- JacqGuide spirituel
Edgar a écrit:Ce qui veut dire qu'il faut mettre les agrégés dans les très bons établissements de bons quartiers afin qu'ils fassent profiter les très bons élèves, ou des élèves capables de travail, de leur savoir (ce qui est certainement une bonne idée) car franchement, dans les ZEP ou assimilées, je ne vois pas qui profiterait du savoir d'un agrégé, ni qui ne profite même du savoir d'un certifié d'ailleurs.
Voilà une possibilité.
L'autre serait de ne conserver les agrégés que pour les prépas et autres niveaux assimilés, histoire de valoriser la matière grise et ne pas gâcher les ressources humaines de l'EN.
Caricature !!!!
On pourrait aussi considérer qu'il faut laisser les agrégés là où ils sont capables d'enseigner (nous sommes bien dans la caricature... n'est-ce pas ?) et non pas là où leur savoir (savoir faire ?) est totalement inutile.
Donc on laisserait les agrégés chez les petits moutons privilégiés pour laisser les vrais prof enseigner aux classes difficiles, et donc il faudrait payer plus les certifiés et les PLP qui travailleraient dans des conditions plus difficiles que chez les moutons dociles.
Nous sommes bien dans la caricature, non ? Oui... on est d'accord ?
Parce que, si nous restons dans la "réalité vraie" il ne me viendrait pas à l'idée, pauvre PLP que je suis, avec mes 32 élèves par classe, épuisants au plus haut point, de penser un jour que mon travail est aussi intense que mon collègue agrégé qui enseigne à 16 élèves de BTS (avec le salaire horaire qui va avec, les heures plus payées pour des élèves plus faciles et moins nombreux et tout le tralala, les heures de machin, les heures de bidule, les heures de chaire, de labo).
Non, vraiment, je ne peux pas comparer mon boulot avec lui. Ni d'ailleurs mon salaire. En plus avec les 7 à 8 heures supplémentaires qu'il se tape, je ne sais même pas pourquoi j'ose envisager d'imaginer comparer mon travail avec celui de "sa majesté" (des mouches).
- JacqGuide spirituel
Edgar a écrit:maikreeeesse a écrit:Je sais bien, le principe de réalité..
En fait Marcel, je me doutais bien que ce n'était pas votre intention. Je voudrais juste que les PE puissent aussi avoir l'opportunité d'évoluer dans leur carrière: on ne paut pas passer d'agreg evidemment à notre niveau, pas d'heures supp, pas d'ISOE, pas ou peu de primes, pas de passage hors classe (moins de 3 %) . C'est cela que je trouve injuste.
Pas de mutation à Créteil en premier poste quelle que soit votre académie d'origine aussi. Il ne faut pas l'oublier.
C'est vrai. Mais en même temps combien de candidats PE vont finalement passer le concours dans une autre académie où il est moins difficile d'obtenir le concours ? Mes ami(e)s PE ont tous (toutes surtout) obtenu le concours en dehors de leur académie car dans la mienne le % candidats-admis était trop faible.
Globalement il est vrai qu'ils sont revenus rapidement dans leur académie d'origine.
- JacqGuide spirituel
c0c0 a écrit: mais je sais bien que ce n'est que mon avis et que des profs plus efficaces préfèreraient plus d'heures et un plus gros salaire.
Des profs plus efficaces ? Certain ?
Le prof dans mon établissement qui est le plus efficace (et agrégé) est celui surtout qui utilise le plus les fichiers exercices et la photocopieuse. Et tout le monde sait qu'il n'en rame pas une mais s'engraisse à longueur de journée aux frais de la princesse EN.
C'est aussi celui qui a le record des journées de formation (et qui bien sûr ensuite rattrape la partie agréable de ses cours en se faisant payer en heure majorées).
- JacqGuide spirituel
Anaxagore a écrit:De plus avoir moins d'heures de cours pour un agrégé on peut penser que c'est pour se tripoter, ou alors on peut penser que c'est du temps supplémentaire pour mener des réflexions et des travaux qui enrichissent encore tout ce que le professeur est capable d'apporter en termes de savoir et de réflexion. Il me semble qu'au plus on a fait la démonstration de son excellent niveau et au plus on peut être supposé capable de mener de telles réflexions et avoir plus d'heures libres pour cela.
Je suis tout à fait d'accord avec cela. Il me semble même que c'est la justification de l'Agreg.
Maintenant des "cas" comme ceux que j'ai indiqué ci dessus décridibilisent cet argument légitime.
Mon opinion ?
