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- SaraswatiNeoprof expérimenté
Bonsoir,
voilà, tout est dans le titre... J'ai composé un DS d'entraînement pour mes 1ères STG car ils ont un Bac Blanc écrit à la rentrée, et je les fais travailler sur des incipits de romans (OE : le roman et ses personnages).
Je voudrais faire porter le commentaire sur l'incipit de Bel-Ami, sachant qu'ils n'auront que 2h et non 3h (je vais leur demander un plan très détaillé), et je me demande comment faire pour ne pas tout tourner autour du personnage.
Je veux dire, c'est facile de faire un commentaire avec I/ portrait physique II/ portrait psycho, mais ça me semble un peu bateau, trop simple.
Qu'en pensez-vous ?
Merci, c'est un peu urgent !
voilà, tout est dans le titre... J'ai composé un DS d'entraînement pour mes 1ères STG car ils ont un Bac Blanc écrit à la rentrée, et je les fais travailler sur des incipits de romans (OE : le roman et ses personnages).
Je voudrais faire porter le commentaire sur l'incipit de Bel-Ami, sachant qu'ils n'auront que 2h et non 3h (je vais leur demander un plan très détaillé), et je me demande comment faire pour ne pas tout tourner autour du personnage.
Je veux dire, c'est facile de faire un commentaire avec I/ portrait physique II/ portrait psycho, mais ça me semble un peu bateau, trop simple.
Qu'en pensez-vous ?
Merci, c'est un peu urgent !
- CircéExpert
Il y a aussi la possibilité de travailler sur les thèmes du roman à partir de cet incipit et aussi, tout simplement, de traiter les fonctions de l'incipit.
J'ai fait cet incipit avec mes secondes et ces axes, en plus de celui du personnage, ont été trouvé assez naturellement.
J'ai fait cet incipit avec mes secondes et ces axes, en plus de celui du personnage, ont été trouvé assez naturellement.
- PseudoDemi-dieu
Tu peux peut-être partir des fonctions de l'incipit et de ses aspects programmatiques. Tu as la présentation du personnage, comme tu l'as dit, mais aussi une entrée in medias res dans un roman réaliste, les thèmes de l'argent et des femmes qui apparaissent dès ce début et seront centraux tout au long du roman.
- ysabelDevin
Tu peux faire :
1. Le début d'un roman réaliste
2. Le portrait d'un héros (plutôt anti-héros)
1. Le début d'un roman réaliste
2. Le portrait d'un héros (plutôt anti-héros)
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- SaraswatiNeoprof expérimenté
oui je sais bien, mais je ne suis vraiment pas sûre que mes élèves trouveront cela...Pseudo a écrit: une entrée in medias res dans un roman réaliste, les thèmes de l'argent et des femmes qui apparaissent dès ce début et seront centraux tout au long du roman.
Il s'agit d'un texte dans un corpus, ils n'ont pas lu l'œuvre, et ne savent pas grand-chose du réalisme à part peut-être leurs vagues souvenirs de 2nde, et moi en OI je suis partie dans Vian, donc rien à voir.
Merci quand même pour vos propositions, je note , je note...
Ysabel, même problème, enfin ça me tente bien sûr, et peut-être que je les sous-estime... moi je n'ai pas revu dans le détail le réalisme, alors j'ai peur qu'ils se plantent, mais je sais aussi que ce n'est pas leur rendre service que de trop leur faciliter la tâche, quel dilemme !
- PseudoDemi-dieu
Qu'as-tu abordé avec eux concernant les incipits ? Ce serait plus facile pour nous de te faire des propositions réalistes si on sait ce que tu as fait avec eux.
- SaraswatiNeoprof expérimenté
ben le problème c'est que je n'ai abordé que l'incipit de L'écume des jours, et j'ai revu à partir de ça les marques de l'incipit traditionnel, mais sans détailler avec des textes en exemple.
Mais bon visiblement par rapport à la fonction de l'incipit ils ont l'air d'avoir de bons souvenir, ou du moins certains ont suffisamment travaillé la LA pour dire des choses intéressantes.
