- doctor whoDoyen
Isis39 a écrit:doctor who a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:Cripure a écrit:Quand je demande deux grands événements de la fin du XVe siècle et qu'on me répond la révolution, Louis XIV, Napoléon, la machine à vapeur et l'imprimerie, en vrac, il doit bien y avoir un petit problème quelque part, non ?
C'est sûr...
Comme je le disais un peu plus haut, le problème des programmes d'HG est qu'ils sont intellectuellement stimulants, mais pour des universitaires. Il faut avoir quelques références pour bien en profiter, et évidemment les élèves ne les ont pas (maintenant que je travaille dans le supérieur, je me rends compte que les étudiants non plus ne les ont pas ).
Mais les quelques profs d'HG qui s'intéressent aux programmes le font à l'envers : ils parlent d'allègements au lycée, ensuite du collège. On entend rarement parler du primaire, où beaucoup de choses se jouent.
On n'enseigne pas au primaire, donc on n'est pas à l'aise pour en parler.
Bien sûr, mais il faut justement s'y intéresser. Comment penser des programmes sans prendre les choses aux début ?
Au GRIP, on collabore entre instits, profs du secondaire et (quelques) universitaires. D'ailleurs, on manque d'historiens et de géographes. Si de bonnes âmes...
- Isis39Enchanteur
doctor who a écrit:Isis39 a écrit:doctor who a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:Cripure a écrit:Quand je demande deux grands événements de la fin du XVe siècle et qu'on me répond la révolution, Louis XIV, Napoléon, la machine à vapeur et l'imprimerie, en vrac, il doit bien y avoir un petit problème quelque part, non ?
C'est sûr...
Comme je le disais un peu plus haut, le problème des programmes d'HG est qu'ils sont intellectuellement stimulants, mais pour des universitaires. Il faut avoir quelques références pour bien en profiter, et évidemment les élèves ne les ont pas (maintenant que je travaille dans le supérieur, je me rends compte que les étudiants non plus ne les ont pas ).
Mais les quelques profs d'HG qui s'intéressent aux programmes le font à l'envers : ils parlent d'allègements au lycée, ensuite du collège. On entend rarement parler du primaire, où beaucoup de choses se jouent.
On n'enseigne pas au primaire, donc on n'est pas à l'aise pour en parler.
Bien sûr, mais il faut justement s'y intéresser. Comment penser des programmes sans prendre les choses aux début ?
Au GRIP, on collabore entre instits, profs du secondaire et (quelques) universitaires. D'ailleurs, on manque d'historiens et de géographes. Si de bonnes âmes...
Il est vrai que l'on (moi la 1ère) tendance à faire comme si les élèves en 6e n'avaient pas fait d'HG.
Il est vrai que selon les écoles d'où ils viennent, leurs connaissances sont très variables. Ce que je peux comprendre.
Comme Khourchtchev, j'aime autant que les élèves arrivent en 6e en sachant correctement lire, écrire et compter.
J'ai une amie prof des écoles et j'ai jeté un oeil sur les manuels d'histoire de primaire : à dégoûter les mômes de l'histoire tellement c'est compliqué.
- ProvenceEnchanteur
Marcel Khrouchtchev a écrit:
Bien qu'attaché à l'enseignement de l'HG, j'attends d'abord du primaire qu'il fasse en sorte que les élèves arrivent en 6e en sachant lire (et comprendre!) un texte assez rapidement et écrire sans trop de fautes. Ce n'est pas le bout du monde comme exigence.
A voir les horaires prévus pour l'enseignement du français, je n'en suis pas si sûre...
http://www.sauv.net/horaires.php
- DuplayExpert
Isis39 a écrit:
Il est vrai que l'on (moi la 1ère) tendance à faire comme si les élèves en 6e n'avaient pas fait d'HG.
Il est vrai que selon les écoles d'où ils viennent, leurs connaissances sont très variables. Ce que je peux comprendre.
Comme Khourchtchev, j'aime autant que les élèves arrivent en 6e en sachant correctement lire, écrire et compter.
