Corriger une rédaction

Habituellement je demande à mes élèves de corriger chacune des erreurs faites mais je ne suis pas très satisfaite de cette formule.

J'aimerais proposer un exercice pour chaque type d'erreur. Ex : écrire deux phrases avec un mot qui était mal orthographié ou expliquer une règle de grammaire non respectée.
En fait, je ne sais pas trop. je suis en train de corriger des copies et je commence à désespérer. J'aimerais que cette correction leur permette de progresser.

Comment procédez-vous ?

Tu peux leur demander de retravailler un passage que tu auras mis entre crochets, de préférence avec des soucis d'expression...

gloup a écrit:Habituellement je demande à mes élèves de corriger chacune des erreurs faites mais je ne suis pas très satisfaite de cette formule.

J'aimerais proposer un exercice pour chaque type d'erreur. Ex : écrire deux phrases avec un mot qui était mal orthographié ou expliquer une règle de grammaire non respectée.
En fait, je ne sais pas trop. je suis en train de corriger des copies et je commence à désespérer. J'aimerais que cette correction leur permette de progresser.

Comment procédez-vous ?

Tous les aspects scolaires évacués, reste le noyau dur, la création, qu’est toute rédaction, quel qu’en soit le niveau. Le profit que peut retirer son auteur des erreurs qu’il a commises dépend de sa capacité à s’en distancier, de son envie d’améliorer ce qu’il a créé… et qu’il n’a pas choisi.
Il n’est évidemment pas facile pour le professeur de considérer la copie qu’il corrige comme une création quand les erreurs la rendent peu lisible. Il n’est pas facile non plus pour son auteur d’accepter ses erreurs – surtout celles de syntaxe, d’expression, d’organisation – et une note faible.
Au-delà du respect de l’auteur – même si sa production est « nulle » – qu’est l’élève, dans les annotations et les appréciations apportées sur la copie et au moment de leur remise, et après les corrections collectives possibles, je crains que les corrections individuelles imposées, en particulier la réécriture, soient vaines.

C'est variable : je demande de corriger les erreurs en langue, de réécrire un passage (description dans le récit par exemple, dialogue), de justifier la correction de certaines erreurs en rappelant les règles. Souvent, je revois un point en langue sur lequel on a déjà travaillé ou qu'ils devraient "maîtriser" et je donne des exercices.

Ils aiment surtout quand je lis les copies ou même lire eux-mêmes leurs oeuvres.

Maieu, tu proposes quoi alors ?

Plumebleue a écrit:C'est variable : je demande de corriger les erreurs en langue, de réécrire un passage (description dans le récit par exemple, dialogue), de justifier la correction de certaines erreurs en rappelant les règles. Souvent, je revois un point en langue sur lequel on a déjà travaillé ou qu'ils devraient "maîtriser" et je donne des exercices.

Ils aiment surtout quand je lis les copies ou même lire eux-mêmes leurs oeuvres.

Maieu, tu proposes quoi alors ?

J’ai surtout des questions nées d’innombrables heures le plus souvent fastidieuses de correction de copies – collège, surtout lycée – le plus souvent écrites sans le moindre plaisir. Tous les collègues connaissent.
J’ai fini par me demander à quoi pouvait bien servir ce type d’exercice finalement si déplaisant pour les uns et les autres, et je me suis dit qu’au fond, le travail d’écriture (rédaction, essai…) n’avait d’autre intérêt que de susciter l’envie d’écrire, de créer quelque chose et qu’il ne se justifiait que pour cet objectif. Pour le reste, il y a les leçons d’orthographe, les dictées, les divers exercices d’écriture etc.
Cela suppose que soit réexaminée – avec les élèves – la hiérarchie des valeurs attribuées à ce travail – il y a déjà eu un débat sur cette question dans ce groupe, à propos d’une appréciation d’une rédaction de 4ème, me semble-t-il. En d’autres termes, et pour aller très vite, peu importent les fautes, ce qui compte c’est de trouver du plaisir à écrire. Je suis convaincu que c’est la clef. Mais elle n’est peut-être pas dans le champ de la pédagogie.

La correction collective a aussi du bon. On relève les impropriétés de vocabulaire et on demande de trouver le mot propre, on relève les phrases mal tournées ou incorrectes (au tableau ou sur polycopié) et on demande de les corriger.
On donne des phrases correctes, mais peu élégantes, et on demande de les améliorer.
Les élèves voient plus facilement les erreurs du voisin que les leurs, et voient mieux les leurs au tableau que sur leur copie.
Pour le reste, on peut gagner du temps en corrigeant soi-même sur les copies les fautes d'orth, de vocabulaire, de syntaxe, et en demandant aux élèves de recopier au propre;
Je ne perds pas (beaucoup) plus de temps à ajouter un-s qui manque,qu'à écrire un -o,pour orthographe, à écrire le verbe au "bon temps" qu'à écrire tps.
Evidemment, on fait le travail collectif sans rendre les copies, et on rend celles-ci un quart d'heure avant la fin pour que les élèves fassent une partie de leur propre correction. On peut en demander davantage pour une séance suivante.
Pour les récits qui partent dans tous les sens, demandez-leur de s'enregistrer, puis de se réécouter quelques jours plus tard, ou de passer l'enregistrement aux parents ou aux copains, qui relèveront toutes les incohérences ou passages obscurs.