Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
- DuplayExpert
Krungthep, ce n'est pas le sujet de ce fil. Si tu veux discuter des écritures admises ou imposées dans les examens, il serait plus judicieux d'ouvrir un nouveau topic sur ce sujet-là.
A propos, tu es instit, toi aussi ?
Tu pourrais peut-être aller te présenter dans la rubrique idoine, non ?
A propos, tu es instit, toi aussi ?
Tu pourrais peut-être aller te présenter dans la rubrique idoine, non ?
- phiExpert
Aux dernières nouvelles, il fallait vraiment écrire en cursive (ou du moins ne pas mélanger les deux écritures) pour les épreuves écrites du CRPE, cela pouvait être éliminatoire. En réalité je sais que certains candidats ont obtenus de très bonnes notes en écrivant dans un mélange de script et de cursif personnel.Rikki a écrit:Krungthep, non, l'écriture cursive n'est pas obligatoire pour les examens, il faut juste être lisible.
Quant aux enfants qui savent segmenter les mots, écrire lisiblement et n'ont plus de problèmes de miroirs dès après la MS Passons.
- DuplayExpert
- doublecasquetteEnchanteur
Rikki a écrit:Krungthep, non, l'écriture cursive n'est pas obligatoire pour les examens, il faut juste être lisible.
Les autres : j'ai modifié, dites-moi si c'est mieux ! J'ai tenu compte de vos remarques.
C'est mieux.
- DuplayExpert
doublecasquette a écrit:Rikki a écrit:
Les autres : j'ai modifié, dites-moi si c'est mieux ! J'ai tenu compte de vos remarques.
C'est mieux.
Oui !
Bon, je vais quand même t'embêter encore sur 2 petites choses.
Perso, 2 mois à 2 mois 1/2, il me semble que c'est trop long. Je dirais plutôt 3 à 4 semaines. Mais bon, il faut voir ce qu'en disent les autres copines.Le problème de la liaison lecture-écriture concerne donc une période de 2 mois à 2 mois 1/2, au début de l'année scolaire.
Euh, alors là, on s'éloigne un peu du principe "Je ne lis que ce que je sais écrire et réciproquement", non ? Bon, je sais, je suis limite psycho-rigide sur ce coup-là !Ensuite, si la méthode de lecture exige de lire des consonnes qu'on ne sait pas encore écrire (ch, f, r...),
La solution me semble être de considérer que la leçon d'écriture tient le rôle d'une première présentation de la lettre et du son qu'elle fait, en préambule à la leçon de lecture proprement dite qui viendra plus tard dansl'annéela journée.
- phiExpert
Je ne suis pas sûre d'avoir tout comprendu: Pour moi il s'agit de laisser la priorité à la progression en lecture, par exemple dans la méthode que j'utilise, on voit le "ch" presque en premier, avec le "a"... Or c'est difficile en tout début d'année, d'écrire le "ch". Personnellement, comme j'ai vu qu'ils ne se débrouillaient pas mal du tout, je leur ai quand même fait écrire directement, sans passer par les lettres mobiles, mais si ils avaient été incapables de tenir leur stylo, je n'aurai pas changé de méthode pour autant, si? (d'ailleurs il faudra que je le revoie un peu ce fameux "ch" sinon ils vont se mettre à me l'écrire "h" ou "cl"...)Mowgli a écrit:
Euh, alors là, on s'éloigne un peu du principe "Je ne lis que ce que je sais écrire et réciproquement", non ? Bon, je sais, je suis limite psycho-rigide sur ce coup-là !Ensuite, si la méthode de lecture exige de lire des consonnes qu'on ne sait pas encore écrire (ch, f, r...),
- DuplayExpert
Alors pour ce qui me concerne, j'ai élaboré ma progression de lecture de telle sorte que je puisse la mener de front avec celle d'écriture, une fois passées les 2 à 3 premières semaines, en prenant en compte les difficultés posées par certaines lettres. Je fais donc le f et le ch plus tard.
Pendant les 2 à 3 premières semaines, nous travaillons en écriture sur les voyelles (sauf le y) : i, u, o, a, e, é, è, ê, pendant que se met en place la combinatoire avec les Alphas consonnes longues (sauf le chat, que je présente parce qu'il est mignon , mais que je n'utilise pas).
