- telmoukNiveau 5
bonjour à tous,
Je veux travailler le théâtre avec mes 1eres techno à la rentrée...je compte leur donner en DS le sujet de bac de 2011 sur les scènes d'exposition. Par contre, avant cela, j'aimerais les préparer en leur soumettant différentes scènes d'exposition ( par exple, une scène d'expo de comédie, un monologue, une expo du théâtre de l'absurde...) et dresser un tableau comparatif ... cela permettrait de revoir pas mal de choses ... Quelqu'un aurait-il déjà effectué ce type de travail afin que l'on compare nos idées? merci d'avance!!! :lecteur:
Je veux travailler le théâtre avec mes 1eres techno à la rentrée...je compte leur donner en DS le sujet de bac de 2011 sur les scènes d'exposition. Par contre, avant cela, j'aimerais les préparer en leur soumettant différentes scènes d'exposition ( par exple, une scène d'expo de comédie, un monologue, une expo du théâtre de l'absurde...) et dresser un tableau comparatif ... cela permettrait de revoir pas mal de choses ... Quelqu'un aurait-il déjà effectué ce type de travail afin que l'on compare nos idées? merci d'avance!!! :lecteur:
- MauvetteÉrudit
La scène d'expo du Jeu de l'amour et du hasard marche très très bien. Ça peut déjà te donner une piste.
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Je vais bien, ne t'en fais pas
- henrietteMédiateur
Je ne sais pas si cela peut te servir, mais j'ai un DM que j'avais donné à des 1eS sur les scènes d'expositions : Britannicus, Lucrèce Borgia et Electre, avec correction de la question transversale qui amenait à comparer les trois scènes.
- henrietteMédiateur
Sinon, plus classiquement, que je donnais en textes complémentaires, ce qui frappe toujours les élèves, c'est une comparaison entre un début de pièce classique (avec peu de didascalies), puis début avec didascalie initiale type Hugo ou Rostand, et le début de Godot ou il n'y a presque plus de répliques.
- telmoukNiveau 5
merci de vos réponses! Henriette, je veux bien tes documents , je pense que cela pourrait être une bonne base pour mon groupement de textes en lecture cursive.... je te montrerai ce que cela donne si cela t'intéresse...
- nuagesGrand sage
J'ai donné une question de corpus où il fallait comparer le début de 4 pièces. Je n'ai pas le corpus de textes sur mon ordinateur (j'avais fait un montage que je n'ai plus) mais j'ai le corrigé de la question de corpus sur:
CAMUS Le Malentendu
BECKETT Fin de partie
SHAKESPEARE Roméo et Juliette
REZA « Art »
Si cela t'intéresse...mais sans le groupement de textes ce n'est sans doute pas pratique du tout!
CAMUS Le Malentendu
BECKETT Fin de partie
SHAKESPEARE Roméo et Juliette
REZA « Art »
Si cela t'intéresse...mais sans le groupement de textes ce n'est sans doute pas pratique du tout!
- telmoukNiveau 5
merci nuages, j'accepte volontiers... je débute au lycée alors je suis demandeuse d'exemples concrets! Je me débrouillerai pour les textes. Je te donne mon MP
- MamaVénérable
Si cela ne t'ennuie pas, Henriette, ton corpus avec les trois tragédies m'intéresserait pour mes seconde...
- henrietteMédiateur
Pas de problème, donnez-moi vos mails en MP les filles !
- PhénimeNiveau 10
Je débute aussi en lycée Henriette et je serais heureuse de lire tes documents. Merci de ta générosité.
- henrietteMédiateur
C'est envoyé !
- MamaVénérable
Merci beaucoup !
- FabienneNiveau 9
Si ça t'intéresse, j'avais fait un cours pour une inspection en 2nde sur ce sujet.
Je peux t'envoyer le corpus et le cours si tu veux (Art de Yasmina Réza / Lucrèce Borgia / Phèdre).
Je peux t'envoyer le corpus et le cours si tu veux (Art de Yasmina Réza / Lucrèce Borgia / Phèdre).
