- AdrenFidèle du forum
Bonjour
je suis à la recherche de contes étiologiques pour étoffer ma séquence de 6e. J'ai pour le moment "la légende de l'escargot" qui est dans le manuel Fleurs d'encre, mais j'ai du mal à en trouver d'autres qui me plaisent, si vous en avez en stock, je suis intéressée, merci d'avance.
je suis à la recherche de contes étiologiques pour étoffer ma séquence de 6e. J'ai pour le moment "la légende de l'escargot" qui est dans le manuel Fleurs d'encre, mais j'ai du mal à en trouver d'autres qui me plaisent, si vous en avez en stock, je suis intéressée, merci d'avance.
- grandesvacancesNeoprof expérimenté
Il m'est arrivé de travailler là-dessus en 6e.
J'ai utilisé le recueil Mille ans de contes (ed Milan), Histoires comme ça de Kipling et des contes aborigènes.
J'ai utilisé le recueil Mille ans de contes (ed Milan), Histoires comme ça de Kipling et des contes aborigènes.
- AdrenFidèle du forum
Merci, je crois qu'on a Mille ans de contes eu CDI. Les histoires comme ça, je n'ai pas trop aimé. J'ai aussi 365 contes du pourquoi et du comment, mais je n'y ai pas encore trouvé mon bonheur.
- paul31Érudit
lamelimelo a écrit:26 contes de la savane de Jean Muzi
+1
- LilypimsGrand sage
J'édite car je n'avais pas vu que Kipling avait déjà été cité. Sinon, il y a la Genèse, aussi.
- MiniloupiotteNiveau 7
Je fais remonter !
Trouvé dans un manuel de 6° de 2005 : Pourquoi la mer est salée, par Yvon Mauffret. Il existe un CD de contes de Bretagne, où ce conte est dit par le merveilleux conteur Alain Le Goff.
Comme le conte étiologique n'est pas dans les programmes actuels, tu peux t'en servir, je pense, comme tu le suggères pour étoffer ta séquence conte, ou, peut-être pour faire un parallèle avec les Métamorphoses d'Ovide : là, tu en as, du pourquoi et du comment !
Trouvé dans un manuel de 6° de 2005 : Pourquoi la mer est salée, par Yvon Mauffret. Il existe un CD de contes de Bretagne, où ce conte est dit par le merveilleux conteur Alain Le Goff.
Comme le conte étiologique n'est pas dans les programmes actuels, tu peux t'en servir, je pense, comme tu le suggères pour étoffer ta séquence conte, ou, peut-être pour faire un parallèle avec les Métamorphoses d'Ovide : là, tu en as, du pourquoi et du comment !
- MiniloupiotteNiveau 7
Pourquoi la mer est salée est dans l'ancien Fleurs d'encre
- Invité20Habitué du forum
Qu'appelez-vous des contes étiologiques ? Je ne connaissais étiologie qu'en usage médical.
- doublecasquetteEnchanteur
doublecasquette véto a écrit: Qu'appelez-vous des contes étiologiques ? Je ne connaissais étiologie qu'en usage médical.
On appelle aussi ça "contes des origines" ou des contes des "pourquoi et comment". Tu as par exemple les Histoires Comme Ça, de Kipling.
- SergeMédiateur
Il s'agit d'un conte explicatif, permettant d'expliquer de façon fantaisiste ou poétique l'origine d'une chose (qu'on ne savait pas comment expliquer à une époque)
Pourquoi les hérissons sont-ils couverts d'épines ?
Comment les montagnes sont-elles apparues ?
Mes élèves en font souvent :
http://cafet.1fr1.net/t813-l-origine-de-la-mer
http://cafet.1fr1.net/t890-pourquoi-les-oiseaux-volent-ils
http://cafet.1fr1.net/t2283-comment-les-chats-sont-ils-apparus-sur-terre
http://cafet.1fr1.net/t2288-comment-les-montagnes-furent-creees
Pourquoi les hérissons sont-ils couverts d'épines ?
