bien que les locaux sont dégradés depuis la dernière grève ou qu'il n'y a pas d'argent pour réparer la chaudière (accessoirement, avoir du chauffage). Qu'on me donne les moyens d'enseigner décemment et j'accepterais volontiers d'entendre l'avis de mes étudiants.
(Je suis un peu fatiguée, ce soir, dirait-on.)
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
@Philomele
Je ne vois pas en quoi vous auriez a craindre une évaluation honnête et bien pensée, qu'elle soit des étudiants et/ou de vos pairs.
Vous montrez bien le temps que prennent vos cours. Or cette tâche éminente n'a guère de rôle dans votre évolution de carrière. En trouvant un moyen raisonnable de l'évaluer, on pourrait récompenser les MCF qui, comme vous,
Font sérieusement leur travail.
C'est ce qui se fait dans les universités etatsuniennes et aussi allemandes et dans d'autres pays européens.
Il n'y a qu'en France que les EC croient pouvoir travailler en toute impunité...
Je ne vois pas en quoi vous auriez a craindre une évaluation honnête et bien pensée, qu'elle soit des étudiants et/ou de vos pairs.
Vous montrez bien le temps que prennent vos cours. Or cette tâche éminente n'a guère de rôle dans votre évolution de carrière. En trouvant un moyen raisonnable de l'évaluer, on pourrait récompenser les MCF qui, comme vous,
Font sérieusement leur travail.
C'est ce qui se fait dans les universités etatsuniennes et aussi allemandes et dans d'autres pays européens.
Il n'y a qu'en France que les EC croient pouvoir travailler en toute impunité...
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CdB
@AbbeCordillere
- PhilomèleNiveau 9
Merci Condorcet, et puis Lefteris.
Je lisais il y a peu sur SLU que l'évaluation par compétences s'annonce aussi en Licence dans le projet de loi. Je pense qu'effectivement, pour l'UE de poésie, désormais, c'est mort.
Je lisais il y a peu sur SLU que l'évaluation par compétences s'annonce aussi en Licence dans le projet de loi. Je pense qu'effectivement, pour l'UE de poésie, désormais, c'est mort.
- LefterisEsprit sacré
Vas-y , ca sert à quoi, la poésie , même ?Philomèle a écrit:Merci Condorcet, et puis Lefteris.
Je lisais il y a peu sur SLU que l'évaluation par compétences s'annonce aussi en Licence dans le projet de loi. Je pense qu'effectivement, pour l'UE de poésie, désormais, c'est mort.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- PhilomèleNiveau 9
Bonsoir Collier de Barbe,
Oui, dans l'absolu, je serais plutôt favorable à une évaluation, peut-être pas par les étudiants mais pourquoi pas des pairs (le système de l'inspection du secondaire est très infantilisant).
Sauf qu'en l'occurrence, j'ai surtout l'impression qu'il s'agit de mettre les enseignants en situation d'échec : on sait parfaitement que les étudiants ne sont pas contents, pour tout un tas de raisons, peut-être parce qu'il est ordinaire d'aimer bousculer ses professeurs quand on a vingt ans et puis le système aussi. Quand je parle de mes conditions de travail, c'est pour dire que les cours ne sont sans doute pas les plus palpitants possibles, mais je ne suis pas un surhomme non plus dans les conditions données.
On développe une paranoïa plus ou moins justifiée : ce serait si simple ensuite de conditionner l'avancement, le traitement, etc. au (mauvais) résultat de l'évaluation.
Oui, dans l'absolu, je serais plutôt favorable à une évaluation, peut-être pas par les étudiants mais pourquoi pas des pairs (le système de l'inspection du secondaire est très infantilisant).
Sauf qu'en l'occurrence, j'ai surtout l'impression qu'il s'agit de mettre les enseignants en situation d'échec : on sait parfaitement que les étudiants ne sont pas contents, pour tout un tas de raisons, peut-être parce qu'il est ordinaire d'aimer bousculer ses professeurs quand on a vingt ans et puis le système aussi. Quand je parle de mes conditions de travail, c'est pour dire que les cours ne sont sans doute pas les plus palpitants possibles, mais je ne suis pas un surhomme non plus dans les conditions données.
