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- egometDoyen
Cripure a écrit:C'est vrai. Mais il a choisi le futur. Donc c'est un futur. Sujet clos, non ?egomet a écrit:Il s'y croit et ne distingue plus le rêve de la réalité. C'est ce qui justifie le futur.
Mais le conditionnel n'est pas illogique non plus.
Pour une dictée, la question n'est pas là. L'élève n'a pas forcément la possibilité de savoir quel choix l'auteur a fait. Quant à la différence de prononciation, elle est très théorique et n'existe pas forcément dans toutes les régions.
- egometDoyen
Cripure a écrit:Je répète : pas forcément irréel, voyons !egomet a écrit:A mon avis, le conditionnel est même plus logique que le futur. Que veut dire "faire pousser du pain"? On ne parle visiblement pas d'un projet réalisable. Un système hypothétique (irréel) est très clairement sous-entendu, du moins si on s'en tient à cette seule phrase.
Qu'est-ce que l'auteur a mis? Y a-t-il d'autres phrases qui permettraient de décider dans un sens ou dans l'autre?
De toute façon, dans le doute, toute solution justifiée grammaticalement doit être acceptée.
Je n'ai pas dit que le conditionnel était nécessairement de l'irréel. Mais en l'occurrence, c'est cette valeur qui justifierait son emploi.
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- dandelionVénérable
J'ai beaucoup perdu mon accent hélas mais tout de même j'entends bien que mes "ai" ne sont pas très "parisiens", de même que mes "au". Si je ne m'abuse il y a une interrogative indirecte, de ce fait le conditionnel est licite. Ce qui pourrait inciter à ne pas discuter de tout ceci, c'est que dans mon expérience, les élèves ne font tout simplement pas la différence entre le conditionnel et le futur et sont perdus dès qu'on aborde la notion d'irréel, de potentiel (seuls les latinistes réfléchissent encore à ces sujets, mais ils sont peu nombreux).Cripure a écrit:Je répète : pas forcément irréel, voyons !egomet a écrit:A mon avis, le conditionnel est même plus logique que le futur. Que veut dire "faire pousser du pain"? On ne parle visiblement pas d'un projet réalisable. Un système hypothétique (irréel) est très clairement sous-entendu, du moins si on s'en tient à cette seule phrase.
Qu'est-ce que l'auteur a mis? Y a-t-il d'autres phrases qui permettraient de décider dans un sens ou dans l'autre?
De toute façon, dans le doute, toute solution justifiée grammaticalement doit être acceptée.
Et puis, dans une dictée, normalement, on ne prononce pas pareil ais et ai, donc il ne doit pas y avoir de doute.
- User5899Demi-dieu
Si vous invoquez l'interrogative indirecte, vous faites du conditionnel éventuel le fameux conditionnel temporel, qui est impossible avec un verbe principal au présent. Seul le "vrai" conditionnel, modal, est envisageable.dandelion a écrit:J'ai beaucoup perdu mon accent hélas mais tout de même j'entends bien que mes "ai" ne sont pas très "parisiens", de même que mes "au". Si je ne m'abuse il y a une interrogative indirecte, de ce fait le conditionnel est licite. Ce qui pourrait inciter à ne pas discuter de tout ceci, c'est que dans mon expérience, les élèves ne font tout simplement pas la différence entre le conditionnel et le futur et sont perdus dès qu'on aborde la notion d'irréel, de potentiel (seuls les latinistes réfléchissent encore à ces sujets, mais ils sont peu nombreux).Cripure a écrit:Je répète : pas forcément irréel, voyons !egomet a écrit:A mon avis, le conditionnel est même plus logique que le futur. Que veut dire "faire pousser du pain"? On ne parle visiblement pas d'un projet réalisable. Un système hypothétique (irréel) est très clairement sous-entendu, du moins si on s'en tient à cette seule phrase.
Qu'est-ce que l'auteur a mis? Y a-t-il d'autres phrases qui permettraient de décider dans un sens ou dans l'autre?
De toute façon, dans le doute, toute solution justifiée grammaticalement doit être acceptée.
Et puis, dans une dictée, normalement, on ne prononce pas pareil ais et ai, donc il ne doit pas y avoir de doute.
Si les élèves ne distinguent pas entre les deux, je dirai qu'à voir les hésitations des enseignants, cela me semble assez logique...
- yphrogEsprit éclairé
Sydney a écrit:
Un collègue me dit que le conditionnel est une faute grammaticale car on a un verbe introducteur au présent, donc futur obligatoire (concordance des temps). Pour lui, aucune hésitation.
Cela m'a fait douter concernant l'usage de "je me demande où je pourrais VP" formule que j'emploie sans doute, mais puisque je ne distingue pas -ai de -ais en parlant: grand source de doute! Cripure me rassure plus tard dans le fil. Collegien, je râlerais concernant l'extrait hors contexte. (à moins qu'ils n'aient fait le texte entier, si c'est le cas, je n'ai pas d'avis... :shock: )
Je me demande s'il y a un lien avec la difficulté d'acquisition de la distinction /l/ , /d/ en anglais...
