Page 1 sur 2 • 1, 2
- CelebornEsprit sacré
J'ai essayé d'apporter le + d'informations possibles sur l'état actuel du projet de loi tout en signalant les choses qui nous paraissaient bien (il en existe, heureusement) et celles qui n'étaient pas acceptables (il en existe, malheureusement).
Loi d'orientation : du beau, du bon, du mauvais
Le SNALC-FGAF a participé avec énergie et détermination à la négociation présidée par le Ministre le lundi 12 novembre, ainsi qu'au groupe de travail sur la liaison école/collège le lendemain.
Le SNALC-FGAF note avec satisfaction que certaines idées farfelues ou dangereuses sorties du rapport de la concertation ont été mises sous le boisseau, conformément à ses demandes. Ainsi, le projet de loi qui nous a été soumis ne s'aventure pas à modifier le statut des personnels enseignants, ne remettant en cause ni la durée hebdomadaire de travail ni la période d'enseignement (36 semaines). La baudruche des « rythmes scolaires », véritable cache-misère qui dissimule mal les réels problèmes du système, semble être en train de se dégonfler. Le SNALC-FGAF salue également le maintien affirmé d'un diplôme national du brevet comportant des mentions, ainsi que le remplacement des divers « bidules citoyens » par un réel enseignement moral et civique fondé sur « les valeurs de la laïcité ».
Cependant, le SNALC-FGAF s'insurge contre un certain nombre de propositions présentes dans le projet de loi ou ayant émergé des discussions avec les organisations syndicales. En effet, il n'est absolument pas envisageable - comme certaines organisations l'ont suggéré - de supprimer du code de l'éducation la référence à une « progression annuelle » dans le cadre des programmes afin de privilégier la logique des cycles, dont on sait qu'elle ne fonctionne pas. Les professeurs - notamment les TZR et ceux en début de carrière - ont souvent un véritable sentiment de précarité qu'une telle modification ne ferait que renforcer. De même, les références au « socle commun » et aux « compétences », qui risquent d'envahir le lycée en l'état actuel du projet, doivent être supprimées de cette loi. Les personnels, on le sait, sont majoritairement contre ces chimères qui leur mettent des bâtons dans les roues au lieu de les aider à enseigner.
Sur le premier degré, le SNALC-FGAF demande à ce que les éléments d'une culture historique et géographique fassent partie des objectifs de l'école élémentaire. Il signale en revanche l'impossibilité actuelle de mettre en place dans des conditions satisfaisantes l'« enseignement d'une langue vivante étrangère », d'autant que ce dernier est davantage défini comme une sorte de pseudo-immersion à travers notamment des activités éducatives et non comme un réel enseignement. Une telle demande met depuis de nombreuses années les professeurs des écoles en difficulté et le SNALC-FGAF préconise plutôt un recentrage sur les fondamentaux. Par ailleurs, le SNALC-FGAF est dubitatif sur la tournure que prend le retour à la semaine de 4 jours et demi. En l'état actuel des propositions - qui ne permettent pas de renforcer l'enseignement en classe entière ni d'améliorer de quelconques « rythmes » - le maintien de l'existant semble préférable.
Enfin, le SNALC-FGAF est très inquiet au sujet de la liaison école/collège. La première version du projet nous proposait une expérimentation « clef en main » extrêmement peu verrouillée et permettant de passer outre les statuts des personnels ainsi que les contenus d'enseignement pour imposer à des collègues non volontaires du premier degré d'enseigner au collège et vice-versa. Le SNALC-FGAF s'est vivement opposé à l'inscription d'une telle expérimentation dans la loi et il semble avoir été écouté sur ce point. Mais la nouvelle proposition de créer un conseil pédagogique inter degré, qui viendrait s'ajouter à un conseil de cycle CM1/CM2/6e, est tout autant inacceptable. Le SNALC-FGAF, seule organisation syndicale à avoir clairement exprimé son refus d'un cycle à cheval entre primaire et collège, tient à rappeler les dérives des conseils pédagogiques existants ainsi que l'aspect « usine à gaz » de l'ensemble de cette opération. Laissons les professeurs enseigner et se coordonner de la manière qu'ils estiment la meilleure au lieu d'imposer d'en haut de nouvelles réunions qui les épuiseront davantage encore.
_________________
"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- ClarinetteGrand Maître
Ce communiqué me convient très bien. Merci !
- CeladonDemi-dieu
Tiens, Clarinette contre l'anglais en primaire ? J'ai mal lu ?