On développe une paranoïa plus ou moins justifiée : ce serait si simple ensuite de conditionner l'avancement, le traitement, etc. au (mauvais) résultat de l'évaluation.
- CondorcetOracle
Collier de Barbe a écrit:@Philomele
Je ne vois pas en quoi vous auriez a craindre une évaluation honnête et bien pensée, qu'elle soit des étudiants et/ou de vos pairs.
Vous montrez bien le temps que prennent vos cours. Or cette tâche éminente n'a guère de rôle dans votre évolution de carrière. En trouvant un moyen raisonnable de l'évaluer, on pourrait récompenser les MCF qui, comme vous,
Font sérieusement leur travail.
C'est ce qui se fait dans les universités etatsuniennes et aussi allemandes et dans d'autres pays européens.
Il n'y a qu'en France que les EC croient pouvoir travailler en toute impunité...
Le terme est assez éloquent.
- LefterisEsprit sacré
Mais c'est exactement le but, je peux te le dire venant d'une administration qui fonctionnait comme ça : faire vivre les gens dans le stress, la trouille, la soumission , et favoriser les rivalités. Et évidemment avoir toutes les occasions de leur chercher des poux dans la tête. Méthode managériale, une fois de plus...Philomèle a écrit:, c'est pour dire que les cours ne sont sans doute pas les plus palpitants possibles, mais je ne suis pas un surhomme non plus dans les conditions données.
On développe une paranoïa plus ou moins justifiée : ce serait si simple ensuite de conditionner l'avancement, le traitement, etc. au (mauvais) résultat de l'évaluation.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- User5899Demi-dieu
J'avoue que votre dernière phrase me laisse coi. J'espère que c'est un bon cognac que vous avez en boucheCollier de Barbe a écrit:@Philomele
Je ne vois pas en quoi vous auriez a craindre une évaluation honnête et bien pensée, qu'elle soit des étudiants et/ou de vos pairs.
Vous montrez bien le temps que prennent vos cours. Or cette tâche éminente n'a guère de rôle dans votre évolution de carrière. En trouvant un moyen raisonnable de l'évaluer, on pourrait récompenser les MCF qui, comme vous,
Font sérieusement leur travail.
C'est ce qui se fait dans les universités etatsuniennes et aussi allemandes et dans d'autres pays européens.
Il n'y a qu'en France que les EC croient pouvoir travailler en toute impunité...
- PhilomèleNiveau 9
Lefteris a écrit:Vas-y , ca sert à quoi, la poésie , même ?Philomèle a écrit:Merci Condorcet, et puis Lefteris.
Je lisais il y a peu sur SLU que l'évaluation par compétences s'annonce aussi en Licence dans le projet de loi. Je pense qu'effectivement, pour l'UE de poésie, désormais, c'est mort.
Yves Citton dirait à développer des interprétations, compétence hautement utile dans la société de l'information et l'économie compétitive et mondialisée de la connaissance (et il a bien raison de dire cela).
Martha Nussbaum dirait à développer l'empathie et des émotions démocratiques (et elle a bien raison aussi).
Moi je dis : à rien, et c'est bien ainsi.
- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
@condorcet & Cripure
La dernière phrase désigne le petit nombre d'EC qui se comportent (très) mal vis a vis de leurs étudiants. Je subodore qu'ils ne sont qu'une (infime?) minorité mais je sais de source sûre qu'ils existent. Pourquoi alors laisser ces situations perdurer?
Inversement, pourquoi ne pas récompenser ceux qui se donnent un mal de chien pour faire progresser les étudiants (et qui parfois ne sont pas des chercheurs exceptionnels ou pas a ce moment la)
En ce cachant la tête dans le sable ou en assimilant toute évaluation a des tortures néolibérales de type France Telecom' je crois qu'on ne répond pas au problème fondamental de la qualité des cours donnés a la fac.
