Cochez les propositions qui vous correspondent le mieux.
- RoninMonarque
En gros vous réclamez du bon sens ?
- User5899Demi-dieu
Non, de la logique.Ronin a écrit:En gros vous réclamez du bon sens ?
- RoninMonarque
C'est ce qu' est le bon sens pour moi, de la logique élémentaire.
- CondorcetOracle
Cripure a écrit:J'associe la beauferie au bon sens.condorcet a écrit:A vrai dire, Cripure, je vous trouve injuste et assez loin de ce que Rikki a écrit dans ses précédents messages. En outre, si vous associez la beauferie à Rikki, alors le mot changera très vite d'acception car les explications de Rikki concernant les religions notamment témoignent d'une clarté et d'une acuité exemplaires.
Pour qu'il y ait un bon sens, il faudrait qu'il y en eût un mauvais.
- CondorcetOracle
Cripure a écrit:On ne peut pas, en même temps, se plaindre de ne pas pouvoir lire des philosophes qui n'éprouvent pas le besoin de traduire ce qui fait leur environnement intellectuel quotidien, et ne pas se donner les moyens de surmonter cette difficulté. Il faut être cohérent. Quatenus eorum in nobis conscientia est.condorcet a écrit:A vrai dire, Cripure, je vous trouve injuste et assez loin de ce que Rikki a écrit dans ses précédents messages. En outre, si vous associez la beauferie à Rikki, alors le mot changera très vite d'acception car les explications de Rikki concernant les religions notamment témoignent d'une clarté et d'une acuité exemplaires.
Si je vous comprends, vous voulez lire Kant et Hegel en allemand
- User5899Demi-dieu
Cela aussi mérite-t-il réponse supplémentaire ? Je ne crois pas.condorcet a écrit:Si je vous comprends, vous voulez lire Kant et Hegel en allemandCripure a écrit:On ne peut pas, en même temps, se plaindre de ne pas pouvoir lire des philosophes qui n'éprouvent pas le besoin de traduire ce qui fait leur environnement intellectuel quotidien, et ne pas se donner les moyens de surmonter cette difficulté. Il faut être cohérent. Quatenus eorum in nobis conscientia est.condorcet a écrit:A vrai dire, Cripure, je vous trouve injuste et assez loin de ce que Rikki a écrit dans ses précédents messages. En outre, si vous associez la beauferie à Rikki, alors le mot changera très vite d'acception car les explications de Rikki concernant les religions notamment témoignent d'une clarté et d'une acuité exemplaires.
- User5899Demi-dieu
Ce que j'entends autour de moi et qu'on appelle "bon sens", ce sont les beauferies ordinaires : les pédés n'ont pas à se marier, enfin, ils n'auront jamais de gosses, c'est du bon sens. Les matheux n'ont pas à faire des lettres, enfin, c'est du simple bon sens. Le père Mathieu, il aurait jamais violé sa fille si cette petite garce ne passait pas son temps à l'allumer, enfin, c'est du bon sens et je l'ai toujours dit.Ronin a écrit:C'est ce que le bon sens pour moi, de la logique élémentaire.
La dernière, je l'ai entendue en cours d'Assises. Texto.
Vous voyez, je n'assimile pas ça à la logique élémentaire.
- CondorcetOracle
Cripure a écrit:Cela aussi mérite-t-il réponse supplémentaire ? Je ne crois pas.condorcet a écrit:Si je vous comprends, vous voulez lire Kant et Hegel en allemandCripure a écrit:On ne peut pas, en même temps, se plaindre de ne pas pouvoir lire des philosophes qui n'éprouvent pas le besoin de traduire ce qui fait leur environnement intellectuel quotidien, et ne pas se donner les moyens de surmonter cette difficulté. Il faut être cohérent. Quatenus eorum in nobis conscientia est.condorcet a écrit:A vrai dire, Cripure, je vous trouve injuste et assez loin de ce que Rikki a écrit dans ses précédents messages. En outre, si vous associez la beauferie à Rikki, alors le mot changera très vite d'acception car les explications de Rikki concernant les religions notamment témoignent d'une clarté et d'une acuité exemplaires.
Vous posez l'univers intellectuel comme un absolu. Pourquoi donc prends-je la peine de résumer un moment intellectuel lors de la rédaction d'un article puisque je le connais et devrais supposer que le lecteur en fît autant. Traduire dans la langue du locuteur ou rédiger une note de page (ou note du traducteur) renvoient aussi à des exigences scientifiques.
- krungthepNiveau 9
Cripure a écrit:Les contresens à votre âge ne méritent pas de réponse.krungthep a écrit:Rikki a écrit:Cripure a écrit:Avec six ou sept mois de travail sérieux, on peut être un latiniste très honorable. En tout cas, bien plus honorable que beaucoup de ceux dont on lit les versions au CapesRikki a écrit:Quant à dire qu'on devrait tous être obligés de faire du latin et du grec pour pouvoir enseigner... heu... là, faut pas charrier, quand même !
Bon, j'ai obligé mes gosses à faire un peu de latin à l'école, mais c'est par pur élitisme, c'est tout ! Et je ne suis pas prête à m'infliger à moi ce que je leur ai infligé à eux, y'a des limites à tout.
Probablement.
Mais si je devais faire la liste des choses que je voudrais apprendre, le latin serait assez en fin de liste. Bien après la programmation informatique, le dessin d'observation ou la pâte feuilletée maison. Et même si on se limite aux langues, j'aimerais beaucoup mieux faire des (gros) progrès en russe ou apprendre l'arabe !
Pareil pour moi. J'ai fait latin et grec jusqu'en terminale, appris le russe et d'autres langues à l'âge adulte, et je n'ai pu que regretter de ne pas avoir fait russe bien plus tôt à la place du latin/grec. Une langue riche sur le plan sémantique et grammatical, qui ouvre une culture littéraire et artistique immense, et qui a en plus le mérite de ne pas être morte.
Mais je dois certainement aussi être une beauf finie.
Et je lis un peu de russe
Un peu, c'est tout? C'est très beauf, je trouve... Non mais sérieusement, on a le droit de dire n'importe quoi sur ce forum, de dire d'une jeune fille qui a une vie sociale que c'est une cruche, et de mettre sur le même plan le fait de justifier un viol et de ne pas être latiniste ???
- alberto79Habitué du forum
Je comprends très bien l´intérêt du latin mais pourquoi le grec?
- alberto79Habitué du forum
krungthep a écrit: Pareil pour moi. J'ai fait latin et grec jusqu'en terminale, appris le russe et d'autres langues à l'âge adulte, et je n'ai pu que regretter de ne pas avoir fait russe bien plus tôt à la place du latin/grec. Une langue riche sur le plan sémantique et grammatical, qui ouvre une culture littéraire et artistique immense, et qui a en plus le mérite de ne pas être morte.
Mais je dois certainement aussi être une beauf finie.
Mais le latin n´est pas une langue morte. Imaginez que vous voulez assister à une messe organisé par la Fraternité Saint-Pie X. Il vous faut connaître le latin. D´ailleurs j´ai l´impression que c´est ça qui a poussé Cripure à étudier le latin…
- DinosauraHabitué du forum
J'ai coché la première réponse, et j'avoue mon intolérance aux fautes d'orthographe et de syntaxe (ainsi qu'à l'indigence lexicale). C'est mal je sais, de plus j'éprouve le plus grand mal à me soigner... Toutefois je m'y emploie, car j'ai conscience que ce qui m'aide est ma très bonne mémoire visuelle (photographique), et que même de très bons lecteurs/élèves n'ont pas tous cette mémoire.
J'aime aussi la grammaire car j'ai toujours conçu le plus vif intérêt à la langue, de l'empathie même (considérant la langue écrite comme la voie d'accès naturelle et la plus riche à la culture), et je considère la grammaire comme un jeu de logique qui me plaisait tout autant étant enfant que l'élaboration de démonstrations mathématiques.
Sinon, mon plus vif regret a été d'arrêter le grec en entrant en seconde, chose que j'ai "compensée" en apprenant le latin après le bac (avec le Déléani), et moi qui aime la grammaire, je me suis régalée.
J'aime aussi la grammaire car j'ai toujours conçu le plus vif intérêt à la langue, de l'empathie même (considérant la langue écrite comme la voie d'accès naturelle et la plus riche à la culture), et je considère la grammaire comme un jeu de logique qui me plaisait tout autant étant enfant que l'élaboration de démonstrations mathématiques.
Sinon, mon plus vif regret a été d'arrêter le grec en entrant en seconde, chose que j'ai "compensée" en apprenant le latin après le bac (avec le Déléani), et moi qui aime la grammaire, je me suis régalée.
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"Le plus esclave est celui qui ignore ses chaînes."
- ErgoDevin
Serait-il possible de débattre sans s'insulter ou sans tomber dans les attaques personnelles ?
On voit dans les 12 pages de ce topic que le débat sur l'orthographe a dévié sur un débat sur la culture ou l'intelligence et les idées reçues de chacun en la matière peuvent être très éloignées (en fonction de l'éducation reçue, de ses propres connaissances, de ses objectifs... ?).
L'on sait bien également que dans la formation des enseignants, des choix doivent être faits. Si je prends mon exemple en anglais: dans l'idéal, j'aimerais bien qu'un enseignant d'anglais ait d'abord une maîtrise irréprochable de sa propre langue - et de préférence une maîtrise de plusieurs autres langues pour pouvoir comprendre le système qu'il enseigne, comprendre qu'une langue n'est pas 'juste' un assemblage de mots et une grammaire.
Mais pour cela, il faudrait alors également une connaissance de l'évolution de la langue - ce qui entraîne un besoin de connaître l'histoire et l'évolution du pays.
(Par exemple, l'origine des mots français en anglais, et pourquoi on rencontre surtout les mots d'origine française et latine dans le vocabulaire juridique ou culinaire etc.). Et en même temps, l'anglais n'existe pas: il y a l'anglais de telle région d'Angleterre, qui a de nombreuses différences avec l'anglais de Nouvelle-Zélande etc.
Il faudrait donc maîtriser sa propre langue, une des formes d'anglais, son évolution, mais avoir quand même des rudiments des différentes variétés de la langue dans le monde, connaître l'histoire des pays anglophones etc.
:shock: :lol:
J'aimerais beaucoup, mais on n'a qu'une vie. On n'aura jamais une connaissance parfaite de tout cela...à chacun ensuite de faire des choix en fonction de ce qui l'intéresse, des rencontres qu'il fait sans que cela soit entièrement à destination du métier exercé.
Et les choix que nous faisons n'invalident pas ou ne peuvent pas pour autant dévaloriser les choix que font d'autres personnes. Il est normal que nous pensions que nos choix sont ceux qui font sens et qu'il n'y en a pas d'autres possibles. Sinon, cela remet en cause beaucoup trop de choses dans notre vie.
Dire que de nombreux préjugés se fondent sur l'ignorance et sur un manque de culture, pourquoi pas (et encore...on sait bien également que la culture et l'éducation n'empêchent pas le racisme, l'homophobie etc.). De là à en arriver à se dire qu'il faut connaître telle langue plutôt qu'une autre, cela me pose davantage problème.
Nos bases culturelles ne sont jamais assez larges - n'allons pas exclure des pans de la culture ou se dire que les bases auraient été mieux avec telle langue plutôt que telle autre; elles ne pourront que s'agrandir avec les deux. J'ai fait de la philo mais je n'ai jamais fait d'allemand alors que mon grand-père lisait les philosophes allemands dans le texte. C'est un regret mais je n'aurais pas aimé me fermer pour autant cet accès à la philo parce que j'ai un grec plus que rudimentaire et un allemand inexistant.
(Quid de l'éducation musicale, sinon ? )
On voit dans les 12 pages de ce topic que le débat sur l'orthographe a dévié sur un débat sur la culture ou l'intelligence et les idées reçues de chacun en la matière peuvent être très éloignées (en fonction de l'éducation reçue, de ses propres connaissances, de ses objectifs... ?).
L'on sait bien également que dans la formation des enseignants, des choix doivent être faits. Si je prends mon exemple en anglais: dans l'idéal, j'aimerais bien qu'un enseignant d'anglais ait d'abord une maîtrise irréprochable de sa propre langue - et de préférence une maîtrise de plusieurs autres langues pour pouvoir comprendre le système qu'il enseigne, comprendre qu'une langue n'est pas 'juste' un assemblage de mots et une grammaire.
Mais pour cela, il faudrait alors également une connaissance de l'évolution de la langue - ce qui entraîne un besoin de connaître l'histoire et l'évolution du pays.
(Par exemple, l'origine des mots français en anglais, et pourquoi on rencontre surtout les mots d'origine française et latine dans le vocabulaire juridique ou culinaire etc.). Et en même temps, l'anglais n'existe pas: il y a l'anglais de telle région d'Angleterre, qui a de nombreuses différences avec l'anglais de Nouvelle-Zélande etc.
Il faudrait donc maîtriser sa propre langue, une des formes d'anglais, son évolution, mais avoir quand même des rudiments des différentes variétés de la langue dans le monde, connaître l'histoire des pays anglophones etc.
:shock: :lol:
J'aimerais beaucoup, mais on n'a qu'une vie. On n'aura jamais une connaissance parfaite de tout cela...à chacun ensuite de faire des choix en fonction de ce qui l'intéresse, des rencontres qu'il fait sans que cela soit entièrement à destination du métier exercé.
Et les choix que nous faisons n'invalident pas ou ne peuvent pas pour autant dévaloriser les choix que font d'autres personnes. Il est normal que nous pensions que nos choix sont ceux qui font sens et qu'il n'y en a pas d'autres possibles. Sinon, cela remet en cause beaucoup trop de choses dans notre vie.
Dire que de nombreux préjugés se fondent sur l'ignorance et sur un manque de culture, pourquoi pas (et encore...on sait bien également que la culture et l'éducation n'empêchent pas le racisme, l'homophobie etc.). De là à en arriver à se dire qu'il faut connaître telle langue plutôt qu'une autre, cela me pose davantage problème.
Nos bases culturelles ne sont jamais assez larges - n'allons pas exclure des pans de la culture ou se dire que les bases auraient été mieux avec telle langue plutôt que telle autre; elles ne pourront que s'agrandir avec les deux. J'ai fait de la philo mais je n'ai jamais fait d'allemand alors que mon grand-père lisait les philosophes allemands dans le texte. C'est un regret mais je n'aurais pas aimé me fermer pour autant cet accès à la philo parce que j'ai un grec plus que rudimentaire et un allemand inexistant.
(Quid de l'éducation musicale, sinon ? )
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- OudemiaBon génie
Si le jeune homme peut attendre 2014, que je sois en retraite, j'ai toujours rêvé d'apprendre (docere) le latin à un adulte doué.MrBrightside a écrit:
Oui, alors le jeune homme il va attendre de pouvoir se dégager un peu de temps Parce que lire des textes tous les soirs alors que je n'ai même plus le temps de lire en anglais...
Et je me suis réservé la retraite pour enfin apprendre (studere) l'anglais, car j'ai eu allemand LV1, pas de LV2, et une certaine coquetterie à refuser le basic english .
Mais non, vous avez un missel avec la traduction sur l'autre page bien sûralberto79 a écrit:
Mais le latin n´est pas une langue morte. Imaginez que vous voulez assister à une messe organisé par la Fraternité Saint-Pie X. Il vous faut connaître le latin.
Je me suis emmêlée dans les balises, alors j'ajoute à propos du russe, que cette étude me tente aussi : quand on monte l'escalier de la maison Tourgueniev à Bougival, avec tant de noms d'écrivains dont on dit qu'ils ont une oeuvre majeure et qu'on ne les connait pas, on se sent inculte
- OsmieSage
Clarinette a écrit:Toi, au moins, tu fonctionnes logiquement, mais moi, comment puis-je avoir une excellente mémoire visuelle tout en ayant un sens de l'orientation totalement défectueux ? :gratte:Nita a écrit:J'ai très vite eu une excellente orthographe (en CM1, je corrigeais les fautes de mon instit', un homme charmant, que j'aimais beaucoup, et qui, après une dizaine de vérifications dans un dictionnaire , a implicitement admis ma participation à ses traces écrites : il suivait mes corrections sans vérifier, je pense d'ailleurs que j'avais raison et lui tort, son orthographe lexicale était calamiteuse), je ne savais plus aucune règle avant de les enseigner (pourquoi j'ai écrit ce participe passé comme ça ? Mais, euh... autrement, ça fait moche - critère absolu, pour moi : si je doute j'écris les deux mots, et si c'est moche, c'est faux), et j'ai toujours été une grande lectrice, depuis que je sais lire, ce que j'ai appris à quatre ans et demi. J'ai une excellente mémoire visuelle (je peux encore, par exemple, "voir" dans ma tête un trajet que je n'ai pas fait depuis presque 30 ans), et un bon sens de l'orientation.Cela tombe sous le sens, mais j'entends ici ou là des gens qui pensent qu'il faudrait recruter d'anciens mauvais élèves chez les profs, parce qu'ils comprendraient mieux les élèves... :suspect: Je déteste cette confusion à la mode entre un individu et sa performance. Nous ne sommes pas là pour comprendre les élèves, mais leurs difficultés, de même que nous ne notons pas des élèves, mais leurs productions. Voilà où on en est, avec le socle, les compétences et tout le toutim : il ne sait pas conjuguer un verbe, mais il sait trier ses déchets, alors tout va bien ! Il n'a pas dépassé le stade de l'addition, mais il adopte une attitude responsable face à Internet.Nita a écrit:Je pense que des gens qui font des fautes d'orthographe en grand nombre (et pas seulement sur un forum où on tapote vite fait, quelque fois sur un smartphone, ce qui engendre des catastrophes) ne devraient pas avoir accès à la profession d’enseignant, comme je pense que ceux qui ne savent pas compter (moi, par exemple) ne devraient pas être recrutés chez les P.E. Comment enseigner ce qu'on ne maîtrise pas soi-même ? Comment ne pas passer pour un pignouf quand on écrit sur un bulletin :"Trimestre satisfesent, participé d'avantage" ?Oui, bien sûr, ce n'est pas la seule condition ! :lol:Nita a écrit:En revanche, certains de mes amis ont une orthographe qui fait peur, et je pense que je pourrais vivre avec quelqu'un qui aurait des lacunes en orthographe, même si l'occasion ne s'est pas présentée :lol: . J'aurais plus de mal à vivre avec quelqu'un qui n'aurait aucun intérêt pour ce qui est important pour moi - des nourritures intellectuelles, disons, même si ça ne va pas forcément très loin. Je pourrais aimer un dysorthographique, mais sans doute pas un type qui écrirait sans faute et qui n'aurait comme seule passion dans la vie que le tuning, par exemple.Oui, les non-méthodes de lecture sont manifestement en grande partie responsables de ce gâchis. Quelque chose me choque aussi : j'ai étonnamment peu de collègues autour de moi qui aiment lire, ou qui lisent beaucoup, en tout cas. Comment peut-on insuffler le goût de lire aux élèves si l'on n'est pas lecteur passionné soi-même ?...Nita a écrit:Je suis horrifiée par les lacunes de certains de mes collègues, sans leur en vouloir ou les mépriser : je ne sais pas pourquoi certains sont bons en orthographe, mais je sais que tous ceux auxquels je pense sont passés à l'école après l'introduction des méthodes globales d'apprentissage de la lecture, et de l'observation raisonnée de la langue (où est le smiley qui vomit ?).
L'argument n'est pas idiot. On peut avoir été mauvais et devenir bon.
J'en ai bavé en grammaire. Je n'y comprenais absolument rien au collège, tout en étant bien notée en rédaction, etc. Je me demandais ce qu'était cette chose absconse et j'ai mis des années à en comprendre l'intérêt, ce qui ne m'a pas posé de problèmes majeurs en langues vivantes. En revanche, je ne vous raconte pas les débuts en latin et en grec.
La grammaire me semble aujourd'hui évidente mais j'ai dû passer du temps, beaucoup de temps, seule sur des livres. En gardant à l'esprit mes propres difficultés de compréhension, je présente la grammaire d'une manière très concrète et logique aux élèves. En général, ça passe bien (bon, il y a toujours des élèves qui ne s'y intéressent pas du tout). Je lis énormément et depuis longtemps : cela ne fait pas tout. Comme d'autres, à force de lire les copies des élèves, j'ai des doutes et dois vérifier certaines orthographes dans le dictionnaire.
Ceux d'entre nous qui ont la trentaine ont été mal formés en français par l'EN, c'est un triste fait. Que de temps perdu ! Cela demande du boulot ensuite d'avoir un bon niveau. On fait l'effort, ou pas.
Du coup je fous aux orties le discours stupide et criminel des IPR de lettres sur la langue qui serait intuitive.
Il faut qu'un professeur sache écrire correctement : il en va de la crédibilité de la profession.
- OsmieSage
stench a écrit:JEMS a écrit: Mon conjoint est excellent en orthographe, mais ce n'est pas pour cela que je l'aime J'ai du mal avec le fait que l'on puisse prendre comme critère de vie de couple cet argument. Ce métier arrive à imposer un doctrine à l'autre !
Pareil, je trouve ça même un peu ridicule, dans les faits ça ne peut pas marcher comme ça. Je rencontre une nana/un mec, on tombe amoureux, on partage des choses, avant que je ne remarque qu'elle est mauvaise en orthographe : je la vire pour ça?
Après, c'est vrai que dans le cas particulier d'un site de rencontres, je conviens qu'un message plein de fautes me repoussera, c'est vrai. De là à ériger cette règle comme une condition incontournable, ça me "surprend".
Sinon, pour répondre à la question j'ai souvent le nez dans le dico pour vérifier et l'orthographe n'est pas naturelle chez moi.
Je suis d'accord avec toi. Mais pour la petite histoire : j'ai une copine qui commençait, il y a quelques années, une belle romance avec un gentil boulanger, charmant. Il avait toujours la petite attention, était fin d'esprit, lui faisait des pâtisseries rien que pour elle, etc. Un jour, il lui a glissé un mot dans sa boîte aux lettres pour une invitation touchante. Hélas, trois fois hélas : il y avait des fautes dans le texte. Ma copine a coupé court immédiatement et l'a battu froid, a changé de boulangerie. A ses yeux, l'homme avait commis une faute grave, presque morale. Il n'y a eu aucun moyen de lui faire changer d'idée.
Ma copine est célibataire. Jamais un homme faisant des fautes ne pourra vivre avec elle.
- OsmieSage
adelaideaugusta a écrit:Thalia de G a écrit:Le clavier est aussi mon ennemi. Combien de fois ai-je édité mes propres messages, pour ne pas être clouée au pilori par les lecteurs du forum !Sibérie a écrit:Derborence a écrit:Clarinette a écrit:Personnellement, j'ai toujours été excellente en orthographe sans y travailler, et sans vraiment connaître par cœur les règles, que j'ai réellement intégrées en formation et en faisant classe.
Je serais tentée de dire que c'est parce que j'ai lu énormément et très tôt, mais je connais des gens qui "n'impriment" pas ce qu'ils lisent, donc l'explication est sans doute plus complexe que cela.
Je suis à fond pour les langues anciennes dans la formation et à fond contre le recrutement de profs, toutes matières confondues, qui ne maîtrisent pas leur propre langue écrite.
Enfin, j'en ai un peu honte, parce que je trouve cela horriblement élitiste, mais je ne pourrais pas vivre avec quelqu'un qui fait beaucoup de fautes d'orthographe. De manière générale, j'ai du mal à avoir de l'estime pour quelqu'un qui a une mauvaise orthographe alors qu'il ou elle a suivi un cursus universitaire. Je sais que je suis terriblement intolérante sur ce coup-là, mais c'est ainsi...
Idem pour tout. j'ajoute que je suis infaillible un stylo à la main, mais que le clavier joint à la fatigue me font faire des fautes que je ne comprends pas moi-même. C'est troublant.
Justement, je cherchais si quelqu'un parlerait de l'orthographe au clavier et avec le stylo à la main.
C'est, je pense, la mémoire du geste, ou kinesthésique, qu'on n'a pas forcément avec le clavier.
Ainsi, je ne faisais jamais de fautes à l'écrit, mais j'en fais au clavier, j'oublie parfois comment orthographier un mot. J'ai trouvé un petit Robert orthographique, toujours à portée de main, et quand j'ai un doute, je cherche le mot.
J'ai toujours eu une très bonne orthographe, mais :
* Les heures de français en primaire se sont rétrécies comme peau de chagrin.
* Les méthodes d'apprentissage de la lecture sont d'une qualité aléatoire.
* La grammaire est souvent peu ou mal enseignée ( ORL)
* Les dictées sont rarement quotidiennes, en primaire, et au collège encore plus rares.
* Faire des "rédactions" est tombé en désuétude.
* Apprendre par coeur un poème par semaine est rarissime.
* Prendre des pages de notes est également très rare. ( C'est une telle manie chez moi que je prends toujours des notes quand j'assiste à une conférence .)
*Je pense aussi que le latin aidait par la finesse de son analyse à être bon en grammaire et orthographe.
Tout à fait d'accord : tout est mis en place pour que les générations soient mauvaises en français. Tout est fait pour cela. Lors des réunions parents-profs, j'imprime toujours le document édifiant avec l'évolution des horaires de français en primaire et au collège depuis 1975. J'explique la situation aux parents et leur donne un exemplaire. Les élèves ne travaillent pas assez, certes. Mais on les massacre en ne leur donnant plus les bases solides. Merci à l'EN pour la destruction. Il faut que les parents soient conscients de cette situation. Depuis trois ans que je le fais, ça marche toujours : la plupart tombent des nues.
C'est un fait, nous n'avons plus le temps, en quatre heures en 5e avec trente élèves, de faire tout ce qui est en gras dans le message.
- OsmieSage
Clarinette a écrit:Moi, je suis résolument pour l'élitisme dans la sélection des enseignants... mais pas de panique, hein, ce n'est pas moi qui recrute ! :lol:
Quant au latin, il peut ne pas être vécu comme un pensum, quand même, non ?
Moi aussi, mais on n'attire pas l'élite avec un salaire minable.
- Presse-puréeGrand sage
Il faut effectivement déconnecter la sphère pro de la sphère privée.
Je fais toujours remarquer, en tête à tête et le plus délicatement possible les erreurs de langue sur les bulletins aux collègues qui en commettent, parce qu'il y va de la crédibilité de la profession. De même, s'il y a une erreur lors d'un affichage, je ne me permets pas de corriger, mais je le signale: généralement, l'erreur est corrigée assez vite.
En revanche, l'histoire de ta copine et du boulanger me paraît triste... une personne bien est une personne bien, orthographe ou pas.
Je fais toujours remarquer, en tête à tête et le plus délicatement possible les erreurs de langue sur les bulletins aux collègues qui en commettent, parce qu'il y va de la crédibilité de la profession. De même, s'il y a une erreur lors d'un affichage, je ne me permets pas de corriger, mais je le signale: généralement, l'erreur est corrigée assez vite.
En revanche, l'histoire de ta copine et du boulanger me paraît triste... une personne bien est une personne bien, orthographe ou pas.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- OsmieSage
Rikki a écrit:LadyC a écrit:"
Rikki, j'adore l'idée de l'appel "Madame votre fille lit TROP, elle nous inquiète"
Je dois dire que les profs de ce collège étaient particulièrement attentifs et bienveillants, et s'étaient rendus compte qu'elle fuyait la réalité en se réfugiant dans les livres de manière disproportionnée. Je pense qu'ils avaient raison : lire trois ou quatre romans par semaine, au collège, c'est d'une certaine manière être une "no-life".
Quand tu as 12 ans et une vie sordide, fuir la réalité se comprend.
- NitaEmpereur
Oh, ben c'est sympa de sous entendre que la vie de la fille de Rikki était sordide...
La mienne aussi, d'ailleurs, parce qu'à son âge, j'en lisais autant.
La mienne aussi, d'ailleurs, parce qu'à son âge, j'en lisais autant.
_________________
A clean house is a sign of a broken computer.
- OsmieSage
Nita a écrit:Oh, ben c'est sympa de sous entendre que la vie de la fille de Rikki était sordide...
La mienne aussi, d'ailleurs, parce qu'à son âge, j'en lisais autant.
Je ne pense pas cela : j'ai lu vite et cru que c'était une de ses élèves parmi d'autres, et non sa fille. On ne lit jamais trop.
Allez, la mienne aussi était sordide dans ce cas-là : même profil que le tien et que celui de la fille de Rikki. Cela m'a rappelé que ma mère avait eu le droit à la même remarque et je me souviens encore des entretiens sinistres avec le CPE à cause de mes lectures.
- caperucitaGuide spirituel
Janne, j'ose au moins espérer que ta copine ne se plaint pas de son célibat, parce que sinon...
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Premier néo-commandement : Je ne mettrai point de S au futur !!!
Par contre,si j'avais un marteau, je cognerais le jour, je cognerais la nuit, j'y mettrais tout mon coeur !
- NitaEmpereur
Janne a écrit:Nita a écrit:Oh, ben c'est sympa de sous entendre que la vie de la fille de Rikki était sordide...
La mienne aussi, d'ailleurs, parce qu'à son âge, j'en lisais autant.
Je ne pense pas cela : j'ai lu vite et cru que c'était une de ses élèves parmi d'autres, et non sa fille. On ne lit jamais trop.
Allez, la mienne aussi était sordide dans ce cas-là : même profil que le tien et que celui de la fille de Rikki. Cela m'a rappelé que ma mère avait eu le droit a la même remarque et je me souviens encore des entretiens sinistres avec le CPE à cause de mes lectures.
Argh ! (On m'a fichu la paix, à moi.)
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A clean house is a sign of a broken computer.
- OsmieSage
caperucita a écrit:Janne, j'ose au moins espérer que ta copine ne se plaint pas de son célibat, parce que sinon...
Elle ne s'en plaint pas trop mais aimerait vivre avec quelqu'un qu'elle aimerait profondément. Elle comme elle est très exigeante, elle reste seule.
- OsmieSage
Nita a écrit:Janne a écrit:Nita a écrit:Oh, ben c'est sympa de sous entendre que la vie de la fille de Rikki était sordide...
La mienne aussi, d'ailleurs, parce qu'à son âge, j'en lisais autant.
Je ne pense pas cela : j'ai lu vite et cru que c'était une de ses élèves parmi d'autres, et non sa fille. On ne lit jamais trop.
Allez, la mienne aussi était sordide dans ce cas-là : même profil que le tien et que celui de la fille de Rikki. Cela m'a rappelé que ma mère avait eu le droit a la même remarque et je me souviens encore des entretiens sinistres avec le CPE à cause de mes lectures.
Argh ! (On m'a fichu la paix, à moi.)
Hmm. C'était vraiment une sale période. Contente de ne plus avoir 12 ans...
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