- arcencielGrand Maître
Pour mais en cycle 3 je crois...Celadon a écrit:Tiens, Clarinette contre l'anglais en primaire ? J'ai mal lu ?
- profecolesHabitué du forum
Ou alors pour mais pas avec 24 H ?
- arcencielGrand Maître
Je ne sais plus...profecoles a écrit:Ou alors pour mais pas avec 24 H ?
Moi je ne suis pas pour, ça me carotte 1h avec mes CE1.
- profecolesHabitué du forum
Pareil avec mes CM1 ..sauf que c'est plutôt une grosse demi-heure (1H pas le temps!) et que j'ai appris en lisant l'étude envoyée par Mélanie prof d'anglais sur le forum....que ça ne servait à rien !).
Les élèves aiment bien c'est vrai mais c'est plus de l'imprégnation qu'un véritable enseignement et l'année d'après ...ils ont tout oublié ou presque.
Et puis je ne suis pas sûre que mon mauvais accent soit une bonne chose pour leurs jeunes oreilles ...(Même si je suis habilitée)
Les élèves aiment bien c'est vrai mais c'est plus de l'imprégnation qu'un véritable enseignement et l'année d'après ...ils ont tout oublié ou presque.
Et puis je ne suis pas sûre que mon mauvais accent soit une bonne chose pour leurs jeunes oreilles ...(Même si je suis habilitée)
- arcencielGrand Maître
Du temps de perdu!profecoles a écrit:Pareil avec mes CM1 ..sauf que c'est plutôt une grosse demi-heure (1H pas le temps!) et que j'ai appris en lisant l'étude envoyée par Mélanie prof d'anglais sur le forum....que ça ne servait à rien !).
Les élèves aiment bien c'est vrai mais c'est plus de l'imprégnation qu'un véritable enseignement et l'année d'après ...ils ont tout oublié ou presque.
Et puis je ne suis pas sûre que mon mauvais accent soit une bonne chose pour leurs jeunes oreilles ...(Même si je suis habilitée)
- JulHabitué du forum
Excusez-moi, mais je n'ai pas très bien compris en quoi cette mesure peut impacter le travail des TZR. Si quelqu'un peut avoir l'obligence de m'expliquer. Merci!
- GrypheMédiateur
Jul a écrit:Excusez-moi, mais je n'ai pas très bien compris en quoi cette mesure peut impacter le travail des TZR.
Je comprends ce passage comme suit : s'il n'y a plus de programme officiel et que chaque établissement fait en fonction de son projet d'établissement, éventuellement "à cheval" sur le primaire, il devient très difficile à quelqu'un qui découvre le métier et a peu de cours à son actif ou à quelqu'un qui change d'établissement tous les 15 jours de préparer des cours en dehors de la référence à un programme officiel et national. Il faudrait à chaque fois tout réinventer et repartir de zéro, sans le support du programme.il n'est absolument pas envisageable - comme certaines organisations l'ont suggéré - de supprimer du code de l'éducation la référence à une « progression annuelle » dans le cadre des programmes afin de privilégier la logique des cycles, dont on sait qu'elle ne fonctionne pas. Les professeurs - notamment les TZR et ceux en début de carrière - ont souvent un véritable sentiment de précarité qu'une telle modification ne ferait que renforcer.
Celeborn ou Daphné, n'hésitez pas à préciser ou à rectifier.
_________________
Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- DaphnéDemi-dieu
C'est bien l'idée.
Un TZR qui par définition fait des remplacements ici ou là, passe d'un collège à un lycée........ a besoin d'avoir une référence à des programmes clairs, officiels et nationaux à suivre pour savoir où il va et comment organiser son travail et sa progression.
Un TZR qui par définition fait des remplacements ici ou là, passe d'un collège à un lycée........ a besoin d'avoir une référence à des programmes clairs, officiels et nationaux à suivre pour savoir où il va et comment organiser son travail et sa progression.
- CelebornEsprit sacré
Jul a écrit:Excusez-moi, mais je n'ai pas très bien compris en quoi cette mesure peut impacter le travail des TZR. Si quelqu'un peut avoir l'obligence de m'expliquer. Merci!
Si le programme n'est plus annuel mais "cyclique", il est d'autant moins facile d'avoir des cours déjà prêts pour des niveaux donnés, puisqu'il n'y a finalement plus correspondance entre le niveau en question et un programme précis. On peut imaginer que d'un établissement à l'autre, certaines notions seraient tantôt traitées en 5e, tantôt en 4e… voire tantôt en CM1, tantôt en CM2, tantôt en 6e. Et ce qui est encore gérable (même si ce serait déjà le bronx) pour les "permanents" qui peuvent se coordonner entre eux l'est nettement moins pour un TZR qui, arrivant en cours de route, devra s'adapter à l'organisation locale du cycle. Et je ne parle pas des TZR sur 2 (ou 3 !) établissements qui n'auront pas réparti les choses de la même manière.
