ma pire situation vécue depuis que j'enseigne:
- VolubilysGrand sage
En EREA, un 4e m'a jeté une table dessus car je refusais qu'il sorte de la classe pour aller voir ses copains (en plein cours)
Sinon il y a 2 ans, un élèves de CP (6 ans) m'a planté un crayon dans le dos, en pleine classe, pour "rigoler"...
Sinon il y a 2 ans, un élèves de CP (6 ans) m'a planté un crayon dans le dos, en pleine classe, pour "rigoler"...
- doublecasquetteEnchanteur
Par un parent d'élève, ça compte ?
C'était une dame, un peu beaucoup alcoolique sur les bords, mais ça je ne l'ai su qu'après.
Elle était très vexée parce que son fils qui venait d'arriver dans l'école avait de moins bonnes appréciations sur son cahier que son petit voisin.
Elle est donc venue une première fois me demander de contacter l'école d'origine qui me confirmerait que son fils était un excellent élève.
Je lui ai répondu que je n'avais pas le droit de réclamer le livret scolaire qui, à l'époque, ne devait pas être communiqué avant la fin du premier trimestre afin que l'instit ait le temps de se faire une opinion personnelle.
Elle est revenue à la charge trois jours après et m'a à nouveau demandé très fermement de passer outre la loi et d'écrire au plus vite à la directrice de l'ancienne école pour qu'elle m'envoie ce fameux livret.
Devant mon refus, elle a commencé à m'accuser de vouloir privilégier mes anciens élèves et, pour faire bonne mesure, d'avoir caché la boîte de crayons de couleur de son fils.
Comme je refusais d'admettre cela aussi, elle a commencé à se rapprocher de moi en me menaçant du poing et en criant : "Allez, madame, avouez donc ! Répondez-moi, madame ! Répondez-moi !" (Ça a vingt ans, cette histoire, et je l'entends encore)
J'étais obligée de reculer si je ne voulais pas me prendre un coup. Pas si loin derrière moi, il y avait la porte d'accès à l'escalier qui montait à mon logement de fonction. J'ai continué à reculer l'air de rien, sous ses hurlements, et j'ai ouvert la porte. J'ai glissé un pied dans l'interstice et je lui ai dit : "Madame, maintenant, si vous avancez encore d'un pas, vous entrez dans une lieu privé ! Je suis donc en droit d'appeler les gendarmes !"
Elle est partie en hurlant qu'elle ne se laisserait pas faire et que ça irait loin.
Le lendemain, j'appelais l'école du gamin où la directrice m'a reçue en me disant : "Ah ! J'attendais votre coup de fil depuis la rentrée ! Vous êtes coriace, dites donc. Une emmerdeuse pareille, normalement, les collègues appellent plus vite !"
C'est là que j'ai appris que c'était une alcoolo notoire. Quant au gamin, elle est venue une semaine après réclamer un certificat de radiation, en présence du maire, un grand bonhomme costaud qui avait exigé d'assister à l'entretien.
Le gosse a atterri en privé où il y a aussi eu des histoires assez vite. Après, ils ont déménagé et je n'en ai plus jamais entendu parler.
C'était une dame, un peu beaucoup alcoolique sur les bords, mais ça je ne l'ai su qu'après.
Elle était très vexée parce que son fils qui venait d'arriver dans l'école avait de moins bonnes appréciations sur son cahier que son petit voisin.
Elle est donc venue une première fois me demander de contacter l'école d'origine qui me confirmerait que son fils était un excellent élève.
Je lui ai répondu que je n'avais pas le droit de réclamer le livret scolaire qui, à l'époque, ne devait pas être communiqué avant la fin du premier trimestre afin que l'instit ait le temps de se faire une opinion personnelle.
Elle est revenue à la charge trois jours après et m'a à nouveau demandé très fermement de passer outre la loi et d'écrire au plus vite à la directrice de l'ancienne école pour qu'elle m'envoie ce fameux livret.
Devant mon refus, elle a commencé à m'accuser de vouloir privilégier mes anciens élèves et, pour faire bonne mesure, d'avoir caché la boîte de crayons de couleur de son fils.
Comme je refusais d'admettre cela aussi, elle a commencé à se rapprocher de moi en me menaçant du poing et en criant : "Allez, madame, avouez donc ! Répondez-moi, madame ! Répondez-moi !" (Ça a vingt ans, cette histoire, et je l'entends encore)
J'étais obligée de reculer si je ne voulais pas me prendre un coup. Pas si loin derrière moi, il y avait la porte d'accès à l'escalier qui montait à mon logement de fonction. J'ai continué à reculer l'air de rien, sous ses hurlements, et j'ai ouvert la porte. J'ai glissé un pied dans l'interstice et je lui ai dit : "Madame, maintenant, si vous avancez encore d'un pas, vous entrez dans une lieu privé ! Je suis donc en droit d'appeler les gendarmes !"