J'ai une amie prof des écoles et j'ai jeté un oeil sur les manuels d'histoire de primaire : à dégoûter les mômes de l'histoire tellement c'est compliqué.
Vous êtes bien gentils, Khrouchtchev et Isis, mais si vous voulez des élèves qui arrivent en 6e en sachant "correctement lire et écrire", ce n'est pas en enjoignant aux PE de se cantonner au seul déchiffrage que l'objectif sera atteint.
Savoir déchiffrer des suites de mots qui ne renvoient à aucun référent ne mène pas bien loin.
Curieusement, chaque fois que, depuis quelques jours, on fait allusion au chambardement qui se prépare dans le premier degré, on a droit soit à un impressionnant silence radio, soit à l'expression d'un quasi-consensus chez nos collègues de collège pour considérer que tout ce qui compte au primaire, c'est que les PE gardent les élèves sur l'amplitude hebdomadaire la plus importante. Et qu'importe si c'est au détriment des heures d'enseignement...
Je dois dire que c'est pour le moins.... étonnant.
- doctor whoDoyen
Isis39 a écrit:
Comme Khourchtchev, j'aime autant que les élèves arrivent en 6e en sachant correctement lire, écrire et compter.
J'ai une amie prof des écoles et j'ai jeté un oeil sur les manuels d'histoire de primaire : à dégoûter les mômes de l'histoire tellement c'est compliqué.
Jette un oeil à cela :http://manuelsanciens.blogspot.fr/2012/05/cours-devinat-histoire-de-france-par.html
Etait-ce trop compliqué ? L'historiographie est obsolète et idéologique, certes, mais pédagogiquement, c'était classe en CE !
On rêverait de faire pareil aujourd'hui, en moins franco-français naturellement, et en plus véridique.
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Mowgli a écrit:
Vous êtes bien gentils, Khrouchtchev et Isis, mais si vous voulez des élèves qui arrivent en 6e en sachant "correctement lire et écrire", ce n'est pas en enjoignant aux PE de se cantonner au seul déchiffrage que l'objectif sera atteint.
Savoir déchiffrer des suites de mots qui ne renvoient à aucun référent ne mène pas bien loin.
Je suis bien d'accord. Mais c'est la situation actuelle qui me fait penser que ce serait déjà un progrès si les élèves arrivaient en 6e en sachant lire et écrire (et comprendre ce qu'ils lisent).
Je sais d'expérience que le métier de PE est particulièrement difficile.
- Isis39Enchanteur
Marcel Khrouchtchev a écrit:Mowgli a écrit:
Vous êtes bien gentils, Khrouchtchev et Isis, mais si vous voulez des élèves qui arrivent en 6e en sachant "correctement lire et écrire", ce n'est pas en enjoignant aux PE de se cantonner au seul déchiffrage que l'objectif sera atteint.
Savoir déchiffrer des suites de mots qui ne renvoient à aucun référent ne mène pas bien loin.
Je suis bien d'accord. Mais c'est la situation actuelle qui me fait penser que ce serait déjà un progrès si les élèves arrivaient en 6e en sachant lire et écrire (et comprendre ce qu'ils lisent).
Je sais d'expérience que le métier de PE est particulièrement difficile.
Oui, on est d'accord avec vous.
- Isis39Enchanteur
doctor who a écrit:Isis39 a écrit:
Comme Khourchtchev, j'aime autant que les élèves arrivent en 6e en sachant correctement lire, écrire et compter.
J'ai une amie prof des écoles et j'ai jeté un oeil sur les manuels d'histoire de primaire : à dégoûter les mômes de l'histoire tellement c'est compliqué.
Jette un oeil à cela :http://manuelsanciens.blogspot.fr/2012/05/cours-devinat-histoire-de-france-par.html
Etait-ce trop compliqué ? L'historiographie est obsolète et idéologique, certes, mais pédagogiquement, c'était classe en CE !
On rêverait de faire pareil aujourd'hui, en moins franco-français naturellement, et en plus véridique.