_________________
"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- GrypheMédiateur
Merci pour les précisions ! Effectivement, ça peut vite devenir compliqué, et source d'une réunionite infini. (Souvenirs.)Celeborn a écrit:On peut imaginer que d'un établissement à l'autre, certaines notions seraient tantôt traitées en 5e, tantôt en 4e… voire tantôt en CM1, tantôt en CM2, tantôt en 6e. Et ce qui est encore gérable (même si ce serait déjà le bronx) pour les "permanents" qui peuvent se coordonner entre eux l'est nettement moins pour un TZR qui, arrivant en cours de route, devra s'adapter à l'organisation locale du cycle. Et je ne parle pas des TZR sur 2 (ou 3 !) établissements qui n'auront pas réparti les choses de la même manière.
Je pense à un autre argument. A chaque fois que j'inscris un élève en cours d'année suite à déménagement, ce qui arrive somme toute très régulièrement, je lui explique que no stress, il va changer de livres mais c'est le même programme. Peut-être que le professeur n'aura pas été tout à fait à la même vitesse que dans l'établissement précédent, mais les mêmes notions seront abordées sur l'année.
J'en profite pour rajouter, magnanime :acf: , qu'il peut garder ses cahiers du bahut précédent et écrire à la suite (sauf si le professeur lui demande explicitement de faire autrement) parce que les cours du début d'année pourront lui resservir.
Bref, pour les élèves qui sont amenés à bouger régulièrement, et ils sont nombreux, on fait quoi sans programme national ?
(Et ne me dites pas que dans d'autres pays ça marche très bien sans...)
_________________
Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- Presse-puréeGrand sage
Daphné a écrit:C'est bien l'idée.
Un TZR qui par définition fait des remplacements ici ou là, passe d'un collège à un lycée........ a besoin d'avoir une référence à des programmes clairs, officiels et nationaux à suivre pour savoir où il va et comment organiser son travail et sa progression.
Je n'avais pas vu les choses sous cet angle pour nos collègues TZR...
_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- InvitéInvité
Et je suis sûre que les génies qui prônent la fin de programmes nationaux au profit de cycles n'ont pas dû s'apercevoir que ça pourrait nous pourrir un peu plus la vie. Ou alors, et ce n'est pas exclu, ils s'en moquent.
- LJeanjeauNiveau 6
"la référence à une « progression annuelle » dans le cadre des programmes"
Sur cette question il y a deux sujets de discussion :
- le Snalc ne dénonce pas la fin des programmes nationaux, mais les progressions annuelles qui s'inscrivent dans le cadre de ces programmes. Or encore une fois, la grande diversité des progressions sur un même programme rend déjà assez périlleux les remplacements de courte durée. Je ne vois pas bien ce que la suppression des progressions annuelles (pour les rendre pluria-annuelles, dans le cadre d'un cycle) pourrait changer à leurs conditions de travail. C'est particulièrement le cas dans les disciplines qui ont une grande latitude dans le choix de leurs supports pédagogiques, comme les lettres.
- Faut-il adapter les programmes et leur déroulement aux seules conditions de travail des personnels ? La question sous-jacente est évidemment "pour qui travaillons nous" ? Il n'est pas question d'accepter n'importe quoi. Mais je ne vois pas en quoi l'application de ce que dénonce le Snalc changerait quoi que ce soit à la condition actuelle des TZR, qui est déjà assez mauvaise.
Une programmation par objectifs et une évaluation par compétences, de ce point de vue, sont sans doute plus faciles à gérer pour des TZR. S'il en passe ici qui ont vécu cette éxpérience, ils pourraient peut-être nous la décrire, d'ailleurs ?
Sur cette question il y a deux sujets de discussion :
- le Snalc ne dénonce pas la fin des programmes nationaux, mais les progressions annuelles qui s'inscrivent dans le cadre de ces programmes. Or encore une fois, la grande diversité des progressions sur un même programme rend déjà assez périlleux les remplacements de courte durée. Je ne vois pas bien ce que la suppression des progressions annuelles (pour les rendre pluria-annuelles, dans le cadre d'un cycle) pourrait changer à leurs conditions de travail. C'est particulièrement le cas dans les disciplines qui ont une grande latitude dans le choix de leurs supports pédagogiques, comme les lettres.
