Pétition pour l'augmentation des salaires et la suppression de la journée de carence

La FSU lance une pétition nationale pour la suppression de la journée de carence et l'augmentation des salaires dans la Fonction Publique
Lire et signer en ligne : http://www.fsu.fr/petitions/?p=3
N'hésitez pas à diffuser !

C'est pas bon signe...

On peut se parler très franchement une seconde ?

si oui:

si non:

Ca ne mange pas de pain, c'est comme la pétition pour l'attribution de l'isoe aux pe. Et ça donne la conscience du travail accompli.

JPhMM a écrit:On peut se parler très franchement une seconde ?

si oui:

si non:

Ma foi, en l'absence d'action syndicale forte... C'est mieux que rien, non ?
Et puis cela peut être une manière de commencer à mobiliser, pour construire ensuite des actions plus fortes. A quand la grève ??

neo a écrit:C'est mieux que rien, non ?

Je ne crois pas non. Celui qui parle rarement est mieux écouté que le bavard. Mais qu'importe.

neo a écrit:Et puis cela peut être une manière de commencer à mobiliser, pour construire ensuite des actions plus fortes.

Je comprends.

JPhMM a écrit:

neo a écrit:C'est mieux que rien, non ?

Je ne crois pas non. Celui qui parle rarement est mieux écouté que le bavard. Mais qu'importe.

Bien d'accord avec JPhMM. Les raisons de se plaindre dans l'EN sont très nombreuses. Il y a des réformes extrêmement destructrices en cours. A ce niveau-là, ce n'est plus de pétitions dont on a besoin, mais de cahiers de doléances. Il faut hiérarchiser les demandes. Et tenir compte des contraintes du moment.
Le métier de professeur devient intenable. Je ne suis pas sûr que l'argent soit le point le plus grave.
Et le pire, c'est qu'une revalorisation salariale symbolique permet parfois de faire passer une dégradation terrible des conditions de travail. Ça permet au gouvernement de dire qu'il est conciliant.

Maintenant, vous faites bien comme vous l'entendez. Pour ma part, je suis hors jeu.

neo a écrit:

JPhMM a écrit:On peut se parler très franchement une seconde ?

si oui:

si non:

Ma foi, en l'absence d'action syndicale forte... C'est mieux que rien, non ?
Et puis cela peut être une manière de commencer à mobiliser, pour construire ensuite des actions plus fortes. A quand la grève ??

Le grève serait une action syndicale forte ?

Concernant la journée de carence, FO a lancé une pétition dès septembre. Il me semble nécessaire de se battre sur ce terrain, vraiment. Parce que c'est contre productif : je ne m’arrête plus pour une seule journée. Je l'ai fait deux fois, pour deux jours depuis le début de l'année. Et certains de mes collègues se font carrément arrêter 1 semaine, pour rentabiliser la perte de salaire.

Pour la hausse des salaires, ça me paraît illusoire vu la conjoncture.

Quant à la grève, j'ai l'impression que les profs qui "osent" la faire sont de plus en plus rares. Et ça m'écoeure. J'en parle souvent avec quelques collègues : l'engagement au sein de l'EN, pour la défense de nos statuts est devenu démodé j'ai l'impression. Beaucoup de collègues préfèrent se gaver d'heures sup, quitte à faire sauter 1/3 de poste !

nous exigeons une mesure générale immédiate, la suppression de la journée de carence et l'ouverture de véritables négociations sur :
1. La revalorisation de la valeur du point d’indice (gelé depuis 3 ans), son indexation sur les prix, des mesures de rattrapage des pertes ;
2. Un salaire minimum à 1600 € net ;
3. La reconstruction de la grille avec en première mesure, une augmentation uniforme de 50 points ; des carrières linéaires déconnectées de l’évaluation et d’un pseudo mérite ;
4. La revalorisation salariale des filières féminisées, bien moins rémunérées ;
5. L’intégration des indemnités dans le salaire sous forme indiciaire

Personnellement, je me serais contenté de la suppression de la journée de carence et du point 4.
Les points 1 et 3 diluent les éventuelles sommes investies entre tous les fonctionnaires, au lieu de revaloriser certaines professions en retard sur le plan financier.
Les points 2 et 5 ne me semblent pas particulièrement favorables aux enseignants :/

Pandorafa a écrit:

Quant à la grève, j'ai l'impression que les profs qui "osent" la faire sont de plus en plus rares. Et ça m'écoeure. J'en parle souvent avec quelques collègues : l'engagement au sein de l'EN, pour la défense de nos statuts est devenu démodé j'ai l'impression. Beaucoup de collègues préfèrent se gaver d'heures sup, quitte à faire sauter 1/3 de poste !