Comment les montagnes sont-elles apparues ?
Mes élèves en font souvent :
http://cafet.1fr1.net/t813-l-origine-de-la-mer
http://cafet.1fr1.net/t890-pourquoi-les-oiseaux-volent-ils
http://cafet.1fr1.net/t2283-comment-les-chats-sont-ils-apparus-sur-terre
http://cafet.1fr1.net/t2288-comment-les-montagnes-furent-creees
- Invité20Habitué du forum
Alors ça, c'est un conte étiologique ?
- Invité20Habitué du forum
Peut-être ça peut le faire, pour des Sixièmes ?
- jujuEsprit éclairé
J'aime beaucoup La Mère des contes d'Henri Gougaud.
- lapetitemuExpert
Je faisais aussi Pourquoi la mer est-elle salée ?
Maintenant, le problème, c'est que les 6e ont souvent déjà fait en CM2 ce genre de textes.
D'ailleurs, plus ça va, plus j'ai l'impression qu'en CM2 ils font TOUT ce qu'il y a dans le programme de 6e (poésie, fables, contes, théâtre), à l'exception peut-être des textes fondateurs...
Maintenant, le problème, c'est que les 6e ont souvent déjà fait en CM2 ce genre de textes.
D'ailleurs, plus ça va, plus j'ai l'impression qu'en CM2 ils font TOUT ce qu'il y a dans le programme de 6e (poésie, fables, contes, théâtre), à l'exception peut-être des textes fondateurs...
- maiteNiveau 9
J'ai la même impression. Combien de fois ai-je entendu " Encore ! On l'a déjà vu l'année dernière..."
- DerborenceModérateur
Mahura, la fille qui travaillait trop
En ce temps-là, le Ciel vivait sur la Terre. Ses fils, les Nuages, tourbillonnaient et roulaient au ras du sol, s'accrochant aux branches d'acacias. Sa fille, la Pluie, adorait arroser le monde du haut des grands palmiers et son plus grand plaisir était de se mêler aux eaux joyeuses des fleuves. D'ailleurs, en bons voisins, le Ciel et la Terre se rendaient de menus services. Par exemple, quand la sécheresse sévissait, la Terre s'adressait directement au Ciel pour arroser ses champs et abreuver ses bêtes. Et le Ciel lui envoyait sa fille la Pluie...
Mais un jour, la Terre eut une fille, Mahura. Aussi intelligente que belle et très attachée à sa mère, Mahura sortait son grand mortier1 de la case maternelle et pilait, écrasait, broyait les grains de mil2 et les racines de manioc3. Elle pilait, pilait, inlassablement. Mais le pilon était long, si long, que chaque fois qu'elle le soulevait, il venait cogner douloureusement le front du Ciel. « Oh ! Pardon, Ciel ! s'excusait-elle. Veux-tu te pousser un peu ? Je n'ai pas assez de place pour mon pilon. » Et le Ciel, maugréant4 et se frottant la bosse qu'il avait au front, se haussait un peu. Mahura poursuivait sa besogne. Un, deux, trois coups de pilon ! Ah ! Pardon, Ciel ! s'exclamait la jolie fille toute à son ouvrage. Pousse-toi encore veux-tu ? » Et le ciel de se hausser encore, aussi furieux qu'embarrassé. Que faire, en effet, contre une fille qui travaille avec tant d'ardeur ? Mahura, quant à elle, pilait toujours. Et plus elle pilait, plus le pilon s'allongeait, s'allongeait, et heurtait le Ciel qui s'éloignait chaque soir un peu plus, emportant avec lui ses fils, les Nuages facétieux, et sa fille, la Pluie, qui pleurait, qui pleurait... Tous les jours, la même scène se renouvelait. Il n'en pouvait vraiment plus, le Ciel ! Son front était tout bosselé et tuméfié5 par le pilon de Mahura.
Un soir, il résolut d'en finir. Il venait de recevoir tant de coups qu'il se fâcha ! « Ah, tenez, je vous abandonne ! Prenez-la donc, votre Terre, et gardez-la pour vous ! Là où je vais, foi de Ciel, jamais pilon ne m'atteindra ! Adieu ! » Rappelant alors à lui les myriades6 de petits nuages et la Pluie désolée d'abandonner fleuves et marigots7, le Ciel s'en alla si haut, si haut, que la Terre s'en inquiéta… Et s'il allait disparaître ?
Mahura, elle, resta près de sa mère avec son pilon, son mortier et ses grains. Un jour pourtant, le Ciel lui manqua. Les nuages la saluaient trop loin à présent, et la jolie Pluie n'avait plus aucune conversation tant elle était fatiguée tombant de si haut. Alors Mahura voulut se faire pardonner. Dans l'eau du fleuve elle trouva une énorme pépite d'or et au fond d'une caverne elle ramassa un beau caillou d'argent. A la pépite, elle donna le nom de soleil et au caillou celui de lune. Puis elle les expédia tout là-haut avec des messages d'amitié pour le Ciel. Mais le Ciel, lui, jamais ne revint sur Terre...
Si vous ne croyez pas cette histoire, levez donc la tête un soir d’été. Vous vous apercevrez alors que les étoiles, si brillantes au firmament, ne sont que les cicatrices des coups portés par Mahura au front du Ciel ! D'ailleurs ne dit-on pas de la Lune qu'elle brille comme l'argent et du soleil qu'il est d'or ? Mais le Ciel, lui, jamais ne revint sur terre...
Marie Féraud, Le Sorcier de Niamina et autres contes de l'Afrique de l'Ouest, 1995.
En ce temps-là, le Ciel vivait sur la Terre. Ses fils, les Nuages, tourbillonnaient et roulaient au ras du sol, s'accrochant aux branches d'acacias. Sa fille, la Pluie, adorait arroser le monde du haut des grands palmiers et son plus grand plaisir était de se mêler aux eaux joyeuses des fleuves. D'ailleurs, en bons voisins, le Ciel et la Terre se rendaient de menus services. Par exemple, quand la sécheresse sévissait, la Terre s'adressait directement au Ciel pour arroser ses champs et abreuver ses bêtes. Et le Ciel lui envoyait sa fille la Pluie...
Mais un jour, la Terre eut une fille, Mahura. Aussi intelligente que belle et très attachée à sa mère, Mahura sortait son grand mortier1 de la case maternelle et pilait, écrasait, broyait les grains de mil2 et les racines de manioc3. Elle pilait, pilait, inlassablement. Mais le pilon était long, si long, que chaque fois qu'elle le soulevait, il venait cogner douloureusement le front du Ciel. « Oh ! Pardon, Ciel ! s'excusait-elle. Veux-tu te pousser un peu ? Je n'ai pas assez de place pour mon pilon. » Et le Ciel, maugréant4 et se frottant la bosse qu'il avait au front, se haussait un peu. Mahura poursuivait sa besogne. Un, deux, trois coups de pilon ! Ah ! Pardon, Ciel ! s'exclamait la jolie fille toute à son ouvrage. Pousse-toi encore veux-tu ? » Et le ciel de se hausser encore, aussi furieux qu'embarrassé. Que faire, en effet, contre une fille qui travaille avec tant d'ardeur ? Mahura, quant à elle, pilait toujours. Et plus elle pilait, plus le pilon s'allongeait, s'allongeait, et heurtait le Ciel qui s'éloignait chaque soir un peu plus, emportant avec lui ses fils, les Nuages facétieux, et sa fille, la Pluie, qui pleurait, qui pleurait... Tous les jours, la même scène se renouvelait. Il n'en pouvait vraiment plus, le Ciel ! Son front était tout bosselé et tuméfié5 par le pilon de Mahura.