La dernière phrase désigne le petit nombre d'EC qui se comportent (très) mal vis a vis de leurs étudiants. Je subodore qu'ils ne sont qu'une (infime?) minorité mais je sais de source sûre qu'ils existent. Pourquoi alors laisser ces situations perdurer?
Inversement, pourquoi ne pas récompenser ceux qui se donnent un mal de chien pour faire progresser les étudiants (et qui parfois ne sont pas des chercheurs exceptionnels ou pas a ce moment la)
En ce cachant la tête dans le sable ou en assimilant toute évaluation a des tortures néolibérales de type France Telecom' je crois qu'on ne répond pas au problème fondamental de la qualité des cours donnés a la fac.
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CdB
@AbbeCordillere
- MrBrightsideEmpereur
Collier de Barbe a écrit:
C'est ce qui se fait dans les universités etatsuniennes et aussi allemandes et dans d'autres pays européens.
Je pense qu'il est de notoriété publique sur ce forum que je saute souvent à la gorge des gens qui disent du mal de mes chers USA, mais là il ne faut pas exagérer.
En tant qu'assistant, j'ai travaillé avec une prof de français proprement horrible: elle semblait attribuer une note à la tête du client en début d'année qui ne variait jamais, et était connue pour ses flatulences en cours (et de temps en temps un petit vomi dans la poubelle de l'amphi.) Je ne vous parle pas de son français: imaginez une New Yorkaise qui a appris le français au Sénégal, ça devrait vous donner une idée. Elle s'engueulait aussi tout le temps avec l'autre prof de français du département, et pourtant, elle était indéboulonnable parce que "tenured." Chaque fin de semestre, les étudiants remplissait diligemment leur questionnaire sur leur perception du cours en mentionnant tous ces éléments, et rien n'y faisait. Les autres profs de français et la secrétaire s'en plaignaient aussi, mais rien...
Et puis, il est rarissime qu'un étudiant aux USA sorte sans diplôme. Vu le prix d'un cycle d'études supérieur, c'est peu étonnant, mais on peut se demander si c'est uniquement parce qu'ils ont des bons profs ou bien est-ce que les profs sont considérés bon parce qu'on offre systématiquement le diplôme à leurs élèves?
- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
D'accord vous connaissez un exemple pour lequel l'éval n'a servi a rien.
Mais les évaluations estudiantines étaient elles publiques? Dans les facs que j'ai fréquentées elles l'étaient et je crois cette transparence un peu pesante un peu puritaine permet d'éliminer bien des abus.
Je ne viens pas vous dire que c'est la panacée et je vois bien les effets pervers. Je crois que l'évaluation étudiante devrait être doublée d'une par les pairs.
Tout le monde reconnaît aujourd'hui que l'évaluation sur la seule recherche (et d'ailleurs comment ? En mesurant le nombre de fois qu'un article est cité? Bof) est une façon médiocre d'évaluer le mérite des EC.
Il faut prendre en compte la qualité de l'enseignement. Mais je vous accorde que la façon de le faire est bien difficile a trouver.
Mais les évaluations estudiantines étaient elles publiques? Dans les facs que j'ai fréquentées elles l'étaient et je crois cette transparence un peu pesante un peu puritaine permet d'éliminer bien des abus.
Je ne viens pas vous dire que c'est la panacée et je vois bien les effets pervers. Je crois que l'évaluation étudiante devrait être doublée d'une par les pairs.
Tout le monde reconnaît aujourd'hui que l'évaluation sur la seule recherche (et d'ailleurs comment ? En mesurant le nombre de fois qu'un article est cité? Bof) est une façon médiocre d'évaluer le mérite des EC.
Il faut prendre en compte la qualité de l'enseignement. Mais je vous accorde que la façon de le faire est bien difficile a trouver.