Une fois que le principe de la fusion syllabique est acquis, je n'ai plus qu'une seule progression pour l'écriture/lecture et nous attaquons les consonnes : l, p, t, r, n, m, c, d... Après les 2-3 semaines d'Alphas, les consonnes courtes peuvent être introduites sans que cela pose problème.
Mais bon, c'est juste ma manière de faire à moi, hein, ce n'est pas La Vérité révélée...
Pendant les 2 à 3 premières semaines, nous travaillons en écriture sur les voyelles (sauf le y) : i, u, o, a, e, é, è, ê, pendant que se met en place la combinatoire avec les Alphas consonnes longues (sauf le chat, que je présente parce qu'il est mignon , mais que je n'utilise pas).
Une fois que le principe de la fusion syllabique est acquis, je n'ai plus qu'une seule progression pour l'écriture/lecture et nous attaquons les consonnes : l, p, t, r, n, m, c, d... Après les 2-3 semaines d'Alphas, les consonnes courtes peuvent être introduites sans que cela pose problème.
Mais bon, c'est juste ma manière de faire à moi, hein, ce n'est pas La Vérité révélée...
- RikkiMonarque
Dans l'idéal, je crois que j'aimerais prévoir ma progression de lecture en fonction de celle d'écriture.
Il faudrait commencer par le l, puis le t, puis le d, le m... ça devrait être possible, même si ça n'est pas forcément le plus simple.
Sauf que dans le cas, le plus fréquent, où on n'a pas spécialement établi la progression d'écriture comme priorité, il me semblait intéressant d'essayer de trouver des solutions pour gérer les périodes transitoires.
Ensuite, pour l'histoire de l'écriture avant la lecture, je trouve vraiment que ça donne des bons résultats, le fait de voir une première fois la lettre avant de l'apprendre.
Il faudrait commencer par le l, puis le t, puis le d, le m... ça devrait être possible, même si ça n'est pas forcément le plus simple.
Sauf que dans le cas, le plus fréquent, où on n'a pas spécialement établi la progression d'écriture comme priorité, il me semblait intéressant d'essayer de trouver des solutions pour gérer les périodes transitoires.
Ensuite, pour l'histoire de l'écriture avant la lecture, je trouve vraiment que ça donne des bons résultats, le fait de voir une première fois la lettre avant de l'apprendre.
_________________
mon site sur l'écriture : www.ecritureparis.fr
- SapotilleEmpereur
Ce doit être à cause des méthodes de lecture à départ global que l'apprentissage de l'écriture a été du grand n'importe quoi pendant trop longtemps .
On ne pouvait passer des journées entières à seriner des phrases par coeur, il fallait bien aussi un peu écrire...
La question ne se posait pas avec une méthode syllabique.
On apprenait à écrire au fur et à mesure de la découverte des nouveaux sons.
L'inconvénient vient de ce qu'on n'apprenait pas les lettres dans l'ordre logique qui voudrait qu'on les enseigne par famille.
- DuplayExpert
Sapotille a écrit:
Ce doit être à cause des méthodes de lecture à départ global que l'apprentissage de l'écriture a été du grand n'importe quoi pendant trop longtemps .
On ne pouvait passer des journées entières à seriner des phrases par coeur, il fallait bien aussi un peu écrire...
La question ne se posait pas avec une méthode syllabique.
On apprenait à écrire au fur et à mesure de la découverte des nouveaux sons.
L'inconvénient vient de ce qu'on n'apprenait pas les lettres dans l'ordre logique qui voudrait qu'on les enseigne par famille.
+ 1
Elles ont fait du dégât, ces non-méthodes qui cloisonnent l'apprentissage de la lecture et de l'écriture en compartiments étanches :
- des textes pour "travailler le sens", que les élèves doivent "lire" alors qu'ils n'ont pas les éléments pour le faire, d'où l'étalement de leur utilisation sur plusieurs semaines pour aboutir à leur mémorisation par coeur,
- des leçons d'étude du code anarchiques et décontextualisées, sans progression rigoureuse, qui ne peuvent être mobilisées pour lire des textes de manière autonome,
- quelques séances d'écriture aléatoires et épisodiques (parfois 1 fois seulement par semaine) pour apprendre à dessiner les mots à reconnaître globalement ou écrire certaines lettres, sans rapport avec les leçons d'étude du code...
Bon, soyons honnêtes : il faut leur reconnaître un grand avantage tout de même, à ces non-méthodes : elles sont tout à fait adaptées aux livrets par compétences. Car n'oublions pas que nous ne sommes pas là pour instruire nos élèves mais... pour les évaluer !
Pour ce qui est de l'inconvénient que présenterait le fait de ne pas enseigner les lettres par famille, après avoir testé plusieurs façons de faire, j'en suis arrivée à la conclusion que cet inconvénient est minime. Il suffit juste d'éviter d'introduire au tout début, dans sa progression de lecture, les deux ou trois graphèmes dont le tracé est un peu plus complexe. Après, on a vraiment de la marge pour établir sa progression d'écriture en fonction de celle de lecture quand on utilise un manuel. Et encore plus de marge si l'on n'a pas de manuel...
Enfin, je trouve que la méthode qui consiste à commencer l'étude d'un nouveau "son" par la séance d'écriture consacrée à son graphème (ou son graphème le plus simple), à faire écrire ensuite aux élèves, sous dictée, des mots combinant ce nouveau graphème avec les graphèmes précédemment étudiés, est d'une efficacité stupéfiante. Quand les élèves ont d'abord écrit sous dictée les nouveaux mots qu'ils découvriront ensuite lors de la séance de lecture... je peux dire que la séance de lecture roule tout seule.
- doublecasquetteEnchanteur
Sapotille a écrit:
Ce doit être à cause des méthodes de lecture à départ global que l'apprentissage de l'écriture a été du grand n'importe quoi pendant trop longtemps .
On ne pouvait passer des journées entières à seriner des phrases par coeur, il fallait bien aussi un peu écrire...
C'était mieux que ça par endroits. J'ai eu des élèves (une bonne trentaine en vingt ans) qui avaient tous pour particularité de venir du même département et de la même circonscription (et sans doute du même IUFM).
Tous écrivaient en cursive d'une façon délirante, les boucles partaient d'en bas à droite, les c étaient fait en avançant pour la partie supérieure de la "corne", puis en levant le crayon et en reculant pour sa partie inférieure, les t montaient jusqu'en haut, redescendaient pour faire la petite barre horizontale, puis après, deux variantes, retour sur la "barre" verticale pour redescendre ou "barre" verticale rajoutée de bas en haut après lever de crayon !
Tous leurs parents m'ont expliqué que leurs instits de CP (pas forcément les mêmes) disaient que l'écriture, ça venait tout seul, et que chaque enfant devait trouver les techniques qui lui conviendraient le mieux.
Dans les années 90, il a quand même fallu que J. Lang et S. Royal y aillent de leur circulaire sur l'écriture cursive où ils réaffirmaient l'importance d'une écriture normée, rapide et lisible. Il devait même y avoir un document fourni aux écoles qui aurait donné une norme pour les minuscules et majuscules cursives. Je ne l'ai jamais eu entre les mains et ne sais pas s'il a finalement été édité mais bloqué à un niveau quelconque ou si ça n'a jamais dépassé l'étape du vœu pieux.
Je suppose, mais je ne m'en souviens pas, que l'ami Allègre avait dû affirmer qu'avec les ordinateurs, plus personne n'aurait besoin d'apprendre à manier un crayon...
- DuplayExpert
Oui. :lol:
Quand l'apprenant construit ses propres savoirs de manière autonome en écriture, ça peut aboutir à la création de monstres graphiques !
Quand l'apprenant construit ses propres savoirs de manière autonome en écriture, ça peut aboutir à la création de monstres graphiques !
- LoladièseNiveau 3
Rikki a écrit:Dans l'idéal, je crois que j'aimerais prévoir ma progression de lecture en fonction de celle d'écriture.
Il faudrait commencer par le l, puis le t, puis le d, le m... ça devrait être possible, même si ça n'est pas forcément le plus simple.
Sauf que dans le cas, le plus fréquent, où on n'a pas spécialement établi la progression d'écriture comme priorité, il me semblait intéressant d'essayer de trouver des solutions pour gérer les périodes transitoires.
Ensuite, pour l'histoire de l'écriture avant la lecture, je trouve vraiment que ça donne des bons résultats, le fait de voir une première fois la lettre avant de l'apprendre.
Complètement d'extérieur, je trouve mieux que la progression d'écriture soit complètement dépendante de celle de lecture, et je ne suis pas convaincue par le fait de balayer toutes les lettres en début d'année
pour les revoir ensuite au fur à mesure des sons (c'est le travail de la maternelle, si je ne m'abuse ???).
Concernant le spiralaire, il se fera d'office, non ? Vu que l'on utilise progressivement de plus en plus de lettres, dont les anciennes...
Bon, en fait j'en sais trop rien, c'était pour participer, paraître moins jeune sur ce forum en cumulant les messages (apparemment, l'ancienneté est super importante). Enfin, si j'avais des CP, je ne sais pas si je commencerais par l'écriture de toutes les lettres.
Et quant à adpater la progression en lecture selon l'apparente (et relative selon les élèves) difficulté d'un tracé, je doute aussi.
Et pour tout dire (ne tapez pas, please), je trouve le graphisme, si ce n'est secondaire, du moins plus utilitaire, dans un premier temps, que le décodage.
Je m'explique : l'apprentissage du tracé, en lui même, de la lettre cursive, s'apparente d'abord à un dessin, qui répond à des critères bien précis de taille, de sens... qu'il s'agit d'automatiser. Un enfant qui fait des lignes d'écriture est concentré sur la forme, sans forcément l'apparenter in situ, au moment de l'action graphique, à un son - enfin je crois. Disons qu'il sait qu'il écrit une lettre, mais, au moment de la séance d'écriture, beaucoup sont concentrés sur le geste, sa reproduction... La correspondance est en arrière-plan. Et c'est dans un deuxième temps (encodage de syllabes, ou dictée de "sons") que la lettre va prendre une réalité lexique.
Je ne sais pas si je suis, claire, mais tout ça pour dire, que du point de vue de ma petite lorgnette absolument inexpérimentée, l'étape préliminaire de "écrire toutes les lettres " ne me semble pas essentielle. Poursuivre les exercices graphiques, en parallèle aux voyelles, pour garder le bénéfice des exercices de Maternelle, OK.
En fait je dis ça parce que je me trouve devant une élève à l'écriture magnifique, régulière, en conformité parfaite aux modèles, mais qui ne sait absolument rien fusionner.
(Groumpf, je vais encore me faire incendier, à mêler ma voix à celle de spécialistes ayant une histoire forumesque commune et se connaissant bien. Pardon d'avance pour mon intrusion. J'ajoute que je ne juge personne.)
- LoladièseNiveau 3
Brrr, j'ai peur de ce que l'on va encore me demander pour cet affront intrusif. Mon n° de sécu, si vous voulez ? Mon Numen ? Mon minois ?
- LoladièseNiveau 3
Mowgli a écrit:Oui. :lol:
Quand l'apprenant construit ses propres savoirs de manière autonome en écriture, ça peut aboutir à la création de monstres graphiques !
C'est clair. Le "t" décrit par DC ci-dessus n'est pas rare !
- doublecasquetteEnchanteur
Je suis assez d'accord avec toi, Loladièse. L'important, pour moi, est de rassembler toutes les synergies dans le but d'apprendre à écrire et à lire à tous mes élèves, le plus rapidement et le plus complètement possible.
Je préfère donc calquer la progression d'écriture sur celle de lecture même si cela demande de faire écrire des "ch" et des "a" dès la première semaine, ce qui n'est pas simple.
Et, comme tu le suggères, j'ajoute si besoin est des exercices graphiques à côté de l'écriture d'apprentissage des lettres.
Les premiers "ch", "a", "r", "i" n'ont pas été bien terribles, cette année après deux mois d'été suivant une GS light en écriture (graphismes préparatoires au premier trimestre jusqu'aux premières lettres - m, n - rien au deuxième, parce que deux élèves "ne suivent plus" et copie de phrases dans un cahier à interligne de 5 mm, une fois par semaine au troisième trimestre, y compris pour les deux décrocheurs dont on gomme la production dix fois et qu'on confie à l'ATSEM pour qu'elle fasse du décloisonné).
Et puis, petit à petit, ça s'est normalisé même chez les deux "décrocheurs" qui ont néanmoins eu besoin d'aide perso et qui galèrent encore sur le v (qui a dit que l'apprentissage de la vague n'est pas important ?) et le f (boucle du bas à l'arrière pour l'ambidextre qui écrit de la main gauche).
Comme toi, je privilégie, même avec ces deux-là, l'écriture "qui veut dire quelque chose" et m'applique plus à ce qu'ils écrivent "Dans la cour, les élèves jouent à la ronde des ballons." en se disant les mots tout en les écrivant et en ayant l'esprit disponible pour le "s" de "dans", le "es" de "les", le "s" à la fin d'"élèves", etc., qu'en ayant vraiment tous une écriture absolument normée.
Ceci dit, je reconnais qu'apprendre aux jeunes collègues qu'il existe une norme, qu'elle n'est pas innée chez l'enfant et qu'il est nécessaire de prévoir dans chaque journée de classe au moins vingt minutes consacrées à des exercices d'apprentissage et d'entraînement à l'écriture cursive, en GS et au CP, c'est fondamental et je remercie Rikki de le faire à travers son site en plus de tout ce qu'elle fait sur le FDONDPLN !
Je préfère donc calquer la progression d'écriture sur celle de lecture même si cela demande de faire écrire des "ch" et des "a" dès la première semaine, ce qui n'est pas simple.
Et, comme tu le suggères, j'ajoute si besoin est des exercices graphiques à côté de l'écriture d'apprentissage des lettres.
Les premiers "ch", "a", "r", "i" n'ont pas été bien terribles, cette année après deux mois d'été suivant une GS light en écriture (graphismes préparatoires au premier trimestre jusqu'aux premières lettres - m, n - rien au deuxième, parce que deux élèves "ne suivent plus" et copie de phrases dans un cahier à interligne de 5 mm, une fois par semaine au troisième trimestre, y compris pour les deux décrocheurs dont on gomme la production dix fois et qu'on confie à l'ATSEM pour qu'elle fasse du décloisonné).
Et puis, petit à petit, ça s'est normalisé même chez les deux "décrocheurs" qui ont néanmoins eu besoin d'aide perso et qui galèrent encore sur le v (qui a dit que l'apprentissage de la vague n'est pas important ?) et le f (boucle du bas à l'arrière pour l'ambidextre qui écrit de la main gauche).
Comme toi, je privilégie, même avec ces deux-là, l'écriture "qui veut dire quelque chose" et m'applique plus à ce qu'ils écrivent "Dans la cour, les élèves jouent à la ronde des ballons." en se disant les mots tout en les écrivant et en ayant l'esprit disponible pour le "s" de "dans", le "es" de "les", le "s" à la fin d'"élèves", etc., qu'en ayant vraiment tous une écriture absolument normée.
Ceci dit, je reconnais qu'apprendre aux jeunes collègues qu'il existe une norme, qu'elle n'est pas innée chez l'enfant et qu'il est nécessaire de prévoir dans chaque journée de classe au moins vingt minutes consacrées à des exercices d'apprentissage et d'entraînement à l'écriture cursive, en GS et au CP, c'est fondamental et je remercie Rikki de le faire à travers son site en plus de tout ce qu'elle fait sur le FDONDPLN !
- RikkiMonarque
Bien sûr que les enfants devraient avoir appris à écrire les lettres cursives en GS ! Mais ce n'est pas souvent le cas. Il faut donc bien que les instits fassent avec le principe de réalité.
Chaque année, j'ai dans ma classe moins de la moitié des élèves qui savent tracer les lettres en cursive à peu près correctement. Il faut bien trouver des solutions pour les autres !
Commencer par écrire le "ch", par exemple, me semblerait totalement impossible avec les gamins que j'ai (cette année, ils sont dans l'ensemble bien meilleurs en tout, mais j'en ai quand même 8 en délicatesse avec l'écriture — c'est beaucoup, sur 22), et pas du tout logique au niveau de la progression du geste.
Les enfants qui ont appris avec une méthode structurée en maternelle n'ont carrément pas besoin de leçon d'écriture au CP, juste d'entraînement ! J'ai une collègue dans les Yvelines, qui enseigne en PS, et dont l'école entière a été coachée par Qui-Vous-Savez. Les enseignants de CP sont sidérés de voir arriver, au bout de 3 ans, une école entière qui sait écrire. Parce que les gamins ont APPRIS.
Alors, bien sûr, quand on sait faire, on fait à sa sauce, et quand on a eu les gamins en GS et qu'on leur a appris à écrire, on peut commencer par le ch ou par le f ou par le z si ça nous chante.
Mais moi, quand je faisais BM pur, et que donc le f et le ch venaient très vite, j'étais dans la mouise au niveau écriture parce que la main ne suivait pas.
Balayer l'apprentissage de toutes les lettres, on ne peut pas le reporter éternellement ! Si ça n'a pas été fait de manière systématique (et pas impressionniste, au hasard d'une rencontre avec un album ou un projet, selon les lettres présentes dans le titre ou je ne sais quoi) en grande section, il faut le faire au CP, le plus vite possible. J'en suis intimement convaincue.
Pour la vague, désolée, je continue à penser qu'en faire des lignes ne sert à rien, même si je ne nie pas la difficulté du v.
Quant à dire que l'apprentissage de l'écriture s'apparente à un dessin, bien sûr, je ne peux pas être d'accord, c'est pour moi tout exactement le contraire. Et c'est pour ça que je me suis "spécialisée" là-dedans. Pour aider les vilains petits canards qui ont eu des maîtresses ou des maîtres qui se disaient que "ça se rattraperait bien un jour" ou que "il faudrait aller voir le psychologue", et qui se retrouvent en CM2 incapables de copier une leçon jusqu'au bout, ou totalement illisibles...
Chaque année, j'ai dans ma classe moins de la moitié des élèves qui savent tracer les lettres en cursive à peu près correctement. Il faut bien trouver des solutions pour les autres !
Commencer par écrire le "ch", par exemple, me semblerait totalement impossible avec les gamins que j'ai (cette année, ils sont dans l'ensemble bien meilleurs en tout, mais j'en ai quand même 8 en délicatesse avec l'écriture — c'est beaucoup, sur 22), et pas du tout logique au niveau de la progression du geste.
Les enfants qui ont appris avec une méthode structurée en maternelle n'ont carrément pas besoin de leçon d'écriture au CP, juste d'entraînement ! J'ai une collègue dans les Yvelines, qui enseigne en PS, et dont l'école entière a été coachée par Qui-Vous-Savez. Les enseignants de CP sont sidérés de voir arriver, au bout de 3 ans, une école entière qui sait écrire. Parce que les gamins ont APPRIS.
Alors, bien sûr, quand on sait faire, on fait à sa sauce, et quand on a eu les gamins en GS et qu'on leur a appris à écrire, on peut commencer par le ch ou par le f ou par le z si ça nous chante.
Mais moi, quand je faisais BM pur, et que donc le f et le ch venaient très vite, j'étais dans la mouise au niveau écriture parce que la main ne suivait pas.
Balayer l'apprentissage de toutes les lettres, on ne peut pas le reporter éternellement ! Si ça n'a pas été fait de manière systématique (et pas impressionniste, au hasard d'une rencontre avec un album ou un projet, selon les lettres présentes dans le titre ou je ne sais quoi) en grande section, il faut le faire au CP, le plus vite possible. J'en suis intimement convaincue.
Pour la vague, désolée, je continue à penser qu'en faire des lignes ne sert à rien, même si je ne nie pas la difficulté du v.
Quant à dire que l'apprentissage de l'écriture s'apparente à un dessin, bien sûr, je ne peux pas être d'accord, c'est pour moi tout exactement le contraire. Et c'est pour ça que je me suis "spécialisée" là-dedans. Pour aider les vilains petits canards qui ont eu des maîtresses ou des maîtres qui se disaient que "ça se rattraperait bien un jour" ou que "il faudrait aller voir le psychologue", et qui se retrouvent en CM2 incapables de copier une leçon jusqu'au bout, ou totalement illisibles...
_________________
mon site sur l'écriture : www.ecritureparis.fr
- doublecasquetteEnchanteur
D'accord avec Rikki sur la différence entre écriture d'un mot et dessin d'un mot.
D'accord aussi sur le fait qu'après certaines écoles maternelles, dont les collègues ont été bien mal "conseillés" lors de leur formation initiale et continue, on ne peut malheureusement pas démarrer par "ch" ou "f" !
Ce qui a été mon cas, cette année, Rikki, je n'avais pas mes élèves en GS. Et deux à trois sur huit, c'est à peu près pareil que huit sur vingt-deux, finalement, non ?
Ce qui est paradoxal d'ailleurs puisque, à l'époque des "sections enfantines" des écoles rurales, ou même des inscriptions d'enfants seulement l'année de leurs six ans, les instits arrivaient à les faire écrire assez rapidement. Mais il est vrai qu'il s'agissait d'une époque où tout se faisait à la main et où les enfants avaient l'habitude d'aider leurs parents ou de les imiter dans leurs gestes quotidiens depuis leur plus jeune âge.
J'écrivais hier à une amie dont la fille joue d'un instrument de musique depuis ses quatre ans... Celle-ci n'a pas besoin de longues leçons de préparation à l'écriture et est suffisamment dégourdie de ses dix doigts pour n'avoir besoin que de quelques modèles pour écrire correctement !
La solution serait donc des maternelles au programme de graphisme (ou d'écriture, pour faire plaisir à DD) beaucoup plus précis et plus ciblé, où l'éducation sensorielle et motrice tiendrait le devant de la scène au lieu d'être reléguée au coin d'une page de BO, coincée entre des dizaines de lignes consacrées à la "découverte de l'écrit" et à "l'approche des quantités et du nombre" !
D'accord aussi sur le fait qu'après certaines écoles maternelles, dont les collègues ont été bien mal "conseillés" lors de leur formation initiale et continue, on ne peut malheureusement pas démarrer par "ch" ou "f" !
Ce qui a été mon cas, cette année, Rikki, je n'avais pas mes élèves en GS. Et deux à trois sur huit, c'est à peu près pareil que huit sur vingt-deux, finalement, non ?
Ce qui est paradoxal d'ailleurs puisque, à l'époque des "sections enfantines" des écoles rurales, ou même des inscriptions d'enfants seulement l'année de leurs six ans, les instits arrivaient à les faire écrire assez rapidement. Mais il est vrai qu'il s'agissait d'une époque où tout se faisait à la main et où les enfants avaient l'habitude d'aider leurs parents ou de les imiter dans leurs gestes quotidiens depuis leur plus jeune âge.
J'écrivais hier à une amie dont la fille joue d'un instrument de musique depuis ses quatre ans... Celle-ci n'a pas besoin de longues leçons de préparation à l'écriture et est suffisamment dégourdie de ses dix doigts pour n'avoir besoin que de quelques modèles pour écrire correctement !
La solution serait donc des maternelles au programme de graphisme (ou d'écriture, pour faire plaisir à DD) beaucoup plus précis et plus ciblé, où l'éducation sensorielle et motrice tiendrait le devant de la scène au lieu d'être reléguée au coin d'une page de BO, coincée entre des dizaines de lignes consacrées à la "découverte de l'écrit" et à "l'approche des quantités et du nombre" !
- RikkiMonarque
Là-dessus, on est totalement d'accord, bien sûr.
Et on est d'accord que si l'apprentissage n'est pas bien mené en GS, on en a 3 sur 8, ou 8 sur 22, qui ne s'en sortent pas bien.
En attendant, il faut bien faire avec ce qu'on a, ma bonne dame.
Et on est d'accord que si l'apprentissage n'est pas bien mené en GS, on en a 3 sur 8, ou 8 sur 22, qui ne s'en sortent pas bien.
En attendant, il faut bien faire avec ce qu'on a, ma bonne dame.
_________________
mon site sur l'écriture : www.ecritureparis.fr
- ZaubetteExpert
Rikki a écrit:
Ensuite, pour l'histoire de l'écriture avant la lecture, je trouve vraiment que ça donne des bons résultats, le fait de voir une première fois la lettre avant de l'apprendre.
ça c'est sûr!
Le fait d'avoir appris le tracé de toutes les lettres de l'alphabet en GS, facilite leur lecture l'année d'après, en CP. C'est clair et évident pour moi.
En GS, je leur présente les premières lettres cursives par leur nom: on trace un "elle", un "bé", un "effe".
Plus tard dans l'année, (quand la lecture -modeste en GS- a rejoint l'écriture) je leur présente la lettre en disant le son qu'elle fait, par exemple, on écrit "mmmmm" ou "nnnnnn".
L'année suivante, en CP, quand on a commencé l'année par le "ch" et le "f", ça n'a pas posé tellement de problèmes. Ils avaient, dans un petit coin de leur mémoire, le tracé de la lettre h, assez bien automatisé. Et ils se souvenaient que le tracé particulier de la lettre F, faisait le son fffffff.
Je ne vois donc que des avantages à commencer par l'écriture.
_________________
Mon blog: Zaubette, une maitresse qui ouvre son cartable
- SapotilleEmpereur
Ce débat est fort intéressant et instructif...
J'ai moi-même été interloquée, lorsqu'ayant commandé en avance parce qu'elle n'en avait pas en stock, des cahiers Seyès agrandis, la libraire m'a téléphoné après 15 jours pour me demander de venir les chercher parce qu'elle ne voulait pas qu'ils lui restent sur les bras :
"Vous comprenez, personne n'achète des cahiers comme ça, je ne pourrai pas les vendre !!!"
Et elle fournit tous les villages du secteur, et mon école était à 30 km de son magasin !!!
Pendant très longtemps, on n'a plus vraiment enseigné l'écriture.
- lebagNiveau 2
AAAAAAAAAAAAAhhhhh je vous adore, je viens d'envoyer mon thème pour mon mémoire : la liaison gs cp, et ce que vous écrivez me plaît beaucoup, c'est avec un grand plaisir que je lis vos suggestions, remarques et anecdotes....
- LaCatalaneNiveau 10
Je suis plutôt dans le même cas que Rikki, côté préparation des GS à l'entrée au CP...
J'ai donc moi aussi bien du mal à leur faire écrire ce qu'ils savent lire, et j'ai donc eu recours aux étiquettes (avec les alphas ). À ce moment de l'année, ayant avancé un peu plus en écriture, nous allons enfin pouvoir écrire un peu plus !
J'ai donc moi aussi bien du mal à leur faire écrire ce qu'ils savent lire, et j'ai donc eu recours aux étiquettes (avec les alphas ). À ce moment de l'année, ayant avancé un peu plus en écriture, nous allons enfin pouvoir écrire un peu plus !
_________________
Septembre 1999 : CM2 bilingue.
Septembre 2004 : CE1/CE2 ou CE1 (selon les effectifs de l'école).
Depuis septembre 2007 : CP/CE1 ou CP (idem).
Les alphas au CP depuis 2009
MON BLOG...
MON PINTEREST
- SapotilleEmpereur
Petit travail réalisé avec beaucoup d'enthousiasme par D. 5 ans pas tout à fait et demi.
J'écris les syllabes en script, je ne dis absolument rien sauf qu'il faut les lire et retrouver le mot qui se cache dans les pétales...
Et automatiquement, l'enfant écrit le mot en cursive...
J'ai énormément pratiqué en classe, et en soutien, et l'enthousiasme a toujours été au rendez-vous.
J'espère que vous y verrez quelque chose !
J'écris les syllabes en script, je ne dis absolument rien sauf qu'il faut les lire et retrouver le mot qui se cache dans les pétales...
Et automatiquement, l'enfant écrit le mot en cursive...
J'ai énormément pratiqué en classe, et en soutien, et l'enthousiasme a toujours été au rendez-vous.
J'espère que vous y verrez quelque chose !
- phiExpert
Ooooh! Je sens que je vais en faire en classe de ça!
- *Kati*Habitué du forum
Je fais aussi mais:
-avec un dessin pour aider à retrouver le mot (sans, c'est duuur! il (elle?)est trop fort, ton D. Sapotille!).
-sans les pétales de fleur (avec, c'est bien plus zoli! => je vais changer... )
-avec un dessin pour aider à retrouver le mot (sans, c'est duuur! il (elle?)est trop fort, ton D. Sapotille!).
-sans les pétales de fleur (avec, c'est bien plus zoli! => je vais changer... )
_________________
Qui sème des fleurs,
récolte la tendresse...
Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
- Lecture et écriture en CE1: à quelle fréquence?
- CNRS - Lecture-écriture : "Décodage, compréhension orale, vocabulaire : trois compétences clés pour favoriser l'apprentissage de la lecture des enfants de CP scolarisés en ZEP".
- lecture - écriture en GS
- évaluation lecture / écriture / grammaire fin de CP
- écriture-lecture : ressortir le cadavre du placard
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum