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- krungthepNiveau 9
bretagne a écrit:Il faut toujours connaître la méthodologie des enquêtes, surtout sur la comparaison des systèmes éducatifs nationaux.
Il faut aussi savoir quel organisme a produit cette enquête...l'OCDE ?!
Il est malgré tout probable que le niveau de lecture ait baissé en France...
Ce qui est dramatique est que Peillon, à la fin de l'article, en tire la conclusion qu'il faut accélérer les "réformes", c'est-à-dire achever de détruire le service public d'éducation !
Peillon, c'est quand que tu t'en vas ?
Non ce n'est pas l'OCDE mais l'IEA. La méthodologie est entièrement disponible dans le rapport accessible en ligne.
- krungthepNiveau 9
Presse-purée a écrit:bretagne a écrit:Peillon n'est évidemment pas responsable du passé. Mais sa volonté d'accélerer les "réformes", son discours hypocrite, sont des menaces précises pour l'avenir.
Ben, il n'y a rien de précis sur le sujet de la lecture. La seule chose étant qu'il refuse de trancher entre "syllabique" et "globale" (je mets des guillemets car depuis la mise au point de certains membres, j'ai pris conscience que les choses étaient plus compliquées que cette dichotomie) et qu'il a dans ses soutiens affirmés un certain nombre de personnes qui ont une part de responsabilité dans le recul actuel. Le prisme n'est pas favorable, mais attendons de voir.
Les pays très bien classés ne tranchant pas non plus entre "syllabique" et "global", je commence à me dire qu'il existe bien d'autres facteurs favorisants ou défavorisants dans l'apprentissage de la lecture.
Les facteurs exogènes, telle que l'implication des parents, mais aussi beaucoup d'autres facteurs méthodologiques. Pour connaître un peu l'apprentissage de la lecture aux USA et en Angleterre, il diffère énormément de celui de la France, bien au-delà de l'opposition traditionnelle globale/syllabique.
- IgniatiusGuide spirituel
Jacq a écrit:Moi je mesure sur trois ans.... le temps de "monter une classe" sur trois années, et de reprendre des secondes.... En six ans (donc deux "séries" de classes) je constate que le niveau de lecture et d'appréhension globale d'un texte s'effondre...
Ce jour et hier nous avons étudié avec mes deux nouvelles classes un texte étudié il y a trois ans avec mes secondes. Le bilan est édifiant : ils ont lu, compris "les mots", et dans leur écrasante majorité rien compris du texte...
IL y a trois ans cela n'avait posé aucun problème, même aux élèves les plus en difficulté de l'époque (... il y a trois ans...). Ce constat est fait par tous les profs des deux classes. C'est le même en filières générales ou nous constatons depuis trois un effondrement complet (rappel : je suis en LP). Trois ans ce n'est pourtant rien, mais entre ces classes nous (avec les collègues) constatons un abime.
A cela s'ajoute l'incapacité grandissante à lire et comprendre une simple question, à y répondre complètement, et plus encore à en rédiger la réponse.
Dernier point : même mes élèves les plus en difficulté, il y a trois ans, étaient capables de réfléchir, de se concentrer un peu sur un problème ou questionnement. Cette année, les élèves de seconde en sont incapables. J'ai sérieusement l'impression d'avoir affaire non pas à des gens qui ne veulent pas travailler ou réfléchir, mais à des élèves qui n'ont jamais eu à le faire et n'ont jamais su le faire.
Jacq.
Entièrement d'accord avec ce constat, qui se généralise aux Premières et Terminales.
_________________
"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- doublecasquetteEnchanteur
L'an dernier, avec quelques collègues, nous avons essayé de mettre en place un "plan pour la lecture" qui démarrerait en fin de CP ou début de CE1.
Spinoza1670 a même ouvert un blog pour compiler des textes qui, une fois le premier apprentissage fini, engageraient les élèves dans une dynamique de progrès en compréhension de textes.
Cette idée était partie du constat qu'il n'y a pas qu'au CP qu'il y a grande misère dans le domaine de la lecture.