- NLM76Grand Maître
Bonjour,
c'est NLM76 le vilain. Etant entendu que je peux supposer avec raison que tous ces cours sont excellemment menés, il n'en reste pas moins que je crois cette excellence dépensée d'une façon discutable.
En effet, je constate qu'une grande quantité d'élèves savent dire "scène d'exposition", "incipit", mais que l'outil d'analyse tend à se transformer en écran de fumée qui empêche d'accéder aux textes à la place d'être la porte d'entrée qu'il se voudrait être.
En prenant beaucoup de temps pour comparer des scènes d'exposition, pour dégager les points communs, en effet, on est amené à négliger :
1. Ce qui est intéressant dans l'ouverture d'une pièce, c'est-à-dire son originalité (par exemple, dans Phèdre, ce n'est pas le "héros" qui dit au confident quels sont ses sentiments, c'est Théramène, le confident, qui dit au personnage quels sont les sentiments qu'il peine à reconnaître; ou encore le personnage donne à voir ses sentiments en les repoussant avec violence).
2. L'étude du contenu de la pièce, en s'attachant uniquement à des questions formelles, non parce qu'on ne veut travailler que les questions formelles, mais parce qu'on a moins de temps pour lire les pièces quand on lit et étudie beaucoup de scènes d'exposition. D'autant plus que la lecture de scènes d'exposition en série, sans accès à la suite des pièces, est ennuyeuse à mourir quand on n'a pas derrière soi une grande culture.
3. le lien entre cette scène d'exposition et le reste de la pièce ; souvent ce qui est intéressant dans cette scène, c'est une articulation originale avec l'ensemble (ainsi, je trouve la scène d'ouverture d'Andromaque est frappante au sens où tout y est déjà dit, et parce qu'elle trouve son écho dans la scène de fermeture.)
4. l'étude des morceaux les plus frappants des pièces : on en fait moins parce qu'on s'est beaucoup arrêté sur les scènes d'exposition. (Ainsi, si je fais étudier un extrait d'Andromaque, c'est "Pour qui sont ces serpents...", ou "Je t'aimais inconstant, qu'aurais-je fait fidèle", plutôt que la scène d'exposition, pourtant très belle.)
Conclusion : si je prends le temps d'expliquer la scène d'exposition d'une pièce que j'étudie, je ne fais pas de groupement de textes sur la scène d'exposition, et je préfère que mes élèves maîtrisent très approximativement cette notion et connaissent mieux les pièces étudiées. J'invite aussi ceux qui le souhaiteraient à ne pas se sentir obligé d'en passer par ces prétendus passages obligés que sont "les incipits" ou "les scènes d'exposition".
c'est NLM76 le vilain. Etant entendu que je peux supposer avec raison que tous ces cours sont excellemment menés, il n'en reste pas moins que je crois cette excellence dépensée d'une façon discutable.
En effet, je constate qu'une grande quantité d'élèves savent dire "scène d'exposition", "incipit", mais que l'outil d'analyse tend à se transformer en écran de fumée qui empêche d'accéder aux textes à la place d'être la porte d'entrée qu'il se voudrait être.
En prenant beaucoup de temps pour comparer des scènes d'exposition, pour dégager les points communs, en effet, on est amené à négliger :
1. Ce qui est intéressant dans l'ouverture d'une pièce, c'est-à-dire son originalité (par exemple, dans Phèdre, ce n'est pas le "héros" qui dit au confident quels sont ses sentiments, c'est Théramène, le confident, qui dit au personnage quels sont les sentiments qu'il peine à reconnaître; ou encore le personnage donne à voir ses sentiments en les repoussant avec violence).
2. L'étude du contenu de la pièce, en s'attachant uniquement à des questions formelles, non parce qu'on ne veut travailler que les questions formelles, mais parce qu'on a moins de temps pour lire les pièces quand on lit et étudie beaucoup de scènes d'exposition. D'autant plus que la lecture de scènes d'exposition en série, sans accès à la suite des pièces, est ennuyeuse à mourir quand on n'a pas derrière soi une grande culture.
