- MamaVénérable
Bonjour !
Pour un bac blanc techno, je cherche un extrait d'apologue sur le voyage.
Pour l'instant, le corpus se compose d'un texte de Montaigne, d'un extrait de l'Encyclopédie, d'un autre des Propos sur le bonheur et d'une partie de La Maison du berger de Vigny. Tous concernent en quelque sorte une réflexion sur la bonne manière de voyager, contemplative, posée...
Mais je voudrais remplacer l'une de ces argumentations directes par "le pouvoir des fables", autrement dit un extrait d'apologue. Je ne trouve pas mon bonheur dans les Fables, donc je pensais à un extrait de Voltaire ou d'un conte, ou d'un texte moins connu, mais je ne vois pas... Si vous avez ça en rayon, merci !!
Pour un bac blanc techno, je cherche un extrait d'apologue sur le voyage.
Pour l'instant, le corpus se compose d'un texte de Montaigne, d'un extrait de l'Encyclopédie, d'un autre des Propos sur le bonheur et d'une partie de La Maison du berger de Vigny. Tous concernent en quelque sorte une réflexion sur la bonne manière de voyager, contemplative, posée...
Mais je voudrais remplacer l'une de ces argumentations directes par "le pouvoir des fables", autrement dit un extrait d'apologue. Je ne trouve pas mon bonheur dans les Fables, donc je pensais à un extrait de Voltaire ou d'un conte, ou d'un texte moins connu, mais je ne vois pas... Si vous avez ça en rayon, merci !!
- KelemNiveau 7
Pourquoi pas "La Tortue et les Deux Canards" dans les Fables, sauf, évidemment, si tu veux absolument éviter La Fontaine ?
- MamaVénérable
Ce n'est pas que je veuille absolument l'éviter, mais cette Fable traite plus de la vanité que de la manière de voyager, je trouve. Et j'ai le même pb avec les autres (amitié chez les deux pigeons, etc.) C'est pourquoi je pense que je trouverais plus facilement au XVIIIe, ou au XXe.
- Invité21Fidèle du forum
Et pourquoi pas tout simplement la fin de Candide? Avec un petit chapeau précisant que Candide a énormément voyagé avant d'arriver à la métairie.
- MamaVénérable
Merci Sibérie, j'y avais pensé ! Mais ça me paraît difficile, la "culture du jardin" a déjà fait couler beaucoup d'encre... mais je pense tout à coup à un passage du début de Micromégas, peut-être...
- Invité21Fidèle du forum
mamamanette a écrit:Merci Sibérie, j'y avais pensé ! Mais ça me paraît difficile, la "culture du jardin" a déjà fait couler beaucoup d'encre... mais je pense tout à coup à un passage du début de Micromégas, peut-être...
Je me disais aussi...
C'est pour un DM? parce que pour un travail en classe, peu importe que les textes aient fait l'objet de gloses infinies...
- MamaVénérable
C'est un vrai bac blanc pour tous les 1eres techno du lycée. J'ai peur que cette fin leur paraisse bien sibylline... Disons que je garde cet extrait comme solution de secours.
- Invité21Fidèle du forum
mamamanette a écrit:C'est un vrai bac blanc pour tous les 1eres techno du lycée. J'ai peur que cette fin leur paraisse bien sibylline... Disons que je garde cet extrait comme solution de secours.
Oui, tu n'as pas tort, ce texte n'est pas très évident. Je me creuse la tête, mais rien de vient. En argumentation indirecte...
- KelemNiveau 7
Regarde du côté de La Princesse de Babylone, mais, de la même façon, les personnages ne voyagent pas vraiment "pour" voyager. Cela dit, ils voyagent beaucoup !
- Invité21Fidèle du forum
retraitée a écrit:Tristes Tropiques ?
J'y ai pensé, mais ce n'est pas de l'argumentation indirecte...
- MamaVénérable
Merci beaucoup pour le conte, Kelem, je ne l'avais jamais lu, je suis en train. Il est très bien, ça me donne envie de l'étudier avec les élèves. Un passage pourrait convenir, mais je vais au bout d'abord.
- MamaVénérable
Dans La Princesse de Babylone, il y aurait éventuellement ceci, même si cela tourne davantage autour de la religion :
Alors il va dans sa chapelle ; l’oracle lui répond en peu de mots, suivant sa coutume : "Ta fille ne sera mariée que quand elle aura couru le monde. " Bélus, étonné, revient au conseil, et rapporte cette réponse.
Tous les ministres avaient un profond respect pour les oracles ; tous convenaient ou feignaient de convenir qu’ils étaient le fondement de la religion ; que la raison doit se taire devant eux ; que c’est par eux que les rois règnent sur les peuples, et les mages sur les rois ; que sans les oracles il n’y aurait ni vertu ni repos sur la terre. Enfin, après avoir témoigné la plus profonde vénération pour eux, presque tous conclurent que celui-ci était impertinent, qu’il ne fallait pas lui obéir ; que rien n’était plus indécent pour une fille, et surtout pour celle du grand roi de Babylone, que d’aller courir sans savoir où ; que c’était le vrai moyen de n’être point mariée, ou de faire un mariage clandestin, honteux et ridicule ; qu’en un mot cet oracle n’avait pas le sens commun.
Le plus jeune des ministres, nommé Onadase, qui avait plus d’esprit qu’eux, dit que l’oracle entendait sans doute quelque pèlerinage de dévotion, et qu’il s’offrait à être le conducteur de la princesse. Le conseil revint à son avis, mais chacun voulut servir d’écuyer. Le roi décida que la princesse pourrait aller à trois cents parasanges sur le chemin de l’Arabie, à un temple dont le saint avait la réputation de procurer d’heureux mariages aux filles, et que ce serait le doyen du conseil qui l’accompagnerait. Après cette décision on alla souper.
Alors il va dans sa chapelle ; l’oracle lui répond en peu de mots, suivant sa coutume : "Ta fille ne sera mariée que quand elle aura couru le monde. " Bélus, étonné, revient au conseil, et rapporte cette réponse.
Tous les ministres avaient un profond respect pour les oracles ; tous convenaient ou feignaient de convenir qu’ils étaient le fondement de la religion ; que la raison doit se taire devant eux ; que c’est par eux que les rois règnent sur les peuples, et les mages sur les rois ; que sans les oracles il n’y aurait ni vertu ni repos sur la terre. Enfin, après avoir témoigné la plus profonde vénération pour eux, presque tous conclurent que celui-ci était impertinent, qu’il ne fallait pas lui obéir ; que rien n’était plus indécent pour une fille, et surtout pour celle du grand roi de Babylone, que d’aller courir sans savoir où ; que c’était le vrai moyen de n’être point mariée, ou de faire un mariage clandestin, honteux et ridicule ; qu’en un mot cet oracle n’avait pas le sens commun.
Le plus jeune des ministres, nommé Onadase, qui avait plus d’esprit qu’eux, dit que l’oracle entendait sans doute quelque pèlerinage de dévotion, et qu’il s’offrait à être le conducteur de la princesse. Le conseil revint à son avis, mais chacun voulut servir d’écuyer. Le roi décida que la princesse pourrait aller à trois cents parasanges sur le chemin de l’Arabie, à un temple dont le saint avait la réputation de procurer d’heureux mariages aux filles, et que ce serait le doyen du conseil qui l’accompagnerait. Après cette décision on alla souper.
- MamaVénérable
Dans Micromégas, je pensais à ça, mais c'est trop court :
"Il ne fut que médiocrement affligé d’être banni d’une cour qui n’était remplie que de tracasseries et de petitesses. Il fit une chanson fort plaisante contre le muphti, dont celui-ci ne s’embarrassa guère ; et il se mit à voyager de planète en planète, pour achever de se former l’esprit et le cœur, comme l’on dit. Ceux qui ne voyagent qu’en chaise de poste ou en berline seront sans doute étonnés des équipages de là-haut car nous autres, sur notre petit tas de boue, nous ne concevons rien au-delà de nos usages. Notre voyageur connaissait merveilleusement les lois de la gravitation, et toutes les forces attractives et répulsives. Il s’en servait si à propos que, tantôt à l’aide d’un rayon du soleil, tantôt par la commodité d’une comète, il allait de globe en globe, lui et les siens, comme un oiseau voltige de branche en branche."