- DalvaVénérable
J'ai fait faire cette dictée pour un devoir "type brevet".
Étant donné que je me tue à leur répéter et à leur faire entendre depuis le début de l'année la différence de son, que je les entraîne en conjugaison (1 contrôle tous les 15 jours, je dicte des formes qu'ils doivent écrire et analyser, et j'y glisse toujours un élément du type "je marchai/je marchais" "je marcherai/je marcherais") et que c'est moi qui ai fait la dictée (donc j'ai insisté sur le son), je n'ai pas accepté le conditionnel.
Le problème, c'est qu'en situation de brevet blanc ou de brevet, on ne sait pas comment a dicté celui qui en était chargé. Nous venons d'avoir le problème ici. Un professeur n'a pas dû lire le texte pour lui avant de le dicter, si bien que nous avons trouvé une faute dans les copies de cette classe, faute qui ne se trouvait dans aucune copie d'aucune autre classe. C'est un peu ennuyeux.
Étant donné que je me tue à leur répéter et à leur faire entendre depuis le début de l'année la différence de son, que je les entraîne en conjugaison (1 contrôle tous les 15 jours, je dicte des formes qu'ils doivent écrire et analyser, et j'y glisse toujours un élément du type "je marchai/je marchais" "je marcherai/je marcherais") et que c'est moi qui ai fait la dictée (donc j'ai insisté sur le son), je n'ai pas accepté le conditionnel.
Le problème, c'est qu'en situation de brevet blanc ou de brevet, on ne sait pas comment a dicté celui qui en était chargé. Nous venons d'avoir le problème ici. Un professeur n'a pas dû lire le texte pour lui avant de le dicter, si bien que nous avons trouvé une faute dans les copies de cette classe, faute qui ne se trouvait dans aucune copie d'aucune autre classe. C'est un peu ennuyeux.
- Hervé HervéFidèle du forum
Sasha P. Rog a écrit:Sydney a écrit:
Un collègue me dit que le conditionnel est une faute grammaticale car on a un verbe introducteur au présent, donc futur obligatoire (concordance des temps). Pour lui, aucune hésitation.
Cela m'a fait douter concernant l'usage de "je me demande où je pourrais VP" formule que j'emploie sans doute, mais puisque je ne distingue pas -ai de -ais en parlant: grand source de doute! Cripure me rassure plus tard dans le fil. Collegien, je râlerais concernant l'extrait hors contexte. (à moins qu'ils n'aient fait le texte entier, si c'est le cas, je n'ai pas d'avis... :shock: )
Je me demande s'il y a un lien avec la difficulté d'acquisition de la distinction /l/ , /d/ en anglais...
Moi non plus et j'ai trouvé ceci: "Prononciation : « é » ou « è »
Voici les indications sur la prononciation que fournissent les ouvrages normatifs comme Le Bon Usage de Grevisse :
En ce qui concerne les verbes conjugués, Grevisse admet la prononciation en « é » ou « è » pour le verbe avoir à la première personne du présent de l’indicatif (j’ai). Il recommande la prononciation « é » pour le passé simple et le futur simple à cette même personne (je mangeai, je mangerai), afin d’éviter la confusion avec l’indicatif imparfait ou le conditionnel présent dont la terminaison se prononce « è » (je mangeais, je mangerais).
Contrairement à ce que semble indiquer la graphie, dans les formes avec inversion du sujet se rapportant à un verbe au présent de l’indicatif comme me trompé-je, é se prononce « è » (Grevisse). La forme écrite me trompè-je a d’ailleurs été avalisée par les Rectifications de l’orthographe de 1990.
La conjonction de coordination « et » se prononce en principe « é », tandis que -et en fin de mot (comme dans fouet ou tabouret) se prononce « è ».
Pour les adjectifs possessifs mes, ses, tes, de même que pour les articles des ou les, des ouvrages comme Le Petit Robert, Le Grand Larousse de la langue française ou le Trésor de la langue française (sauf les pour lequel la prononciation « lè » est aussi donnée dans le TLF) donnent la prononciation « é ».
Toutefois, force est de constater que la prononciation des groupes de lettres ai, et, es en fin de mot varie selon les individus. Il s’agit davantage d’usages personnels ou régionaux, et les dictionnaires de prononciation (Warnant et Martinet-Walter), qui prennent en compte l’usage réel, indiquent presque toujours les deux prononciations."
(sources: http://www.academie-francaise.fr/la-langue-francaise/questions-de-langue#70_strong-em-prononciation--ou--em-strong )
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« Et je demande aux économistes politiques, aux moralistes, s’ils ont déjà calculé le nombre d’individus qu’il est nécessaire de condamner à la misère, à un travail disproportionné, au découragement, à l’infantilisation, à une ignorance crapuleuse, à une détresse invincible, à la pénurie absolue, pour produire un riche ? » (Almeida Garrett cité parJosé Saramago).
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