3. le lien entre cette scène d'exposition et le reste de la pièce ; souvent ce qui est intéressant dans cette scène, c'est une articulation originale avec l'ensemble (ainsi, je trouve la scène d'ouverture d'Andromaque est frappante au sens où tout y est déjà dit, et parce qu'elle trouve son écho dans la scène de fermeture.)
4. l'étude des morceaux les plus frappants des pièces : on en fait moins parce qu'on s'est beaucoup arrêté sur les scènes d'exposition. (Ainsi, si je fais étudier un extrait d'Andromaque, c'est "Pour qui sont ces serpents...", ou "Je t'aimais inconstant, qu'aurais-je fait fidèle", plutôt que la scène d'exposition, pourtant très belle.)
Conclusion : si je prends le temps d'expliquer la scène d'exposition d'une pièce que j'étudie, je ne fais pas de groupement de textes sur la scène d'exposition, et je préfère que mes élèves maîtrisent très approximativement cette notion et connaissent mieux les pièces étudiées. J'invite aussi ceux qui le souhaiteraient à ne pas se sentir obligé d'en passer par ces prétendus passages obligés que sont "les incipits" ou "les scènes d'exposition".
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- MamaVénérable
Nlm76, je suis d'accord avec toi, et ce qui m'intéresse, c'est plutôt un corpus diachronique, car je trouve que les scènes d'exposition sont un lieu privilégié (même si ce n'est bien sûr pas le seul) pour faire saisir facilement aux élèves l'évolution du genre théâtral.
Ainsi, nous sacrifions à la "question de corpus" tout en étudiant un peu d'histoire littéraire
Ainsi, nous sacrifions à la "question de corpus" tout en étudiant un peu d'histoire littéraire
- NLM76Grand Maître
mamamanette a écrit:Nlm76, je suis d'accord avec toi, et ce qui m'intéresse, c'est plutôt un corpus diachronique, car je trouve que les scènes d'exposition sont un lieu privilégié (même si ce n'est bien sûr pas le seul) pour faire saisir facilement aux élèves l'évolution du genre théâtral.
Ainsi, nous sacrifions à la "question de corpus" tout en étudiant un peu d'histoire littéraire
Tiens, ça m'intéresse, ça. On considère souvent l'histoire littéraire, ici comme ailleurs, comme un truc non-pédagogol, et donc intéressant. Pour ma part, l'histoire littéraire ne m'intéresse que fort modérément. Je n'ai que faire de savoir que Untel constitue une rupture dans l'histoire littéraire. Ce qui m'intéresse, c'est en quoi il constitue une rupture de ma propre médiocrité.
D'un autre côté, ce qui m'intéresse bien plus, c'est l'histoire tout court, y compris l'histoire des pratiques littéraires. Mais l'histoire téléologique (comment la littérature a évolué au cours des siècles), c'est plutôt fumeux, dès qu'on sort des questions purement techniques (théâtre avec ou sans masque, poésie chantée ou pas...) et qu'on rentre dans le conceptuel (héros et anti-héros, personnage ou pas personnage...)
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- MamaVénérable
Mais il me semble que les changements techniques peuvent avoir des fondements conceptuels voire idéologiques, au théâtre et chez les romantiques en particulier (ainsi que dans certaines pratiques des dramaturges du XXe), et c'est ce qui m'intéresse.
Pour le reste, je suis d'accord avec toi, l'histoire téléologique est inefficace concernant la poésie, le roman...
Cela dit je pense que sur le forum, on utilise souvent le terme d'histoire littéraire au sens simplifié de : replacer les oeuvres étudiées avec les élèves dans leur contexte historique et de pratique littéraire, comme tu l'entends.
Pour le reste, je suis d'accord avec toi, l'histoire téléologique est inefficace concernant la poésie, le roman...
Cela dit je pense que sur le forum, on utilise souvent le terme d'histoire littéraire au sens simplifié de : replacer les oeuvres étudiées avec les élèves dans leur contexte historique et de pratique littéraire, comme tu l'entends.
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