Un soir, il résolut d'en finir. Il venait de recevoir tant de coups qu'il se fâcha ! « Ah, tenez, je vous abandonne ! Prenez-la donc, votre Terre, et gardez-la pour vous ! Là où je vais, foi de Ciel, jamais pilon ne m'atteindra ! Adieu ! » Rappelant alors à lui les myriades6 de petits nuages et la Pluie désolée d'abandonner fleuves et marigots7, le Ciel s'en alla si haut, si haut, que la Terre s'en inquiéta… Et s'il allait disparaître ?
Mahura, elle, resta près de sa mère avec son pilon, son mortier et ses grains. Un jour pourtant, le Ciel lui manqua. Les nuages la saluaient trop loin à présent, et la jolie Pluie n'avait plus aucune conversation tant elle était fatiguée tombant de si haut. Alors Mahura voulut se faire pardonner. Dans l'eau du fleuve elle trouva une énorme pépite d'or et au fond d'une caverne elle ramassa un beau caillou d'argent. A la pépite, elle donna le nom de soleil et au caillou celui de lune. Puis elle les expédia tout là-haut avec des messages d'amitié pour le Ciel. Mais le Ciel, lui, jamais ne revint sur Terre...
Si vous ne croyez pas cette histoire, levez donc la tête un soir d’été. Vous vous apercevrez alors que les étoiles, si brillantes au firmament, ne sont que les cicatrices des coups portés par Mahura au front du Ciel ! D'ailleurs ne dit-on pas de la Lune qu'elle brille comme l'argent et du soleil qu'il est d'or ? Mais le Ciel, lui, jamais ne revint sur terre...
Marie Féraud, Le Sorcier de Niamina et autres contes de l'Afrique de l'Ouest, 1995.
_________________
"La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne." Proverbe chinois
"Derborence, le mot chante triste et doux dans la tête pendant qu’on se penche sur le vide, où il n’y a plus rien, et on voit qu’il n’y a plus rien."
Charles-Ferdinand Ramuz, Derborence
- DerborenceModérateur
« Kalo mina », manuel Bordas Fenêtres ouvertes p. 48-49.
Éclipses de soleil et de lune.
Éclipses de soleil et de lune.
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"La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne." Proverbe chinois
"Derborence, le mot chante triste et doux dans la tête pendant qu’on se penche sur le vide, où il n’y a plus rien, et on voit qu’il n’y a plus rien."
Charles-Ferdinand Ramuz, Derborence
- MiniloupiotteNiveau 7
Tout à fait d'accord, Lapetitemu, moi aussi j'ai remarqué ça ! Dans une réunion avec les collègues PE du secteur, ceux de CM2 nous avaient demandé comment préparer leurs élèves également à l'étude des textes en lien avec l'Antiquité qui est demandée en 6° : leur objectif était de les familiariser un peu, sans trop "empiéter" non plus sur le programme... Ma collègue leur avait suggéré d'étudier quelques Métamorphoses d'Ovide, mais tout de même pas L'Odyssée, pour qu'il y ait tout de même un peu de nouveauté !lapetitemu a écrit:Je faisais aussi Pourquoi la mer est-elle salée ?
Maintenant, le problème, c'est que les 6e ont souvent déjà fait en CM2 ce genre de textes.
D'ailleurs, plus ça va, plus j'ai l'impression qu'en CM2 ils font TOUT ce qu'il y a dans le programme de 6e (poésie, fables, contes, théâtre), à l'exception peut-être des textes fondateurs...
Sinon, toujours sur l'étiologie, on en trouve beaucoup dans les légendes locales, pour expliquer la forme d'une montagne, l'emplacement d'une source, d'un rocher, d'une île... Il y en a un peu partout, les élèves en connaissent sûrement.
Et très souvent aussi dans les contes de différents coins d'Afrique, par exemple chez les Pygmées : voir dans la collection "Aux origines du monde" : Contes et histoires pygmées. Les élèves risquent fort d'apprécier de savoir par exemple pourquoi le singe vounga a le derrière blanc, ça peut les motiver pour lire et raconter chacun une de ces histoires à la classe, après que chacun ait forgé des hypothèses !
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