"Il ne fut que médiocrement affligé d’être banni d’une cour qui n’était remplie que de tracasseries et de petitesses. Il fit une chanson fort plaisante contre le muphti, dont celui-ci ne s’embarrassa guère ; et il se mit à voyager de planète en planète, pour achever de se former l’esprit et le cœur, comme l’on dit. Ceux qui ne voyagent qu’en chaise de poste ou en berline seront sans doute étonnés des équipages de là-haut car nous autres, sur notre petit tas de boue, nous ne concevons rien au-delà de nos usages. Notre voyageur connaissait merveilleusement les lois de la gravitation, et toutes les forces attractives et répulsives. Il s’en servait si à propos que, tantôt à l’aide d’un rayon du soleil, tantôt par la commodité d’une comète, il allait de globe en globe, lui et les siens, comme un oiseau voltige de branche en branche."
- MamaVénérable
Et chez Rabelais ? (en traduction moderne bien sûr...)
- IlianaGrand sage
Oui, dans le Quart Livre tu as un véritable discours sur le voyage (symbolique et géographique), mais là je n'ai pas le livre sous les yeux, et pour trouver un passage intéressant...
_________________
Minuit passé déjà. Le feu s'est éteint et je sens le sommeil qui gagne du terrain.
Je vais m'endormir contre vous, respirer doucement, parce que je sais où nous allons désormais.
Fauve - Révérence
- KelemNiveau 7
mamamanette a écrit:Dans La Princesse de Babylone, il y aurait éventuellement ceci, même si cela tourne davantage autour de la religion :
Alors il va dans sa chapelle ; l’oracle lui répond en peu de mots, suivant sa coutume : "Ta fille ne sera mariée que quand elle aura couru le monde. " Bélus, étonné, revient au conseil, et rapporte cette réponse.
Tous les ministres avaient un profond respect pour les oracles ; tous convenaient ou feignaient de convenir qu’ils étaient le fondement de la religion ; que la raison doit se taire devant eux ; que c’est par eux que les rois règnent sur les peuples, et les mages sur les rois ; que sans les oracles il n’y aurait ni vertu ni repos sur la terre. Enfin, après avoir témoigné la plus profonde vénération pour eux, presque tous conclurent que celui-ci était impertinent, qu’il ne fallait pas lui obéir ; que rien n’était plus indécent pour une fille, et surtout pour celle du grand roi de Babylone, que d’aller courir sans savoir où ; que c’était le vrai moyen de n’être point mariée, ou de faire un mariage clandestin, honteux et ridicule ; qu’en un mot cet oracle n’avait pas le sens commun.
Le plus jeune des ministres, nommé Onadase, qui avait plus d’esprit qu’eux, dit que l’oracle entendait sans doute quelque pèlerinage de dévotion, et qu’il s’offrait à être le conducteur de la princesse. Le conseil revint à son avis, mais chacun voulut servir d’écuyer. Le roi décida que la princesse pourrait aller à trois cents parasanges sur le chemin de l’Arabie, à un temple dont le saint avait la réputation de procurer d’heureux mariages aux filles, et que ce serait le doyen du conseil qui l’accompagnerait. Après cette décision on alla souper.
C'est l'extrait que je donne en contrôle de lecture Avec une classe de Seconde, ce conte marche très bien.
- InvitéInvité
Le dénouement du conte de Voltaire, Histoire des Voyages de
Scarmentado écrite par lui-même « Je poussai jusqu’à la Chine…..
Le plus doux de la vie. »
Scarmentado écrite par lui-même « Je poussai jusqu’à la Chine…..
Le plus doux de la vie. »
- MamaVénérable
Merci à toi Brindacier, mais le propos dans cet extrait-là ne convient pas. Il faut que je me penche sur le Quart Livre.
- MamaVénérable
Dites, et chez Giono ou Le Clézio ?
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