_________________
CdB
@AbbeCordillere
- CondorcetOracle
CdB, votre grille de lecture est assez conforme à celle qu'avait le gouvernement précédent à l'égard de la fonction publique : désigner les brebis galeuses à sanctionner et distinguer les pratiques pilotes sauf que le temps passé à évaluer, quantifier, justifier est autant de temps retiré au travail. Les étudiants n'ont pas un crédit illimité ouvert auprès des enseignants et un travail en autonomie est nécessaire à qui souhaite progresser. Je reste pour ma part très méfiant vis-à-vis de cette frénésie de l'évaluation qui dissimule mal en vérité des logiques de conquête de pouvoir institutionnel.
- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
Donc vous laissez des MC je m'en foutistes continuer a profiter du système et vous ne récompensez pas ceux qui se donnent pour leurs étudiants?
Car l'étudiant doit être autonome?
Et c'est moi que vous accusez en filigrane d'un néolibéral assoiffé d'ambition??
Condorcet, votre melenchonisme vous égare.
Car l'étudiant doit être autonome?
Et c'est moi que vous accusez en filigrane d'un néolibéral assoiffé d'ambition??
Condorcet, votre melenchonisme vous égare.
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CdB
@AbbeCordillere
- CondorcetOracle
Que vient faire Mélenchon là-dedans ? Où trouve-t-il place dans mes propos ?
Bref, je n'aime pas la mise en accusation a priori. Quant à "profiter du système", ce lexique renvoie à un certain plaidoyer politique....
Je ne vous accuse pas personnellement, je dis simplement que les thèses que vous défendez le sont souvent par leurs partisans pour des raisons qui, justement, appartiennent bien moins au souci de la qualité et de la pérennité de l'ESR qu'à la promotion collective de nouveaux corps de contrôle. Je reste sur ma position initiale de la responsabilité du recrutement : c'est à l'Etat de s'assurer de la valeur du personnel recruté. Si les défaillances que vous pointez s'avèrent justes, des procédures disciplinaires existent. Pour le reste, la liberté pédagogique et même l'autonomie des universités doivent garantir aux enseignants-chercheurs la plus large liberté d'action dans le respect de leur métier.
L'évaluation par l'étudiant du professeur procède à mon avis d'une certaine marchandisation du savoir sinon d'un clientélisme de bien mauvais aloi : que les étudiants soient fondés à proposer des améliorations à l'organisation de la formation reçue me semble logique mais qu'ils se fassent les procureurs de celui-mci m'apparaît comme une dérive particulièrement grave.
Bref, je n'aime pas la mise en accusation a priori. Quant à "profiter du système", ce lexique renvoie à un certain plaidoyer politique....
Je ne vous accuse pas personnellement, je dis simplement que les thèses que vous défendez le sont souvent par leurs partisans pour des raisons qui, justement, appartiennent bien moins au souci de la qualité et de la pérennité de l'ESR qu'à la promotion collective de nouveaux corps de contrôle. Je reste sur ma position initiale de la responsabilité du recrutement : c'est à l'Etat de s'assurer de la valeur du personnel recruté. Si les défaillances que vous pointez s'avèrent justes, des procédures disciplinaires existent. Pour le reste, la liberté pédagogique et même l'autonomie des universités doivent garantir aux enseignants-chercheurs la plus large liberté d'action dans le respect de leur métier.
L'évaluation par l'étudiant du professeur procède à mon avis d'une certaine marchandisation du savoir sinon d'un clientélisme de bien mauvais aloi : que les étudiants soient fondés à proposer des améliorations à l'organisation de la formation reçue me semble logique mais qu'ils se fassent les procureurs de celui-mci m'apparaît comme une dérive particulièrement grave.
- User5899Demi-dieu
C'est très hypocrite de penser qu'une évaluation par les étudiants corrigeraient le tir, alors même que les recrutements scandaleux sont connus depuis longtemps et que nul ne s'avise de chercher à y mettre un terme.Collier de Barbe a écrit:Donc vous laissez des MC je m'en foutistes continuer a profiter du système et vous ne récompensez pas ceux qui se donnent pour leurs étudiants?
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