Je n'ai pas trop le temps de regarder. Je pense juste à des manuels de primaire récents qui proposaient une somme de connaissances plus importante que celle demandée au collège sur le même thème. Je pense aussi à la fille d'un copain qui devait apprendre un liste monstrueuse de vocabulaire sur l'architecture gothique... C'est pour cela que ça me semblait pas terrible. Mais c'est une vision parcellaire et donc partiale.
- AevinHabitué du forum
Presse-purée,Aevin a écrit:Euh ... j'ai dit ça où exactement ?Presse-purée a écrit:Les opérations cérébrales qui dynamisent le savoir sont bien plus complexes qu'un accompagnement pédagogique. Le problème, c'est que vous pensez avoir la solution miracle qui marche tout le temps, qui dispense de systématiser, qui dispense d'apprendre (après tout, lit-on partout, tout est sur internet... mais maîtrise-t-on le sujet après la consultation?).
pourriez vous m'indiquez où je prétends avoir une solution miracle qui marche tout le temps ? Sinon, je considère cela comme une accusation gratuite.
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Automate - et fier de l'être
"Well, the travelling teachers do come through every few months," said the Baron.
"Yes, sir, I know sir, and they're useless. They teach facts, not understanding. It's like teaching people about forests by showing them a saw. I want a proper school, sir, to teach reading an writing, and most of all thinking, sir [...]"
Terry Pratchett - I Shall Wear Midnight
... und wer Fehler findet, kann sie behalten!
- DuplayExpert
Isis39 a écrit:doctor who a écrit:Isis39 a écrit:
Comme Khourchtchev, j'aime autant que les élèves arrivent en 6e en sachant correctement lire, écrire et compter.
J'ai une amie prof des écoles et j'ai jeté un oeil sur les manuels d'histoire de primaire : à dégoûter les mômes de l'histoire tellement c'est compliqué.
Jette un oeil à cela :http://manuelsanciens.blogspot.fr/2012/05/cours-devinat-histoire-de-france-par.html
Etait-ce trop compliqué ? L'historiographie est obsolète et idéologique, certes, mais pédagogiquement, c'était classe en CE !
On rêverait de faire pareil aujourd'hui, en moins franco-français naturellement, et en plus véridique.
Je n'ai pas trop le temps de regarder. Je pense juste à des manuels de primaire récents qui proposaient une somme de connaissances plus importante que celle demandée au collège sur le même thème. Je pense aussi à la fille d'un copain qui devait apprendre un liste monstrueuse de vocabulaire sur l'architecture gothique... C'est pour cela que ça me semblait pas terrible. Mais c'est une vision parcellaire et donc partiale.
Et bien justement, pour pouvoir choisir les supports à partir desquels on va traiter un point du programme, faire soi-même -si besoin est- une mise à jour des connaissances à un niveau plus "expert", réfléchir à la manière de construire sa séance de façon à permettre à des enfants ayant entre 6 et 11 ans de s'approprier ces éléments parfois complexes (sacré boulot de médiation didactique, comme dirait l'autre !), il faut du temps de préparation. Et à tête reposée de préférence. Et avec du grain à moudre. Donc chez soi de préférence.
Cet indispensable temps de préparation, la réforme prévoit de le remettre en cause, en nous supprimant notamment le mercredi matin, en nous consignant dans les écoles, loin de nos bibliothèques personnelles. Et 2 heures 30 de notre temps de service seront enlevées à l'enseignement pour être utilisées pour le périscolaire.
Profitez bien de vos élèves actuels, même de ceux que vous trouvez faibles pour votre goût. Vous ne serez pas déçus par les futurs crûs de la réforme Peillon, ceux qui auront été "gardés" dans les écoles par des enseignants qui n'auront pas pu préparer leurs cours, et par des vacataires...
- Isis39Enchanteur
Mowgli a écrit:Isis39 a écrit:doctor who a écrit:Isis39 a écrit:
Comme Khourchtchev, j'aime autant que les élèves arrivent en 6e en sachant correctement lire, écrire et compter.
J'ai une amie prof des écoles et j'ai jeté un oeil sur les manuels d'histoire de primaire : à dégoûter les mômes de l'histoire tellement c'est compliqué.
Jette un oeil à cela :http://manuelsanciens.blogspot.fr/2012/05/cours-devinat-histoire-de-france-par.html
Etait-ce trop compliqué ? L'historiographie est obsolète et idéologique, certes, mais pédagogiquement, c'était classe en CE !
On rêverait de faire pareil aujourd'hui, en moins franco-français naturellement, et en plus véridique.
Je n'ai pas trop le temps de regarder. Je pense juste à des manuels de primaire récents qui proposaient une somme de connaissances plus importante que celle demandée au collège sur le même thème. Je pense aussi à la fille d'un copain qui devait apprendre un liste monstrueuse de vocabulaire sur l'architecture gothique... C'est pour cela que ça me semblait pas terrible. Mais c'est une vision parcellaire et donc partiale.
Et bien justement, pour pouvoir choisir les supports à partir desquels on va traiter un point du programme, faire soi-même -si besoin est- une mise à jour des connaissances à un niveau plus "expert", réfléchir à la manière de construire sa séance de façon à permettre à des enfants ayant entre 6 et 11 ans de s'approprier ces éléments parfois complexes (sacré boulot de médiation didactique, comme dirait l'autre !), il faut du temps de préparation. Et à tête reposée de préférence. Et avec du grain à moudre. Donc chez soi de préférence.
Cet indispensable temps de préparation, la réforme prévoit de le remettre en cause, en nous supprimant notamment le mercredi matin, en nous consignant dans les écoles, loin de nos bibliothèques personnelles. Et 2 heures 30 de notre temps de service seront enlevées à l'enseignement pour être utilisées pour le périscolaire.
Profitez bien de vos élèves actuels, même de ceux que vous trouvez faibles pour votre goût. Vous ne serez pas déçus par les futurs crûs de la réforme Peillon, ceux qui auront été "gardés" dans les écoles par des enseignants qui n'auront pas pu préparer leurs cours, et par des vacataires...
C'est quoi ces 2h30 ?
Sinon, on vous rajoute le mercredi matin mais avant vous aviez le samedi matin, non ?
Mais je suis d'accord (moi qui suis justement en train de préparer un cours de 3e), il faut du temps pour élaborer des cours.
- archebocEsprit éclairé
Mowgli a écrit:Curieusement, chaque fois que, depuis quelques jours, on fait allusion au chambardement qui se prépare dans le premier degré, on a droit soit à un impressionnant silence radio, soit à l'expression d'un quasi-consensus chez nos collègues de collège pour considérer que tout ce qui compte au primaire, c'est que les PE gardent les élèves sur l'amplitude hebdomadaire la plus importante. Et qu'importe si c'est au détriment des heures d'enseignement...
Je dois dire que c'est pour le moins.... étonnant.
C'est normal. En apparence (je dis bien en apparence), avec la suppression des cours le samedi matin, les PE sont les seuls à avoir bénéficié de la réduction du temps de travail, ou plutôt les enseignants au dessus de la primaire se sentent les seuls salariés à n'avoir pas bénéficié des diverses réductions du temps de travail depuis un demi-siècle.
Avec les mesures Peillon, ils ont l'impression d'un simple retour à la situation antérieure (avec passage du samedi matin au mercredi matin).
Tiens, je suis en train d'écrire, et Isis39, en postant juste avant moi, m'offre une belle illustration. J'aime bien "C'est quoi ces 2h30 ?". Comme quoi vous pouvez faire de l'information.
- Isis39Enchanteur
archeboc a écrit:Mowgli a écrit:Curieusement, chaque fois que, depuis quelques jours, on fait allusion au chambardement qui se prépare dans le premier degré, on a droit soit à un impressionnant silence radio, soit à l'expression d'un quasi-consensus chez nos collègues de collège pour considérer que tout ce qui compte au primaire, c'est que les PE gardent les élèves sur l'amplitude hebdomadaire la plus importante. Et qu'importe si c'est au détriment des heures d'enseignement...
Je dois dire que c'est pour le moins.... étonnant.