Mais bon visiblement par rapport à la fonction de l'incipit ils ont l'air d'avoir de bons souvenir, ou du moins certains ont suffisamment travaillé la LA pour dire des choses intéressantes.
- CircéExpert
Si tu veux les aider, tu peux leur préciser qu'il s'agit d'un incipit, cela devrait faire "tilt". Pour les thèmes, ils sont assez faciles à trouver avec les champs lexicaux.
- SaraswatiNeoprof expérimenté
Merci Circé, pour l'incipit je ne me fais pas de souci : je le pose d'emblée dans la présentation du corpus (je donne 3 textes :Circé a écrit:Si tu veux les aider, tu peux leur préciser qu'il s'agit d'un incipit, cela devrait faire "tilt". Pour les thèmes, ils sont assez faciles à trouver avec les champs lexicaux.
- Document A : Guy de Maupassant, Bel-Ami, I, 1,1885.
- Document B : Émile Ajar (Romain Gary), La Vie devant soi, 1975.
- Document C : François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, 1927.)
En effet peut-être qu'en guidant un peu plus les axes du commentaire je peux les amener à trouver les thèmes, du genre :
" 1/ vous montrerez que cet incipit présente les thèmes principaux du roman, en vous appuyant notamment sur les principaux champs lexicaux
2/ puis vous aborderez le portrait du héros ... patati patata"
ça peut aller, oui...
- CircéExpert
Oui, je trouve que tu les orientes correctement.
- SaraswatiNeoprof expérimenté
un grand, énorme MERCI de m'avoir fait avancer !
Mon sujet est tout chaud, tout prêt, je veux même bien le donner à qui veut !
(mais il n'y a pas encore la correction... )
Mon sujet est tout chaud, tout prêt, je veux même bien le donner à qui veut !
(mais il n'y a pas encore la correction... )
- AbraxasDoyen
L'incipit de Bel-Ami (tout le début, en fait) parle d'argent (dès la première phrase). Si vous notez en même temps que la dernière phrase du roman s'achève sur le mot "lit", vous avez les deux termes qui encerclent les problématiques majeures du roman.
Le personnage, par ailleurs, n'est pas décrit comme un homme. C'est un animal : problématique darwinienne (en fait, les théories de Spencer) essentielle dans l'œuvre : c'est la savane parisienne (thème récurrent dans toute l'œuvre : voir le passage où il attend Mme Walter devant l'église de la Trinité, II, 4 (ou 5), je crois).
Le personnage, par ailleurs, n'est pas décrit comme un homme. C'est un animal : problématique darwinienne (en fait, les théories de Spencer) essentielle dans l'œuvre : c'est la savane parisienne (thème récurrent dans toute l'œuvre : voir le passage où il attend Mme Walter devant l'église de la Trinité, II, 4 (ou 5), je crois).
- SaraswatiNeoprof expérimenté
merci pour cet éclairage, Abraxas, mais si je trouve ça dans les copies, je vous fais signe, hein !
- CircéExpert
Saraswati a écrit:merci pour cet éclairage, Abraxas, mais si je trouve ça dans les copies, je vous fais signe, hein !
- AbraxasDoyen
Heu… C'est peut-être à vous de les mettre sur la voie, non ?
Vous ne comptez pas qu'il vont construire tout seuls leurs propres savoirs, hein, rassurez-moi…
Vous ne comptez pas qu'il vont construire tout seuls leurs propres savoirs, hein, rassurez-moi…
- CircéExpert
Moi je rêverais de pouvoir entamer une discussion sur les rapports entre le "lit" de l'excipit et "l'argent" de l'incipit mais j'ai bien peur de trop échauffer leurs hormones, c'est déjà dur de prononcer le mot "sensualité" sans en avoir une partie qui pouffe niaisement dans un coin...
A quand des ados matures ????
A quand des ados matures ????
- henrietteMédiateur
A retenir comme exemple d'oxymore !Circé a écrit:A quand des ados matures ????
- CircéExpert
henriette a écrit:A retenir comme exemple d'oxymore !Circé a écrit:A quand des ados matures ????
C'est exactement ce que je me suis dit en le tapant: Tiens, ma brave Circé, tu taquines l'oxymore aujourd'hui...mais cela n'a rien à voir avec notre célébrissime sénile nourrisson.
- SaraswatiNeoprof expérimenté
et bien voilà vous m'avez démasquée ! :afro: je suis bien aussi nulle que j'en ai l'air !Abraxas a écrit:Heu… C'est peut-être à vous de les mettre sur la voie, non ?
Vous ne comptez pas qu'il vont construire tout seuls leurs propres savoirs, hein, rassurez-moi…
En fait, si votre remarque sous-entend que vos élèves, devant n'importe quel corpus de type bac, peuvent immédiatement rapprocher en esprit l'incipit et l'excipit de chaque document (soi-disant inconnu), et bien chapeau, et cela me persuade de + en + que je ne sers vraiment à rien à mes élèves ! :succes:
- AbraxasDoyen
Vous leur parlez de quoi, à propos de Bel-Ami, si vous ne parlez pas de fric et de cul ? Il n'y a presque que ça — et du darwinisme appliqué.
J'ai travaillé le roman cette année — et ma foi, c'est assez bien passé. Regardez par exemple le repas que Mme de Marelle offre aux Forestier et à Duroy — même la bouffe est totalement érotisée. D'ailleurs, il la saute à la fin du repas.
Et à la fin, au moment même où il se marie, à quoi pense-t-il, sinon à retrouver à court terme Mme de Marelle dans le "lit" du dernier mot ?
À part ça, c'est moi qui, dès le premier cours, pour situer la problématique, leur ai fait lire la première et la dernière phrase — en les exploitant à fond. C'est ce qu'ils attendent de mi : que je leur dise ce qu'il y a à lire — parce qu'ils ne savent pas lire : c'est même pour ça qu'ils sont élèves, et nous profs.
Suis-je clair ?
J'ai travaillé le roman cette année — et ma foi, c'est assez bien passé. Regardez par exemple le repas que Mme de Marelle offre aux Forestier et à Duroy — même la bouffe est totalement érotisée. D'ailleurs, il la saute à la fin du repas.
Et à la fin, au moment même où il se marie, à quoi pense-t-il, sinon à retrouver à court terme Mme de Marelle dans le "lit" du dernier mot ?
À part ça, c'est moi qui, dès le premier cours, pour situer la problématique, leur ai fait lire la première et la dernière phrase — en les exploitant à fond. C'est ce qu'ils attendent de mi : que je leur dise ce qu'il y a à lire — parce qu'ils ne savent pas lire : c'est même pour ça qu'ils sont élèves, et nous profs.
Suis-je clair ?
- CircéExpert
Je suis entièrement d'accord. Je n'ai bossé que l'incipit dans le cadre d'un commentaire et leur en ai dit suffisamment, (on peut toujours rêver) pour qu'ils aient envie de le lire...
Mais je me souviendrai dans le cas où je le ferais en OI de commencer par "ça".
Mais je me souviendrai dans le cas où je le ferais en OI de commencer par "ça".
- ysabelDevin
Abraxas a écrit:Vous leur parlez de quoi, à propos de Bel-Ami, si vous ne parlez pas de fric et de cul ? Il n'y a presque que ça — et du darwinisme appliqué.
J'ai travaillé le roman cette année — et ma foi, c'est assez bien passé. Regardez par exemple le repas que Mme de Marelle offre aux Forestier et à Duroy — même la bouffe est totalement érotisée. D'ailleurs, il la saute à la fin du repas.
Et à la fin, au moment même où il se marie, à quoi pense-t-il, sinon à retrouver à court terme Mme de Marelle dans le "lit" du dernier mot ?
À part ça, c'est moi qui, dès le premier cours, pour situer la problématique, leur ai fait lire la première et la dernière phrase — en les exploitant à fond. C'est ce qu'ils attendent de mi : que je leur dise ce qu'il y a à lire — parce qu'ils ne savent pas lire : c'est même pour ça qu'ils sont élèves, et nous profs.
Suis-je clair ?
C'est sûr ! je le fais avec mes 2des en ce moment et j'entame cet extrait cette semaine...
Bon, un de mes élèves a dit à son pof d'allemand que je parlais bcp de sexe ! j'y peux rien moi, c'est dans le texte !
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- CircéExpert
ysabel a écrit:
C'est sûr ! je le fais avec mes 2des en ce moment et j'entame cet extrait cette semaine...
Bon, un de mes élèves a dit à son pof d'allemand que je parlais bcp de sexe ! j'y peux rien moi, c'est dans le texte !
J'adoooore ce fil !!
- SaraswatiNeoprof expérimenté
Inutile de prendre vos grands airs, avez-vous seulement vraiment lu le message de ce sujet ?Abraxas a écrit:Vous leur parlez de quoi, à propos de Bel-Ami, si vous ne parlez pas de fric et de cul ? Il n'y a presque que ça — et du darwinisme appliqué.
J'ai travaillé le roman cette année — et ma foi, c'est assez bien passé. Regardez par exemple le repas que Mme de Marelle offre aux Forestier et à Duroy — même la bouffe est totalement érotisée. D'ailleurs, il la saute à la fin du repas.
Et à la fin, au moment même où il se marie, à quoi pense-t-il, sinon à retrouver à court terme Mme de Marelle dans le "lit" du dernier mot ?
À part ça, c'est moi qui, dès le premier cours, pour situer la problématique, leur ai fait lire la première et la dernière phrase — en les exploitant à fond. C'est ce qu'ils attendent de mi : que je leur dise ce qu'il y a à lire — parce qu'ils ne savent pas lire : c'est même pour ça qu'ils sont élèves, et nous profs.
Suis-je clair ?
Je ne prendrai même pas la peine de vous mettre le nez dedans, vous n'avez qu'à relire, vous comprendrez peut-être pourquoi mes élèves ne sont pas censés savoir tout ça sur "Bel-Ami".
Car je parle de mes élèves et de mon sujet, et pas de "ce qu'il faut à tout prix savoir sur Bel-Ami et gnagnagni et gnagnagna en étude en cours"
Sur le reste je suis d'accord mais ce n'était pas mon propos, merci bien !
- AbraxasDoyen
Alors là, j'aimerais beaucoup savoir comment vous leur faites étudier un incipit sans leur dire ce qu'il y a derrière. Chez des écrivains de grande race, tout se tient, et la première phrase génère la suivante, qui genuit — on connaît la suite. "C'était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d'Hamilcar." Comment expliquer ça sans expliquer tout Salammbô ? Et le leur faire lire ?
D'ailleurs, plus ça va, moins je comprends l'explication de texte non connecté au Texte princeps. Je vois ça chaque année au CAPES — des candidats qui expliquent un passage d'un roman sans avoir lu le reste, ou en avoir au moins une idée assez précise.
D'ailleurs, les candidats le savent, qui faute d'une culture et de lectures de bases, adoptent, comme dit Ehrsam, la "stratégie du lemming" — stratégie suicidaire qui consiste à préférer un poème très difficile de Char ou de Max Jacob plutôt qu'un extrait de Manon Lescaut.
D'ailleurs, plus ça va, moins je comprends l'explication de texte non connecté au Texte princeps. Je vois ça chaque année au CAPES — des candidats qui expliquent un passage d'un roman sans avoir lu le reste, ou en avoir au moins une idée assez précise.
D'ailleurs, les candidats le savent, qui faute d'une culture et de lectures de bases, adoptent, comme dit Ehrsam, la "stratégie du lemming" — stratégie suicidaire qui consiste à préférer un poème très difficile de Char ou de Max Jacob plutôt qu'un extrait de Manon Lescaut.
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