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- ProvenceEnchanteur
Sibérie a écrit:Euh, une paire de claques? :shock:
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Quelle démagogie de la part de ta collègue...
- IgniatiusGuide spirituel
Un mawashi-geri ?
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- SchéhérazadeNiveau 10
Moi ça me choque que les élèves "fassent un constat sur la manière dont se passe un cours" quand c'est un prétexte pour discréditer un collègue...Il savent très bien qu'ils parlent à un tiers, et non au collègue concerné. Se remettre en question et être mis sur la sellette, ce n'est pas la même chose. Je suis PP depuis quelques années. Ce que je constate?
Les élèves cherchent souvent des poux aux nouveaux collègues. Ou alors parfois à des collègues particulièrement exigeants, ce qui en collège est beaucoup dire. J'oriente la préparation du conseil, non en leur demandant ce qu'ils pensent de tel ou tel cours, mais ce qu'ils pensent de leur travail dans telle ou telle matière, quelles difficultés ils rencontrent, et ce qu'ils croient pouvoir faire pour y remédier. Les PP qui par maladresse ou sentiment de leur obscur petit pouvoir permettent aux élèves de discréditer les collègues leur permettent en fait de diviser pour mieux régner. Ils se préparent également à subir le même sort parce que les élèves ne s'arrêtent pas toujours en si bon chemin. Je me souviens d'une collègue PP qui m' avait servi un "avec moi il n' y a pas de problème" à propos d'un élève odieux. L'année suivante, elle n'était plus son PP et il lui en a fait voir de toutes les couleurs.
Moi je refuserais de les laisser te faire perdre une demi heure pour une "mise au point": ça ne permettrait pas de partir sur d'autres bases, ça donnerait de l'importance à leur propos, ça leur donnerait le sentiment de leur pouvoir, d'autant que la chose ne part peut-être qu'un ou deux leaders. La PP t' a dit que les délégués viendraient? Ignore ce qu'elle t'a dit comme une chose sans importance, et si les délégués viennent, tu peux jouer la carte d'un très souriant et très naïf "ah bon le cours manque de dynamisme? Il me semblait, que par égard pour les élèves faibles, je ne pouvais pas accélérer le rythme. Mais si vous vous ennuyez tant, je peux rendre le rythme du cours plus soutenu et plus dynamique. Et c'est tant mieux pour vous: vous travaillerez et apprendrez davantage." Tu verras s'ils continuent à faire les farauds. Si le problème est en réalité que la classe est très hétérogène (une moitié d'excellents élèves, une moitié d'élèves "perdus"), là, c'est très embarrassant, c'est à mon avis le type de classe le plus difficile à gérer (et je n' ai jamais trouvé de solution complètement satisfaisante en pareil cas).
En tout cas, même si tu décides d'adapter ta pédagogie, ne te sens pas tenue d'en rendre compte devant les élèves. Les placer dans la position de juge du travail d' un professeur, c'est en apparence séduisant, cela semble les placer sur un pied d'égalité avec l'adulte, en situation de négocier comme des grands. Mais en réalité c'est très angoissant et ils ne t'en sauraient aucun gré: ils se rendent bien compte, au fond, qu'ils ne peuvent pas savoir seuls ce dont ils ont besoin pour apprendre . Les élèves ont besoin d'être face à des adultes qui témoignent d'un minimum de confiance en eux-mêmes, qualité nécessaire pour les guider dans leurs apprentissages. Et ils ont besoin de sentir que les adultes se témoignent de la confiance entre eux. La maladresse (si on veut lui laisser le bénéfice du doute) de ta collègue, c'est au moins de ne t'avoir pas rassurée en te disant "tel et tel ont fait état de ceci, je leur ai répondu que j'avais pleinement confiance en ton travail, et je leur ai dit que s'ils avaient besoin de conseils pour mieux tirer parti de ton cours, les élèves délégués pouvaient venir te voir".
Les élèves cherchent souvent des poux aux nouveaux collègues. Ou alors parfois à des collègues particulièrement exigeants, ce qui en collège est beaucoup dire. J'oriente la préparation du conseil, non en leur demandant ce qu'ils pensent de tel ou tel cours, mais ce qu'ils pensent de leur travail dans telle ou telle matière, quelles difficultés ils rencontrent, et ce qu'ils croient pouvoir faire pour y remédier. Les PP qui par maladresse ou sentiment de leur obscur petit pouvoir permettent aux élèves de discréditer les collègues leur permettent en fait de diviser pour mieux régner. Ils se préparent également à subir le même sort parce que les élèves ne s'arrêtent pas toujours en si bon chemin. Je me souviens d'une collègue PP qui m' avait servi un "avec moi il n' y a pas de problème" à propos d'un élève odieux. L'année suivante, elle n'était plus son PP et il lui en a fait voir de toutes les couleurs.
Moi je refuserais de les laisser te faire perdre une demi heure pour une "mise au point": ça ne permettrait pas de partir sur d'autres bases, ça donnerait de l'importance à leur propos, ça leur donnerait le sentiment de leur pouvoir, d'autant que la chose ne part peut-être qu'un ou deux leaders. La PP t' a dit que les délégués viendraient? Ignore ce qu'elle t'a dit comme une chose sans importance, et si les délégués viennent, tu peux jouer la carte d'un très souriant et très naïf "ah bon le cours manque de dynamisme? Il me semblait, que par égard pour les élèves faibles, je ne pouvais pas accélérer le rythme. Mais si vous vous ennuyez tant, je peux rendre le rythme du cours plus soutenu et plus dynamique. Et c'est tant mieux pour vous: vous travaillerez et apprendrez davantage." Tu verras s'ils continuent à faire les farauds. Si le problème est en réalité que la classe est très hétérogène (une moitié d'excellents élèves, une moitié d'élèves "perdus"), là, c'est très embarrassant, c'est à mon avis le type de classe le plus difficile à gérer (et je n' ai jamais trouvé de solution complètement satisfaisante en pareil cas).
En tout cas, même si tu décides d'adapter ta pédagogie, ne te sens pas tenue d'en rendre compte devant les élèves. Les placer dans la position de juge du travail d' un professeur, c'est en apparence séduisant, cela semble les placer sur un pied d'égalité avec l'adulte, en situation de négocier comme des grands. Mais en réalité c'est très angoissant et ils ne t'en sauraient aucun gré: ils se rendent bien compte, au fond, qu'ils ne peuvent pas savoir seuls ce dont ils ont besoin pour apprendre . Les élèves ont besoin d'être face à des adultes qui témoignent d'un minimum de confiance en eux-mêmes, qualité nécessaire pour les guider dans leurs apprentissages. Et ils ont besoin de sentir que les adultes se témoignent de la confiance entre eux. La maladresse (si on veut lui laisser le bénéfice du doute) de ta collègue, c'est au moins de ne t'avoir pas rassurée en te disant "tel et tel ont fait état de ceci, je leur ai répondu que j'avais pleinement confiance en ton travail, et je leur ai dit que s'ils avaient besoin de conseils pour mieux tirer parti de ton cours, les élèves délégués pouvaient venir te voir".
- tiptop77Prophète
Igniatius a écrit:Un mawashi-geri ?
avec un "fuck off!" en guise de conclusion.
- ProvenceEnchanteur
Schéhérazade a écrit:Moi ça me choque que les élèves "fassent un constat sur la manière dont se passe un cours" quand c'est un prétexte pour discréditer un collègue...Il savent très bien qu'ils parlent à un tiers, et non au collègue concerné. Se remettre en question et être mis sur la sellette, ce n'est pas la même chose. Je suis PP depuis quelques années. Ce que je constate?
Les élèves cherchent souvent des poux aux nouveaux collègues. Ou alors parfois à des collègues particulièrement exigeants, ce qui en collège est beaucoup dire. J'oriente la préparation du conseil, non en leur demandant ce qu'ils pensent de tel ou tel cours, mais ce qu'ils pensent de leur travail dans telle ou telle matière, quelles difficultés ils rencontrent, et ce qu'ils croient pouvoir faire pour y remédier. Les PP qui par maladresse ou sentiment de leur obscur petit pouvoir permettent aux élèves de discréditer les collègues leur permettent en fait de diviser pour mieux régner. Ils se préparent également à subir le même sort parce que les élèves ne s'arrêtent pas toujours en si bon chemin. Je me souviens d'une collègue PP qui m' avait servi un "avec moi il n' y a pas de problème" à propos d'un élève odieux. L'année suivante, elle n'était plus son PP et il lui en a fait voir de toutes les couleurs.
Moi je refuserais de les laisser te faire perdre une demi heure pour une "mise au point": ça ne permettrait pas de partir sur d'autres bases, ça donnerait de l'importance à leur propos, ça leur donnerait le sentiment de leur pouvoir, d'autant que la chose ne part peut-être qu'un ou deux leaders. La PP t' a dit que les délégués viendraient? Ignore ce qu'elle t'a dit comme une chose sans importance, et si les délégués viennent, tu peux jouer la carte d'un très souriant et très naïf "ah bon le cours manque de dynamisme? Il me semblait, que par égard pour les élèves faibles, je ne pouvais pas accélérer le rythme. Mais si vous vous ennuyez tant, je peux rendre le rythme du cours plus soutenu et plus dynamique. Et c'est tant mieux pour vous: vous travaillerez et apprendrez davantage." Tu verras s'ils continuent à faire les farauds. Si le problème est en réalité que la classe est très hétérogène (une moitié d'excellents élèves, une moitié d'élèves "perdus"), là, c'est très embarrassant, c'est à mon avis le type de classe le plus difficile à gérer (et je n' ai jamais trouvé de solution complètement satisfaisante en pareil cas).
En tout cas, même si tu décides d'adapter ta pédagogie, ne te sens pas tenue d'en rendre compte devant les élèves. Les placer dans la position de juge du travail d' un professeur, c'est en apparence séduisant, cela semble les placer sur un pied d'égalité avec l'adulte, en situation de négocier comme des grands. Mais en réalité c'est très angoissant et ils ne t'en sauraient aucun gré: ils se rendent bien compte, au fond, qu'ils ne peuvent pas savoir seuls ce dont ils ont besoin pour apprendre . Les élèves ont besoin d'être face à des adultes qui témoignent d'un minimum de confiance en eux-mêmes, qualité nécessaire pour les guider dans leurs apprentissages. Et ils ont besoin de sentir que les adultes se témoignent de la confiance entre eux. La maladresse (si on veut lui laisser le bénéfice du doute) de ta collègue, c'est au moins de ne t'avoir pas rassurée en te disant "tel et tel ont fait état de ceci, je leur ai répondu que j'avais pleinement confiance en ton travail, et je leur ai dit que s'ils avaient besoin de conseils pour mieux tirer parti de ton cours, les élèves délégués pouvaient venir te voir".
Très bonne analyse.
- MalagaModérateur
La PP sort de son rôle. Le conseil de classe existe pour juger du travail et du comportement des élèves et non des professeurs.
Lorsque des élèves de la classe dont je suis PP commence à se plaindre de tel ou tel cours, je ne les écoute pas, je leur dis d'aller voir le professeur en question s'ils ont quelque chose à lui dire et je leur explique que mon rôle de PP ne me donne aucun "pouvoir", aucune "supériorité" sur les collègues et que je n'ai donc rien à leur dire.
Par curiosité, comment ressens-tu les cours que tu fais à cette classe ?
Lorsque des élèves de la classe dont je suis PP commence à se plaindre de tel ou tel cours, je ne les écoute pas, je leur dis d'aller voir le professeur en question s'ils ont quelque chose à lui dire et je leur explique que mon rôle de PP ne me donne aucun "pouvoir", aucune "supériorité" sur les collègues et que je n'ai donc rien à leur dire.
Par curiosité, comment ressens-tu les cours que tu fais à cette classe ?
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- CarmillaNiveau 7
J'opterais bien pour le mawashi-geri ( :lol: si j'en étais capable) ou bien le coup de boule ... Ca me ferait un bien fou. Merci pour tous vos conseils ou remarques. Plus sérieusement, j'hésite à lui envoyer un mail pour lui signaler son manque de tact et que je n'ai pas à me justifier devant ses élèves ou encore à recevoir des conseils d'adolescents pour dynamiser mon cours. C'est un jeune professeur ; on peut mettre ça sur le compte de la maladresse. Quoique...
- CarmillaNiveau 7
Malaga a écrit:La PP sort de son rôle. Le conseil de classe existe pour juger du travail et du comportement des élèves et non des professeurs.
Lorsque des élèves de la classe dont je suis PP commence à se plaindre de tel ou tel cours, je ne les écoute pas, je leur dis d'aller voir le professeur en question s'ils ont quelque chose à lui dire et je leur explique que mon rôle de PP ne me donne aucun "pouvoir", aucune "supériorité" sur les collègues et que je n'ai donc rien à leur dire.
Par curiosité, comment ressens-tu les cours que tu fais à cette classe ?
C'est une classe assez pénible avec des élèves turbulents, très immatures. Une moitié est euro-latin d'un bon niveau et l'autre subit avec quelques élèves désagréables dans le lot. Le rythme du cours est perturbé par des questions inutiles. Ils sont très individualistes et ne s'écoutent pas. Je sors rarement satisfaite de mon cours. L'une des délégués a très mauvais esprit. Ils sont dans la spontanéité et l'oral. Quand il s'agit de se poser , de réfléchir et de fournir un travail écrit, ça devient laborieux. Bref. Je n'ai pas beaucoup de plaisir à enseigner dans cette classe. Ils ont par ailleurs lancé une pétition au sein du collège car il n'y avait pas de voyage à l'étranger cette année...
- ProvenceEnchanteur
Des consommateurs...
- InvitéOHabitué du forum
Tu voulais dire pétition?
- OudemiaBon génie
Une pétition je suppose?Carmilla a écrit:
C'est une classe assez pénible avec des élèves turbulents, très immatures. Une moitié est euro-latin d'un bon niveau et l'autre subit avec quelques élèves désagréables dans le lot. Le rythme du cours est perturbé par des questions inutiles. Ils sont très individualistes et ne s'écoutent pas. Je sors rarement satisfaite de mon cours. L'une des délégués a très mauvais esprit. Ils sont dans la spontanéité et l'oral. Quand il s'agit de se poser , de réfléchir et de fournir un travail écrit, ça devient laborieux. Bref. Je n'ai pas beaucoup de plaisir à enseigner dans cette classe. Ils ont par ailleurs lancé une punition au sein du collège car il n'y avait pas de voyage à l'étranger cette année...
Je vois bien le genre, j'ai eu les mêmes...
Inspire-toi de ce qui est dit plus haut pour les renvoyer à leurs propres insuffisances, vois avec le PP si possible, et j'espère que la direction sera à la hauteur pour le conseil, sinon tu as de quoi te préparer.
Bon courage encore une fois!
- InvitéOHabitué du forum
Voyages à l'étranger? Moi, je ne marche pas dans la rue à leurs côtés.
J'ai honte...
J'ai honte...
- CarmillaNiveau 7
Oui merci.Oriane a écrit:Tu voulais dire pétition?
- badinNiveau 7
cela est arrivé dans une de mes classes, la pp vient m'entretenir de quelques problèmes que rencontreraient mes élèves. Moi: " Ah, bien justement je ne savais comment te le dire mais dans telle classe les élèves ont soulevé des problèmes te concernant, mais j'ai tout bloqué car je trouvais que ce n'était pas à moi de juger ton travail" elle n'est plus jamais revenu et le conseil s'est très bien passé.
- DaphnéDemi-dieu
iphigénie a écrit:Moi je ferais une mise au point nette devant mes élèves en ajoutant devant eux que le PP ferait mieux de s'occuper de ses affaires et qu'il est sorti de son rôle et de ses compétences.
Pas de pitié pour ces serviteurs zélés .
Voilà !
- User5899Demi-dieu
Avec "Je t'emm..." ou "Va te faire f..." en primeSibérie a écrit:Euh, une paire de claques? :shock:
Par ailleurs, les élèves se prennent un sujet infaisable au cours suivant, et je note de manière à ce que personne ne dépasse le 6, avec corrigé ultérieur les invitant à plus de dynamisme dans les apprentissages...
On voit bien les dangers de confier le rôle de PP à des gens fragiles émotivement, peut-être célibataires désespérés, qui reportent leur besoin d'affection sur les élèves et se sentent comblés quand ceux -ci disent du mal des autres.
Comme chaque année, je ne préparerai pas le conseil de classe avec les élèves et comme chaque année, il n'y aura pas un mot en conseil sur le cours des autres.
Maintenant, vous pouvez faire un truc assez drôle, qui est de lui dire, avec un air plein de compassion : "Je leur ai demandé comment tu faisais, toi, pour en prendre de la graine, mais ils m'ont dit que c'est le bordel et que tu n'y arrives pas. Je suis désolé pour toi".
- BabayagaGrand sage
Cripure a écrit:Avec "Je t'emm..." ou "Va te faire f..." en primeSibérie a écrit:Euh, une paire de claques? :shock:
Par ailleurs, les élèves se prennent un sujet infaisable au cours suivant, et je note de manière à ce que personne ne dépasse le 6, avec corrigé ultérieur les invitant à plus de dynamisme dans les apprentissages...
On voit bien les dangers de confier le rôle de PP à des gens fragiles émotivement, peut-être célibataires désespérés, qui reportent leur besoin d'affection sur les élèves et se sentent comblés quand ceux -ci disent du mal des autres.
Comme chaque année, je ne préparerai pas le conseil de classe avec les élèves et comme chaque année, il n'y aura pas un mot en conseil sur le cours des autres.
Je savais que j'allais aimer votre réponse
Je trouve les propos de Scheherazade très justes aussi.
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Je ne gère plus la rubrique en accès restreint, adressez-vous à Hermione, merci
- badinNiveau 7
Je pense inutile de se venger sur les élèves, il y aura toujours un pour se plaindre d'un prof c'est aux PP de bloquer mais certains d'entre nous adorent les cancans, c'est humain je crois.Cripure a écrit:Avec "Je t'emm..." ou "Va te faire f..." en primeSibérie a écrit:Euh, une paire de claques? :shock:
Par ailleurs, les élèves se prennent un sujet infaisable au cours suivant, et je note de manière à ce que personne ne dépasse le 6, avec corrigé ultérieur les invitant à plus de dynamisme dans les apprentissages...
On voit bien les dangers de confier le rôle de PP à des gens fragiles émotivement, peut-être célibataires désespérés, qui reportent leur besoin d'affection sur les élèves et se sentent comblés quand ceux -ci disent du mal des autres.
Comme chaque année, je ne préparerai pas le conseil de classe avec les élèves et comme chaque année, il n'y aura pas un mot en conseil sur le cours des autres.
- MrCaillouxExpert
Oriane a écrit:
Les élèves sont là pour apprendre, nous évaluons leur travail ils n'ont pas à juger le nôtre tout simplement parce qu'ils ne sont pas compétents pour le faire.
Ils ne sont pas compétents pour juger notre travail... en tant que source de connaissances, en tant que pédagogue je pense qu'ils sont légèrement au coeur de leur apprentissage et qu'ils peuvent être légèrement en droit de faire part aux enseignants (ceux concernés directement est bien évidemment le mieux!!) quand ils sentent qu'ils ne sont plus en adéquation avec l'enseignement qu'ils reçoivent. Les élèves changent notre enseignement doit changer aussi. Pour un même niveau je n'ai pas du tout les mêmes classes, je fais deux cours différents pédagogiquement pour arriver aux mêmes notions avec les mêmes exigences (aaaah oui double dose de travail ) dans le but d'accompagner mes élèves dans leur réussite en fonction du niveau qu'ils ont, plutôt que de faire le même cours pour tout le niveau en disant aux classes les plus faibles "bah j'ai pas x heures à faire se cours tant pis pour vous... vous êtes faibles c'est la vie!!"
(je ne dis pas qu'ils ne doivent pas se plier aux exigences qu'on a! à nous de les accompagner à arriver à se plier à ces exigences)
Après si on préfère faire bonne figure auprès des IPR plutôt que nos élèves c'est sur... autant leur dire qu'ils ont rien a redire de ce qu'on leur apporte parce que nos petits points sont bien plus importants que ce qu'ils deviendront... (chacun son avis sur la question hein!)
Oriane a écrit: Super trop cool top du top tes idées pour le cours de français! C'est trop de l'innovation!
Faire jouer Fabrice à Waterloo! Swann et Odette dans le fiacre! L'accouchement dans La Joie de vivre.
Je trouve ce genre de remarque pathétique... tout de suite... on lance une idée (plutot qu'un conseil) faut citer les exemples les plus trash... (en même temps ces passages sont lus par les élèves!) Je ne pensais pas que je devais préciser que l'enseignant devais choisir des exemples à jouer abordables pour les élèves en fonction de leur vécu et qu'en plus de ça il en fait ce qu'il veut de cette idée lancée en vrac... mille excuses
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2016-2017: 4 6ème, 2 5ème, 4 4ème + PP (T2)
2015-2016: 2 5ème, 4 4ème, 4 3ème + PP (Néotit')
2014-2015: 5 2nde, 2 1ES/L, 3 MPS (Stagiaire)
2013-2014: 2 2nde (CAD2)
2012-2013: 2 6ème, 6 5ème, 2 4ème, 2 3ème, 1 2nde MPS
- MarieLNeoprof expérimenté
Euh, MrCailloux, c'est une blague ? Tu viens provoquer parce que tu t'ennuies un peu le samedi, c'est bien ça ?...
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Je suis ce que je suis et je suis l'être même, je suis ma volonté en moi-même exaucée - A. Kalda
- IphigénieProphète
bon voilà dites moi le ressenti de votre vécu...;
Normalement, juger de l'adaptation du cours au meilleur niveau d'apprentissage pour l'élève, c'est le métier du prof. Le rôle de l'élève c'est de faire confiance à l'enseignant.
Si vous brisez cela, en inversant les rôles, vous faites dans le blablacuculapraline. Qui contrairement à ce que vous dites, plaît beaucoup aux IPR :l'élève au centre qu'on vous dit (ce qui me fait toujours penser à Pascal: un milieu entre rien et tout....)
Normalement, juger de l'adaptation du cours au meilleur niveau d'apprentissage pour l'élève, c'est le métier du prof. Le rôle de l'élève c'est de faire confiance à l'enseignant.
Si vous brisez cela, en inversant les rôles, vous faites dans le blablacuculapraline. Qui contrairement à ce que vous dites, plaît beaucoup aux IPR :l'élève au centre qu'on vous dit (ce qui me fait toujours penser à Pascal: un milieu entre rien et tout....)
- IgniatiusGuide spirituel
iphigénie a écrit:bon voilà dites moi le ressenti de votre vécu...;
Normalement, juger de l'adaptation du cours au meilleur niveau d'apprentissage pour l'élève, c'est le métier du prof. Le rôle de l'élève c'est de faire confiance à l'enseignant.
Si vous brisez cela, en inversant les rôles, vous faites dans le blablacuculapraline. Qui contrairement à ce que vous dites, plaît beaucoup aux IPR :l'élève au centre qu'on vous dit (ce qui me fait toujours penser à Pascal: un milieu entre rien et tout....)
Oui, je suis bien d'accord, c'est "l'air du temps"...
Mr Cailloux, je ne doute pas de ton talent, mais faire deux cours différents avec une classe de même niveau, je connais, ça m'arrive tout le temps.
Mais arriver aux mêmes objectifs et exigences, honnêtement, ça m'étonnerait : pour ma part, c'est en général qu'une classe est plus faible que l'autre et je ne pousse pas trop.
Avec des classes de même niveau, arriver à déceler les particularismes intellectuels et comportementaux des élèves afin d'adapter sa façon de faire de manière significativement différente, et arriver au même résultat, cela me paraît relever de la prouesse (ou de l'auto-célébration) : tu es psy ?
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- Presse-puréeGrand sage
Je ferais cela
ou cela:
j'aime assez la seconde solution, mais la première me semble plus profitable pour tout le monde.
Ce qui ne doit pas empêcher de réfléchir aux moyens de canaliser cette classe et de la faire bosser.
badin a écrit:cela est arrivé dans une de mes classes, la pp vient m'entretenir de quelques problèmes que rencontreraient mes élèves. Moi: " Ah, bien justement je ne savais comment te le dire mais dans telle classe les élèves ont soulevé des problèmes te concernant, mais j'ai tout bloqué car je trouvais que ce n'était pas à moi de juger ton travail" elle n'est plus jamais revenu et le conseil s'est très bien passé.
ou cela:
Cripure a écrit:
Maintenant, vous pouvez faire un truc assez drôle, qui est de lui dire, avec un air plein de compassion : "Je leur ai demandé comment tu faisais, toi, pour en prendre de la graine, mais ils m'ont dit que c'est le bordel et que tu n'y arrives pas. Je suis désolé pour toi".
j'aime assez la seconde solution, mais la première me semble plus profitable pour tout le monde.
Ce qui ne doit pas empêcher de réfléchir aux moyens de canaliser cette classe et de la faire bosser.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- Palombella RossaNeoprof expérimenté
Presse-purée a écrit:badin a écrit:cela est arrivé dans une de mes classes, la pp vient m'entretenir de quelques problèmes que rencontreraient mes élèves. Moi: " Ah, bien justement je ne savais comment te le dire mais dans telle classe les élèves ont soulevé des problèmes te concernant, mais j'ai tout bloqué car je trouvais que ce n'était pas à moi de juger ton travail" elle n'est plus jamais revenu et le conseil s'est très bien passé.
Je ferais cela aussi.
Effectivement, c'est ça : la gentille calomnie -- ou la gambizzazione, plus tentante mais plus risquée :diable:
- MrCaillouxExpert
Oh non je ne suis pas venu ici juste pour provoquer parce que je m'ennuyais...
J'ai juste apporté une réponse aussi "agréable" à celle qui m'a été donné en noircissant bien le tableau... Je suis tout à fait d'accord sur le fait que certaines personnes ne partagent pas mon point de vue... mais arriver avec des arguments comme ceux qui m'ont été donnés en réponse et la manière de les ammener... moyen moyen (je fais peut être mon susceptible )
Pour le cas des élèves que j'ai (pour l'exemple des 5ème: 6 classes de 5ème et ils sont encore les "petits" du collège), c'est un gros manque de confiance en soi qui les tirent vers le bas...(pour d'autres classes faibles, ça sera a cause de lacunes antérieures et puis une autre classe une autre raison... chaque groupe classe est propre a elle même!) j'ai revu mes objectifs à la baisse sur la pédagogie que je mène sur un même cours. Avec 2 classes ça m'a pris 2 semaines de plus qu'avec les 4 autres sur la partie du programme que je traitais. J'arrive aux mêmes exigences du programme (ce sont mes élèves qui font les bilans de cours dans toutes mes classes) mais pas de la même manière et j'évalue les mêmes compétences (avec mes 2 classes faibles qui sont un peu plus guidées que mes 4 autres... ils ont plus de questions avec des réponses précises plutôt qu'une question un peu plus large ou ils sont plus libre d'exprimer la réponse comme ils le sentent).
Avec ces 2 classes de 5eme plus faibles que les 4 autres, entre le début de l'année (ou j'avais les mêmes cours pour toutes les 5ème) et maintenant où, elles 2, ont un cours un peu plus détaillée dans les tâches à effectuer et bien j'ai observé de l'amélioration et dans le comportement et dans la reflexion. Certes ce sont 2 classes moins autonomes que les 4 autres, mais l'autonomie se travaille petit à petit. Ca fonctionne pour le moment cette année ca ne fonctionnera pas forcément l'année prochaine voire même le trimestre prochain! et non je ne suis pas psy
Pour revenir au sujet premier, dans ces classes "faibles", ils le disent ouvertement en plein cours qu'ils s'ennuient...(et ça me fait chier qu'ils me le balancent comme ça parce qu'on passe du temps sur la préparation de leur cours) j'avais peut etre pas les bons supports à ce moment là (soit mauvais choix de ma part soit parce que j'avais pas le matos nécessaire au collège), je l'ai pris en compte pour la fois d'après ou j'ai essayé d'améliorer les taches à faire et la manière dont ils doivent la réaliser. Pour moi un élève a le droit de dire qu'ils trouvent mon cours mou et qu'ils s'ennuie et je n'ai pas peur de me remettre en question sans pour autant entrer dans la spirale du "ca te plait pas mon petit? je ferai tout comme tu veux faire pour que ça t'amuse la prochaine fois". Et si c'est le thème du cours qui ne leur plait pas et bien je leur dit que le programme est comme ca... sinon fallait redoubler ou avoir les capacité de sauter la classe
J'ai juste apporté une réponse aussi "agréable" à celle qui m'a été donné en noircissant bien le tableau... Je suis tout à fait d'accord sur le fait que certaines personnes ne partagent pas mon point de vue... mais arriver avec des arguments comme ceux qui m'ont été donnés en réponse et la manière de les ammener... moyen moyen (je fais peut être mon susceptible )
Mais arriver aux mêmes objectifs et exigences, honnêtement, ça m'étonnerait : pour ma part, c'est en général qu'une classe est plus faible que l'autre et je ne pousse pas trop.
Pour le cas des élèves que j'ai (pour l'exemple des 5ème: 6 classes de 5ème et ils sont encore les "petits" du collège), c'est un gros manque de confiance en soi qui les tirent vers le bas...(pour d'autres classes faibles, ça sera a cause de lacunes antérieures et puis une autre classe une autre raison... chaque groupe classe est propre a elle même!) j'ai revu mes objectifs à la baisse sur la pédagogie que je mène sur un même cours. Avec 2 classes ça m'a pris 2 semaines de plus qu'avec les 4 autres sur la partie du programme que je traitais. J'arrive aux mêmes exigences du programme (ce sont mes élèves qui font les bilans de cours dans toutes mes classes) mais pas de la même manière et j'évalue les mêmes compétences (avec mes 2 classes faibles qui sont un peu plus guidées que mes 4 autres... ils ont plus de questions avec des réponses précises plutôt qu'une question un peu plus large ou ils sont plus libre d'exprimer la réponse comme ils le sentent).
Avec ces 2 classes de 5eme plus faibles que les 4 autres, entre le début de l'année (ou j'avais les mêmes cours pour toutes les 5ème) et maintenant où, elles 2, ont un cours un peu plus détaillée dans les tâches à effectuer et bien j'ai observé de l'amélioration et dans le comportement et dans la reflexion. Certes ce sont 2 classes moins autonomes que les 4 autres, mais l'autonomie se travaille petit à petit. Ca fonctionne pour le moment cette année ca ne fonctionnera pas forcément l'année prochaine voire même le trimestre prochain! et non je ne suis pas psy
Pour revenir au sujet premier, dans ces classes "faibles", ils le disent ouvertement en plein cours qu'ils s'ennuient...(et ça me fait chier qu'ils me le balancent comme ça parce qu'on passe du temps sur la préparation de leur cours) j'avais peut etre pas les bons supports à ce moment là (soit mauvais choix de ma part soit parce que j'avais pas le matos nécessaire au collège), je l'ai pris en compte pour la fois d'après ou j'ai essayé d'améliorer les taches à faire et la manière dont ils doivent la réaliser. Pour moi un élève a le droit de dire qu'ils trouvent mon cours mou et qu'ils s'ennuie et je n'ai pas peur de me remettre en question sans pour autant entrer dans la spirale du "ca te plait pas mon petit? je ferai tout comme tu veux faire pour que ça t'amuse la prochaine fois". Et si c'est le thème du cours qui ne leur plait pas et bien je leur dit que le programme est comme ca... sinon fallait redoubler ou avoir les capacité de sauter la classe
- Invité21Fidèle du forum
Qu'ils s'ennuient, pourvu qu'ils apprennent.
Tel est mon credo. Je ne suis pas GO.
Tel est mon credo. Je ne suis pas GO.
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