- minnieExpert
Je voudrai travailler sur l'image et la parole de l'homme de pouvoir, politique surtout.
Des idées de textes? discours?
Des idées de textes? discours?
- GolouNeoprof expérimenté
discours de De Gaulle ou de Pétain...obama (interdisciplinarité avec l'anglais!)
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mon recueil de poèmes
ma petite autobio
- retraitéeDoyen
Les orateurs de la Révolution (Danton, par ex.)
Jean Jaurès
De Gaulle.
Voici un extrait de discours que j'ai travaillé jadis :
Les jours que nous vivons sont les plus terriblement graves de notre Histoire. En ce moment même, les malheureux ou les misérables qui prétendent, à Vichy, constituer le Gouvernement français sont engagés de force avec l’ennemi dans d’infâmes négociations. C’est que la servitude n’enfante qu’une plus grande servitude. Quand on s’y est jeté, il faut aller jusqu’au bout. Sans doute, ignorons-nous encore quelles effroyables concessions l’ennemi est en train d’arracher à ceux qui ont accepté sa loi, mais nous en savons assez pour être sûrs de deux points, dont chacun doit suffire à soulever la fureur nationale.
Le premier de ces points, c’est que l’ennemi rêve ouvertement de s’emparer de notre Empire. A vrai dire, il y a longtemps qu’il annonce ses intentions. Mais, à présent, il passe aux actes et réclame un premier partage : ceci aux Allemands, ceci aux Italiens, cela aux Japonais ou aux Siamois, cela encore aux Espagnols. Et, quant au reste, en attendant qu’il lui plaise de le prendre, il veut y mettre des bases, c’est à dire des troupes, des avions, des navires, qui n’en partirons bien entendu jamais, à moins qu’on ne les en chasse. Ainsi de Bizerte, de Casablanca, de Dakar.
Mais l’ennemi ne s’en tient même pas là ; il lui faut bien autre chose, et c’est là le second point. Il lui faut, pour continuer la guerre, le concours, vous entendez bien, de concours de ce qui reste des forces françaises ; il lui faut l’appui de notre flotte, il lui faut l’aide de nos aviateurs. Il les lui faut pour en finir avec ceux qui résistent à sa domination ; il les lui faut, surtout, pour abaisser à ce point notre malheureux pays qu’il n’ait plus aucune chance de se relever jamais. Dès lors, la France montrée au doigt par le monde, la France déshonorée, la France désespérée ne serait plus, dans les mains d’Hitler, qu’une esclave affolée. Dès lors serait arrivé le jour des grandes annexions, dès lors serait scellé le destin d’un grand peuple, le nôtre, qui descendrait honteusement dans l’horreur du tombeau.
Charles DE GAULLE. Brazzaville, le 27 octobre 1940
Et pourquoi pas les Encycliques papales (!!!)
Au fait, comment insère-t-on les smileys?
Jean Jaurès
De Gaulle.
Voici un extrait de discours que j'ai travaillé jadis :
Les jours que nous vivons sont les plus terriblement graves de notre Histoire. En ce moment même, les malheureux ou les misérables qui prétendent, à Vichy, constituer le Gouvernement français sont engagés de force avec l’ennemi dans d’infâmes négociations. C’est que la servitude n’enfante qu’une plus grande servitude. Quand on s’y est jeté, il faut aller jusqu’au bout. Sans doute, ignorons-nous encore quelles effroyables concessions l’ennemi est en train d’arracher à ceux qui ont accepté sa loi, mais nous en savons assez pour être sûrs de deux points, dont chacun doit suffire à soulever la fureur nationale.
Le premier de ces points, c’est que l’ennemi rêve ouvertement de s’emparer de notre Empire. A vrai dire, il y a longtemps qu’il annonce ses intentions. Mais, à présent, il passe aux actes et réclame un premier partage : ceci aux Allemands, ceci aux Italiens, cela aux Japonais ou aux Siamois, cela encore aux Espagnols. Et, quant au reste, en attendant qu’il lui plaise de le prendre, il veut y mettre des bases, c’est à dire des troupes, des avions, des navires, qui n’en partirons bien entendu jamais, à moins qu’on ne les en chasse. Ainsi de Bizerte, de Casablanca, de Dakar.
Mais l’ennemi ne s’en tient même pas là ; il lui faut bien autre chose, et c’est là le second point. Il lui faut, pour continuer la guerre, le concours, vous entendez bien, de concours de ce qui reste des forces françaises ; il lui faut l’appui de notre flotte, il lui faut l’aide de nos aviateurs. Il les lui faut pour en finir avec ceux qui résistent à sa domination ; il les lui faut, surtout, pour abaisser à ce point notre malheureux pays qu’il n’ait plus aucune chance de se relever jamais. Dès lors, la France montrée au doigt par le monde, la France déshonorée, la France désespérée ne serait plus, dans les mains d’Hitler, qu’une esclave affolée. Dès lors serait arrivé le jour des grandes annexions, dès lors serait scellé le destin d’un grand peuple, le nôtre, qui descendrait honteusement dans l’horreur du tombeau.
Charles DE GAULLE. Brazzaville, le 27 octobre 1940
Et pourquoi pas les Encycliques papales (!!!)
Au fait, comment insère-t-on les smileys?
- AbraxasDoyen
Le discours des comices agricoles dans Madame Bovary, en parallèle avec l'un des discours du maire de Champignac dans Spirou…
Ou le discours sur la guerre dans 1984, qui change de sujet (et d'adversaire) sans que les auditeurs s'en aperçoivent vraiment.
Ou l'une u l'autre des proclamations de Napoléon à ses troupes. Par exemple après austerlitz :
"«Soldats ! Je suis content de vous. Vous avez à la journée d’Austerlitz, justifié tout ce que j’attendais de votre intrépidité ; vous avez décoré vos aigles d’une immortelle gloire. Une armée de cent mille hommes, commandée par les empereurs de Russie et d’Autriche, a été, en moins de quatre heures, ou coupée ou dispersée. Ce qui a échappé à votre fer s’est noyé dans les lacs. Quarante drapeaux, les étendards de la garde impériale de Russie, cent vingt pièces de canon, vingt généraux, plus de trente mille prisonniers, sont les résultats de cette journée à jamais célèbre. Cette infanterie tant vante, et en nombre supérieur, n’a pu résister à votre choc, et désormais vous n’avez plus de rivaux à redouter. Ainsi, en deux mois, cette troisième coalition a été vaincue et dissoute ; La paix ne peut plus être éloignée, mais, comme je l’ai promis à mon peuple avant de passer le Rhin, je ne ferai qu’une paix qui nous donne des garanties et assure des récompenses à nos alliés.
Soldats, lorsque le peuple français plaça sur ma tête la couronne impériale, je me confiai à vous pour la maintenir toujours dans ce haut éclat de la gloire qui seul pouvait lui donner du prix à mes yeux. Mais dans le même moment, nos ennemis pensaient à la détruire et à l’avilir ! Et cette couronne de fer, conquise par le sang de tant de Français, ils voulaient m’obliger à la placer sur la tête de nos plus cruels ennemis ! Projets téméraires et insensés que, le jour même de l’anniversaire du couronnement de votre Empereur, vous avez anéantis et confondus ! Vous leur avez appris qu’il est plus facile de nous braver et de nous menacer que de nous vaincre. Soldats, lorsque tout ce qui est nécessaire pour assurer le bonheur et la prospérité de notre patrie sera accompli, je vous ramènerai en France ; là vous serez l’objet de mes plus tendres sollicitudes. Mon peuple vous reverra avec joie, et il vous suffira de dire « J’étais à la bataille d’Austerlitz », pour que l’on réponde, « Voilà un brave »."
Ou le discours sur la guerre dans 1984, qui change de sujet (et d'adversaire) sans que les auditeurs s'en aperçoivent vraiment.
Ou l'une u l'autre des proclamations de Napoléon à ses troupes. Par exemple après austerlitz :
"«Soldats ! Je suis content de vous. Vous avez à la journée d’Austerlitz, justifié tout ce que j’attendais de votre intrépidité ; vous avez décoré vos aigles d’une immortelle gloire. Une armée de cent mille hommes, commandée par les empereurs de Russie et d’Autriche, a été, en moins de quatre heures, ou coupée ou dispersée. Ce qui a échappé à votre fer s’est noyé dans les lacs. Quarante drapeaux, les étendards de la garde impériale de Russie, cent vingt pièces de canon, vingt généraux, plus de trente mille prisonniers, sont les résultats de cette journée à jamais célèbre. Cette infanterie tant vante, et en nombre supérieur, n’a pu résister à votre choc, et désormais vous n’avez plus de rivaux à redouter. Ainsi, en deux mois, cette troisième coalition a été vaincue et dissoute ; La paix ne peut plus être éloignée, mais, comme je l’ai promis à mon peuple avant de passer le Rhin, je ne ferai qu’une paix qui nous donne des garanties et assure des récompenses à nos alliés.
Soldats, lorsque le peuple français plaça sur ma tête la couronne impériale, je me confiai à vous pour la maintenir toujours dans ce haut éclat de la gloire qui seul pouvait lui donner du prix à mes yeux. Mais dans le même moment, nos ennemis pensaient à la détruire et à l’avilir ! Et cette couronne de fer, conquise par le sang de tant de Français, ils voulaient m’obliger à la placer sur la tête de nos plus cruels ennemis ! Projets téméraires et insensés que, le jour même de l’anniversaire du couronnement de votre Empereur, vous avez anéantis et confondus ! Vous leur avez appris qu’il est plus facile de nous braver et de nous menacer que de nous vaincre. Soldats, lorsque tout ce qui est nécessaire pour assurer le bonheur et la prospérité de notre patrie sera accompli, je vous ramènerai en France ; là vous serez l’objet de mes plus tendres sollicitudes. Mon peuple vous reverra avec joie, et il vous suffira de dire « J’étais à la bataille d’Austerlitz », pour que l’on réponde, « Voilà un brave »."
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