C'est à dire que vu le rendement de la chose... Et si on ajoute que, effectivement, de plus en plus de profs sont dans la mouise (sauf ceux qui se gavent d'heures sup, et qui ne vont donc pas bouger). Personnellement, mon obsession actuelle est d'éviter tout dérapage pour ne pas atteindre mon maximum de découvert autorisé tout en payant ma taxe d'habitation. Alors le premier qui vient m'expliquer qu'il faut que je m’assoie sur 75 euros de salaire pour faire grève et ainsi obtenir ce que les grève précédentes nous ont apporté, je lui ris (jaune) au nez.

Les grèves de l'éduc nat n'ont pas l'air d'être efficaces : ce n'est pas un moyen de pression qui fait plier le gouvernement (on n'est pas des routiers, ça se voit), j'en ai fait beaucoup, et j'en fais de moins en moins : j'ai la sinistre impression d'offrir une journée de salaire à des gens qui me méprisent.

Les moyens de pression que nous pourrions avoir, qui gripperaient réellement la machine, personne ne les envisage : effectivement, les élèves en pâtiraient, provisoirement, au moins, et peut-être même durablement. Quand par hasard ils sont évoqués, un ministre fait appel à notre sens du devoir, et on continue à orienter, à faire passer des examens, à acheter notre matériel parce que les établissements sont sous-dotés (combien de profs possèdent leur ordi "de boulot", un vidéo-proj, ou ont acheté feutres et transparents ?) bref à écoper les cales du avec un dé à coudre.

Je ne gagne pas assez d'argent pour le gâcher.

John a écrit:

nous exigeons une mesure générale immédiate, la suppression de la journée de carence et l'ouverture de véritables négociations sur :
1. La revalorisation de la valeur du point d’indice (gelé depuis 3 ans), son indexation sur les prix, des mesures de rattrapage des pertes ;
2. Un salaire minimum à 1600 € net ;
3. La reconstruction de la grille avec en première mesure, une augmentation uniforme de 50 points ; des carrières linéaires déconnectées de l’évaluation et d’un pseudo mérite ;
4. La revalorisation salariale des filières féminisées, bien moins rémunérées ;
5. L’intégration des indemnités dans le salaire sous forme indiciaire

Personnellement, je me serais contenté de la suppression de la journée de carence et du point 4.
Les points 1 et 3 diluent les éventuelles sommes investies entre tous les fonctionnaires, au lieu de revaloriser certaines professions en retard sur le plan financier.
Les points 2 et 5 ne me semblent pas particulièrement favorables aux enseignants :/

Le point 5 est important pour la retraite puisque les primes n'entrent pas dans le calcul des pensions.

J'ai signé. Si ça ne change rien, cela ne coûte rien non plus.

Le point 5 est important pour la retraite puisque les primes n'entrent pas dans le calcul des pensions.

Nos primes, si jamais elles sont prises en compte dans le salaire, ne vont pas faire augmenter beaucoup nos pensions !

Toujours plus que les nôtres !

ombien de profs possèdent leur ordi "de boulot", un vidéo-proj, ou ont acheté feutres et transparents ?

Oui, ça ça me sidère.
J'ai même vu une prof qui faisait ses photocops en magasin il y a quelques années, parce qu'elle n'avait plus de photocop sur son compte -_-

John a écrit:

ombien de profs possèdent leur ordi "de boulot", un vidéo-proj, ou ont acheté feutres et transparents ?

Oui, ça ça me sidère.
J'ai même vu une prof qui faisait ses photocops en magasin il y a quelques années, parce qu'elle n'avait plus de photocop sur son compte -_-

J'ai vu pire : une photocopieuse en salle des profs mais il fallait payer pour pouvoir l'utiliser

Spoiler:

John a écrit:

Le point 5 est important pour la retraite puisque les primes n'entrent pas dans le calcul des pensions.

Nos primes, si jamais elles sont prises en compte dans le salaire, ne vont pas faire augmenter beaucoup nos pensions !

Bah, plus la proportion de primes dans le traitement est élevée, plus maigre la pension sera

Ben non : pas si elles sont intégrées au salaire, justement.
Sauf que dans l'EN, cette mesure est quasiment inutile.

nous exigeons une mesure générale immédiate, la suppression de la journée de carence et l'ouverture de véritables négociations sur :
1. La revalorisation de la valeur du point d’indice (gelé depuis 3 ans), son indexation sur les prix, des mesures de rattrapage des pertes ;
2. Un salaire minimum à 1600 € net ;
3. La reconstruction de la grille avec en première mesure, une augmentation uniforme de 50 points ; des carrières linéaires déconnectées de l’évaluation et d’un pseudo mérite ;
4. La revalorisation salariale des filières féminisées, bien moins rémunérées ;
5. L’intégration des indemnités dans le salaire sous forme indiciaire

Je ne peux pas signer une pétition si imprécise. Qu´est-ce que c´est qu´une filière féminisée et pourquoi demander la revalorisation seulement de ces filières? Si on entend par « filière féminisée » celle dans laquelle il y plus de femmes que des hommes, en ce qui concerne les enseignants cela reviendrait à demander la revalorisation des Professeurs des Écoles (81,9% de femmes), des Professeurs certifiés (61,9% de femmes) et des agrégés (51,9% de femmes) mais non des Professeurs de Lycée professionnel (48,5% de femmes), ce qui est assez incohérent et injuste. Cela reviendrait aussi à demander l´augmentation de la filière administrative mais non de la filière technique et de service...

Cfr. http://cache.media.education.gouv.fr/file/2012/38/0/DEPP-RERS-2012-personnels_223380.pdf p. 287.

Bref, je m´attendais à une pétition mieux conçue et rédigée de la part d´une Fédération de l´importance de la FSU, surtout parce qu´à mon avis une revalorisation des personnels aurait été une mesure nécessaire, plus que l´ouverture des 60.000 postes d´ailleurs.

John a écrit:Ben non : pas si elles sont intégrées au salaire, justement.
Sauf que dans l'EN, cette mesure est quasiment inutile.

Jusqu'à 2005, elles n'entraient pas du tout dans le calcul de la pension. Depuis 2005, elles comptent à hauteur de 20 % du traitement indiciaire annuel brut.

Nita a écrit:Les grèves de l'éduc nat n'ont pas l'air d'être efficaces : ce n'est pas un moyen de pression qui fait plier le gouvernement (on n'est pas des routiers, ça se voit), j'en ai fait beaucoup, et j'en fais de moins en moins : j'ai la sinistre impression d'offrir une journée de salaire à des gens qui me méprisent.

Pareil.

condorcet a écrit:

John a écrit:Ben non : pas si elles sont intégrées au salaire, justement.
Sauf que dans l'EN, cette mesure est quasiment inutile.

Jusqu'à 2005, elles n'entraient pas du tout dans le calcul de la pension. Depuis 2005, elles comptent à hauteur de 20 % du traitement indiciaire annuel brut.

Tu as les références du texte, Condorcet ?

neo a écrit:La FSU lance une pétition nationale pour la suppression de la journée de carence et l'augmentation des salaires dans la Fonction Publique
Lire et signer en ligne : http://www.fsu.fr/petitions/?p=3
N'hésitez pas à diffuser !

La FSU s'intéresse aux salaires dans la Fonction Publique. Fort bien.

Dans ce cas, la cohérence voudrait que son syndicat du premier degré -le SNUIPP- demande l'abandon du projet Peillon puisque ce projet va imposer aux PE de travailler plus pour gagner moins !