Que l'on continue à payer plus un agrégé, du fait de son niveau de recrutement (car il y a une marche énorme entre le Capes et l'agreg), mais qu'il y ait ajustement sur les heures supplémentaires.
Justement, les heures moindres de l'agrégé devraient être consacrées non pas à accumuler des heures supplémentaires (comme le font certains) mais à approfondir plus le savoir et la recherche.
Lorsque je vois certains agrégés (pas tous, ils sont une minorité qui discrédite le reste du corps) utiliser leur statut non pas pour remplir leur fonction mais pour se remplir les poches, je trouve cela répugnant alors que les autres font leur boulot avec plus de conscience et en faisant plus d'heures.
Je pense qu'il faut réguler les heures supplémentaires des agrégés, et pas seulement des agrégés. Lorsque je vois des collègues certifiés faire 26 heures de cours je me pose des questions.
- TristanaVénérable
Je suis un peu choquée aussi qu'on veuille réserver les agrégés à une élite. Je ne dis pas que ces élèves-là ne doivent pas avoir de professeurs agrégés, mais je pense que leurs qualités disciplinaires peuvent être utilisées et utilisables dans n'importe quel établissement, même s'il n'est pas coté et même si ses élèves ne sont pas à la hauteur de ceux d'un grand lycée parisien.Jacq a écrit:Edgar a écrit:Ce qui veut dire qu'il faut mettre les agrégés dans les très bons établissements de bons quartiers afin qu'ils fassent profiter les très bons élèves, ou des élèves capables de travail, de leur savoir (ce qui est certainement une bonne idée) car franchement, dans les ZEP ou assimilées, je ne vois pas qui profiterait du savoir d'un agrégé, ni qui ne profite même du savoir d'un certifié d'ailleurs.
Voilà une possibilité.
L'autre serait de ne conserver les agrégés que pour les prépas et autres niveaux assimilés, histoire de valoriser la matière grise et ne pas gâcher les ressources humaines de l'EN.
Caricature !!!!
On pourrait aussi considérer qu'il faut laisser les agrégés là où ils sont capables d'enseigner (nous sommes bien dans la caricature... n'est-ce pas ?) et non pas là où leur savoir (savoir faire ?) est totalement inutile.
Donc on laisserait les agrégés chez les petits moutons privilégiés pour laisser les vrais prof enseigner aux classes difficiles, et donc il faudrait payer plus les certifiés et les PLP qui travailleraient dans des conditions plus difficiles que chez les moutons dociles.
Nous sommes bien dans la caricature, non ? Oui... on est d'accord ?
- JacqGuide spirituel
Tristana a écrit:Je suis un peu choquée aussi qu'on veuille réserver les agrégés à une élite. Je ne dis pas que ces élèves-là ne doivent pas avoir de professeurs agrégés, mais je pense que leurs qualités disciplinaires peuvent être utilisées et utilisables dans n'importe quel établissement, même s'il n'est pas coté et même si ses élèves ne sont pas à la hauteur de ceux d'un grand lycée parisien.Jacq a écrit:Edgar a écrit:Ce qui veut dire qu'il faut mettre les agrégés dans les très bons établissements de bons quartiers afin qu'ils fassent profiter les très bons élèves, ou des élèves capables de travail, de leur savoir (ce qui est certainement une bonne idée) car franchement, dans les ZEP ou assimilées, je ne vois pas qui profiterait du savoir d'un agrégé, ni qui ne profite même du savoir d'un certifié d'ailleurs.
Voilà une possibilité.
L'autre serait de ne conserver les agrégés que pour les prépas et autres niveaux assimilés, histoire de valoriser la matière grise et ne pas gâcher les ressources humaines de l'EN.
Caricature !!!!
On pourrait aussi considérer qu'il faut laisser les agrégés là où ils sont capables d'enseigner (nous sommes bien dans la caricature... n'est-ce pas ?) et non pas là où leur savoir (savoir faire ?) est totalement inutile.
Donc on laisserait les agrégés chez les petits moutons privilégiés pour laisser les vrais prof enseigner aux classes difficiles, et donc il faudrait payer plus les certifiés et les PLP qui travailleraient dans des conditions plus difficiles que chez les moutons dociles.
Nous sommes bien dans la caricature, non ? Oui... on est d'accord ?
J'ai partagé durant trois ans une classe de LP avec un collègue agrégé (un vrai, pas le parasite que je décris et qui pour moi porte le discrédit sur le reste du corps) et cela a été très profitable : pour les élèves, pour moi, et pour lui. Trois excellentes années de travail dont nous avons tous profité... Mais ce n'était pas un profiteur et il a beaucoup apprécié son travail avec nos élèves, comme j'ai apprécié son investissement pour ces gamins. Je regrette ces trois années de collaboration.
