Faire entrer l'école dans l'ère numérique : une envie partagée ?
- Luigi_BGrand Maître
Des "opposants radicaux au numérique" sur un forum en ligne, c'est assez improbable à vrai dire. :lol:
Sur ce fil ce n'est pas la première fois que la remarque revient, comme si on ne pouvait pas avoir un usage critique du numérique. Ou comme si toute critique du numérique était nécessairement radicale.
Soyons concrets, Fesseurpro : es-tu favorable par exemple à l'initiative D'Col mise en place à la rentrée ? Cf https://www.neoprofs.org/t61226-d-col-un-referent-du-soutien-en-ligne-pour-les-6eme-en-eclair-qui-s-y-colle
Sur ce fil ce n'est pas la première fois que la remarque revient, comme si on ne pouvait pas avoir un usage critique du numérique. Ou comme si toute critique du numérique était nécessairement radicale.
Soyons concrets, Fesseurpro : es-tu favorable par exemple à l'initiative D'Col mise en place à la rentrée ? Cf https://www.neoprofs.org/t61226-d-col-un-referent-du-soutien-en-ligne-pour-les-6eme-en-eclair-qui-s-y-colle
- cliohistHabitué du forum
L'article de Bernard Legros a réactivé la confrontation entre pros et antis.>> On peut se positionner autrement que "totalement pour" ou "totalement contre"
>> PS : j'utilise les TICE...
De fait, un forum, c'est un excellent jeu de rôle, avec des camps trop souvent immuables. Cela peut rassurer les médias : les arguments sont prévisibles. S'ils invitent Loys, ils savent qu'ils auront leur quota de dévastation, sauf s'il décide un jour de les prendre à contre-pied . (un ministre annoncera la création d'une Direction du Numérique rue de Grenelle).
Un forum peut aussi servir à mettre en pot commun les coups de coeur des profs ou partager des expériences, des essais et des erreurs.
(cf. http://www.survoldefrance.fr/ - http://www.wga.hu/ ou pour le prof http://www.wga.hu/frames-e.html?/html/ - l'usage en différé des documentaires TV ou de la radio, ou sur ce forum "ces photos que vous aimez" : http://tinyurl.com/mmgfula ... )
Si l'esprit critique, c'est dire du mal des communicants du ministère, alors les profs sont imbattables.>> Et qui vous dit que ceux qui utilisent les tice n'ont pas d'esprit critique à ce sujet ?
Et les proches de Peillon ne semblent avoir guère appris du précédent de Fourgous et de Chatel.
L'esprit critique, c'est souvent la certitude quasi religieuse d'avoir raison contre tous (au ciné, Robin Williams demande aux étudiants de déchirer le premier chapitre d'un manuel de littérature ... )
Mais s'il s'agit de mettre en perspective les discours et les usages, de savoir qui parle, de quel point de vue,
alors le boulot ne manque pas. Il serait sans cesse à recommencer, si le temps scolaire le permettait.
un exemple :
Ainsi, qu'ont retenu les médias des propos militants de Loys ? Qu'ont entendu ceux qui les écoutent ?>> Lis par exemple les corrigés de commentaires de textes sur les sites spécialisés
Que Loys a introduit des erreurs dans Wikipedia (sic),
et que celle-ci est la source unique des élèves.
(les médias sont un excellent client pour la formation de l'esprit critique. cf. les fausses perles du bac 2013).
L'esprit critique, c'est « une Arlésienne » qu’Eric Bruillard définit par trois éléments : une disposition (plus qu’une compétence), une capacité d’action sur les machines et une construction sociale. (bulletin 21 de l'IFE).
Il y aurait aussi à dire sur la vision que certains profs ont des élèves d'aujourd'hui
(quels élèves ? ceux qui apprennent le conformisme pour réussir l'entrée d'Ulm, d'HEC ou d'X ?)
Que disaient vos profs de vous quand vous étiez lycéens ?
La confusion vient de ce que le mot numérique est trop mis à toutes les sauces (lire Alexandre Moatti dans Le débat 170).
Avec un oubli fréquent de l'écart entre les discours et les usages ou les pratiques.
Pourquoi vouloir oublier que l'ordi est d'abord un outil de calcul (et de traitement des données).
(Google estime à 2800 le nombre d'occurrences de "Loys Bonod").
L'apport de l'ordi à la carto statistique est connu (cf Géoclip, Gapminder, Worldmapper ...).
Si l'école ne supposait pas connu des élèves ce qu'elle ne prend pas le temps de leur enseigner,
c'est là qu'il y aurait du boulot à faire.
En collège et en lycée, pour l'administration, l'ordi sert surtout à saisir les notes et les appréciations. Pas à enseigner. Mais si la pédagogie, c'est se donner les moyens de former les ados d'aujourd'hui en fonction du monde que l'on voudrait voir advenir demain, alors l'ordi a sa place dans le travail scolaire. C'est un élément du métier de prof, un métier qui mérite mieux que le mépris qui lui a été appliqué ces dernières années.
.
- Fesseur ProGuide spirituel
NSPLuigi_B a écrit:Soyons concrets, Fesseurpro : es-tu favorable par exemple à l'initiative D'Col mise en place à la rentrée ? Cf https://www.neoprofs.org/t61226-d-col-un-referent-du-soutien-en-ligne-pour-les-6eme-en-eclair-qui-s-y-colle
La flemme de tout lire.
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Pourvu que ça dure...
- Luigi_BGrand Maître
Tu bottes en touche, couard !Fesseur Pro a écrit:NSPLuigi_B a écrit:Soyons concrets, Fesseurpro : es-tu favorable par exemple à l'initiative D'Col mise en place à la rentrée ? Cf https://www.neoprofs.org/t61226-d-col-un-referent-du-soutien-en-ligne-pour-les-6eme-en-eclair-qui-s-y-colle
La flemme de tout lire.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Luigi_BGrand Maître
Pour répondre à cliohist (dont je visite souvent le site "Clioweb"),
- Je n'ai de mépris pour la génération actuelle qui n'est pas plus idiote qu'une autre, mais pour ce qu'une certaine école ne lui apporte plus, sous l'effet notamment des nouvelles pédagogies qui, après avoir fait la preuve de leur nocivité depuis quelques décennies, espèrent trouver dans les nouvelles technologies une porte de secours, ainsi que je l'analyse chaque jour sur le forum de mon blog.
- Technophile, blogueur, webmaster, dessinateur DAO, je suis très heureux d'être de mon temps et je ne regrette pas particulièrement un passé scolaire que je n'ai pas connu. Mais je considère que le numérique dans la forme qu'il a prise (sauvage pour les élèves ou idéologique pour certains collègues ravis de faire tweeter des élèves pour réviser le Bac de français) est dramatique pour l'école. C'est ma légitimité numérique en quelque sorte qui me désigne d'ailleurs en priorité comme cible des numérolâtres. Il est en effet plus facile pour eux de railler un Finkielkraut qui avoue candidement ne jamais naviguer sur le web.
- Mon scepticisme à l'égard des nouvelles technologies à l'école n'est pas théorique mais empirique. J'ai créé mon premier site pour et avec mes élèves il y a une petite dizaine d'années. Je continue d'ailleurs de travailler (gratuitement et sans décharge) pour le site de mon lycée, avec notamment depuis deux ans un logiciel de prise de rendez-vous mis au point avec un de mes élèves, brillant codeur (et helléniste-latiniste... comme quoi). J'ai un site à disposition de mes élèves, avec des images, de la musique, des vidéos, un forum, des conseils méthodologiques et des questionnaires patiemment élaborés et qui est surtout fréquenté (à l'occasion)... par les meilleurs élèves.
- Si les médias m'invitent à l'occasion, c'est un bien modeste contrepoint au travail de fond de propagande des sites financés par les grands groupes technologiques, comme "EducaVox", "Le Café Pédagogique", "RSLN", "LudoMag" etc. Je ne suis pas rémunéré pour les articles que je rédige dans "La Vie moderne", blog militant indépendant et bénévole. Ma conviction n'a rien de "religieux" : elle s'est élaborée lentement, et notamment depuis un an et demi que je commente l'actualité numérique de l'école.
- L'apport des nouvelles technologies est sans doute plus évident en histoire-géographie qu'en lettres (j'attends toujours des contre-exemples convaincants) mais - puisque tu prends l'exemple de la cartographie - avec ses nouvelles fonctionnalités Google Map, en situation de monopole gratuit, risque bien de faire mourir toute une tradition cartographique française. Je ne suis pas sûr que nous devions nous en réjouir.
- Pour en revenir à du concret, cliohist, je vais te poser la même question qu'à Fesseur Pro : approuves-tu l'initiative D'Col ?
- Je n'ai de mépris pour la génération actuelle qui n'est pas plus idiote qu'une autre, mais pour ce qu'une certaine école ne lui apporte plus, sous l'effet notamment des nouvelles pédagogies qui, après avoir fait la preuve de leur nocivité depuis quelques décennies, espèrent trouver dans les nouvelles technologies une porte de secours, ainsi que je l'analyse chaque jour sur le forum de mon blog.
- Technophile, blogueur, webmaster, dessinateur DAO, je suis très heureux d'être de mon temps et je ne regrette pas particulièrement un passé scolaire que je n'ai pas connu. Mais je considère que le numérique dans la forme qu'il a prise (sauvage pour les élèves ou idéologique pour certains collègues ravis de faire tweeter des élèves pour réviser le Bac de français) est dramatique pour l'école. C'est ma légitimité numérique en quelque sorte qui me désigne d'ailleurs en priorité comme cible des numérolâtres. Il est en effet plus facile pour eux de railler un Finkielkraut qui avoue candidement ne jamais naviguer sur le web.
- Mon scepticisme à l'égard des nouvelles technologies à l'école n'est pas théorique mais empirique. J'ai créé mon premier site pour et avec mes élèves il y a une petite dizaine d'années. Je continue d'ailleurs de travailler (gratuitement et sans décharge) pour le site de mon lycée, avec notamment depuis deux ans un logiciel de prise de rendez-vous mis au point avec un de mes élèves, brillant codeur (et helléniste-latiniste... comme quoi). J'ai un site à disposition de mes élèves, avec des images, de la musique, des vidéos, un forum, des conseils méthodologiques et des questionnaires patiemment élaborés et qui est surtout fréquenté (à l'occasion)... par les meilleurs élèves.
- Si les médias m'invitent à l'occasion, c'est un bien modeste contrepoint au travail de fond de propagande des sites financés par les grands groupes technologiques, comme "EducaVox", "Le Café Pédagogique", "RSLN", "LudoMag" etc. Je ne suis pas rémunéré pour les articles que je rédige dans "La Vie moderne", blog militant indépendant et bénévole. Ma conviction n'a rien de "religieux" : elle s'est élaborée lentement, et notamment depuis un an et demi que je commente l'actualité numérique de l'école.
- L'apport des nouvelles technologies est sans doute plus évident en histoire-géographie qu'en lettres (j'attends toujours des contre-exemples convaincants) mais - puisque tu prends l'exemple de la cartographie - avec ses nouvelles fonctionnalités Google Map, en situation de monopole gratuit, risque bien de faire mourir toute une tradition cartographique française. Je ne suis pas sûr que nous devions nous en réjouir.
- Pour en revenir à du concret, cliohist, je vais te poser la même question qu'à Fesseur Pro : approuves-tu l'initiative D'Col ?
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- cliohistHabitué du forum
Merci à Loys pour sa réponse détaillée.
Un détour par un rapport de Jeanne Rey et Pierre-François Coen (Haute école pédagogique de Fribourg, sic) cité sur twitter par Isabelle Quentin : http://formation-profession.org/fr/files/numeros/2/v20_n02_177.pdf
« Au degré secondaire II, l’attrait pour le travail avec les TICE a diminué entre 2006 et 2012. ... La contrôlabilité des usages des TICE diminue au fur et à mesure que l’on monte dans les degrés d’enseignement, (ce qui a pu) susciter une méfiance de plus en plus grande à l’égard des TICE de la part du corps enseignant ».
« Essayer de convaincre les enseignants en leur « vendant » les bienfaits des technologies ne suffit pas, leur présenter des modèles ou des bonnes pratiques à suivre est probablement insuffisant. Nous pensons qu’un travail effectué à partir des réalités du terrain constituerait une approche intéressante (préférable ?) ».
Il me semble que nous partageons la critique des excès de lyrisme chez les communicants et les commerciaux. Mais je préfère chercher en quoi les usages multiples développés par les profs pour leur travail personnel peut servir le travail en classe. Et comme lui, rester attentif à ce que savent faire certains élèves.
Pour D'Col, j'irai voir avant de juger.
http://clioweb.free.fr/carto/cartes.htm
Le travail sur la sémiologie graphique avait été fait par Jacques Bertin. Mais les cartes graphiques des MO5 ou des premiers PC affichaient des résultats misérables (cf Cartax : http://p9.storage.canalblog.com/93/15/161889/68952709.jpg
Par la suite, les logiciels ont progressé, et un site comme Géoclip fournissait d'emblée les chiffres, évitant une saisie fastidieuse et parfois source d'erreurs. Mais au bac, les responsables ont préféré évaluer les candidats par un croquis dessiné à la main (souvent celui du prof ou du manuel) !
La carte topo au 1/50 000 a longtemps servi à sélectionner les futurs profs d'HG.
Il a fallu beaucoup de temps au MEN pour s'intéresser aux autres outils, par exemple ceux qui servent au quotidien dans les collectivités territoriales.
Quant à la carto française, celle de l'IGN, la technique et le management l'ont mise à mal. Là où il aurait fallu débourser 400 euros par an au collège, Google (Earth ou Maps) était en accès gratuit, à condition d'avoir un accès internet efficace. Et depuis, il est possible d'utiliser l'excellent travail réalisé par les internautes avec Open Street Map. Faut-il vraiment s'en désoler ?
Un détour par un rapport de Jeanne Rey et Pierre-François Coen (Haute école pédagogique de Fribourg, sic) cité sur twitter par Isabelle Quentin : http://formation-profession.org/fr/files/numeros/2/v20_n02_177.pdf
« Au degré secondaire II, l’attrait pour le travail avec les TICE a diminué entre 2006 et 2012. ... La contrôlabilité des usages des TICE diminue au fur et à mesure que l’on monte dans les degrés d’enseignement, (ce qui a pu) susciter une méfiance de plus en plus grande à l’égard des TICE de la part du corps enseignant ».
« Essayer de convaincre les enseignants en leur « vendant » les bienfaits des technologies ne suffit pas, leur présenter des modèles ou des bonnes pratiques à suivre est probablement insuffisant. Nous pensons qu’un travail effectué à partir des réalités du terrain constituerait une approche intéressante (préférable ?) ».
Il me semble que nous partageons la critique des excès de lyrisme chez les communicants et les commerciaux. Mais je préfère chercher en quoi les usages multiples développés par les profs pour leur travail personnel peut servir le travail en classe. Et comme lui, rester attentif à ce que savent faire certains élèves.
Pour D'Col, j'irai voir avant de juger.
Sur la carto, je parle surtout de ce que j'ai utilisé : la carto statistique.faire mourir toute une tradition cartographique française
http://clioweb.free.fr/carto/cartes.htm
Le travail sur la sémiologie graphique avait été fait par Jacques Bertin. Mais les cartes graphiques des MO5 ou des premiers PC affichaient des résultats misérables (cf Cartax : http://p9.storage.canalblog.com/93/15/161889/68952709.jpg
Par la suite, les logiciels ont progressé, et un site comme Géoclip fournissait d'emblée les chiffres, évitant une saisie fastidieuse et parfois source d'erreurs. Mais au bac, les responsables ont préféré évaluer les candidats par un croquis dessiné à la main (souvent celui du prof ou du manuel) !
La carte topo au 1/50 000 a longtemps servi à sélectionner les futurs profs d'HG.
Il a fallu beaucoup de temps au MEN pour s'intéresser aux autres outils, par exemple ceux qui servent au quotidien dans les collectivités territoriales.
Quant à la carto française, celle de l'IGN, la technique et le management l'ont mise à mal. Là où il aurait fallu débourser 400 euros par an au collège, Google (Earth ou Maps) était en accès gratuit, à condition d'avoir un accès internet efficace. Et depuis, il est possible d'utiliser l'excellent travail réalisé par les internautes avec Open Street Map. Faut-il vraiment s'en désoler ?
- Luigi_BGrand Maître
C'est l'un des aspects problématique de l'environnement numérique dématérialisé : les produits "gratuits" ne laissent aucune chance aux produits payants. Dans cette économie du tout-gratuit, la qualité du produit devient secondaire : Wikipédia en est un bon exemple.Quant à la carto française, celle de l'IGN, la logique gestionnaire a conduit à tout faire payer (de l'ordre de 3 à 400 euros pour un collège). Au risque d'être débordé par la logique commerciale de Google Earth ou Google Maps. Sans oublier l'excellent travail fait par les internautes avec Open Street Map.
Faut-il vraiment s'en désoler ?
Depuis que Google Maps a permis le stockage local de cartes à l'été 2012 (plus de connexion Internet nécessaire), les cartes papiers sont devenues obsolètes et les acheter sera bientôt aussi désuet que de communiquer par lettres.
Bien sûr il faudrait réfléchir à ce qu'implique en réalité cette apparente "gratuité" car rien n'est jamais gratuit. Les excellentes cartes de l'IGN sont certes payantes mais n'impliquent aucune connexion Internet, aucun enregistrement commercial (contrairement aux tablettes et smartphones sous Android), aucun suivi de géolocalisation (autorisé ou non : voir les mouchards d'Android), aucune commercialisation des données personnelles (adresse, requêtes, géolocalisation etc.) et pour finir aucune surveillance par les services de renseignement américains...
Sans même parler des qualités comparées des cartes de Google Maps et de celles de l'IGN.
Open Street Map est un projet très louable mais qui n'est pas près d'être accepté dans un environnement commercial, de même qu'aucun système d'exploitation non commercial, de type Linux, n'est proposé par les constructeurs sur les tablettes et smartphones.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- yphrogEsprit éclairé
Luigi_B a écrit:
Open Street Map est un projet très louable mais qui n'est pas près d'être accepté dans un environnement commercial, de même qu'aucun système d'exploitation non commercial, de type Linux, n'est proposé par les constructeurs sur les tablettes et smartphones.
http://en.wikipedia.org/wiki/Android_%28operating_system%29
Merci d'avoir relancé le fil Presse-Purée...
- Luigi_BGrand Maître
Creuse un peu la question, xphrog.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- yphrogEsprit éclairé
Oui, je regardais les rumeurs sur Nokia...
Dis-moi où tu veux que je creuse, boss. :aax:
wikipedia_sourced a écrit:Android (/ˈæn.drɔɪd/; AN-droyd) is a Linux-based operating system[11] designed primarily for touchscreen mobile devices such as smartphones and tablet computers. Initially developed by Android, Inc., which Google backed financially and later bought in 2005,[12] Android was unveiled in 2007 along with the founding of the Open Handset Alliance: a consortium of hardware, software, and telecommunication companies devoted to advancing open standards for mobile devices.[13] The first Android-powered phone was sold in October 2008.[14]
Android is open source and Google releases the code under the Apache License.[11] This open source code and permissive licensing allows the software to be freely modified and distributed by device manufacturers, wireless carriers and enthusiast developers. Additionally, Android has a large community of developers writing applications ("apps") that extend the functionality of devices, written primarily in a customized version of the Java programming language.[15]
Dis-moi où tu veux que je creuse, boss. :aax:
- Luigi_BGrand Maître
Et dans la même page :
A lire à ce sujet : http://www.numerama.com/magazine/20599-android-est-il-vraiment-libre-et-open-source.html
The source code for Android is available under free and open-source software licenses. Google publishes most of the code (including network and telephony stacks) under the Apache License version 2.0, and the rest, Linux kernel changes, under the GNU General Public License version 2. The Open Handset Alliance develops the changes to the Linux kernel, in public, with source code publicly available at all times. The rest of Android is developed in private by Google, with source code released publicly when a new version is released. Typically Google collaborates with a hardware manufacturer to produce a 'flagship' device (part of the Google Nexus series) featuring the new version of Android, then makes the source code available after that device has been released.
In early 2011, Google chose to temporarily withhold the Android source code to the tablet-only 3.0 Honeycomb release. The reason, according to Andy Rubin in an official Android blog post, was because Honeycomb was rushed for production of the Motorola Xoom, and they did not want third parties creating a "really bad user experience" by attempting to put onto smartphones a version of Android intended for tablets. The source code was once again made available in November 2011 with the release of Android 4.0.
Even though the software is open-source, device manufacturers cannot use Google's Android trademark unless Google certifies that the device complies with their Compatibility Definition Document (CDD). Devices must also meet this definition to be eligible to license Google's closed-source applications, including Google Play.
A lire à ce sujet : http://www.numerama.com/magazine/20599-android-est-il-vraiment-libre-et-open-source.html
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Luigi_BGrand Maître
Pour poser la question autrement, connais-tu des tablettes ou des smartphones commercialisées sous Linux, et non sous Android, son dérivé commercial ?*
Android, faux libre commercial aujourd'hui en situation de monopole, a tué la concurrence du vrai libre. L'espace est verrouillé, comme pour les moteurs de recherche : mission accomplie, Google !
*Pour l'anecdote en 2009 la première tablette Internet tactile commercialisée en France par un groupe français, Archos, la 5IT, permettait l'installation d'une version de Linux, Ångström.
Android, faux libre commercial aujourd'hui en situation de monopole, a tué la concurrence du vrai libre. L'espace est verrouillé, comme pour les moteurs de recherche : mission accomplie, Google !
*Pour l'anecdote en 2009 la première tablette Internet tactile commercialisée en France par un groupe français, Archos, la 5IT, permettait l'installation d'une version de Linux, Ångström.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- yphrogEsprit éclairé
Luigi_B a écrit:Android, faux libre commercial aujourd'hui en situation de monopole, a tué la concurrence du vrai libre.
L'espace est verrouillé,
*Pour l'anecdote Nokia a abandonné Linux pour Microsoft mais embauche toujours des linuxien(ne)s.
- Luigi_BGrand Maître
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Luigi_BGrand Maître
Au passage on apprend aujourd'hui que la NSA a accès à tout ce que tu as consulté sur Wikipédia, xphrog.
http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/08/01/l-acces-aux-messages-prives-par-la-nsa-speculation-selon-facebook_3456105_651865.html
http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/08/01/l-acces-aux-messages-prives-par-la-nsa-speculation-selon-facebook_3456105_651865.html
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- yphrogEsprit éclairé
Pas besoin d'être le NSA d'avoir tout ce que tu as Luigi_B a écrit ici...
http://www.dogpile.com/search/web?fcoid=417&fcop=topnav&fpid=27&q=Luigi_B+site%3Aneoprofs.org&ql=
NB: #1 dans "Are you looking for ... ?"
http://www.dogpile.com/search/web?fcoid=417&fcop=topnav&fpid=27&q=Luigi_B+site%3Aneoprofs.org&ql=
NB: #1 dans "Are you looking for ... ?"
- cliohistHabitué du forum
les produits "gratuits" ne laissent aucune chance aux produits payants. Dans cette économie du tout-gratuit, la qualité du produit devient secondaire : Wikipédia en est un bon exemple.
Est-il possible de distinguer plusieurs choses :
- Les cartes IGN (1/50 000, 1/20 000) ont beaucoup servi,
tout comme celles de l'Ordnance Survey - http://en.wikipedia.org/wiki/Ordnance_Survey
Leur lecture a alimenté de nombreux cours de géo, souvent répétitifs et pas tjs très efficaces.
Et sans doute de nombreuses séances d'initiation chez les militaires.
- Les cartes routières sont concurrencées par le GPS, une autre technique.
Dans ces exemples, ce qui est déterminant, c'est le service, sans doute plus que le prix.
- Wikipedia est une cible terriblement commode (les médias sont sûrs que c'est la cible privilégiée de Loys, même quand il dit le contraire !). Pourtant, à propos du fil sur le Parcours photo, j'ai encore vérifié l'intérêt de la sédimentation. Migrant Mother, l'article en anglais est plutôt bien documenté, et les liens sont efficaces. Grâce au travail de milliers de petites mains. Et à celui de la Library of Congress. Sans oublier les moteurs de recherche et l'archivage durable par le web. http://clioweb.canalblog.com/tag/migrantmother
- L'éducation devrait pouvoir tirer parti d'une telle sédimentation.
Quand je vois les séries de manuels d'histoire accumulés dans mon grenier, j'ai parfois l'impression d'un grand gâchis (les plus récents ne sont pas forcément les meilleurs). De manière artisanale, les profs accumulent et exploitent les documents rencontrés. Pourquoi, sur le principe de wikipedia, ne pourrait-on exploiter le travail de professionnels pour tirer profit de ce qui a déjà été fait, pour approfondir un sujet ou changer le regard sur une question ?
Ou bien sommes-nous condamnés à réinventer le feu année après année, comme nos lointains ancêtres ?
- kamillaNiveau 5
Fesseur Pro a écrit:J'ai du mal à comprendre les opposants radicaux au numérique.
Ca permet de faire de belles choses en classe, propres, intéressantes pour les élèves et tout aussi pédagogiques qu'un cours normal.
Pourquoi s'en priver ?
+1
- kamillaNiveau 5
JPhMM a écrit:En effet. Quand appliquerons-nous réellement ce judicieux conseil à tous les champs de l'existence ?kamilla a écrit:je trouve qu'il faut avancer avec son temps et ce temps intègre fatalement un environnement de plus en plus numérisé, ce serait garder des œillères de ne pas en tenir compte.
En politique, par exemple. Ainsi, d'après le (tada !) nu-mé-ri-que, « les seuls gouvernements qui perdurent sont des théocraties ».
http://www.rue89.com/2012/06/14/jeu-video-la-flippante-prediction-dune-partie-vieille-de-dix-ans-232979
Le numérique l'a dit, donc c'est vrai. Tout autre posture serait juste ringarde (bouh !) et conservatrice (beuh !).
Alors, on s'y met quand ? On se choisit un dieu ou une déesse ou... enfin bref, et hop. On sauve le monde
Pas besoin de railler ou de présupposer un positionnement tout-a-l'absurde de ma part, une simple réponse suffisait
Je n'ai dit nulle part d'ailleurs, que je suis partisane du "tout numérique", et encore heureux, pour moi il s'agit d'un apport qui existe et dont je ne vois pas l'utilité dème priver,comme disait Luigi_B ("on peut très bien faire sans).
Et n'ai pas dit non plus qu'apprecier le numérique est "in" et encenser la pléiade et le papier bible est "out".
- User5899Demi-dieu
"Guider vers l'extérieur"Isis39 a écrit:Luigi_B a écrit:Pas chez les élèves, hélas. :diable:Isis39 a écrit:Ne vous inquiétez pas, l'utilisation du numérique est très minoritaire.
Raison de plus pour les éduquer.
Selon leur intérieur, l'ambition peut se révéler plus ambiguë qu'il n'y paraît.
- sebisebNiveau 9
Le débat est toujours aussi "vif", la confrontation pédagogique est intéressante. Je retiens effectivement deux choses ;
1. Les TICE (ou TUIC) doivent rester un outil pédagogique, comme le manuel scolaire ou d'autres supports, pas une fin en soi - C'est à dire, comme chaque fois qu'il y a une idée nouvelle en pédagogie, une généralisation "ringardisant" la précédente innovation ...
2. La nécessité de former les enseignants pour en faire un usage pertinent et adapté, plus que systématique - par ex. rappeler que le tableau interactif n'est pas un simple vidéo-projecteur. Sans parler de ce que je demande au moins depuis 15 ans ; que les élèves est une séance d'au moins une heure par semaine de cours d'informatique par des prof's d'informatique à partir du collège. Car j'ai parfois l'impression que l'on demande aux prof's d'enseigner une spécialité "pointue" qu'ils ne maîtrisent pas eux-mêmes. C'est un peu comme si on me demandait d'enseigner le français ; j'en fais usage (pas toujours correctement vous me direz), mais je ne maîtrise pas la langue son orthographe, sa grammaire, ... les styles, ...
1. Les TICE (ou TUIC) doivent rester un outil pédagogique, comme le manuel scolaire ou d'autres supports, pas une fin en soi - C'est à dire, comme chaque fois qu'il y a une idée nouvelle en pédagogie, une généralisation "ringardisant" la précédente innovation ...
2. La nécessité de former les enseignants pour en faire un usage pertinent et adapté, plus que systématique - par ex. rappeler que le tableau interactif n'est pas un simple vidéo-projecteur. Sans parler de ce que je demande au moins depuis 15 ans ; que les élèves est une séance d'au moins une heure par semaine de cours d'informatique par des prof's d'informatique à partir du collège. Car j'ai parfois l'impression que l'on demande aux prof's d'enseigner une spécialité "pointue" qu'ils ne maîtrisent pas eux-mêmes. C'est un peu comme si on me demandait d'enseigner le français ; j'en fais usage (pas toujours correctement vous me direz), mais je ne maîtrise pas la langue son orthographe, sa grammaire, ... les styles, ...
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sebiseb ...pour une école "vraiment" libre !
- IphigénieProphète
kamilla a écrit:Fesseur Pro a écrit:J'ai du mal à comprendre les opposants radicaux au numérique.
Ca permet de faire de belles choses en classe, propres, intéressantes pour les élèves et tout aussi pédagogiques qu'un cours normal.
Pourquoi s'en priver ?
+1
C'est vrai.
Mais pour faire ces "belles choses", il faut un temps fou de préparation - où toute notre énergie est concentrée sur l'outil au lieu de servir à réfléchir sur l'objet:
pour ma part c'est le plus gros inconvénient que j'y vois, au point qu'il entre incontestablement dans la refonte (plus que fondation) du métier d'enseignant en technicien plus qu'en intellectuel. Ce n'est pas un petit rien.
(ne me dites pas qu'avec l'expérience on va plus vite: que le premier qui n'a pas perdu une demi-journée sur un travail informatique foireux ou trop complexe lève la main).
Je pense justement que c'est lié avec ce que je viens d'écrire: il y a un moment où le contenu doit absorber plus de notre temps que le contenant.Cliohist a écrit:« Au degré secondaire II, l’attrait pour le travail avec les TICE a diminué entre 2006 et 2012. ... La contrôlabilité des usages des TICE diminue au fur et à mesure que l’on monte dans les degrés d’enseignement, (ce qui a pu) susciter une méfiance de plus en plus grande à l’égard des TICE de la part du corps enseignant ».
- philannDoyen
sebiseb a écrit:Le débat est toujours aussi "vif", la confrontation pédagogique est intéressante. Je retiens effectivement deux choses ;
1. Les TICE (ou TUIC) doivent rester un outil pédagogique, comme le manuel scolaire ou d'autres supports, pas une fin en soi - C'est à dire, comme chaque fois qu'il y a une idée nouvelle en pédagogie, une généralisation "ringardisant" la précédente innovation ...
2. La nécessité de former les enseignants pour en faire un usage pertinent et adapté, plus que systématique - par ex. rappeler que le tableau interactif n'est pas un simple vidéo-projecteur. Sans parler de ce que je demande au moins depuis 15 ans ; que les élèves est une séance d'au moins une heure par semaine de cours d'informatique par des prof's d'informatique à partir du collège. Car j'ai parfois l'impression que l'on demande aux prof's d'enseigner une spécialité "pointue" qu'ils ne maîtrisent pas eux-mêmes. C'est un peu comme si on me demandait d'enseigner le français ; j'en fais usage (pas toujours correctement vous me direz), mais je ne maîtrise pas la langue son orthographe, sa grammaire, ... les styles, ...
Je suis assez d'accord avec toi!
Par ailleurs, hormis dans la caricature des technophiles...je n'ai pas lu un message sur ce forum de gens qui refusaient complètement l'usage du numérique. MAIS il est important en effet, qu'un outil reste un outil, utile en fonction d'un but précis. Ce qui fait beaucoup de torts à l'usage des nouvelles technologies numériques c'est 1) son coût (et là il y a un vrai problème, y compris d'inégalité des dotations entre établissements) 2) ce discours quasi-religieux... "convertissez-vous, sous peine d'être damnés..." que je supporte difficilement.
- User5899Demi-dieu
Au fond, il faudrait un peu causer temps de travail, je crois. J'ai pris le parti d'aller en cours en préparant un contenu par le biais de très nombreuses (re)lectures préalables. Ce temps passé exclut
-que je bricole des supports informatiques
-que je passe une heure ou deux la plume à la main au bureau pour planifier séances et séquences.
Bien sûr que je peux bricoler des zactivités et supports informatiques divers. Mais c'est au détriment des contenus (qu'en outre, je n'aurai pas le temps de présenter).
Donc choix pédagogique. Leur seule activité chez moi (mais c'est déjà compliqué), c'est suivre, répondre, noter.
-que je bricole des supports informatiques
-que je passe une heure ou deux la plume à la main au bureau pour planifier séances et séquences.
Bien sûr que je peux bricoler des zactivités et supports informatiques divers. Mais c'est au détriment des contenus (qu'en outre, je n'aurai pas le temps de présenter).
Donc choix pédagogique. Leur seule activité chez moi (mais c'est déjà compliqué), c'est suivre, répondre, noter.
- Luigi_BGrand Maître
Les chiffres du jour, selon une étude américaine à propos du harcèlement en ligne : ça commence dès le primaire désormais.
La conclusion de l'étude : il faut... éduquer aux médias.
- la moitié des écolières américaines à partir du CE2 étaient déjà sur Facebook en 2012 (interdit en principe aux moins de treize ans)
- un petit quart des CE1, un tiers des CM1 et plus de la moitié des CM2 possèdaient un téléphone portable (voire de plus en plus un smartphone)
- Le harcèlement en ligne progresse avec la possession de smartphones
La conclusion de l'étude : il faut... éduquer aux médias.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Faire entrer les élèves (pas forcément bons) en douceur et avec plaisir dans la littérature étrangère (LELE)
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