Si, à six ou sept ans, on apprend à bien déchiffrer et qu'en fin d'année scolaire on nous bazarde, et ce pour quatre années d'élémentaire, sur au maximum une dizaine d'"albums" de littérature de jeunesse par année scolaire, aux illustrations certes extraordinairement belles, mais au contenu indigent tant au point de vue de la quantité que de la qualité de lecture, il ne faut pas s'étonner qu'en 6°, on ne soit plus capable de lire des textes d'auteurs plus "classiques" au contenu plus étoffé et aux problématiques moins transparentes.
Alors qu'on continue à tenir le discours selon lequel il est indispensable qu'un enfant sache parfaitement déchiffrer à la fin du CP et qu'on ne peut laisser un cinquième à un quart des élèves quitter certaines de ces classes en n'étant pas capables de lire, mot à mot peut-être, mais sans erreur "Voici la maison que Pierre a bâtie."
Je serais même d'avis que les IEN (et CPC ou PEMF, puisque, de nos jours, ces personnes ne sont plus des collègues qui aident, mais des inspecteurs qui produisent des rapports), DASEN et Recteurs qui ont une circonscription ou académie où ce phénomène est important soient sanctionnés financièrement (un paiement au mérite, en quelque sorte). En effet, ce sont eux et non les pauvres petits PE qui impulsent la "politique de lecture" dans leurs secteurs et causent ces dégâts difficilement réversibles en "conseillant fermement" des non-méthodes de lecture qui font tout sauf simplifier la vie des pauvres élèves qui doivent y trouver des éléments leur permettant d'accéder au déchiffrage intelligent !
Mais qu'on y ajoute un deuxième "combat" : on ne devient pas "lecteur efficace" en se nourrissant pendant quatre ans d'illustrations, d'indices non-textuels, de récitations par cœur de pages serinées plusieurs jours d'affilée et de réécritures parodiques d'un album qui n'aurait jamais dû quitter les rayons des bibliothèques et des lectures offertes par la maîtresse, le soir, quand les cartables sont prêts et qu'on attend "l'heure des parents"...
Pourquoi, dans certaines classes de CM2, on peut lire sans difficulté et in extenso La Gloire de mon Père, Tistou les Pouces Verts, Les Contes du Chat Perché ou des pages extraites des Misérables, du Roman d'un Enfant par exemple et pourquoi dans d'autres, on est condamné à Une Histoire à Quatre Voix, J'aime lire ou Minou Bonbon ?
Là aussi, c'est du côté des IEN, des PIUFM (PESPÉ? :lol: ) qu'il faut aller creuser et sanctionner, pas du côté des PE à qui on a si bien bourré le mou qu'ils sont persuadés d'offrir le meilleur à leurs élèves et avec leurs œuvrettes à dix balles, d'œuvrer pour leur réussite future, aussi bien (et peut-être même mieux) que des professeurs de littérature appliquée du Supérieur.
Spinoza1670 a même ouvert un blog pour compiler des textes qui, une fois le premier apprentissage fini, engageraient les élèves dans une dynamique de progrès en compréhension de textes.
Cette idée était partie du constat qu'il n'y a pas qu'au CP qu'il y a grande misère dans le domaine de la lecture.
Si, à six ou sept ans, on apprend à bien déchiffrer et qu'en fin d'année scolaire on nous bazarde, et ce pour quatre années d'élémentaire, sur au maximum une dizaine d'"albums" de littérature de jeunesse par année scolaire, aux illustrations certes extraordinairement belles, mais au contenu indigent tant au point de vue de la quantité que de la qualité de lecture, il ne faut pas s'étonner qu'en 6°, on ne soit plus capable de lire des textes d'auteurs plus "classiques" au contenu plus étoffé et aux problématiques moins transparentes.
Alors qu'on continue à tenir le discours selon lequel il est indispensable qu'un enfant sache parfaitement déchiffrer à la fin du CP et qu'on ne peut laisser un cinquième à un quart des élèves quitter certaines de ces classes en n'étant pas capables de lire, mot à mot peut-être, mais sans erreur "Voici la maison que Pierre a bâtie."
