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- ElaïnaDevin
Iphigénie a écrit:« Ambiguïté du penseur ... progressiste et rétrograde » ça me paraît casse-gueule et en tout cas ambitieux (ou téméraire...)
C'est surtout idiot : progressiste par rapport à qui ? rétrograde par rapport à qui ?
Bon sinon on peut parler de Voltaire
- yranohHabitué du forum
On peut laisser le choix : livres 1 et 2 ou livres 1 à 4.
- IphigénieProphète
C'est vrai que j'ai tendance à privilégier l'analyse sur le jugement, mais on peut voir dans les propositions de textes au moins deux thèmes que rien n'empêche de dialectiser en interne: Rousseau et l'idée de liberté et Rousseau et la morale, les deux débouchant sur les tiraillements de la morale et de la liberté. ...sinan a écrit:@ Iphigénie : ce sujet est en effet plus ouvert, vous avez raison. En revanche j'ai peur que le seul plan possible soit thématique. 8
Alors que "Rousseau philosophe des lumières n'est-il que progressiste ?"
I. Rousseau philosophe inspirateur de la Révolution a) une pensée liberee de la tradition b) une philosophie politique radicale, à l'opposé de la société d'Ancien Régime
Transition : en même temps, il est très critique vis à vis du progrès
II. Rousseau un penseur complexe
a) une vie en décalage avec ces principes
b) des prises de position conservatrices sur la condition féminine, le théâtre
Étant donné que l'on construirait ce plan ensemble au fil de la séquence
Je suis très gênée par la volonté première de juger et faire juger par les élèves en même temps qu'ils prennent connaissance, en tout cas je ne me reconnais pas du tout dans une telle approche.
- AnaxagoreGuide spirituel
Elaïna a écrit:Iphigénie a écrit:« Ambiguïté du penseur ... progressiste et rétrograde » ça me paraît casse-gueule et en tout cas ambitieux (ou téméraire...)
C'est surtout idiot : progressiste par rapport à qui ? rétrograde par rapport à qui ?
Bon sinon on peut parler de Voltaire
Pour ceux à qui Rousseau donnerait parfois envie de marcher à quatre pattes, c'est une option.
https://tecfa.unige.ch/proj/rousseau/voltaire.htm
Un lien à propos de Rousseau dont vous jugerez l'utilité:
http://www.inrp.fr/edition-electronique/lodel/dictionnaire-ferdinand-buisson/document.php?id=3561
Certainement à mettre en parallèle avec l'article Kant de la même référence.
À propos des lumières, un souvenir d'une heureuse époque sur neo:
Les lumières?
Pourquoi pas l'émancipation par l'examen du monde et de soi? On aurait tout aussi bien l'affranchissement de l'esprit face à l'hétéronomie, le libre gouvernement de l'esprit, du coeur et du corps, et la réhabilitation de la sensibilité comme compagne de la raison.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- HannibalHabitué du forum
Rousseau progressiste, si je devais prendre les choses par ce bout-là, je crois que je m'y prendrais en gros comme ça :
1° le progrès comme évolution des sociétés et des conduites (ici évidemment, Rousseau n'est pas un admirateur naïf des progrès puisque l'histoire pour lui est plutôt celle d'une déchéance morale): critique de l'idée de propriété et du "cortège de vices" qui en découle nécessairement quand elle devient un fondement du système social, contraste éventuel avec Voltaire (le Mondain) ou d'autres.
2° le progrès comme perfectionnement de la société et (par suite) des hommes: idée de contrat social, élaboration d'une philosophie de l'éducation etc.
J'avoue que je laisserais tomber - sauf en conclusion éventuellement - l'inspirateur des révolutionnaires (vision rétrospective qui sent un peu trop le finalisme, même si en un sens il s'agit de révolution au sens où il faudrait remettre le progrès à l'endroit), ainsi que les jugements moraux.
1° le progrès comme évolution des sociétés et des conduites (ici évidemment, Rousseau n'est pas un admirateur naïf des progrès puisque l'histoire pour lui est plutôt celle d'une déchéance morale): critique de l'idée de propriété et du "cortège de vices" qui en découle nécessairement quand elle devient un fondement du système social, contraste éventuel avec Voltaire (le Mondain) ou d'autres.
2° le progrès comme perfectionnement de la société et (par suite) des hommes: idée de contrat social, élaboration d'une philosophie de l'éducation etc.
J'avoue que je laisserais tomber - sauf en conclusion éventuellement - l'inspirateur des révolutionnaires (vision rétrospective qui sent un peu trop le finalisme, même si en un sens il s'agit de révolution au sens où il faudrait remettre le progrès à l'endroit), ainsi que les jugements moraux.
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"Quand la pierre tombe sur l'oeuf, malheur à l'oeuf.
Quand l'oeuf tombe sur la pierre, malheur à l'oeuf." (proverbe)
- sinanNiveau 9
Merci beaucoup pour vos idées. Je pourrais en effet faire comme sujet "Rousseau est-il progressiste ?"
Je vais réfléchir à tout cela.
J'essaie d'imaginer ma séance devant l'inspecteur. J'hésite entre une séance de lecture avec de l'analyse logique, une séance sur la virgule, une séance d'écriture sur la dissertation ou sur le dialogue entre Rousseau et Voltaire. Bref je suis très indécise.
Je vais réfléchir à tout cela.
J'essaie d'imaginer ma séance devant l'inspecteur. J'hésite entre une séance de lecture avec de l'analyse logique, une séance sur la virgule, une séance d'écriture sur la dissertation ou sur le dialogue entre Rousseau et Voltaire. Bref je suis très indécise.
- InvitéInvité
A mon avis, choisis l'approche qui te permette de mettre le plus efficacement les élèves au travail ... c'est plutôt cela qu'observe l'ia-ipr. Mais vos échanges sur Rousseau n'en demeurent pas moins sont très intéressants.
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