Je recherche un passage de Platon

Mes souvenirs de Terminale me disent que c'est dans la République, mais je n'en suis pas sûre et je n'arrive pas à retrouver les références exactes de ce texte cité par Apulée:

"Oui, c'est un état plus terrible, plus affreux que tous les supplices, lorsqu'un coupable se trouve dans l'impunité et que la vengeance des hommes ne le châtie pas ; de même qu'une situation désespérée c'est de n'avoir pas de secours dans les maladies les plus dangereuses, de voir son état échapper à la médecine, de ne pas être débarrassé par le fer ou par le feu de parties dont la douloureuse amputation garantirait le salut de toutes les autres. Mais de même que les meilleurs médecins, quand ils ont affaire à des malades complètement désespérés, n'emploient point auprès d'eux les ressources de leur art, de peur qu'un traitement qui serait inutile ne contribue à prolonger le temps des souffrances ; de même, lorsque des hommes sont gangrenés de vices à tel point qu'ils ne puissent trouver de guérison dans les remèdes de la sagesse, il vaut mieux qu'ils meurent. Un mortel que ni sa nature ni son amour-propre ne peuvent déterminer à suivre avec ardeur le chemin de la vertu, mérite, selon Platon, d'être rayé du nombre des vivants."

Pourriez-vous m'aider à retrouver les références exactes de cette idée chez Platon ?

A priori livre X de la République ou Gorgias.

Je vérifie.

Gorgias 476e-479a

Merci beaucoup, mais je ne crois pas que c'était ce passage-là que nous avions vu en Terminale. L'idée de base est la même, mais dans le Gorgias, il s'agit du point de vue de la crainte ressentie par la personne.

Ce dont je me souvenais, c'était plutôt l'idée que le politique ne devait pas hésiter à amputer la cité d'un membre défectueux, comme le médecin le faisait.

Et là je pencherais plus pour La République. Qu'en penses-tu ?

Beaujeu dans son édition d'Apulée renvoie à Lois V 735e :"ceux qui ont commis les fautes les plus graves, comme ils sont incurables et constituent pour la cité le dommage le plus grand, il est d'usage de s'en débarrasser" (trad. Brisson/Pradeau).

La manière dont tu présentes la chose me fait plutôt penser à l'exclusion du poète de la cité (début du livre X) mais il n'y a pas l'image médicale.

Non, ce n'est pas ce texte-là non plus que j'avais en mémoire.
C'est un texte sur la manière d'agir du politique qui ne doit pas hésiter à éliminer l'élément le plus faible ("par le fer et par le feu, comme le ferait le médecin").
Ce n'était pas le passage à propos des poètes, mais de la fonction des gouvernants, je crois.

Tu peux aller jeter un oeil sur le site de Philippe Remacle : tu auras accès aux textes, pourras faire une recherche, etc

http://remacle.org/

vo*li a écrit:Tu peux aller jeter un oeil sur le site de Philippe Remacle : tu auras accès aux textes, pourras faire une recherche, etc

http://remacle.org/

Ou, je connais, mais justement, je ne trouve pas.

J'ai un très vague souvenir... ce ne serait pas dans Les Lois ?
Je ne vous aide pas beaucoup...

Les Lois ou la République, mais où ? That is the question.

Kilmeny a écrit:Non, ce n'est pas ce texte-là non plus que j'avais en mémoire.
C'est un texte sur la manière d'agir du politique qui ne doit pas hésiter à éliminer l'élément le plus faible ("par le fer et par le feu, comme le ferait le médecin").
Ce n'était pas le passage à propos des poètes, mais de la fonction des gouvernants, je crois.

L'élément le plus faible ou le méchant ? Parce qu'alors le contexte n'est pas tout à fait le même que celui du texte d'Apulée.

Le mauvais, le méchant. J'ignore pourquoi j'ai écrit "le plus faible". Pff, j'ai besoin de repos