- Faut-il adapter les programmes et leur déroulement aux seules conditions de travail des personnels ? La question sous-jacente est évidemment "pour qui travaillons nous" ? Il n'est pas question d'accepter n'importe quoi. Mais je ne vois pas en quoi l'application de ce que dénonce le Snalc changerait quoi que ce soit à la condition actuelle des TZR, qui est déjà assez mauvaise.
Une programmation par objectifs et une évaluation par compétences, de ce point de vue, sont sans doute plus faciles à gérer pour des TZR. S'il en passe ici qui ont vécu cette éxpérience, ils pourraient peut-être nous la décrire, d'ailleurs ?
- JulHabitué du forum
Merci à tous pour vos précisions.
En effet, c'est la lecture que l'on peut faire du document...
En effet, c'est la lecture que l'on peut faire du document...
- InvitéInvité
Ce n'est pas la diversité des progressions qui rend les remplacements de courte durée pénibles. En général le collègue qu'on remplace accepte d'être contacté et de dire où il s'est arrêté ou pour dépanner avec quelques cours, et sa progression est une aide précieuse. Non, c'est la courte durée même de remplacement (quand on sait qu'on reste seulement trois mois, difficile de s'investir vraiment...), et sauf en cas d'AFA sur un seul établissement, le problème c'est le statut même de TZR. On n'y peut pas grand chose. Ce qu'on peut faire, en revanche, c'est ne pas en rajouter avec l'introduction de cycles à cheval entre primaire et secondaire, déjà que nous pouvons avoir tous les niveaux possibles, on ne va peut-être pas rajouter les aléas d'arrangements locaux... En plus, s'il faut évidemment considérer l'intérêt des élèves, on le fait d'autant mieux en évitant de traiter les enseignants, notamment les TZR, n'importe comment.LJeanjeau a écrit:"la référence à une « progression annuelle » dans le cadre des programmes"
Sur cette question il y a deux sujets de discussion :
- le Snalc ne dénonce pas la fin des programmes nationaux, mais les progressions annuelles qui s'inscrivent dans le cadre de ces programmes. Or encore une fois, la grande diversité des progressions sur un même programme rend déjà assez périlleux les remplacements de courte durée. Je ne vois pas bien ce que la suppression des progressions annuelles (pour les rendre pluria-annuelles, dans le cadre d'un cycle) pourrait changer à leurs conditions de travail. C'est particulièrement le cas dans les disciplines qui ont une grande latitude dans le choix de leurs supports pédagogiques, comme les lettres.
- Faut-il adapter les programmes et leur déroulement aux seules conditions de travail des personnels ? La question sous-jacente est évidemment "pour qui travaillons nous" ? Il n'est pas question d'accepter n'importe quoi. Mais je ne vois pas en quoi l'application de ce que dénonce le Snalc changerait quoi que ce soit à la condition actuelle des TZR, qui est déjà assez mauvaise.
Une programmation par objectifs et une évaluation par compétences, de ce point de vue, sont sans doute plus faciles à gérer pour des TZR. S'il en passe ici qui ont vécu cette éxpérience, ils pourraient peut-être nous la décrire, d'ailleurs ?
- CelebornEsprit sacré
LJeanjeau a écrit:
- Faut-il adapter les programmes et leur déroulement aux seules conditions de travail des personnels ? La question sous-jacente est évidemment "pour qui travaillons nous" ?
Croire que « l'intérêt des élèves » est un objet circonscrit et qui se définit indépendamment des conditions de travail des personnels, ça me semble extraordinaire. Si ensuite certains veulent créer un syndicat des élèves, libre à eux : moi, j'appartiens à un syndicat des personnels.
Que le statut des TZR soit déjà TRÈS difficile, nous n'en disconvenons pas, au contraire. Ce n'est pas une raison pour le rendre encore plus insoutenable par des progressions pluri-annuelles pouvant en plus être à cheval sur primaire et secondaire.
Sur les lettres, puisque c'est l'exemple choisi, les programmes ANNUELS prévoient POUR L'ANNÉE des objets d'études précis en nombre limité, ce qui permet de structurer l'année même en cas de changement de professur. Ce n'est pas « chacun fait ce qui lui plaît » : et le TZR sait qu'en 5e, si le collège a déjà fait le récit d'aventure et la poésie, eh bien lui fera le théâtre.
Mais le problème est de toute façon + vaste que le simple souci des TZR : quid des élèves qui dans le même cycle seront passés par des collègues différents qui auront fait des choses différentes ? Je l'harmonise comment, moi, ma fin de cycle ? Toute réponse comportant l'expression « pédagogie différenciée » ne sera pas acceptée.
_________________
"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- User5899Demi-dieu
Vous vous avancez un peu, Gryphe. Lorsque le programme consiste en des modules indépendants, qui se peuvent aborder dans n'importe quel ordre, il est fréquent que l'élève qui débarque en cours d'année entende deux fois un ou plusieurs modules et n'entende jamais parler d'un ou de deux autres. C'est une situation que j'ai rencontrée à plusieurs reprises en français (2e et 1re), mais aussi en T L.Gryphe a écrit:A chaque fois que j'inscris un élève en cours d'année suite à déménagement, ce qui arrive somme toute très régulièrement, je lui explique que no stress, il va changer de livres mais c'est le même programme. Peut-être que le professeur n'aura pas été tout à fait à la même vitesse que dans l'établissement précédent, mais les mêmes notions seront abordées sur l'année.
- User5899Demi-dieu
Ah, si c'est l'argument suprême pour réformer, alors...LJeanjeau a écrit:Une programmation par objectifs et une évaluation par compétences, de ce point de vue, sont sans doute plus faciles à gérer pour des TZR.
Mais vous allez comprendre quand, à la fin ? On n'en veut pas de vos évaluations par compétences et elles ne se feront pas. Soit parce qu'elles ne seront pas adoptées, soit parce que nous les biaiserons. Vos machins technocratiques que vous caressez sans cesse pour vous donner l'illusion de faire quelque chose ou, peut-être, de penser, personne n'en veut, à quelques poignées d'originaux près, qui se pensent et révolutionnaires et pionniers de la rénovation sociale, mais auraient surtout besoin d'aller parler avec un psy de leur soif de reconnaissance. Chefs d'établissement et enseignants ont autre chose à faire que monter des usines à gaz, en ce moment. Ils ont un travail commun à accomplir, qui est d'apprendre à nos enfants et adolescents ce qu'ils ont besoin d'apprendre. Qu'on laisse libres les gens dans leurs classes et qu'on cesse d'imaginer des machins monstrueux à destination de tous, parce que ça ne marche pas et tout le monde le sait.
- ClarinetteGrand Maître
Celeborn a écrit:Il signale en revanche l'impossibilité actuelle de mettre en place dans des conditions satisfaisantes l'« enseignement d'une langue vivante étrangère », d'autant que ce dernier est davantage défini comme une sorte de pseudo-immersion à travers notamment des activités éducatives et non comme un réel enseignement.
Les passages en gras illustrent bien l'inanité de la politique actuelle : mauvaise formation des enseignants en LV, didactique inefficace... Les LV mal enseignées au primaire font plus de mal que de bien...Celadon a écrit:Tiens, Clarinette contre l'anglais en primaire ? J'ai mal lu ?
Oui, les LV au CP, et même au CE1, ne servent à rien. Il faut attendre que la maîtrise de leur propre langue et les capacités métalinguistiques des élèves se soient davantage développées.arcenciel a écrit:Pour mais en cycle 3 je crois...Celadon a écrit:Tiens, Clarinette contre l'anglais en primaire ? J'ai mal lu ?
Effectivement, tant qu'on ne nous aura pas rendu les heures "volées"...profecoles a écrit:Ou alors pour mais pas avec 24 H ?
Merci de vous soucier de mon avis, les copines ! :lol:
- CeladonDemi-dieu
Ben on aime bien les spécialistes qui ont des opinions calées sur leur pratique, vois-tu ! Pas les experts auto-proclamés. Cela ne t'aura tout de même pas échappé !
"Mauvaise formation des enseignants en LV" dis-tu... mais quand elle existe ! Combien de fois ai-je entendu dire que l'habilitation avait été donnée d'office dans certains IUFM...
Fort heureusement ici, nous avons un conseiller péda particulièrement efficace qui a formé tous les PE qui en avaient besoin. Ca turbine sec !
Avec ça, on fait ce qu'on peut, on n'est pas anglais...
"Mauvaise formation des enseignants en LV" dis-tu... mais quand elle existe ! Combien de fois ai-je entendu dire que l'habilitation avait été donnée d'office dans certains IUFM...
Fort heureusement ici, nous avons un conseiller péda particulièrement efficace qui a formé tous les PE qui en avaient besoin. Ca turbine sec !
Avec ça, on fait ce qu'on peut, on n'est pas anglais...
Page 1 sur 2 • 1, 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum