La petite question bête du dimanche : Locuste est-elle une "sorcière" ?

Je suis en train de préparer (principalement dans ma tête ) quelques documents pour entraîner mes 3e au rallye latin de cette année.
Le thème est "Magie, sorcières et astrologues".
Je pense leur parler de sorcières "célèbres" (issues de la mythologie ou de l'histoire...). Je me demandais si Locuste, en tant "qu'empoisonneuse", pouvait être considérée comme une sorcière ?
Qu'en pensez-vous ?

Je ne pense pas, mais je ne me suis jamais penché sur son cas. Le simple fait qu'on raconte qu'elle s'immunisait, telle Mithridate, en buvant un peu de poisons divers chaque jour, semble indiquer une nature humaine, trop humaine Mais bon... Laissons des spécialistes se pencher sur le cas

Ça dépend de ce qu'on entend par "sorcière"... Une sorcière a-t-elle nécessairement des pouvoirs magiques, ou possède-t-elle simplement de mystérieuses connaissances sur la composition de potions ?

Pour faire simple, pensez-vous que le comité de conception des épreuves du rallye latin aura pu penser à elle ?

si on en croit wikipedia:

« Quant à Locuste, pour prix de ses services, il lui donna l'impunité, de vastes domaines, et même des élèves. »

— Suétone, Vie des douze Césars, Néron 33.

empoisonneuse=sorcière=prof

ergo : prof = sorcière = empoisonneuse Q.E.D.


(Mais que dire alors de ces êtres plus maléfiques encore, les profs de maths ? )

Aemilia a écrit:Ça dépend de ce qu'on entend par "sorcière"... Une sorcière a-t-elle nécessairement des pouvoirs magiques, ou possède-t-elle simplement de mystérieuses connaissances sur la composition de potions ?

Pour faire simple, pensez-vous que le comité de conception des épreuves du rallye latin aura pu penser à elle ?

Je ne sais même pas ce qu'est ce rallye...

C'est une empoisonneuse, pas une sorcière. (de même que le monsieur qui vend des raticides n'est pas un sorcier... )

Quoique La Voisin ...
Tout dépend si on parle de la réalité ou du regard posé sur elles.
Enfin, la notion de sorcière dans l'antiquité est-elle la même que pour nous? A vrai dire je n'en sais rien, je ne m'y suis jamais intéressée.

Médée est une sorcière, pas Locuste.

C'est que l'une est mythique, l'autre historique. Je ne crois pas qu'il y ait eu à Rome des procès en sorcellerie: si?

Horace mentionne des sorcières dans ses Satires (I,8) mais il n'y a pas eu de procès à Rome.

http://dagr.univ-tlse2.fr/sdx/dagr/feuilleter.xsp?tome=3&partie=2&numPage=617&nomEntree=MAGIA&vue=image

Je ne trouve de mention de Locuste dans "La magie dans la poésie latine" de A.M.Tupet, normal, vu qu'elle est mentionnée chez Suétone et Tacite, mais j'ai trouvé un passage intéressant:

"Octave soupçonnait Cléopâtre de s'être attiré l'amour de Marc Antoine grâce à des philtres. Leur utilisation, et les accidents parfois mortels qu'ils provoquaient,ont dû être courants, car, en Grèce comme à Rome, les lois prévoyaient des sanctions contre ces pratiques, et les relations de procès tentés sur des accusations de cet ordre sont nombreuses. Ces affaires sont assimilées au crimes d'empoissonnement, puisque uenenum désignait le poison aussi bien que le philtre, et que les magiciennes qui les fabriquaient étaient dites ueneficae."

Aemilia a écrit:Je suis en train de préparer (principalement dans ma tête ) quelques documents pour entraîner mes 3e au rallye latin de cette année.
Le thème est "Magie, sorcières et astrologues".
Je pense leur parler de sorcières "célèbres" (issues de la mythologie ou de l'histoire...). Je me demandais si Locuste, en tant "qu'empoisonneuse", pouvait être considérée comme une sorcière ?
Qu'en pensez-vous ?

Non, ps pour Locuste
Mais il y a une histoire effrayante dans le Satyricon, et plus drôle chez Apulée , au début..

MissCata a écrit:Je ne trouve de mention de Locuste dans "La magie dans la poésie latine" de A.M.Tupet, normal, vu qu'elle est mentionnée chez Suétone et Tacite, mais j'ai trouvé un passage intéressant:

"Octave soupçonnait Cléopâtre de s'être attiré l'amour de Marc Antoine grâce à des philtres. Leur utilisation, et les accidents parfois mortels qu'ils provoquaient,ont dû être courants, car, en Grèce comme à Rome, les lois prévoyaient des sanctions contre ces pratiques, et les relations de procès tentés sur des accusations de cet ordre sont nombreuses. Ces affaires sont assimilées au crimes d'empoissonnement, puisque uenenum désignait le poison aussi bien que le philtre, et que les magiciennes qui les fabriquaient étaient dites ueneficae."

Mais il n'y avait de procès que contre les conséquences , apparemment, si empoisonnement il y avait. On trouve en effet mention de pas mal de "magiciennes" qui officient au grand jour, un peu comme les marabouts, voyantes aujourd'hui.

Merci pour vos avis, qui semblent être unanimes