- titeprofExpert
Voilà, j'ai un groupe de 26 élèves de 4eme très pénibles, très faibles. Ce n'est que discussion à tout bout de champ, et quand le silence est là, ce n'est que pour 5 petites minutes et ça repart. J'ai relevé des carnets, mis des observations, collé, rien n'y fait. Je les ai eu hier, de 16h à 17h, pire heure de la semaine pour eux, mais pour moi aussi et j'ai donc craqué : au bout de 30min à forcer sur ma voix, à réclamer le silence à tout bout de champ, j'ai éteint le vidéoprojecteur grâce auquel je fais mes cours avec plein de jolis photos, d'extraits de films etc... je me suis assise et je me suis mise à dicter d'une voix blanche sans rien commenter. J'ai enfin eu le silence. Mais c'était objectivement très chiant et anti pédagogique au possible. Je n'ai quasiment rien expliqué, je leur faisais marquer les pages du livre où trouver des doc d'illustration sans leur faire sortir (puisque sortir un livre demande bien entendu de s'interpeller pendant 5 bonnes minutes...), et ils n'ont pu profiter des superbes illustrations et animations que j'avais fait sur le thème.
Et je culpabilise honnêtement. Certes j'ai eu le calme, mais ce cours ne me ressemble pas. C'était long. Et sans intérêt.
Je les ai prévenus en fin d'heure. Je veux le silence. C'est donnant donnant : ils sont agréables, on fait un cours agréable en se permettant quelques digressions, ils sont pénibles, je sais l'être aussi. Donc je leur ai dit que je ne les attendrai plus, que si le bruit de fond recommence, on dicte.
Qu'en pensez vous? Je culpabilise vraiment... Ils sont objectivement très faibles, ce sont eux qui auraient le plus besoin d'explications supplémentaires mais je ressors toujours de cette classe lessivée, la tête pleine de bruits et très énervée...
Et je culpabilise honnêtement. Certes j'ai eu le calme, mais ce cours ne me ressemble pas. C'était long. Et sans intérêt.
Je les ai prévenus en fin d'heure. Je veux le silence. C'est donnant donnant : ils sont agréables, on fait un cours agréable en se permettant quelques digressions, ils sont pénibles, je sais l'être aussi. Donc je leur ai dit que je ne les attendrai plus, que si le bruit de fond recommence, on dicte.
Qu'en pensez vous? Je culpabilise vraiment... Ils sont objectivement très faibles, ce sont eux qui auraient le plus besoin d'explications supplémentaires mais je ressors toujours de cette classe lessivée, la tête pleine de bruits et très énervée...
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[center]Je suis comme le ciel, rien ne s'accroche à moi (mantra)
- gelsomina31Grand Maître
titeprof a écrit:Voilà, j'ai un groupe de 26 élèves de 4eme très pénibles, très faibles. Ce n'est que discussion à tout bout de champ, et quand le silence est là, ce n'est que pour 5 petites minutes et ça repart. J'ai relevé des carnets, mis des observations, collé, rien n'y fait. Je les ai eu hier, de 16h à 17h, pire heure de la semaine pour eux, mais pour moi aussi et j'ai donc craqué : au bout de 30min à forcer sur ma voix, à réclamer le silence à tout bout de champ, j'ai éteint le vidéoprojecteur grâce auquel je fais mes cours avec plein de jolis photos, d'extraits de films etc... je me suis assise et je me suis mise à dicter d'une voix blanche sans rien commenter. J'ai enfin eu le silence. Mais c'était objectivement très chiant et anti pédagogique au possible. Je n'ai quasiment rien expliqué, je leur faisais marquer les pages du livre où trouver des doc d'illustration sans leur faire sortir (puisque sortir un livre demande bien entendu de s'interpeller pendant 5 bonnes minutes...), et ils n'ont pu profiter des superbes illustrations et animations que j'avais fait sur le thème.
Et je culpabilise honnêtement. Certes j'ai eu le calme, mais ce cours ne me ressemble pas. C'était long. Et sans intérêt.
Je les ai prévenus en fin d'heure. Je veux le silence. C'est donnant donnant : ils sont agréables, on fait un cours agréable en se permettant quelques digressions, ils sont pénibles, je sais l'être aussi. Donc je leur ai dit que je ne les attendrai plus, que si le bruit de fond recommence, on dicte.
Qu'en pensez vous? Je culpabilise vraiment... Ils sont objectivement très faibles, ce sont eux qui auraient le plus besoin d'explications supplémentaires mais je ressors toujours de cette classe lessivée, la tête pleine de bruits et très énervée...
je pense que tu as très bien réagi. Tu n'as pas à culpabiliser. Ton cours est devenu moins ludique? Ils ne viennent pas en cours pour s'amuser mais pour apprendre, pour étudier. Si il faut leur faire des cours chiants pour obtenir leur silence et leur attention, c'est leur problème. Toi, tu fais ton boulot. On ne peut rien te reprocher.
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Fear buildswalls.Hope builds bridges !
« De chacun selon ses forces, à chacun selon ses besoins. »
- roxanneOracle
Je rebondis sur l'idée qu"un cours magistral est anti-pédagogique et sans intérêt.Il ne faut pas en abuser certes , mais avec des classes très pénibles et même faibles, parfois c'est la solution et curieusement ils aiment bien, ça :les rassure.Et pour l'anecdote(déjà sûrement racontée désolée) un jour avec une classe de 1°ES, je fais une LA (la tirade du pauvre dans Dom Juan), ils avaient quelques questions à préparer, j'interroge un, deux, trois élèves, rien n'était fait.J'ai pris un coup de colère et je leur ai dit que tant pis pour eux, j'allais dicter la LA et que je ferai tout en une seule heure, que je ne voulais pas entendre de protestations ni voir personne la tête levée.Et donc, je suis partie en dictant à assez vive allure un cours compet mais très très magistral.Après, j'ai un peu culpabilisé me demandant ce qu'ils allaient garder de cette LA. Or, une élève qui tournait à un petit 10 de moyenne fut interrogée dessus à l'oral du bac et a obtenu ..19, l'examinateur lui ayant même dit qu'il mettait rarement une telle note..Depuis, je me dis que parfois, le magistral, ça du bon..
- CatLeaBon génie
Tout comme Gelso. Je constate quand même que c'est de plus en plus répandu ces heures de cours où c'est impossible de travailler dans de bonnes conditions. Ca m'interpelle quand même.
Tant pis pour eux s'ils ont eu un cours chiant : ils l'ont cherché. En résumé, ne culpabilise pas, tu as très bien fait.
Tant pis pour eux s'ils ont eu un cours chiant : ils l'ont cherché. En résumé, ne culpabilise pas, tu as très bien fait.
- MelanieSLBDoyen
Tu as bien fait, c'était la seule solution pour toi, et ils ont appris quelque chose, même si ce n'était pas plein de belles images.
Par contre, dommage pour le travail que tu avais fourni pour rien, il servira bien à un autre moment!
Par contre, dommage pour le travail que tu avais fourni pour rien, il servira bien à un autre moment!
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La réforme du collège en clair : www.reformeducollege.fr .
Et pour ceux qui voudraient en comprendre quelques fondements idéologiques:
De l’école, Jean-Claude Milner, visionnaire en 1984 (ça ne s'invente pas!) de ce qui nous arrive: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." (page 24)
- InviteeFVénérable
Je connais une situation très similaire (en 4eme aussi) et j'ai déjà adopté la même réaction pour obtenir le calme.
Et culpabilisé après.
C'est une vraie question que je me pose : comment les garder motivés les jours où ils ne le sont pas...
Ne culpabilise pas... Tu as tenu la classe, tu as fini ton cours, même si ça n'était pas dans des conditions idylliques et même si ça n'était pas comme tu le souhaitais mais c'est "déjà ça".
Courage !
Et culpabilisé après.
C'est une vraie question que je me pose : comment les garder motivés les jours où ils ne le sont pas...
Ne culpabilise pas... Tu as tenu la classe, tu as fini ton cours, même si ça n'était pas dans des conditions idylliques et même si ça n'était pas comme tu le souhaitais mais c'est "déjà ça".
Courage !
- macassaNiveau 7
Prof en lycée pro, je n'ai que des classes bruyantes et agitées, je dois donc très souvent donner des cours magistraux lorsqu'ils sont en classe entière sinon c'est la pagaille, Ils ont besoin de cela, c'est très calme, je projète mon cours, ils prennent des notes à leur rythme, j'alterne en expliquant et en interrogeant quelques minutes, puis re-projection, ils prennent notes...
C'est reposant pour moi et aussi pour toute la classe !!!
En demi-groupe, en TP, je peux mettre en pratique le cous magistral, c'est totalement différent, je ne fais que des activités et de l'inductif !!
C'est reposant pour moi et aussi pour toute la classe !!!
En demi-groupe, en TP, je peux mettre en pratique le cous magistral, c'est totalement différent, je ne fais que des activités et de l'inductif !!
- IphigénieProphète
"magistral:qui tient au maître,imposant: un ton magistral
qui porte la marque de la supériorité, de l'excellence: une oeuvre magistrale
médicament magistral: qui se confectionne en pharmacie d'après l'ordonnance par opposition aux médicament officinaux, tout préparés."
dans l'éducation nationale: qui est antipédagogique
J'en conclus que dans l'EN, ce qui est imposant et qui excelle, qui se confectionne et n'est pas tout préparé selon une recette officielle est antipédagogique.
CQFD.
peut-être que les élèves broyés à longueur de journée par la nullité d'une participation participante, ne demandent rien d'autre parfois que de bosser simplement.
Ne culpabilise pas trop. Au lycée il m'arrive de demander à certains élèves d'arrêter de "participer" à tout va et d'apprendre à se taire et réfléchir. Je ne sais pas si c'est pédagogique, mais c'est aussi essentiel.
qui porte la marque de la supériorité, de l'excellence: une oeuvre magistrale
médicament magistral: qui se confectionne en pharmacie d'après l'ordonnance par opposition aux médicament officinaux, tout préparés."
dans l'éducation nationale: qui est antipédagogique
J'en conclus que dans l'EN, ce qui est imposant et qui excelle, qui se confectionne et n'est pas tout préparé selon une recette officielle est antipédagogique.
CQFD.
peut-être que les élèves broyés à longueur de journée par la nullité d'une participation participante, ne demandent rien d'autre parfois que de bosser simplement.
Ne culpabilise pas trop. Au lycée il m'arrive de demander à certains élèves d'arrêter de "participer" à tout va et d'apprendre à se taire et réfléchir. Je ne sais pas si c'est pédagogique, mais c'est aussi essentiel.
- Blan6ineÉrudit
gelsomina31 a écrit:je pense que tu as très bien réagi. Tu n'as pas à culpabiliser. Ton cours est devenu moins ludique? Ils ne viennent pas en cours pour s'amuser mais pour apprendre, pour étudier. Si il faut leur faire des cours chiants pour obtenir leur silence et leur attention, c'est leur problème. Toi, tu fais ton boulot. On ne peut rien te reprocher.
Entièrement d'accord!
Titeprof
- arabeskankyloseNiveau 6
Titeprof, tu as eu une très bonne réaction : faire remarquer, par ton changement de comportement et de manière de faire cours, que la salle de classe n'est pas la cour de récréation ni le foyer, c'est aussi leur rendre service. De plus, ton cours magistral aura été mieux retenu que ton cours illustré, car cela n'aura pas été parasité dans leur tête par des bribes de conversations.
Après, je comprends que tu sois mécontente... mais seulement parce que toi tu es lésée puisque tu as fait une préparation que tu n'as pas pu montrer correctement.
Après, je comprends que tu sois mécontente... mais seulement parce que toi tu es lésée puisque tu as fait une préparation que tu n'as pas pu montrer correctement.
- AlExpert spécialisé
Ils n'auront peut-être pas tout compris cette fois ci, mais tu vas sans doute gagner beaucoup de temps pour les séances à venir. Le but n'était pas de leur rendre les infos accessibles à cet instant, mais de leur montrer qui est le chef, et qu'ils ont le cours qu'ils méritent.
Tu aurais aussi pu les faire tous passer à l'écrit (petit exercice avec menace de ramasser et de noter). Mais selon moi il n'y a que ces deux solutions quand ils n'écoutent plus, et encore, le cours magistral, c'était déjà gentil.
Tu aurais aussi pu les faire tous passer à l'écrit (petit exercice avec menace de ramasser et de noter). Mais selon moi il n'y a que ces deux solutions quand ils n'écoutent plus, et encore, le cours magistral, c'était déjà gentil.
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"C’est le grand nuage des ambitions moroses qui étouffe la voix d’Éros."
- corisandianeNiveau 9
j'ai une situation similaire avec une classe de 5e faible ou ça fait le 2e cours qui se passe mal, et bien je peux te dire que sans culpabiliser je vais faire pareil: cours magistral jusqu'à ce que j'ai pu obtenir des cours calmes. OK,on est bien d'accord que pédagogiquement ce n'est pas le pied, mais il faut être clair, un cours non magistral ou c'est le bazar intégral, ou tout le monde parle dans tous les sens, ça ne vaut pas mieux du tout et les élèves n'en retirent rien du tout. Et toi tu sors de la laminée. Donc ne culpabilises pas. Quand ils seront calmes, tu pourras envisager à nouveau une pédagogie plus dynamique avec eux, et s'ils continuent à foutre le bazar à chaque fois, et bien tant pis pour eux, ce sera magistral à chaque fois!
- linkusNeoprof expérimenté
J'ai le même problème avec ma classe de seconde et de STG. C'est un cours pas du tout magistral et maintenant, je crois que je vais faire un cours du plus magistral. J'en ai marre des gamins qui n'écoutent pas ce que je dis quand j'explique le polycopiés.
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J'entends souvent dire qu'avec l'agrégation, c'est travailler moins pour gagner plus. En réalité, avec le CAPES c'est travailler plus pour gagner moins.
Avec un travail acharné, même un raté peut battre un génie. Rock Lee
Je ne suis pas gros, j'ai une ossature lourde!
Vous aimez Bomberman? Venez jouer à Bombermine.
- Invité14Expert
darkcoffee a écrit:Tout comme Gelso. Je constate quand même que c'est de plus en plus répandu ces heures de cours où c'est impossible de travailler dans de bonnes conditions. Ca m'interpelle quand même.
Tant pis pour eux s'ils ont eu un cours chiant : ils l'ont cherché. En résumé, ne culpabilise pas, tu as très bien fait.
Tout à fait. Ce qui est inquiétant c'est d'avoir des comportements puérils en Première ES comme j'ai cette année.
- kensingtonEsprit éclairé
Si tu penses qu'ils ont besoin d'explications supplémentaires, tu peux toujours reprendre le cours suivant en commençant par cela. "Avez-vous des questions par rapport à la leçon que vous aviez à apprendre pour aujourd'hui?"
Si leur comportement le permet, tu peux enchaîner avec les documents que tu avais préparés pour illustrer le cours en leur demandant de commencer eux-mêmes à les présenter (puisqu'ils ont eu une leçon sur cela) et tu complètes si nécessaire.
Si leur comportement le permet, tu peux enchaîner avec les documents que tu avais préparés pour illustrer le cours en leur demandant de commencer eux-mêmes à les présenter (puisqu'ils ont eu une leçon sur cela) et tu complètes si nécessaire.
- ProvenceEnchanteur
iphigénie a écrit:"magistral:qui tient au maître,imposant: un ton magistral
qui porte la marque de la supériorité, de l'excellence: une oeuvre magistrale
médicament magistral: qui se confectionne en pharmacie d'après l'ordonnance par opposition aux médicament officinaux, tout préparés."
dans l'éducation nationale: qui est antipédagogique
J'en conclus que dans l'EN, ce qui est imposant et qui excelle, qui se confectionne et n'est pas tout préparé selon une recette officielle est antipédagogique.
CQFD.
peut-être que les élèves broyés à longueur de journée par la nullité d'une participation participante, ne demandent rien d'autre parfois que de bosser simplement.
Ne culpabilise pas trop. Au lycée il m'arrive de demander à certains élèves d'arrêter de "participer" à tout va et d'apprendre à se taire et réfléchir. Je ne sais pas si c'est pédagogique, mais c'est aussi essentiel.
Remarque très intéressante, merci Iphigénie.
- Invité21Fidèle du forum
Remarque d'un élève dans les couloirs, après le cours d'un collègue:
"Aujourd’hui on a rien foutu en histoire, il nous a fait que parler."
La vérité sort de la bouche des élèves?
"Aujourd’hui on a rien foutu en histoire, il nous a fait que parler."
La vérité sort de la bouche des élèves?
- MarcassinHabitué du forum
Provence a écrit:iphigénie a écrit:"magistral:qui tient au maître,imposant: un ton magistral
qui porte la marque de la supériorité, de l'excellence: une oeuvre magistrale
médicament magistral: qui se confectionne en pharmacie d'après l'ordonnance par opposition aux médicament officinaux, tout préparés."
dans l'éducation nationale: qui est antipédagogique
J'en conclus que dans l'EN, ce qui est imposant et qui excelle, qui se confectionne et n'est pas tout préparé selon une recette officielle est antipédagogique.
CQFD.
peut-être que les élèves broyés à longueur de journée par la nullité d'une participation participante, ne demandent rien d'autre parfois que de bosser simplement.
Ne culpabilise pas trop. Au lycée il m'arrive de demander à certains élèves d'arrêter de "participer" à tout va et d'apprendre à se taire et réfléchir. Je ne sais pas si c'est pédagogique, mais c'est aussi essentiel.
Remarque très intéressante, merci Iphigénie.
+1
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"Je regarde la grammaire comme la première partie de l'art de penser." (Condillac)
- leyadeEsprit sacré
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Maggi is my way, Melfor is my church and Picon is my soutien. Oui bon je sais pas dire soutien en anglais.
LSU AP ENT HDA PAI PAP PPMS PPRE ULIS TICE PAF
- MésangeNiveau 5
Sibérie a écrit:Remarque d'un élève dans les couloirs, après le cours d'un collègue:
"Aujourd’hui on a rien foutu en histoire, il nous a fait que parler."
La vérité sort de la bouche des élèves?
Idem l'année où j'ai été remplacée par une collègue. Parole d'un élève à mon retour: "Avec Mme Truc, on a beaucoup travaillé. On n'a pas arrêter d'écrire!" (en fait, elle les trouvait bruyants et avait trouvé ce moyen pour avoir la paix!) J'étais verte! :abd:
- linkusNeoprof expérimenté
J'ai voulu utiliser la méthode du cours polycopié avec explications de chaque résultats mais cela n'est pas efficace avec les élèves de maintenant.
Ils préfèrent écrire et me le demande même!
Edit:Désolé
Ils préfèrent écrire et me le demande même!
Edit:Désolé
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J'entends souvent dire qu'avec l'agrégation, c'est travailler moins pour gagner plus. En réalité, avec le CAPES c'est travailler plus pour gagner moins.
Avec un travail acharné, même un raté peut battre un génie. Rock Lee
Je ne suis pas gros, j'ai une ossature lourde!
Vous aimez Bomberman? Venez jouer à Bombermine.
- InstructeurpublicFidèle du forum
titeprof a écrit:Voilà, j'ai un groupe de 26 élèves de 4eme très pénibles, très faibles. Ce n'est que discussion à tout bout de champ, et quand le silence est là, ce n'est que pour 5 petites minutes et ça repart. J'ai relevé des carnets, mis des observations, collé, rien n'y fait. Je les ai eu hier, de 16h à 17h, pire heure de la semaine pour eux, mais pour moi aussi et j'ai donc craqué : au bout de 30min à forcer sur ma voix, à réclamer le silence à tout bout de champ, j'ai éteint le vidéoprojecteur grâce auquel je fais mes cours avec plein de jolis photos, d'extraits de films etc... je me suis assise et je me suis mise à dicter d'une voix blanche sans rien commenter. J'ai enfin eu le silence. Mais c'était objectivement très chiant et anti pédagogique au possible. Je n'ai quasiment rien expliqué, je leur faisais marquer les pages du livre où trouver des doc d'illustration sans leur faire sortir (puisque sortir un livre demande bien entendu de s'interpeller pendant 5 bonnes minutes...), et ils n'ont pu profiter des superbes illustrations et animations que j'avais fait sur le thème.
Et je culpabilise honnêtement. Certes j'ai eu le calme, mais ce cours ne me ressemble pas. C'était long. Et sans intérêt.
Je les ai prévenus en fin d'heure. Je veux le silence. C'est donnant donnant : ils sont agréables, on fait un cours agréable en se permettant quelques digressions, ils sont pénibles, je sais l'être aussi. Donc je leur ai dit que je ne les attendrai plus, que si le bruit de fond recommence, on dicte.
Qu'en pensez vous? Je culpabilise vraiment... Ils sont objectivement très faibles, ce sont eux qui auraient le plus besoin d'explications supplémentaires mais je ressors toujours de cette classe lessivée, la tête pleine de bruits et très énervée...
Le cours magistral ce n'est pas simplement de la dictée froide mais au contraire un art oratoire plein de chaleur humaine, très éloigné du travail de groupe et de la pseudo mise en activité si glaciale. Le cours magistral c'est la générosité du prof, une façon de rendre les élèves acteurs de leurs apprentissages sans qu'ils s'en rendent compte, de les captiver et de les passionner pour une discipline, une manière en somme de rendre le temps très court. Ta vision méprisante et erronée du cours magistral m'attriste.
- linkusNeoprof expérimenté
Tu t'adresses à qui?Instructeurpublic a écrit:Le cours magistral ce n'est pas simplement de la dictée froide mais au contraire un art oratoire plein de chaleur humaine, très éloigné du travail de groupe et de la pseudo mise en activité si glaciale. Le cours magistral c'est la générosité du prof, une façon de rendre les élèves acteurs de leurs apprentissages sans qu'ils s'en rendent compte, de les captiver et de les passionner pour une discipline, une manière en somme de rendre le temps très court. Ta vision méprisante et erronée du cours magistral m'attriste.
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J'entends souvent dire qu'avec l'agrégation, c'est travailler moins pour gagner plus. En réalité, avec le CAPES c'est travailler plus pour gagner moins.
Avec un travail acharné, même un raté peut battre un génie. Rock Lee
Je ne suis pas gros, j'ai une ossature lourde!
Vous aimez Bomberman? Venez jouer à Bombermine.
- InstructeurpublicFidèle du forum
linkus a écrit:Tu t'adresses à qui?Instructeurpublic a écrit:Le cours magistral ce n'est pas simplement de la dictée froide mais au contraire un art oratoire plein de chaleur humaine, très éloigné du travail de groupe et de la pseudo mise en activité si glaciale. Le cours magistral c'est la générosité du prof, une façon de rendre les élèves acteurs de leurs apprentissages sans qu'ils s'en rendent compte, de les captiver et de les passionner pour une discipline, une manière en somme de rendre le temps très court. Ta vision méprisante et erronée du cours magistral m'attriste.
Tu ne m'as pas laissé le temps d'éditer
- LefterisEsprit sacré
Tu as parfois 5 minutes de silence ? Moi, j'ai une classe (en français) , c'est 5 secondes, et pareil dans toutes les matières . Certains se lèvent, tout le monde s'apostrophe, commente ce qu'a dit le voisin , chaque demande de silence est suivie d'une explication interminable ("je ne parlais pas c'est toujours moi et pourquoi, et blablabla...) le cours "dialogué" est pratiquement impossible. Chaque phrase est coupée au bout de trois ou quatre mots... Donc aucun scrupule : projection d'une leçon . Comme ça fait trois ou quatre ans qu'on me refile ce type de classe , j'ai pris l'habitude : un double cours. Par exemple une lecture analytique ( en gros puisque tu es en SVT : on répond à des questions en, principe préparées, on éclaire le texte, puis on étudie son "pourquoi" , sa visée. Si ça ne cesse vraiment pas, cours que j'appelle "de fond de salle". Je me mets dans leur dos, je projette - j'ai la chance d'avoir un vidéo projecteur) un cours de grammaire , qui est tout autant au programme , et je leur dis de tout noter , sauf s'ils me laissent parler , auquel cas je consens à leur dire "notez seulement ça ", et je leur explique. Pendant ce temps, je remplis ls fiches de retenue... De temps à autre, ils n'en peuvent plus, j'ai un cours calme. De même, je les évalue systématiquement au minimum une fois par semaine, très rapidement (voir le fil 12 notes par trimestre), et en en fin d'heure (sinon ils font tout pour faire traîner le contrôle, passent les 10 minutes à s'appeler, à se retourner, à essayer de tricher, et au dernier moment s'agrippent à la feuille)titeprof a écrit:Voilà, j'ai un groupe de 26 élèves de 4eme très pénibles, très faibles. Ce n'est que discussion à tout bout de champ, et quand le silence est là, ce n'est que pour 5 petites minutes et ça repart. J'ai relevé des carnets, mis des observations, collé, rien n'y fait. Je les ai eu hier, de 16h à 17h, pire heure de la semaine pour eux, mais pour moi aussi et j'ai donc craqué : au bout de 30min à forcer sur ma voix, à réclamer le silence à tout bout de champ, j'ai éteint le vidéoprojecteur grâce auquel je fais mes cours avec plein de jolis photos, d'extraits de films etc... je me suis assise et je me suis mise à dicter d'une voix blanche sans rien commenter. J'ai enfin eu le silence. Mais c'était objectivement très chiant et anti pédagogique au possible. Je n'ai quasiment rien expliqué, je leur faisais marquer les pages du livre où trouver des doc d'illustration sans leur faire sortir (puisque sortir un livre demande bien entendu de s'interpeller pendant 5 bonnes minutes...), et ils n'ont pu profiter des superbes illustrations et animations que j'avais fait sur le thème.
Et je culpabilise honnêtement. Certes j'ai eu le calme, mais ce cours ne me ressemble pas. C'était long. Et sans intérêt.
Je les ai prévenus en fin d'heure. Je veux le silence. C'est donnant donnant : ils sont agréables, on fait un cours agréable en se permettant quelques digressions, ils sont pénibles, je sais l'être aussi. Donc je leur ai dit que je ne les attendrai plus, que si le bruit de fond recommence, on dicte.
Qu'en pensez vous? Je culpabilise vraiment... Ils sont objectivement très faibles, ce sont eux qui auraient le plus besoin d'explications supplémentaires mais je ressors toujours de cette classe lessivée, la tête pleine de bruits et très énervée...
Le plus important, c'est ta santé, tu ne tiendras pas longtemps face à ces petits crétins... n'aie pas d’états d'âme.Il vaut mieux qu'ils fassent ça (copier) que rien du tout .
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
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