Je serais même d'avis que les IEN (et CPC ou PEMF, puisque, de nos jours, ces personnes ne sont plus des collègues qui aident, mais des inspecteurs qui produisent des rapports), DASEN et Recteurs qui ont une circonscription ou académie où ce phénomène est important soient sanctionnés financièrement (un paiement au mérite, en quelque sorte). En effet, ce sont eux et non les pauvres petits PE qui impulsent la "politique de lecture" dans leurs secteurs et causent ces dégâts difficilement réversibles en "conseillant fermement" des non-méthodes de lecture qui font tout sauf simplifier la vie des pauvres élèves qui doivent y trouver des éléments leur permettant d'accéder au déchiffrage intelligent !
Mais qu'on y ajoute un deuxième "combat" : on ne devient pas "lecteur efficace" en se nourrissant pendant quatre ans d'illustrations, d'indices non-textuels, de récitations par cœur de pages serinées plusieurs jours d'affilée et de réécritures parodiques d'un album qui n'aurait jamais dû quitter les rayons des bibliothèques et des lectures offertes par la maîtresse, le soir, quand les cartables sont prêts et qu'on attend "l'heure des parents"...
Pourquoi, dans certaines classes de CM2, on peut lire sans difficulté et in extenso La Gloire de mon Père, Tistou les Pouces Verts, Les Contes du Chat Perché ou des pages extraites des Misérables, du Roman d'un Enfant par exemple et pourquoi dans d'autres, on est condamné à Une Histoire à Quatre Voix, J'aime lire ou Minou Bonbon ?
Là aussi, c'est du côté des IEN, des PIUFM (PESPÉ? :lol: ) qu'il faut aller creuser et sanctionner, pas du côté des PE à qui on a si bien bourré le mou qu'ils sont persuadés d'offrir le meilleur à leurs élèves et avec leurs œuvrettes à dix balles, d'œuvrer pour leur réussite future, aussi bien (et peut-être même mieux) que des professeurs de littérature appliquée du Supérieur.
- doublecasquetteEnchanteur
Jacq a écrit:Moi je mesure sur trois ans.... le temps de "monter une classe" sur trois années, et de reprendre des secondes.... En six ans (donc deux "séries" de classes) je constate que le niveau de lecture et d'appréhension globale d'un texte s'effondre...
Ce jour et hier nous avons étudié avec mes deux nouvelles classes un texte étudié il y a trois ans avec mes secondes. Le bilan est édifiant : ils ont lu, compris "les mots", et dans leur écrasante majorité rien compris du texte...
IL y a trois ans cela n'avait posé aucun problème, même aux élèves les plus en difficulté de l'époque (... il y a trois ans...). Ce constat est fait par tous les profs des deux classes. C'est le même en filières générales ou nous constatons depuis trois un effondrement complet (rappel : je suis en LP). Trois ans ce n'est pourtant rien, mais entre ces classes nous (avec les collègues) constatons un abime.
A cela s'ajoute l'incapacité grandissante à lire et comprendre une simple question, à y répondre complètement, et plus encore à en rédiger la réponse.
Dernier point : même mes élèves les plus en difficulté, il y a trois ans, étaient capables de réfléchir, de se concentrer un peu sur un problème ou questionnement. Cette année, les élèves de seconde en sont incapables. J'ai sérieusement l'impression d'avoir affaire non pas à des gens qui ne veulent pas travailler ou réfléchir, mais à des élèves qui n'ont jamais eu à le faire et n'ont jamais su le faire.
Jacq.
Programmes 2002 !
Littérature de jeunesse à tous les étages, de la Toute Petite Section au CM2 !
On "étudie" une """œuvre""", enfin entre cinq et dix par an (mais je ne crois pas que quelqu'un y arrivait à ces dix ouvrages, à moins de faire lire Les Trois Petits Cochons et Bon appétit Monsieur Lapin] au CM2), afin de fabriquer des "lecteurs experts", prêts à décortiquer un texte tant du point de vue """littéraire""" que du point de vue grammatical, comme ça, tout seuls, par imprégnation...
Et en 2014, on remet ça ! Ce sont les programmes qui ont été les plus dévastateurs et pourtant les plus regrettés par la profession !
Et les familles n'ont rien à voir là-dedans... Ou alors, il faut le dire tout de suite : l'école est une garderie et c'est à la famille d'offrir aux enfants l'ouverture culturelle à laquelle ils ont droit !
Et encore, quand on voit le désarroi de professeurs de lettres, ici même, qui voient leurs enfants ne pas apprendre à lire à l'école, on comprend aisément pourquoi, dans les familles moins favorisées du point de vue littéraire, c'est la cata complète pour les enfants !
- MareuilNeoprof expérimenté
doublecasquette a écrit:Jacq a écrit:Moi je mesure sur trois ans.... le temps de "monter une classe" sur trois années, et de reprendre des secondes.... En six ans (donc deux "séries" de classes) je constate que le niveau de lecture et d'appréhension globale d'un texte s'effondre...
Ce jour et hier nous avons étudié avec mes deux nouvelles classes un texte étudié il y a trois ans avec mes secondes. Le bilan est édifiant : ils ont lu, compris "les mots", et dans leur écrasante majorité rien compris du texte...
IL y a trois ans cela n'avait posé aucun problème, même aux élèves les plus en difficulté de l'époque (... il y a trois ans...). Ce constat est fait par tous les profs des deux classes. C'est le même en filières générales ou nous constatons depuis trois un effondrement complet (rappel : je suis en LP). Trois ans ce n'est pourtant rien, mais entre ces classes nous (avec les collègues) constatons un abime.
A cela s'ajoute l'incapacité grandissante à lire et comprendre une simple question, à y répondre complètement, et plus encore à en rédiger la réponse.
Dernier point : même mes élèves les plus en difficulté, il y a trois ans, étaient capables de réfléchir, de se concentrer un peu sur un problème ou questionnement. Cette année, les élèves de seconde en sont incapables. J'ai sérieusement l'impression d'avoir affaire non pas à des gens qui ne veulent pas travailler ou réfléchir, mais à des élèves qui n'ont jamais eu à le faire et n'ont jamais su le faire.
Jacq.
Programmes 2002 !
Littérature de jeunesse à tous les étages, de la Toute Petite Section au CM2 !
On "étudie" une """œuvre""", enfin entre cinq et dix par an (mais je ne crois pas que quelqu'un y arrivait à ces dix ouvrages, à moins de faire lire Les Trois Petits Cochons et Bon appétit Monsieur Lapin] au CM2), afin de fabriquer des "lecteurs experts", prêts à décortiquer un texte tant du point de vue """littéraire""" que du point de vue grammatical, comme ça, tout seuls, par imprégnation...
Et en 2014, on remet ça ! Ce sont les programmes qui ont été les plus dévastateurs et pourtant les plus regrettés par la profession !
Et les familles n'ont rien à voir là-dedans... Ou alors, il faut le dire tout de suite : l'école est une garderie et c'est à la famille d'offrir aux enfants l'ouverture culturelle à laquelle ils ont droit !
Et encore, quand on voit le désarroi de professeurs de lettres, ici même, qui voient leurs enfants ne pas apprendre à lire à l'école, on comprend aisément pourquoi, dans les familles moins favorisées du point de vue littéraire, c'est la cata complète pour les enfants !
"Ce sont les programmes ( de 2002) qui ont été les plus dévastateurs et pourtant les plus regrettés par la profession !"
Ah tiens ! C'est une vraie question que vous posez, là. On se souvient de l'opération de marketing lancée par Lang pour soutenir ces programmes ineptes avec la série "Qu'apprend-on à l'école élémentaire" et on ne peut que constater qu'elle n'a pas rencontré plus d'opposition que les programmes Lang-Ferry dans la profession.
- IgniatiusGuide spirituel
En même temps, je ne comprends pas ces études de déclinologues.
Car il suffit de l'affirmer : LE NIVEAU NE BAISSE PAS.
Car il suffit de l'affirmer : LE NIVEAU NE BAISSE PAS.
_________________
"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- albertine02Expert spécialisé
Igniatius a écrit:En même temps, je ne comprends pas ces études de déclinologues.
Car il suffit de l'affirmer : LE NIVEAU NE BAISSE PAS.
absolument !
et les élèves qui ne valident pas le palier 2 en sortant de CM2 pourront, grâce à l'AP en 6ème, ainsi qu'aux PPRE passerelle, tout valider au collège.
De même que les collégiens qui iront au lycée sans avoir validé leur palier 3 bénéficieront de remédiations spécifiques z'et adaptées en classe de 2nde, pour enfin valider les items manquant de leur LPC.
Je l'ai bien dit ?
- IphigénieProphète
Igniatius a écrit:Jacq a écrit:
A cela s'ajoute l'incapacité grandissante à lire et comprendre une simple question, à y répondre complètement, et plus encore à en rédiger la réponse.
Dernier point : même mes élèves les plus en difficulté, il y a trois ans, étaient capables de réfléchir, de se concentrer un peu sur un problème ou questionnement. Cette année, les élèves de seconde en sont incapables. J'ai sérieusement l'impression d'avoir affaire non pas à des gens qui ne veulent pas travailler ou réfléchir, mais à des élèves qui n'ont jamais eu à le faire et n'ont jamais su le faire.
Jacq.
Entièrement d'accord avec ce constat, qui se généralise aux Premières et Terminales.
AH ouais.... Allez savoir pourquoi, je sors d' avec mes secondes totalement déprimée: ils sont gentils, ils ont leurs affaires et tout et tout, mais ils ne pigent rien, impossible de décoller du ras du sol ...Et encore, on faisait La Fontaine...
Eh bien y a un corbeau, y a un renard, et les animaux parlent. Ouais, et, non, y a rien d'autre à voir.Comparaison avec Esope? ouais, c'est vieux et c'est pareil. Impossible de nuancer.
Je suis épuisée et accablée de leur morne incuriosité
Alors le niveau monte: oui.
Celui de l'exaspération.
- IgniatiusGuide spirituel
albertine02 a écrit:Igniatius a écrit:En même temps, je ne comprends pas ces études de déclinologues.
Car il suffit de l'affirmer : LE NIVEAU NE BAISSE PAS.
absolument !
et les élèves qui ne valident pas le palier 2 en sortant de CM2 pourront, grâce à l'AP en 6ème, ainsi qu'aux PPRE passerelle, tout valider au collège.
De même que les collégiens qui iront au lycée sans avoir validé leur palier 3 bénéficieront de remédiations spécifiques z'et adaptées en classe de 2nde, pour enfin valider les items manquant de leur LPC.
Je l'ai bien dit ?
De toute façon, des établissements démontrent au quotidien qu'avec des stages d'une dizaine de jours pdt l'été, on peut éviter le redoublement : c'est bien que la pédagogie progresse à pas de géant...
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- IphigénieProphète
Faut dire que plus tu redoubles, plus tu risques d'être en échec scolaire.
Donc, moins tu redoubles, plus tu réussis.
C'est pourtant lumineux, comme raisonnement.
Quand j'vous dis que ça sert à rien , les nuances, Madameeeeee....
Donc, moins tu redoubles, plus tu réussis.
C'est pourtant lumineux, comme raisonnement.
Quand j'vous dis que ça sert à rien , les nuances, Madameeeeee....
- LilypimsGrand sage
doublecasquette a écrit:L'an dernier, avec quelques collègues, nous avons essayé de mettre en place un "plan pour la lecture" qui démarrerait en fin de CP ou début de CE1.
Spinoza1670 a même ouvert un blog pour compiler des textes qui, une fois le premier apprentissage fini, engageraient les élèves dans une dynamique de progrès en compréhension de textes.
Cette idée était partie du constat qu'il n'y a pas qu'au CP qu'il y a grande misère dans le domaine de la lecture.
Si, à six ou sept ans, on apprend à bien déchiffrer et qu'en fin d'année scolaire on nous bazarde, et ce pour quatre années d'élémentaire, sur au maximum une dizaine d'"albums" de littérature de jeunesse par année scolaire, aux illustrations certes extraordinairement belles, mais au contenu indigent tant au point de vue de la quantité que de la qualité de lecture, il ne faut pas s'étonner qu'en 6°, on ne soit plus capable de lire des textes d'auteurs plus "classiques" au contenu plus étoffé et aux problématiques moins transparentes.
Alors qu'on continue à tenir le discours selon lequel il est indispensable qu'un enfant sache parfaitement déchiffrer à la fin du CP et qu'on ne peut laisser un cinquième à un quart des élèves quitter certaines de ces classes en n'étant pas capables de lire, mot à mot peut-être, mais sans erreur "Voici la maison que Pierre a bâtie."
Je serais même d'avis que les IEN (et CPC ou PEMF, puisque, de nos jours, ces personnes ne sont plus des collègues qui aident, mais des inspecteurs qui produisent des rapports), DASEN et Recteurs qui ont une circonscription ou académie où ce phénomène est important soient sanctionnés financièrement (un paiement au mérite, en quelque sorte). En effet, ce sont eux et non les pauvres petits PE qui impulsent la "politique de lecture" dans leurs secteurs et causent ces dégâts difficilement réversibles en "conseillant fermement" des non-méthodes de lecture qui font tout sauf simplifier la vie des pauvres élèves qui doivent y trouver des éléments leur permettant d'accéder au déchiffrage intelligent !
Mais qu'on y ajoute un deuxième "combat" : on ne devient pas "lecteur efficace" en se nourrissant pendant quatre ans d'illustrations, d'indices non-textuels, de récitations par cœur de pages serinées plusieurs jours d'affilée et de réécritures parodiques d'un album qui n'aurait jamais dû quitter les rayons des bibliothèques et des lectures offertes par la maîtresse, le soir, quand les cartables sont prêts et qu'on attend "l'heure des parents"...
Pourquoi, dans certaines classes de CM2, on peut lire sans difficulté et in extenso La Gloire de mon Père, Tistou les Pouces Verts, Les Contes du Chat Perché ou des pages extraites des Misérables, du Roman d'un Enfant par exemple et pourquoi dans d'autres, on est condamné à Une Histoire à Quatre Voix, J'aime lire ou Minou Bonbon ?
Là aussi, c'est du côté des IEN, des PIUFM (PESPÉ? :lol: ) qu'il faut aller creuser et sanctionner, pas du côté des PE à qui on a si bien bourré le mou qu'ils sont persuadés d'offrir le meilleur à leurs élèves et avec leurs œuvrettes à dix balles, d'œuvrer pour leur réussite future, aussi bien (et peut-être même mieux) que des professeurs de littérature appliquée du Supérieur.
Lors de mon année de stage, un formateur préconisait de travailler uniquement à partir d'albums en ... 6e. Exit la littérature, même de jeunesse, parce que c'est trop difficile.
Plus tard, on nous a demandé aussi de ne pas faire lire les élèves en classe car "apprendre à lire se fait à la maison". Uniquement de la lecture magistrale pour être sûr que le texte soit bien lu donc bien compris. Et là, je m'interroge (vraiment). Dois-je tout lire moi-même? Dois-je tout faire lire aux élèves? Qu'est-ce qui est préférable en collège et en lycée?
- phiExpert
Je propose aussi qu'on passe le brevet et le bac à leur place, qu'on rédige leur cv nous-même et qu'on leur lise à voix haute absolument tous les documents auxquels ils risquent de se retrouver confrontés plus tard... C'est trop dur sinon...
- IphigénieProphète
totalement hors sujet, mais Madeleine de Proust:en n'étant pas capables de lire, mot à mot peut-être, mais sans erreur "Voici la maison que Pierre a bâtie."
ce bouquin, ç'est la première joie de lecteurs de mes enfants (c'est moi qui lis, avant c'était maman qui lisait ) . Ils me l'ont, l'un et l'autre, tellement lu et relu tous les soirs ,d'abord en hésitant, puis de moins en moins, et de plus en plus fiers- qu'on le savait tous par coeur- et c'était avant la fin de leur CP,en effet.
- krungthepNiveau 9
Vous parlez de lycée, d'analyse littéraire, de nuances etc mais l'étude se concentre sur le niveau CM1...
On reste un peu sur notre faim. Impossible de savoir pourquoi Singapour, la Russie, les USA réussissent beaucoup mieux que la France.
J'ai parcouru les 374 pages du rapport qui contient trop peu de pistes d'analyse.
Ce qui est aussi attristant que le classement en lui-même, c'est le fait que la France n'aurait pas d'élite significative, contrairement là encore à Singapour etc.
On reste un peu sur notre faim. Impossible de savoir pourquoi Singapour, la Russie, les USA réussissent beaucoup mieux que la France.
J'ai parcouru les 374 pages du rapport qui contient trop peu de pistes d'analyse.
Ce qui est aussi attristant que le classement en lui-même, c'est le fait que la France n'aurait pas d'élite significative, contrairement là encore à Singapour etc.
- JacqGuide spirituel
Celadon a écrit:L'inspecteur veut voir une séance d'oral à chaque inspection. J'ignore si c'est pareil partout. Mais nous sommes à l'étranger, cela s'explique.
C'est ce qui me fait faire du souci. Actuellement en LP, en lettres - histoire, nous demandent de la lecture analytique avec un simple prise de notes au tableau, puis une synthèse "vaguement" commune ou effectuée par les élèves. La raison : pédagogique paraît-il.
La vraie raison ? Nous n'avons plus le temps de faire autrement avec les heures allouées et les effectifs en classe (qui ont augmenté en LP).
Moi j'appelle cela du "cours dialogué". On a l' impression d'avancer avec quelques élèves actifs, cela vite (si la classe est sortie de son sommeil) mais tous ne réfléchissent pas et n'écrivent. C'est strictement ce qu'on m'avait appris à ne surtout pas faire à l'IUFM il y a dix ans...
Et si les consignes des inspecteurs sont les mêmes au collège, alors nous sommes mal barrés...
Qu'en est-il au collège ?
Jacq.
- JacqGuide spirituel
Igniatius a écrit:En même temps, je ne comprends pas ces études de déclinologues.
Car il suffit de l'affirmer : LE NIVEAU NE BAISSE PAS.
Et en plus maintenant il y a l'accompagnement personnalisé pour sauver la situation !
- JacqGuide spirituel
iphigénie a écrit:Faut dire que plus tu redoubles, plus tu risques d'être en échec scolaire.
Donc, moins tu redoubles, plus tu réussis.
C'est pourtant lumineux, comme raisonnement.
Quand j'vous dis que ça sert à rien , les nuances, Madameeeeee....
Pierre Desproges (de mémoire) : on a résolu tous les problèmes en France en appelant un chat un chien.
- Presse-puréeGrand sage
Le ministère a commenté en disant que c'était dû aux programmes de 2008.
Mais l'enquête n'est pas longitudinale de 2001 à 2011? Si c'est le cas, comment dire que l'origine de la chute est les programmes de 2008?
Mais l'enquête n'est pas longitudinale de 2001 à 2011? Si c'est le cas, comment dire que l'origine de la chute est les programmes de 2008?
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- User5899Demi-dieu
Est-ce que cela prend plus de temps et coûte davantage d'efforts ? C'est vrai que c'est très lisible.krungthep a écrit:En fait, il y a déjà eu un topic sur cet article.
Je n'étais pas parvenue à joindre des fichiers mais le problème semble résolu.
Voici quelques exemples de rédactions de début d'année de Grade 2 (CE1) dans une école de curriculum californien mais dont les enfants n'ont pas l'anglais en langue maternelle.
Je trouve que l'écriture scripte a l'avantage d'être lisible, propre et claire.
- GrypheMédiateur
2008 ou 2002 ?Presse-purée a écrit:Le ministère a commenté en disant que c'était dû aux programmes de 2008.
Mais l'enquête n'est pas longitudinale de 2001 à 2011? Si c'est le cas, comment dire que l'origine de la chute est les programmes de 2008?
Misère, c'est reparti sur l'interprétation des chiffres.
La dernière fois qu'on a joué à ce jeu-là sur Neo, on n'a jamais réussi à se mettre d'accord pour savoir savoir si les résultats aux bacs étaient stoppés à partir de 1995 à cause de la politique menée les années immédiatement avant (hypothèse SGEN-UNSA - mouvements pédagogiques) ou à cause de la politique menée à partir des années 1970, le temps qu'elle produise ses effets (hypothèse... tous les autres - mouvement républicain, en gros).
La situation est difficile ma bonne dame, mais comment ça se fait ? On est reparti pour un tour d'interprétations.
_________________
Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- ParatgeNeoprof expérimenté
Et ça c'est-y pas beau ?
- doublecasquetteEnchanteur
Presse-purée a écrit:Le ministère a commenté en disant que c'était dû aux programmes de 2008.
Mais l'enquête n'est pas longitudinale de 2001 à 2011? Si c'est le cas, comment dire que l'origine de la chute est les programmes de 2008?
Vous voyez, je vous le disais sur l'autre topic consacré à ce sujet ! C'est reparti comme en 2002 ! On apprend à lire toute sa vie, l'important ce n'est pas le déchiffrage mais la compréhension de texte et "l'amour" de la lecture !
Le GRIP va faire fortune en parascolaire !
- ErgoDevin
DC, merci pour ton message ! Quel dommage que ce ne soit pas ce discours-là qu'ils suivent "là-haut".
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- DuplayExpert
Gryphe a écrit:2008 ou 2002 ?Presse-purée a écrit:Le ministère a commenté en disant que c'était dû aux programmes de 2008.
Mais l'enquête n'est pas longitudinale de 2001 à 2011? Si c'est le cas, comment dire que l'origine de la chute est les programmes de 2008?
Misère, c'est reparti sur l'interprétation des chiffres.
La dernière fois qu'on a joué à ce jeu-là sur Neo, on n'a jamais réussi à se mettre d'accord pour savoir savoir si les résultats aux bacs étaient stoppés à partir de 1995 à cause de la politique menée les années immédiatement avant (hypothèse SGEN-UNSA - mouvements pédagogiques) ou à cause de la politique menée à partir des années 1970, le temps qu'elle produise ses effets (hypothèse... tous les autres - mouvement républicain, en gros).
La situation est difficile ma bonne dame, mais comment ça se fait ? On est reparti pour un tour d'interprétations.
:lol:
Bon, en tout cas, si on n'arrive pas à barrer la réforme délirante de Peillon, je me demande par quel miracle les résultats en lecture pourraient s'améliorer, étant donné qu'en primaire, on n'aura plus que 5 demi-journées réelles de classe le matin. Parce que l'après-midi, après une pause méridienne de 3 heures... hein... Et encore, pas sûr que le vendredi matin soit encore utilisable pour les apprentissages.
Bref, mettre en oeuvre les programmes sur 13 heures et 45 minutes hebdomadaires... Ça va déchirer grave !
- krungthepNiveau 9
Cripure a écrit:Est-ce que cela prend plus de temps et coûte davantage d'efforts ? C'est vrai que c'est très lisible.krungthep a écrit:En fait, il y a déjà eu un topic sur cet article.
Je n'étais pas parvenue à joindre des fichiers mais le problème semble résolu.
Voici quelques exemples de rédactions de début d'année de Grade 2 (CE1) dans une école de curriculum californien mais dont les enfants n'ont pas l'anglais en langue maternelle.
Je trouve que l'écriture scripte a l'avantage d'être lisible, propre et claire.
Je pense que ca coûte moins d'efforts. Pour le temps je n'en sais rien. Je trouve que ma fille en GS écrit relativement vite (en script), mais je n'ai pas d'éléments de comparaison. Je suis triste qu'elle n'apprenne pas la cursive, mais ca relève plus de la nostalgie. L'écriture en minuscules scriptes est accessible aux enfants de 4-5 ans, pas besoin de faire des pages et des pages de graphisme en préparation. Le fait de savoir écrire clairement en maternelle est peut être une source d'amélioration des résultats en lecture des pays anglophones (qui partent de très bas, faut-il le rappeler). Encore une fois, je m'interroge, je n'ai que des hypothèses.
Mais comme le souligne Gryphe, très difficile d'interpréter des chiffres.
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