- InvitéInvité
Je suis bien d'accord. Autant j'en ai marre qu'on nous crache dessus à longueur de temps, autant je trouve choquant de penser que c'est du gâchis de nous envoyer dans des étab défavorisés. Perso, ça m'apprend bcp, même si ce n'est pas tjs facile...
- LantelmeNiveau 6
A la lecture de tous les messages, on s'aperçoit quand même que les clichés ont la vie dure, même pour des professeurs, et que les rancoeurs ou frustrations sont encore une réalité pour certains. Tous les ministres, qu'ils soient de droite ou de gauche, ont systématiquement cherché à diviser le monde enseignant pour mieux faire passer leurs réformes néfastes et faire avaler des couleuvres ; si Peillon avait été un ministre de droite, cela fait longtemps qu'il aurait eu sur le dos les syndicats habituels car les propos qu'il tient sont aussi consternants que ceux de notre précédent ministre et, pire, il reprend son argumentaire éhonté ("mais les professeurs ont déjà été revalorisés, regardez les stagiaires", etc.).
Pour le reste, il faut quand même ne pas perdre de vue les réalités des métiers :
- Enseigner en lycée ou en primaire, ce n'est évidemment pas la même chose, et pas plus qu'un PE ne serait capable d'enseigner une discipline en lycée, un certifié ou un agrégé de lycée ou même de collège n'arriverait pas à s'occuper correctement d'une classe de primaire ;
- L'agrégation est évidemment un concours bien plus exigeant que le CAPES et encore davantage le CRPE ; qui peut raisonnablement dire le contraire ? Rien que pour l'effort consenti par le candidat admis au concours, le salaire plus élevé se justifie amplement ;
- Historiquement, c'est le CAPES qui est une "anomalie", pas l'agreg qui est de création beaucoup plus ancienne (premier tiers du XIXe siècle) ;
- Les PE exercent un métier très difficile et exigeant, certainement plus qu'un professeur de collège ou de lycée : un emploi du temps beaucoup plus chargé, un temps de présence beaucoup plus important, une pression permanente des parents, une plus grande présence de l'inspection, etc. Bravo à eux, surtout que leur salaire est effectivement misérable alors que cela fait déjà un petit moment qu'ils sont recrutés exactement au même niveau d'études que les certifiés et qu'ils ont la même grille indiciaire ; la première chose élémentaire à faire est de leur attribuer une ISOE (et majorée). J'ai été suffisamment longtemps formateur CRPE pour voir de près les difficultés et la paupérisation du métier, et penser que RIEN ne justifie l'écart salarial aussi fort entre eux et un certifié ;
- L'agrégation est le seul élément de notre système éducatif qui tire vers le haut et qui permet de recruter des professeurs de haut niveau ; pourquoi faudrait-il s'en priver ? Je rappelle par ailleurs qu'un agrégé n'est pas si bien payé que ce qu'on imagine ; comparez sa grille et ses indemnités à celle d'un inspecteur principal des impôts (A+ comme lui) ou d'un conservateur du patrimoine...
- Affecter tous les agrégés dans l'enseignement supérieur n'est pas possible, tout simplement parce que les postes sont très peu nombreux : hormis les CPGE (postes très rares) et les PRAG (statut beaucoup moins enviable), il ne reste pas grand chose.
Pour le reste, il faut quand même ne pas perdre de vue les réalités des métiers :
- Enseigner en lycée ou en primaire, ce n'est évidemment pas la même chose, et pas plus qu'un PE ne serait capable d'enseigner une discipline en lycée, un certifié ou un agrégé de lycée ou même de collège n'arriverait pas à s'occuper correctement d'une classe de primaire ;
- L'agrégation est évidemment un concours bien plus exigeant que le CAPES et encore davantage le CRPE ; qui peut raisonnablement dire le contraire ? Rien que pour l'effort consenti par le candidat admis au concours, le salaire plus élevé se justifie amplement ;
- Historiquement, c'est le CAPES qui est une "anomalie", pas l'agreg qui est de création beaucoup plus ancienne (premier tiers du XIXe siècle) ;
- Les PE exercent un métier très difficile et exigeant, certainement plus qu'un professeur de collège ou de lycée : un emploi du temps beaucoup plus chargé, un temps de présence beaucoup plus important, une pression permanente des parents, une plus grande présence de l'inspection, etc. Bravo à eux, surtout que leur salaire est effectivement misérable alors que cela fait déjà un petit moment qu'ils sont recrutés exactement au même niveau d'études que les certifiés et qu'ils ont la même grille indiciaire ; la première chose élémentaire à faire est de leur attribuer une ISOE (et majorée). J'ai été suffisamment longtemps formateur CRPE pour voir de près les difficultés et la paupérisation du métier, et penser que RIEN ne justifie l'écart salarial aussi fort entre eux et un certifié ;
- L'agrégation est le seul élément de notre système éducatif qui tire vers le haut et qui permet de recruter des professeurs de haut niveau ; pourquoi faudrait-il s'en priver ? Je rappelle par ailleurs qu'un agrégé n'est pas si bien payé que ce qu'on imagine ; comparez sa grille et ses indemnités à celle d'un inspecteur principal des impôts (A+ comme lui) ou d'un conservateur du patrimoine...
- Affecter tous les agrégés dans l'enseignement supérieur n'est pas possible, tout simplement parce que les postes sont très peu nombreux : hormis les CPGE (postes très rares) et les PRAG (statut beaucoup moins enviable), il ne reste pas grand chose.
- User5899Demi-dieu
L'agreg ne se justifie pas, elle est.Jacq a écrit:Anaxagore a écrit:De plus avoir moins d'heures de cours pour un agrégé on peut penser que c'est pour se tripoter, ou alors on peut penser que c'est du temps supplémentaire pour mener des réflexions et des travaux qui enrichissent encore tout ce que le professeur est capable d'apporter en termes de savoir et de réflexion. Il me semble qu'au plus on a fait la démonstration de son excellent niveau et au plus on peut être supposé capable de mener de telles réflexions et avoir plus d'heures libres pour cela.
Je suis tout à fait d'accord avec cela. Il me semble même que c'est la justification de l'Agreg.
Elle est avant les certifiés, avant les PLP, avant les CEG, avant les collèges, avant les LEP.
Quand j'étais en 6e, je n'avais que des profs agrégés et j'étais en lycée, pas en collège. C'était en 1976, ce n'est pas si loin.
Ceux qui ont passé l'agreg et pas le capes ou pas le PLP l'ont fait pour certaines conditions de travail, parce qu'ils aiment ceci plutôt que cela et que le statut qu'on leur propose correspond à leurs goûts. On a le droit d'avoir des goûts ?
Anaxagore, encore une fois, on peut jouer au sourd, mais un agrégé n'a pas d'heures en moins. Ce sont les certifiés, arrivés après, qui ont et des heures en plus et des sous en moins.
Savoir de quoi on cause quand on veut penser n'est pas inutile, parfois.
Et si je veux me tripoter, ça me regarde encore.
- User5899Demi-dieu
Y a-t-il une faute morale à suivre les directives ineptes de l'inspection et à profiter des "failles" voulues et votées du système ?Jacq a écrit:c0c0 a écrit: mais je sais bien que ce n'est que mon avis et que des profs plus efficaces préfèreraient plus d'heures et un plus gros salaire.
Des profs plus efficaces ? Certain ?
Le prof dans mon établissement qui est le plus efficace (et agrégé) est celui surtout qui utilise le plus les fichiers exercices et la photocopieuse. Et tout le monde sait qu'il n'en rame pas une mais s'engraisse à longueur de journée aux frais de la princesse EN.
C'est aussi celui qui a le record des journées de formation (et qui bien sûr ensuite rattrape la partie agréable de ses cours en se faisant payer en heure majorées).
- AnaxagoreGuide spirituel
Cripure a écrit:L'agreg ne se justifie pas, elle est.Jacq a écrit:Anaxagore a écrit:De plus avoir moins d'heures de cours pour un agrégé on peut penser que c'est pour se tripoter, ou alors on peut penser que c'est du temps supplémentaire pour mener des réflexions et des travaux qui enrichissent encore tout ce que le professeur est capable d'apporter en termes de savoir et de réflexion. Il me semble qu'au plus on a fait la démonstration de son excellent niveau et au plus on peut être supposé capable de mener de telles réflexions et avoir plus d'heures libres pour cela.
Je suis tout à fait d'accord avec cela. Il me semble même que c'est la justification de l'Agreg.
Elle est avant les certifiés, avant les PLP, avant les CEG, avant les collèges, avant les LEP.
Quand j'étais en 6e, je n'avais que des profs agrégés et j'étais en lycée, pas en collège. C'était en 1976, ce n'est pas si loin.