C'est normal. En apparence (je dis bien en apparence), avec la suppression des cours le samedi matin, les PE sont les seuls à avoir bénéficié de la réduction du temps de travail, ou plutôt les enseignants au dessus de la primaire se sentent les seuls salariés à n'avoir pas bénéficié des diverses réductions du temps de travail depuis un demi-siècle.
Avec les mesures Peillon, ils ont l'impression d'un simple retour à la situation antérieure (avec passage du samedi matin au mercredi matin).
Tiens, je suis en train d'écrire, et Isis39, en postant juste avant moi, m'offre une belle illustration. J'aime bien "C'est quoi ces 2h30 ?". Comme quoi vous pouvez faire de l'information.
Je sais qu'avec la suppression du samedi matin, les PE avaient "gagné" des heures ailleurs. Je ne dis pas qu'ils ont bénéficié d'une RTT.
Mais je veux bien qu'on m'éclaire sur tous ces changements et ces projets.
- DuplayExpert
archeboc a écrit:Mowgli a écrit:Curieusement, chaque fois que, depuis quelques jours, on fait allusion au chambardement qui se prépare dans le premier degré, on a droit soit à un impressionnant silence radio, soit à l'expression d'un quasi-consensus chez nos collègues de collège pour considérer que tout ce qui compte au primaire, c'est que les PE gardent les élèves sur l'amplitude hebdomadaire la plus importante. Et qu'importe si c'est au détriment des heures d'enseignement...
Je dois dire que c'est pour le moins.... étonnant.
C'est normal. En apparence (je dis bien en apparence), avec la suppression des cours le samedi matin, les PE sont les seuls à avoir bénéficié de la réduction du temps de travail, ou plutôt les enseignants au dessus de la primaire se sentent les seuls salariés à n'avoir pas bénéficié des diverses réductions du temps de travail depuis un demi-siècle.
Avec les mesures Peillon, ils ont l'impression d'un simple retour à la situation antérieure (avec passage du samedi matin au mercredi matin).
Tiens, je suis en train d'écrire, et Isis39, en postant juste avant moi, m'offre une belle illustration. J'aime bien "C'est quoi ces 2h30 ?". Comme quoi vous pouvez faire de l'information.
Je ne vois pas le rapport entre la suppression des cours du samedi matin et la réduction du temps de travail.
Les heures du samedi matin ont été supprimées pour les élèves mais pas pour les PE ! Elles sont tout simplement allées grossir la part annualisée du temps de service des PE, qui sont passés d'un temps de service de 26 heures hebdomadaires d'enseignement + 36 heures annualisées à un temps de service de 24 heures hebdomadaires d'enseignement + 108 heures annualisées. Résultat des courses : autant d'heures à effectuer mais moins d'heures pour enseigner, c'est la course pour "faire" le programme...
Avec la réforme Peillon, il ne s'agit pas d'un retour aux 4 jours 1/2 mais de la mise en place d'un projet éducatif global pour l'enfant, avec imbrication des temps scolaires et périscolaires. Comme cela va représenter des coûts importants pour les collectivités locales, Peillon a proposé aux maires de mettre les PE à disposition des communes pour 2h 30 hebdomadaires prises sur notre temps de service afin que nous intervenions sur le périscolaire :
https://www.neoprofs.org/t54357-rythmes-scolaires-et-refondation-les-enjeux#1693231
Lisez ! Cela mérite le détour... Un beau coup de couteau dans le statut de fonctionnaire d'Etat au passage.
N.B. Il ne s'agit donc aucunement de revenir à 27 h d'enseignement comme jadis, ni même de rester à 24 h comme maintenant. Non, nous nous acheminons vers une nouvelle réduction des heures d'enseignement à 23 h cette fois-ci. Qui dit mieux ?
- archebocEsprit éclairé
Isis39 a écrit:J'ai une amie prof des écoles et j'ai jeté un oeil sur les manuels d'histoire de primaire : à dégoûter les mômes de l'histoire tellement c'est compliqué.
Alors un exemple personnel : une gamine (intelligente et bonne en classe) niveau CE2, qui me présente son livre d'Histoire, avec sa leçon sur les gaulois. Elle a un problème avec l'idée suivante : Chez les gaulois, il y avait une classe de chevalier.
La classe, elle sait ce que c'est, c'est donc pour apprendre à être chevalier. Mais comme c'est une bonne élève, elle a quand même retenu des choses de la chronologie historique, et elle est un peu ennuyé : les gaulois, c'est l'époque des chevaliers ?
Je ne pense pas que les programmes anciens, aussi imparfait qu'ils eussent été, étaient capables de susciter autant d'erreur et d'ignorance.
A.
- Isis39Enchanteur
archeboc a écrit:Isis39 a écrit:J'ai une amie prof des écoles et j'ai jeté un oeil sur les manuels d'histoire de primaire : à dégoûter les mômes de l'histoire tellement c'est compliqué.
Alors un exemple personnel : une gamine (intelligente et bonne en classe) niveau CE2, qui me présente son livre d'Histoire, avec sa leçon sur les gaulois. Elle a un problème avec l'idée suivante : Chez les gaulois, il y avait une classe de chevalier.
La classe, elle sait ce que c'est, c'est donc pour apprendre à être chevalier. Mais comme c'est une bonne élève, elle a quand même retenu des choses de la chronologie historique, et elle est un peu ennuyé : les gaulois, c'est l'époque des chevaliers ?
Je ne pense pas que les programmes anciens, aussi imparfait qu'ils eussent été, étaient capables de susciter autant d'erreur et d'ignorance.
A.
Est-ce un problème de programme ou d'écriture de manuel ??
- AevinHabitué du forum
merci pour la mise au pointMowgli a écrit:Les heures du samedi matin ont été supprimées pour les élèves mais pas pour les PE ! Elles sont tout simplement allées grossir la part annualisée du temps de service des PE, qui sont passés d'un temps de service de 26 heures hebdomadaires d'enseignement + 36 heures annualisées à un temps de service de 24 heures hebdomadaires d'enseignement + 108 heures annualisées. Résultat des courses : autant d'heures à effectuer mais moins d'heures pour enseigner, c'est la course pour "faire" le programme...
_________________
Automate - et fier de l'être
"Well, the travelling teachers do come through every few months," said the Baron.
"Yes, sir, I know sir, and they're useless. They teach facts, not understanding. It's like teaching people about forests by showing them a saw. I want a proper school, sir, to teach reading an writing, and most of all thinking, sir [...]"
Terry Pratchett - I Shall Wear Midnight
... und wer Fehler findet, kann sie behalten!
- Isis39Enchanteur
Aevin a écrit:merci pour la mise au pointMowgli a écrit:Les heures du samedi matin ont été supprimées pour les élèves mais pas pour les PE ! Elles sont tout simplement allées grossir la part annualisée du temps de service des PE, qui sont passés d'un temps de service de 26 heures hebdomadaires d'enseignement + 36 heures annualisées à un temps de service de 24 heures hebdomadaires d'enseignement + 108 heures annualisées. Résultat des courses : autant d'heures à effectuer mais moins d'heures pour enseigner, c'est la course pour "faire" le programme...
+1
- Reine MargotDemi-dieu
"Ah, là vous confondez deux choses différentes dans le socle."
lesquelles?
lesquelles?
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Isis39Enchanteur
Compétence 5 - La culture humaniste etReine Margot a écrit:"Ah, là vous confondez deux choses différentes dans le socle."
lesquelles?
Compétence 6 – Les compétences sociales et civiques
- DuplayExpert
Argh.... l'affreuse bestiole !
Franchement, Isis, il n'y a rien d'autre qui pourrait faire ton bonheur ?
Là, par exemple : des zoulies images ki fon pas peur
Franchement, Isis, il n'y a rien d'autre qui pourrait faire ton bonheur ?
Là, par exemple : des zoulies images ki fon pas peur
- Reine MargotDemi-dieu
Isis39 a écrit:Compétence 5 - La culture humaniste etReine Margot a écrit:"Ah, là vous confondez deux choses différentes dans le socle."
lesquelles?
Compétence 6 – Les compétences sociales et civiques
ce sont toujours des piliers de compétences, l'un comme l'autre, non?
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Isis39Enchanteur
Reine Margot a écrit:ce sont toujours des piliers de compétences, l'un comme l'autre, non?Reine Margot a écrit:oh, votre matière servira bien à leur apprendre à "agir en citoyen responsable",
Et bien cela concerne la compétence 6, pas la 5 !
- Reine MargotDemi-dieu
Isis39 a écrit:Reine Margot a écrit:ce sont toujours des piliers de compétences, l'un comme l'autre, non?Reine Margot a écrit:oh, votre matière servira bien à leur apprendre à "agir en citoyen responsable",
Et bien cela concerne la compétence 6, pas la 5 !
mais c'est toujours la même chose, valider des piliers du socle pour devenir employable plus tard...
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Isis39Enchanteur
Reine Margot a écrit:Isis39 a écrit:Reine Margot a écrit:ce sont toujours des piliers de compétences, l'un comme l'autre, non?Reine Margot a écrit:oh, votre matière servira bien à leur apprendre à "agir en citoyen responsable",
Et bien cela concerne la compétence 6, pas la 5 !
mais c'est toujours la même chose, valider des piliers du socle pour devenir employable plus tard...
La "culture humaniste" pas très employable....
- gelsomina31Grand Maître
Mowgli a écrit:archeboc a écrit:Mowgli a écrit:Curieusement, chaque fois que, depuis quelques jours, on fait allusion au chambardement qui se prépare dans le premier degré, on a droit soit à un impressionnant silence radio, soit à l'expression d'un quasi-consensus chez nos collègues de collège pour considérer que tout ce qui compte au primaire, c'est que les PE gardent les élèves sur l'amplitude hebdomadaire la plus importante. Et qu'importe si c'est au détriment des heures d'enseignement...
Je dois dire que c'est pour le moins.... étonnant.
C'est normal. En apparence (je dis bien en apparence), avec la suppression des cours le samedi matin, les PE sont les seuls à avoir bénéficié de la réduction du temps de travail, ou plutôt les enseignants au dessus de la primaire se sentent les seuls salariés à n'avoir pas bénéficié des diverses réductions du temps de travail depuis un demi-siècle.
Avec les mesures Peillon, ils ont l'impression d'un simple retour à la situation antérieure (avec passage du samedi matin au mercredi matin).
Tiens, je suis en train d'écrire, et Isis39, en postant juste avant moi, m'offre une belle illustration. J'aime bien "C'est quoi ces 2h30 ?". Comme quoi vous pouvez faire de l'information.
Je ne vois pas le rapport entre la suppression des cours du samedi matin et la réduction du temps de travail.
Les heures du samedi matin ont été supprimées pour les élèves mais pas pour les PE ! Elles sont tout simplement allées grossir la part annualisée du temps de service des PE, qui sont passés d'un temps de service de 26 heures hebdomadaires d'enseignement + 36 heures annualisées à un temps de service de 24 heures hebdomadaires d'enseignement + 108 heures annualisées. Résultat des courses : autant d'heures à effectuer mais moins d'heures pour enseigner, c'est la course pour "faire" le programme...
Avec la réforme Peillon, il ne s'agit pas d'un retour aux 4 jours 1/2 mais de la mise en place d'un projet éducatif global pour l'enfant, avec imbrication des temps scolaires et périscolaires. Comme cela va représenter des coûts importants pour les collectivités locales, Peillon a proposé aux maires de mettre les PE à disposition des communes pour 2h 30 hebdomadaires prises sur notre temps de service afin que nous intervenions sur le périscolaire :
https://www.neoprofs.org/t54357-rythmes-scolaires-et-refondation-les-enjeux#1693231
Lisez ! Cela mérite le détour... Un beau coup de couteau dans le statut de fonctionnaire d'Etat au passage.
N.B. Il ne s'agit donc aucunement de revenir à 27 h d'enseignement comme jadis, ni même de rester à 24 h comme maintenant. Non, nous nous acheminons vers une nouvelle réduction des heures d'enseignement à 23 h cette fois-ci. Qui dit mieux ?
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