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- sinanNiveau 9
Bonjour à tous
J'ai été avertie que je vais être inspectée le 20janvier, je sais que c'est dans deux mois, mais forcément, j'y pense déjà beaucoup.
Je travaillerai à ce moment-là sur le xviii, et je veux faire de l'argumentation directe, car j'ai déjà fait une séquence sur la fontaine.
Une copine m'a conseillé de travailler sur Rousseau en étudiant des extraits afin de montrer l'ambiguïté du penseur, en même temps progressiste et rétrograde par certains côtés.
Cela me plaît, et me fait un peu peur.
Auriez vous d'autres idées sur le xviii ?
Des pistes pour traiter ce sujet ? Des idées de cursives ?
Merci à vous
J'ai été avertie que je vais être inspectée le 20janvier, je sais que c'est dans deux mois, mais forcément, j'y pense déjà beaucoup.
Je travaillerai à ce moment-là sur le xviii, et je veux faire de l'argumentation directe, car j'ai déjà fait une séquence sur la fontaine.
Une copine m'a conseillé de travailler sur Rousseau en étudiant des extraits afin de montrer l'ambiguïté du penseur, en même temps progressiste et rétrograde par certains côtés.
Cela me plaît, et me fait un peu peur.
Auriez vous d'autres idées sur le xviii ?
Des pistes pour traiter ce sujet ? Des idées de cursives ?
Merci à vous
- prof du chaosNiveau 5
salut, si t'as bossé sur les fables, fais le lien avec l'extrait de l'Emile ou JJ démonte LaFontaine
_________________
ça me tiendra jamais jusqu'à la retraite
- IphigénieProphète
« Ambiguïté du penseur ... progressiste et rétrograde » ça me paraît casse-gueule et en tout cas ambitieux (ou téméraire...)
- sinanNiveau 9
A profduchaos: j'ai donné aux élèves l'extrait de L'Emile sur "le corbeau et le renard" dans cette séquence sur la fontaine, et je ferai forcément le lien dans cette séquence sur Rousseau - quitte à donner de plus larges extraits.
A Iphigénie : oui je sais que c'est ambitieux, ce serait la problématique de séquence. Je ferais d'abord un texte très progressiste venant du Contrat social, puis un texte plus ambigu avec le discours sur les inégalités avec cette utopie de l'âge d'or, puis des extraits de l'Emile sur l'éducation des filles et un extrait sur le théâtre. Il me semble intéressant de travailler sur la complexité d'une pensée, non réductible à un catéchisme sur les lumières.
Mais peut-être est-ce trop ambitieux ... Je ne sais pas, je me tâte
A Iphigénie : oui je sais que c'est ambitieux, ce serait la problématique de séquence. Je ferais d'abord un texte très progressiste venant du Contrat social, puis un texte plus ambigu avec le discours sur les inégalités avec cette utopie de l'âge d'or, puis des extraits de l'Emile sur l'éducation des filles et un extrait sur le théâtre. Il me semble intéressant de travailler sur la complexité d'une pensée, non réductible à un catéchisme sur les lumières.
Mais peut-être est-ce trop ambitieux ... Je ne sais pas, je me tâte
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Tu fais ça avec quelle classe et quelle séquence? Parce que ce qui compte beaucoup, c'est la cohérence de ton projet. ..
_________________
" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- sinanNiveau 9
C'est avec une classe de seconde, relativement hétérogène, avec une bonne tête de classe.
- Shere KhanNiveau 10
Je trouve aussi éminemment casse-figure. Perso, je ne m'y lancerais pas.
_________________
Les socialistes, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît..
Un éléphant (républicain…) ça Trump énormément (celle-là, j'en suis très fier)
- IphigénieProphète
le risque me paraît de remplacer un catéchisme par un autre, rétrospectif et anachronique, comme on le voit souvent aujourd'hui lorsqu'on parle du XVIIIe...Disons surtout que ton projet me paraît trop partir dans "tous les sens" (trop de thèmes différents) avec une image arrêtée sur un tout petit aspect de chaque question. Enfin ce n'est qu'avis extérieur au projet, et tout dépend aussi en effet du niveau de ta classe et de ce que tu as déjà eu le temps de faire avec eux, bien sûr.sinan a écrit:A profduchaos: j'ai donné aux élèves l'extrait de L'Emile sur "le corbeau et le renard" dans cette séquence sur la fontaine, et je ferai forcément le lien dans cette séquence sur Rousseau - quitte à donner de plus larges extraits.
A Iphigénie : oui je sais que c'est ambitieux, ce serait la problématique de séquence. Je ferais d'abord un texte très progressiste venant du Contrat social, puis un texte plus ambigu avec le discours sur les inégalités avec cette utopie de l'âge d'or, puis des extraits de l'Emile sur l'éducation des filles et un extrait sur le théâtre. Il me semble intéressant de travailler sur la complexité d'une pensée, non réductible à un catéchisme sur les lumières.
Mais peut-être est-ce trop ambitieux ... Je ne sais pas, je me tâte
- liliepingouinÉrudit
Progressiste et rétrograde me semblent des termes à éviter absolument. Ce sont des jugements portés rétrospectivement sur une oeuvre, et non une étude en contexte, et qui invitent en outre les élèves à juger une pensée plutôt qu'à essayer de la comprendre. Tu peux garder les extraits choisis, mais je pense qu'il faut changer la formulation de ta problématique. La complexité et les ambiguïtés éventuelles des Lumières apparaissent dans l'étude des textes eux-mêmes, mais ne doivent pas à mon sens être un but en soi. A part cela ton idée d'étudier divers aspects de la pensée d'un auteur me semble intéressante.
Bon courage pour la préparation de ton inspection.
Bon courage pour la préparation de ton inspection.
_________________
Spheniscida qui se prend pour une Alcida.
"Laissons glouglouter les égouts." (J.Ferrat)
"Est-ce qu'on convainc jamais personne?" (R.Badinter)
Même si c'est un combat perdu d'avance, crier est important.
- sinanNiveau 9
Merci pour vos commentaires.
Je vais essayer d'être plus précise, même si tout cela est encore à l'état de brouillon.
Pendant les vacances les élèves font des fiches à partir de leur manuel sur l'histoire du xviii, les lumières, Rousseau et Voltaire, et ils lisent le texte de Voltaire "De l'Encyclopédie".
1re semaine : a) mise en commun, construction de la figure du philosophe
b) Rousseau un extrait du Contrat social : la réflexion politique
Semaine 2: a) grammaire : la proposition subordonnée conjonctive b) sortie à la médiathèque de la ville pour découvrir un exemplaire authentique de l'Encyclopédie
Semaine 3 : Rousseau, un extrait du discours sur les inégalités
Semaine 4 et 5 : plan de travail : les élèves travaillent en autonomie une série de tâches dont la lecture de longs extraits de l'Emile et Lettre sur le théâtre. En plus, des consignes d'écriture et des exercices de grammaire.
Semaine 6 : évaluation dont petite dissertation sur "Rousseau, philosophe des lumières, n'est-il que progressiste ? "
En cursive : un conte philosophique de Voltaire au choix.
Je ne pense pas que nuancer le progressisme de Rousseau soit anachronique, c'est la réalité de sa pensée, me semble-t-il.
Sinon sur le xviii, avez-vous d'autres idées ?
Je vais essayer d'être plus précise, même si tout cela est encore à l'état de brouillon.
Pendant les vacances les élèves font des fiches à partir de leur manuel sur l'histoire du xviii, les lumières, Rousseau et Voltaire, et ils lisent le texte de Voltaire "De l'Encyclopédie".
1re semaine : a) mise en commun, construction de la figure du philosophe
b) Rousseau un extrait du Contrat social : la réflexion politique
Semaine 2: a) grammaire : la proposition subordonnée conjonctive b) sortie à la médiathèque de la ville pour découvrir un exemplaire authentique de l'Encyclopédie
Semaine 3 : Rousseau, un extrait du discours sur les inégalités
Semaine 4 et 5 : plan de travail : les élèves travaillent en autonomie une série de tâches dont la lecture de longs extraits de l'Emile et Lettre sur le théâtre. En plus, des consignes d'écriture et des exercices de grammaire.
Semaine 6 : évaluation dont petite dissertation sur "Rousseau, philosophe des lumières, n'est-il que progressiste ? "
En cursive : un conte philosophique de Voltaire au choix.
Je ne pense pas que nuancer le progressisme de Rousseau soit anachronique, c'est la réalité de sa pensée, me semble-t-il.
Sinon sur le xviii, avez-vous d'autres idées ?
- sinanNiveau 9
J'ai pensé au mot "progressiste" à partir de son discours sur les arts et les sciences, où Rousseau critique radicalement le progrès et la connaissance.
Vous avez raison de souligner l'ambiguïté du terme, peut-être avez-vous d'autres idées
Vous avez raison de souligner l'ambiguïté du terme, peut-être avez-vous d'autres idées
- sinanNiveau 9
Ce qui est sûr, c'est que "rétrograde" est maladroit, vous avez raison.
- IphigénieProphète
voilà. Nuancer le progressisme , voire l’interroger, évidemment on peut! Mais pas comme but en soi.sinan a écrit:Ce qui est sûr, c'est que "rétrograde" est maladroit, vous avez raison.
Sinon ton projet est évidemment intéressant ( je trouve toutefois, ce n’est qu’un avis, que tu veux trop embrasser de thèmes ou alors je me dis que ta seconde ne doit pas ressembler à celles dont j’ai eu l’experience: ça reste très ambitieux, mais tu es seule à pouvoir juger de cela!
- sinanNiveau 9
Merci. Avez-vous une idée pour nommer cette mise à distance du progrès par Rousseau ?
Sinon pour les thèmes : je compte insister un peu sur la réflexion politique de Rousseau, et les élèves seraient en autonomie sur Émile (dont ils ont déjà lu un long extrait dans la première séquence) et sur le théâtre (alors même qu'on aura étudié dans la séquence précédente Bérénice de Racine). Il y aurait ainsi, me semble-t-il, une certaine cohérence.
Sinon pour les thèmes : je compte insister un peu sur la réflexion politique de Rousseau, et les élèves seraient en autonomie sur Émile (dont ils ont déjà lu un long extrait dans la première séquence) et sur le théâtre (alors même qu'on aura étudié dans la séquence précédente Bérénice de Racine). Il y aurait ainsi, me semble-t-il, une certaine cohérence.
- IphigénieProphète
peut être quelque chose comme « quels sont pour Rousseau les fondements d’une société meilleure »?( ce qui ménage la place de la discussion dans la coincer d’avance sans les cases ?)
- yranohHabitué du forum
Un des avantages d'une séquence sur Rousseau, c'est qu'il y en a pour tous les goûts : les psychologues, les politisés, etc
On ose rarement les faire lire en 2de, et pourtant les Confessions sont vraiment d'un style limpide et accessibles en cursive en 2de (je l'ai fait avec deux classes et ça n'a pas posé de problèmes).
Une conférence assez belle lors du séminaire La Voix d'un texte donné à l'ENS : http://savoirs.ens.fr/expose.php?id=780
Un comédien lit et un spécialiste commente des textes en suivant un fil conducteur assez simple, ici : "mon style inégal et naturel [...] fera lui-même partie de mon histoire.".
On y lit notamment deux textes sur la propriété, l'un extrait du 2e discours et assez violent contre l'invention de la propriété, l'autre extrait de l'Emile et justifiant la propriété. Ça permettrait de voir la complexité de la pensée sur un même sujet (pour ta semaine 3).
On ose rarement les faire lire en 2de, et pourtant les Confessions sont vraiment d'un style limpide et accessibles en cursive en 2de (je l'ai fait avec deux classes et ça n'a pas posé de problèmes).
Une conférence assez belle lors du séminaire La Voix d'un texte donné à l'ENS : http://savoirs.ens.fr/expose.php?id=780
Un comédien lit et un spécialiste commente des textes en suivant un fil conducteur assez simple, ici : "mon style inégal et naturel [...] fera lui-même partie de mon histoire.".
On y lit notamment deux textes sur la propriété, l'un extrait du 2e discours et assez violent contre l'invention de la propriété, l'autre extrait de l'Emile et justifiant la propriété. Ça permettrait de voir la complexité de la pensée sur un même sujet (pour ta semaine 3).
- ceci est à moi:
- Le premier qui, ayant enclos un terrain, s’avisa de dire : Ceci est à moi, et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile. Que de crimes, de guerres, de meurtres, que de misères et d’horreurs n’eût point épargnés au genre humain celui qui, arrachant les pieux ou comblant le fossé, eût crié à ses semblables : Gardez-vous d’écouter cet imposteur ; vous êtes perdus, si vous oubliez que les fruits sont à tous, et que la terre n’est à personne. Mais il y a grande apparence, qu’alors les choses en étaient déjà venues au point de ne pouvoir plus durer comme elles étaient ; car cette idée de propriété, dépendant de beaucoup d’idées antérieures qui n’ont pu naître que successivement, ne se forma pas tout d’un coup dans l’esprit humain. Il fallut faire bien des progrès, acquérir bien de l’industrie et des lumières, les transmettre et les augmenter d’âge en âge, avant que d’arriver à ce dernier terme de l’état de nature. Reprenons donc les choses de plus haut et tâchons de rassembler sous un seul point de vue cette lente succession d’événements et de connaissances, dans leur ordre le plus naturel.
- les fèves:
- Il s’agit donc de remonter à l’origine de la propriété ; car c’est de là que la première idée en doit naître. L’enfant, vivant à la campagne, aura pris quelque notion des travaux champêtres ; il ne faut pour cela que des yeux, du loisir, et il aura l’un et l’autre. Il est de tout âge, surtout du sien, de vouloir créer, imiter, produire, donner des signes de puissance et d’activité. Il n’aura pas vu deux fois labourer un jardin, semer, lever, croître des légumes, qu’il voudra jardiner à son tour.
Par les principes ci-devant établis, je ne m’oppose point à son envie ; au contraire, je la favorise, je partage son goût, je travaille avec lui, non pour son plaisir, mais pour le mien ; du moins il le croit ainsi ; je deviens son garçon jardinier ; en attendant qu’il ait des bras, je laboure pour lui la terre ; il en prend possession en y plantant une fève ; et sûrement cette possession est plus sacrée et plus respectable que celle que prenait Nuñes Balboa de l’Amérique méridionale au nom du roi d’Espagne, en plantant son étendard sur les côtes de la mer du Sud.
On vient tous les jours arroser les fèves, on les voit lever dans des transports de joie. J’augmente cette joie en lui disant : Cela vous appartient ; et lui expliquant alors ce terme d’appartenir, je lui fais sentir qu’il a mis là son temps, son travail, sa peine, sa personne enfin ; qu’il y a dans cette terre quelque chose de lui-même qu’il peut réclamer contre qui que ce soit, comme il pourrait retirer son bras de la main d’un autre homme qui voudrait le retenir malgré lui.
Un beau jour il arrive empressé, et l’arrosoir à la main. O spectacle ! ô douleur ! toutes les fèves sont arrachées, tout le terrain est bouleversé, la place même ne se reconnaît plus. Ah ! qu’est devenu mon travail, mon ouvrage, le doux fruit de mes soins et de mes sueurs ? Qui m’a ravi mon bien ? qui m’a pris mes fèves ? Ce jeune cœur se soulève ; le premier sentiment de l’injustice y vient verser sa triste amertume ; les larmes coulent en ruisseaux ; l’enfant désolé remplit l’air de gémissements et de cris. On prend part à sa peine, à son indignation ; on cherche, on s’informe, on fait des perquisitions. Enfin l’on découvre que le jardinier a fait le coup : on le fait venir.
Mais nous voici bien loin de compte. Le jardinier, apprenant de quoi on se plaint, commence à se plaindre plus haut que nous. Quoi ! messieurs, c’est vous qui m’avez ainsi gâté mon ouvrage ! J’avais semé là des melons de Malte dont la graine m’avait été donnée comme un trésor, et desquels j’espérais vous régaler quand ils seraient mûrs ; mais voilà que, pour y planter vos misérables fèves, vous m’avez détruit mes melons déjà tout levés, et que je ne remplacerai jamais. Vous m’avez fait un tort irréparable, et vous vous êtes privés vous-mêmes du plaisir de manger des melons exquis.
Jean-Jacques
Excusez-nous, mon pauvre Robert. Vous aviez mis là votre travail, votre peine. Je vois bien que nous avons eu tort de gâter votre ouvrage ; mais nous vous ferons venir d’autre graine de Malte, et nous ne travaillerons plus la terre avant de savoir si quelqu’un n’y a point mis la main avant nous.
Robert
Oh ! bien messieurs, vous pouvez donc vous reposer, car il n’y a plus guère de terre en friche. Moi, je travaille celle que mon père a bonifiée ; chacun en fait autant de son côté, et toutes les terres que vous voyez sont occupées depuis longtemps.
Émile
Monsieur Robert, il y a donc souvent de la graine de melon perdue ?
Robert
Pardonnez-moi, mon jeune cadet ; car il ne nous vient pas souvent de petits messieurs aussi étourdis que vous. Personne ne touche au jardin de son voisin ; chacun respecte le travail des autres, afin que le sien soit en sûreté.
Émile
Mais moi je n’ai point de jardin.
Robert
Que m’importe ? si vous gâtez le mien, je ne vous y laisserai plus promener ; car, voyez-vous, je ne veux pas perdre ma peine.
Jean-Jacques
Ne pourrait-on pas proposer un arrangement au bon Robert ? Qu’il nous accorde, à mon petit ami et à moi, un coin de son jardin pour le cultiver, à condition qu’il aura la moitié du produit.
Robert
Je vous l’accorde sans condition. Mais souvenez-vous que j’irai labourer vos fèves, si vous touchez à mes melons.
- sinanNiveau 9
Merci beaucoup pour ces références. Qu'avez-vous donné en cursive dans les Confessions ?
- sinanNiveau 9
@ Iphigénie : ce sujet est en effet plus ouvert, vous avez raison. En revanche j'ai peur que le seul plan possible soit thématique.
Alors que "Rousseau philosophe des lumières n'est-il que progressiste ?"
I. Rousseau philosophe inspirateur de la Révolution a) une pensée liberee de la tradition b) une philosophie politique radicale, à l'opposé de la société d'Ancien Régime
Transition : en même temps, il est très critique vis à vis du progrès
II. Rousseau un penseur complexe
a) une vie en décalage avec ces principes
b) des prises de position conservatrices sur la condition féminine, le théâtre
Étant donné que l'on construirait ce plan ensemble au fil de la séquence
Alors que "Rousseau philosophe des lumières n'est-il que progressiste ?"
I. Rousseau philosophe inspirateur de la Révolution a) une pensée liberee de la tradition b) une philosophie politique radicale, à l'opposé de la société d'Ancien Régime
Transition : en même temps, il est très critique vis à vis du progrès
II. Rousseau un penseur complexe
a) une vie en décalage avec ces principes
b) des prises de position conservatrices sur la condition féminine, le théâtre
Étant donné que l'on construirait ce plan ensemble au fil de la séquence
- liliepingouinÉrudit
Cette deuxième partie me semble risquée : dans un premier temps il est particulièrement délicat d'émettre un jugement sur la vie de Rousseau et d'en faire un argument de dissertation, dans un second temps je ne suis pas sûre qu'on puisse qualifier sa position sur les femmes de conservatrice. Autant je n'ai jamais pardonné à Rousseau sa misogynie, autant il me semble qu'il recommande que les enfants soient nourris et élevés par leur mère, ce qui n'était pas la pratique la plus courante à son époque et ne saurait donc être qualifié de conservateur. A vérifier cependant, je me fonde sur de lointains souvenirs de lecture.
Il y a aussi le risque de tomber dans les clichés (le vilain Rouseau qui a abandonné ses enfants par exemple)
Il y a aussi le risque de tomber dans les clichés (le vilain Rouseau qui a abandonné ses enfants par exemple)
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Spheniscida qui se prend pour une Alcida.
"Laissons glouglouter les égouts." (J.Ferrat)
"Est-ce qu'on convainc jamais personne?" (R.Badinter)
Même si c'est un combat perdu d'avance, crier est important.
- sinanNiveau 9
Je partage vos remarques.
J'aimerais trouver un sujet qui mette à distance le progressisme de Rousseau, qui nécessiterait un plan dialectique.
Peut-être "en quoi Rousseau, philosophe des lumières, construit-il une pensée ambivalente ?"
J'aimerais trouver un sujet qui mette à distance le progressisme de Rousseau, qui nécessiterait un plan dialectique.
Peut-être "en quoi Rousseau, philosophe des lumières, construit-il une pensée ambivalente ?"
- RuthvenGuide spirituel
La catégorie de "progressiste" me semble non pertinente car elle conduit à évaluer Rousseau à l'aune de nos propres valeurs au détriment de la cohérence de son propos. Pourquoi pas une question plus neutre : Rousseau est-il un penseur de la liberté ? ou Rousseau est-il un penseur de l'émancipation ? ou plus compliqué car il faudrait jouer sur les termes mais cela peut justement être intéressant avec les élèves : Rousseau est-il un penseur révolutionnaire ?
- sinanNiveau 9
J'aime beaucoup la dernière question, je vais la creuser.
Je pourrais leur donner à lire des textes sur la réception de Rousseau (Révolution, Gavroche dans Les Misérables).
Mais on est quand même d'accord pour convenir que certains aspects de sa pensée sont conservateurs, non ? Quel mot conviendrait ?
Je pourrais leur donner à lire des textes sur la réception de Rousseau (Révolution, Gavroche dans Les Misérables).
Mais on est quand même d'accord pour convenir que certains aspects de sa pensée sont conservateurs, non ? Quel mot conviendrait ?
- sinanNiveau 9
Certains critiques parlent d'anti-lumieres, mais cela me semble trop pointu pour les élèves.
- ElaïnaDevin
Iphigénie a écrit:« Ambiguïté du penseur ... progressiste et rétrograde » ça me paraît casse-gueule et en tout cas ambitieux (ou téméraire...)
C'est surtout idiot : progressiste par rapport à qui ? rétrograde par rapport à qui ?
Bon sinon on peut parler de Voltaire
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
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