Ceux qui ont passé l'agreg et pas le capes ou pas le PLP l'ont fait pour certaines conditions de travail, parce qu'ils aiment ceci plutôt que cela et que le statut qu'on leur propose correspond à leurs goûts. On a le droit d'avoir des goûts ?
Anaxagore, encore une fois, on peut jouer au sourd, mais un agrégé n'a pas d'heures en moins. Ce sont les certifiés, arrivés après, qui ont et des heures en plus et des sous en moins.
Savoir de quoi on cause quand on veut penser n'est pas inutile, parfois.
Et si je veux me tripoter, ça me regarde encore.
Merci pour ce rappel. Je vous ai donné mon avis au regard de la situation actuelle (telle que je la ressens au quotidien). Vous rappelez une explication historique tout à fait importante, mais je connais des gens qui n'hésitent pas à tirer un trait définitif sur ce qui vient du passé (sans chercher à le comprendre de préférence). Vous les connaissez...les monomaniaques de l'innovance...
En ce qui concerne le fait de se tripoter, effectivement, chacun use de sa liberté comme il le souhaite, et c'est très bien. Pour aller dans votre sens, le travail intellectuel ne s'effectue pas sur commande, il ne suffit pas d'appuyer sur un bouton, aussi avoir simplement du temps à disposition me semble essentiel.
- lene75Prophète
Eh ben, Peillon a bien tapé là où il faut à en croire certaines interventions sur ce fil Dans le terme "rééquilibrer", moi je comprends à sous constants = déshabiller Pierre pour habiller Paul. Avec 90€ de différence entre un PE et un certifié, ça va être dur de taxer les certifés, sauf à ressortir le poncif du "un certifié ne travaille que 18h", oui, c'est sûr, hein, parce que le travail se limite aux heures passées devant les élèves.
Je trouve scandaleusement bas les salaires des profs, y compris des agrégés. Je n'ai rien contre les agrégés, puisque j'aimerais bien être à leur place. Devrais-je avoir du ressentiment contre les agrégés parce que je fais partie des heureux privilégiés de l'EN qui ont eu un Capes avec presque deux fois moins de postes que l'agreg correspondante ? parce que l'année où j'ai eu le concours, j'ai des copains qui ont eu l'agreg alors qu'ils n'étaient pas admissibles au Capes ? Je dis tant mieux pour eux : ils ont un salaire moins misérable et un temps de travail plus raisonnable, les deux étant amplement mérités. Je trouve leurs revendications légitimes, tout autant que les miennes.
Je trouve scandaleusement bas les salaires des profs, y compris des agrégés. Je n'ai rien contre les agrégés, puisque j'aimerais bien être à leur place. Devrais-je avoir du ressentiment contre les agrégés parce que je fais partie des heureux privilégiés de l'EN qui ont eu un Capes avec presque deux fois moins de postes que l'agreg correspondante ? parce que l'année où j'ai eu le concours, j'ai des copains qui ont eu l'agreg alors qu'ils n'étaient pas admissibles au Capes ? Je dis tant mieux pour eux : ils ont un salaire moins misérable et un temps de travail plus raisonnable, les deux étant amplement mérités. Je trouve leurs revendications légitimes, tout autant que les miennes.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- JacqGuide spirituel
Cripure a écrit:
Ceux qui ont passé l'agreg et pas le capes ou pas le PLP l'ont fait pour certaines conditions de travail, parce qu'ils aiment ceci plutôt que cela et que le statut qu'on leur propose correspond à leurs goûts. On a le droit d'avoir des goûts ?
Oui, et pour avoir passé les trois, un écart important entre eux et un travail beaucoup plus considérable pour l'Agreg.
- c0c0Niveau 7
holderfar a écrit:Je suis bien d'accord. Autant j'en ai marre qu'on nous crache dessus à longueur de temps, autant je trouve choquant de penser que c'est du gâchis de nous envoyer dans des étab défavorisés. Perso, ça m'apprend bcp, même si ce n'est pas tjs facile...
Je me trompe certainement mais je pense vraiment que les agrégés sont sur-qualifiés dans leur matière pour que cela soit vraiment utile dans un collège.
(même chose pour une bonne partie de ce qu'on apprend pour le capes d'ailleurs).
En revanche l'agreg est un concours très sélectif et parmi les personnes admises il y en a surement beaucoup qui ont des qualités/compétences personnelles qui seront très utiles en collège (classique ou ZEP).
Mais je ne crois pas que le niveau universitaire acquis soit utile, non. Même pour avoir du recul sur les notions enseignées. Peut-être que cela serait différent s'il y avait des cours de pédagogie dans ces cursus.
(bien sur mon avis ne concerne que ma matière, je n'ai aucune idée de ce qu'on apprend pour le capes ou l'agreg dans les autres)
- If_Then_ElseNiveau 9
En réaction avec
C'est beau, c'est bien, c'est extra! modéré.
Mais est-ce vraiment nécessaire de maîtriser ces finasseries académiques et pédantes pour intéresser et donner toute leur chance de formation aux jeunes des collèges et lycées d'aujourd'hui, dans les banlieues, dans nos campagnes?
Où est la pédagogie?
- L'agrégation est évidemment un concours bien plus exigeant que le CAPES et encore davantage le CRPE ; qui peut raisonnablement dire le contraire ? Rien que pour l'effort consenti par le candidat admis au concours, le salaire plus élevé se justifie amplement ;
AGREGATION LETTRES MODERNES 1993L’article de M. Jeanneret, publié en 1993, prend place dans un recueil, Le défi des signes, où
le critique s’interroge sur le progressif abandon, à la Renaissance, de l’exégèse biblique à quatre
niveaux pour déchiffrer les textes profanes, sans que soit défini pour autant un code herméneutique
nouveau. La ruine de la lecture allégorique n’entraîne pas que l’on renonce à chercher des
significations cachées, mais celles-ci ne sont plus garanties : le lecteur est mis au défi de trouver un
« plus haut sens », il ne dispose plus d’une méthode assurée. Pour le critique, ce changement
correspond au déclin d’une vision du monde unitaire et structurée, commandée par la foi (la
Révélation offrant l’unique Vérité) et qui définit a priori la finalité de l’oeuvre et une signification étagée.
Il étudie dans cette perspective l’Heptaméron et, surtout, les oeuvres de Rabelais, au risque, parfois,
de céder au « péché d’anachronisme ». Montrer que l’écriture et l’interprétation correspondent à des
actes problématiques peut en effet revenir à plaquer sur les textes anciens certaines préoccupations
modernes (le sens pluriel ou la lecture comme coopération)...
C'est beau, c'est bien, c'est extra! modéré.
Mais est-ce vraiment nécessaire de maîtriser ces finasseries académiques et pédantes pour intéresser et donner toute leur chance de formation aux jeunes des collèges et lycées d'aujourd'hui, dans les banlieues, dans nos campagnes?
Où est la pédagogie?
_________________
« On n'enseigne pas ce que l'on sait ou ce que l'on croit savoir : on n'enseigne et on ne peut enseigner que ce que l'on est. »
- CathEnchanteur
Comme je l'ai déjà écrit ici, j'aimerais la création d'un autre concours spécifique au LP, rémunéré sur la grille des agrégés.
Évidemment pas une agrégation, car ce serait utopique par définition, mais un concours "spécial LP", basé sur la bivalence car une raison qui fait que je ne passerai jamais l'agrégation est que je ne veux pas quitter le LP.
Évidemment pas une agrégation, car ce serait utopique par définition, mais un concours "spécial LP", basé sur la bivalence car une raison qui fait que je ne passerai jamais l'agrégation est que je ne veux pas quitter le LP.
- CathEnchanteur
If_Then_Else a écrit:En réaction avec
- L'agrégation est évidemment un concours bien plus exigeant que le CAPES et encore davantage le CRPE ; qui peut raisonnablement dire le contraire ? Rien que pour l'effort consenti par le candidat admis au concours, le salaire plus élevé se justifie amplement ;
AGREGATION LETTRES MODERNES 1993L’article de M. Jeanneret, publié en 1993, prend place dans un recueil, Le défi des signes, où
le critique s’interroge sur le progressif abandon, à la Renaissance, de l’exégèse biblique à quatre
niveaux pour déchiffrer les textes profanes, sans que soit défini pour autant un code herméneutique
nouveau. La ruine de la lecture allégorique n’entraîne pas que l’on renonce à chercher des
significations cachées, mais celles-ci ne sont plus garanties : le lecteur est mis au défi de trouver un
« plus haut sens », il ne dispose plus d’une méthode assurée. Pour le critique, ce changement
correspond au déclin d’une vision du monde unitaire et structurée, commandée par la foi (la
Révélation offrant l’unique Vérité) et qui définit a priori la finalité de l’oeuvre et une signification étagée.
Il étudie dans cette perspective l’Heptaméron et, surtout, les oeuvres de Rabelais, au risque, parfois,
de céder au « péché d’anachronisme ». Montrer que l’écriture et l’interprétation correspondent à des
actes problématiques peut en effet revenir à plaquer sur les textes anciens certaines préoccupations
modernes (le sens pluriel ou la lecture comme coopération)...
C'est beau, c'est bien, c'est extra! modéré.
Mais est-ce vraiment nécessaire de maîtriser ces finasseries académiques et pédantes pour intéresser et donner toute leur chance de formation aux jeunes des collèges et lycées d'aujourd'hui, dans les banlieues, dans nos campagnes?
Où est la pédagogie?
C'est vrai, ça: les 4 opérations et les temps du Becherelle, c'est bien assez.
- If_Then_ElseNiveau 9
Bescherelle
Beaucoup de nos concitoyens peinent à maîtriser ces fondamentaux.
C'est vrai, ça: les 4 opérations et les temps du Becherelle, c'est bien assez.
Beaucoup de nos concitoyens peinent à maîtriser ces fondamentaux.
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« On n'enseigne pas ce que l'on sait ou ce que l'on croit savoir : on n'enseigne et on ne peut enseigner que ce que l'on est. »
- LilypimsGrand sage
If_Then_Else a écrit: Bescherelle
C'est vrai, ça: les 4 opérations et les temps du Becherelle, c'est bien assez.
Beaucoup de nos concitoyens peinent à maîtriser ces fondamentaux.
Ce n'est pas une raison pour s'y cantonner au lycée.
- If_Then_ElseNiveau 9
Et si je veux me tripoter, ça me regarde encore.
n'a pas été modéré...
_________________
« On n'enseigne pas ce que l'on sait ou ce que l'on croit savoir : on n'enseigne et on ne peut enseigner que ce que l'on est. »
- thrasybuleDevin
Réflexion emblématique d'une tendance de fond que je remarque de plus en en plus chez les collègues: une forme d'anti-intellectualisme décomplexé et assumé avec une fierté déconcertante- fût-ce au nom de la pédagogie, qui sert de justification. Après la dévalorisation des statuts, la beaufisation des esprits.If_Then_Else a écrit:En réaction avec
- L'agrégation est évidemment un concours bien plus exigeant que le CAPES et encore davantage le CRPE ; qui peut raisonnablement dire le contraire ? Rien que pour l'effort consenti par le candidat admis au concours, le salaire plus élevé se justifie amplement ;
AGREGATION LETTRES MODERNES 1993L’article de M. Jeanneret, publié en 1993, prend place dans un recueil, Le défi des signes, où
le critique s’interroge sur le progressif abandon, à la Renaissance, de l’exégèse biblique à quatre
niveaux pour déchiffrer les textes profanes, sans que soit défini pour autant un code herméneutique
nouveau. La ruine de la lecture allégorique n’entraîne pas que l’on renonce à chercher des
significations cachées, mais celles-ci ne sont plus garanties : le lecteur est mis au défi de trouver un
« plus haut sens », il ne dispose plus d’une méthode assurée. Pour le critique, ce changement
correspond au déclin d’une vision du monde unitaire et structurée, commandée par la foi (la
Révélation offrant l’unique Vérité) et qui définit a priori la finalité de l’oeuvre et une signification étagée.
Il étudie dans cette perspective l’Heptaméron et, surtout, les oeuvres de Rabelais, au risque, parfois,
de céder au « péché d’anachronisme ». Montrer que l’écriture et l’interprétation correspondent à des
actes problématiques peut en effet revenir à plaquer sur les textes anciens certaines préoccupations
modernes (le sens pluriel ou la lecture comme coopération)...
C'est beau, c'est bien, c'est extra! modéré.
Mais est-ce vraiment nécessaire de maîtriser ces finasseries académiques et pédantes pour intéresser et donner toute leur chance de formation aux jeunes des collèges et lycées d'aujourd'hui, dans les banlieues, dans nos campagnes?
Où est la pédagogie?
- nuagesGrand sage
Jacq a écrit: si nous restons dans la "réalité vraie" il ne me viendrait pas à l'idée, pauvre PLP que je suis, avec mes 32 élèves par classe, épuisants au plus haut point, de penser un jour que mon travail est aussi intense que mon collègue agrégé qui enseigne à 16 élèves de BTS
Les conditions de travail des agrégés ne sont pas toujours privilégiées, plusieurs agrégés pourraient sûrement en témoigner sur le forum ...je suis agrégée et j'enseigne à une classe de STMG de 35 élèves très sympathiques mais pas trop avides de profiter de mes connaissances littéraires , des élèves qu'il faut particulièrement prendre en charge pour les motiver, les encourager et les faire progresser . Ancienne certifiée, j'ai passé l'agrégation pour plus de temps libre (je refuse donc toute heure supplémentaire) et un meilleur salaire, deux avantages précieux .
- EdgarNeoprof expérimenté
Marcel Khrouchtchev a écrit:Lefteris a écrit:
Et d'où sortent les "spécialistes de l'éducation" ?
Chez nous, ce sont le plus souvent des enseignants du secondaire ex formateurs IUFM. Il fallait bien les recaser pour qu'ils aient leur décharge.
Chez nous aussi (LV), collègues agrégés ou certifiés bien vus en cour. Ce sont toujours autant d'heures qu'ils n'ont pas à faire devant vrais élèves.
- Invité21Fidèle du forum
thrasybule a écrit:Réflexion emblématique d'une tendance de fond que je remarque de plus en en plus chez les collègues: une forme d'anti-intellectualisme décomplexé et assumé avec une fierté déconcertante- fût-ce au nom de la pédagogie, qui sert de justification. Après la dévalorisation des statuts, la beaufisation des esprits.If_Then_Else a écrit:En réaction avec
- L'agrégation est évidemment un concours bien plus exigeant que le CAPES et encore davantage le CRPE ; qui peut raisonnablement dire le contraire ? Rien que pour l'effort consenti par le candidat admis au concours, le salaire plus élevé se justifie amplement ;
AGREGATION LETTRES MODERNES 1993L’article de M. Jeanneret, publié en 1993, prend place dans un recueil, Le défi des signes, où
le critique s’interroge sur le progressif abandon, à la Renaissance, de l’exégèse biblique à quatre
niveaux pour déchiffrer les textes profanes, sans que soit défini pour autant un code herméneutique
nouveau. La ruine de la lecture allégorique n’entraîne pas que l’on renonce à chercher des
significations cachées, mais celles-ci ne sont plus garanties : le lecteur est mis au défi de trouver un
« plus haut sens », il ne dispose plus d’une méthode assurée. Pour le critique, ce changement
correspond au déclin d’une vision du monde unitaire et structurée, commandée par la foi (la
Révélation offrant l’unique Vérité) et qui définit a priori la finalité de l’oeuvre et une signification étagée.
Il étudie dans cette perspective l’Heptaméron et, surtout, les oeuvres de Rabelais, au risque, parfois,
de céder au « péché d’anachronisme ». Montrer que l’écriture et l’interprétation correspondent à des
actes problématiques peut en effet revenir à plaquer sur les textes anciens certaines préoccupations
modernes (le sens pluriel ou la lecture comme coopération)...
C'est beau, c'est bien, c'est extra! modéré.
Mais est-ce vraiment nécessaire de maîtriser ces finasseries académiques et pédantes pour intéresser et donner toute leur chance de formation aux jeunes des collèges et lycées d'aujourd'hui, dans les banlieues, dans nos campagnes?
Où est la pédagogie?
Oh que oui...Je préfère mille fois passer pour snob que de laisser pareilles bêtises - finasseries académiques! - me passer la bouche.
- EdgarNeoprof expérimenté
Il s'agit plus d'un jeu intellectuel. Après tout, tout motif est bon. S'il fallait être un as au bridge pour être agrégé, cela prouverait aussi une capacité intellectuelle un peu hors du commun.
"Ce n'est pas une épreuve d'érudition" (docteur agrégé) me disait un de mes professeurs à l'époque du Capes, mais juste une preuve codifiée.
Ce matin, en partant, je me disais simplement que je n'aurais jamais été professeur s'il n'y avait eu un besoin massif de professeurs après-guerre et qu'ils n'avaient crée une sous-agrégation, c'est à dire le CAPES, pour permettre à des candidats moins brillants ou moins diplômés d'accéder au statut de professeur. N'oublions pas que professeur du secondaire signifiait avant nécessairement agrégé. Combien serions-nous ?
"Ce n'est pas une épreuve d'érudition" (docteur agrégé) me disait un de mes professeurs à l'époque du Capes, mais juste une preuve codifiée.
Ce matin, en partant, je me disais simplement que je n'aurais jamais été professeur s'il n'y avait eu un besoin massif de professeurs après-guerre et qu'ils n'avaient crée une sous-agrégation, c'est à dire le CAPES, pour permettre à des candidats moins brillants ou moins diplômés d'accéder au statut de professeur. N'oublions pas que professeur du secondaire signifiait avant nécessairement agrégé. Combien serions-nous ?
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