Elle est partie en hurlant qu'elle ne se laisserait pas faire et que ça irait loin.
Le lendemain, j'appelais l'école du gamin où la directrice m'a reçue en me disant : "Ah ! J'attendais votre coup de fil depuis la rentrée ! Vous êtes coriace, dites donc. Une emmerdeuse pareille, normalement, les collègues appellent plus vite !"
C'est là que j'ai appris que c'était une alcoolo notoire. Quant au gamin, elle est venue une semaine après réclamer un certificat de radiation, en présence du maire, un grand bonhomme costaud qui avait exigé d'assister à l'entretien.
Le gosse a atterri en privé où il y a aussi eu des histoires assez vite. Après, ils ont déménagé et je n'en ai plus jamais entendu parler.
- DhaiphiGrand sage
J'aime bien quand tu racontes DC, on s'y croirait !doublecasquette a écrit:Comme je refusais d'admettre cela aussi, elle a commencé à se rapprocher de moi en me menaçant du poing et en criant : "Allez, madame, avouez donc ! Répondez-moi, madame ! Répondez-moi !" (Ça a vingt ans, cette histoire, et je l'entends encore)
J'ai glissé un pied dans l'interstice et je lui ai dit : "Madame, maintenant, si vous avancez encore d'un pas, vous entrez dans une lieu privé ! Je suis donc en droit d'appeler les gendarmes !"
Elle est partie en hurlant qu'elle ne se laisserait pas faire et que ça irait loin.
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De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- gelsomina31Grand Maître
un coup de coude en plein nez par un élève de CM1, trois semaines après ma toute première rentrée de titulaire...
le vol de mes affaires et de la voiture de mon mari, un mois après ma 7e rentrée...
des menaces verbales de représailles d'une mère d'élève (CM2) parce que j'avais puni sa fille (exclue pour deux heures dans une autre classe avec du travail) qui avait frappé son voisin l'an dernier
des menaces verbales qui ont failli finir par des coup d'une autre mère d'élève dans la même classe car j'avais traumatisé son gamin en me faisant taper par lui devant le reste de la classe
des menaces de procès par un père d'élève car j'avais demandé à Fiston (CE1) de se retenir (5 mn avant la récréation) et fiston s'était retenu sans problème mais Papounet craignait cet unique épisode de rétention provisoire d'urine provoque un cancer des testicules à Junior plus tard...
Faut que j'arrête de chercher, je vais finir par re-déprimer... mais qu'est ce que je fous dans cette galère????
le vol de mes affaires et de la voiture de mon mari, un mois après ma 7e rentrée...
des menaces verbales de représailles d'une mère d'élève (CM2) parce que j'avais puni sa fille (exclue pour deux heures dans une autre classe avec du travail) qui avait frappé son voisin l'an dernier
des menaces verbales qui ont failli finir par des coup d'une autre mère d'élève dans la même classe car j'avais traumatisé son gamin en me faisant taper par lui devant le reste de la classe
des menaces de procès par un père d'élève car j'avais demandé à Fiston (CE1) de se retenir (5 mn avant la récréation) et fiston s'était retenu sans problème mais Papounet craignait cet unique épisode de rétention provisoire d'urine provoque un cancer des testicules à Junior plus tard...
Faut que j'arrête de chercher, je vais finir par re-déprimer... mais qu'est ce que je fous dans cette galère????
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Fear buildswalls.Hope builds bridges !
« De chacun selon ses forces, à chacun selon ses besoins. »
- doublecasquetteEnchanteur
Dhaiphi a écrit:J'aime bien quand tu racontes DC, on s'y croirait !doublecasquette a écrit:Comme je refusais d'admettre cela aussi, elle a commencé à se rapprocher de moi en me menaçant du poing et en criant : "Allez, madame, avouez donc ! Répondez-moi, madame ! Répondez-moi !" (Ça a vingt ans, cette histoire, et je l'entends encore)
J'ai glissé un pied dans l'interstice et je lui ai dit : "Madame, maintenant, si vous avancez encore d'un pas, vous entrez dans une lieu privé ! Je suis donc en droit d'appeler les gendarmes !"
Elle est partie en hurlant qu'elle ne se laisserait pas faire et que ça irait loin.
Et encore ! Tu n'as pas l'haleine de phoque aviné dans les narines et les yeux injectés qui te fixent ! :lol!:
- DuplayExpert
J'ai le souvenir en particulier d'une année atroce où j'ai pris régulièrement des coups et des morsures de la part deux élèves souffrant de gros troubles psychiatriques, lorsqu'ils étaient en crise et qu'il fallait les contenir pour protéger les autres élèves (et les protéger eux-mêmes).
Il a fallu plusieurs mois de bataille acharnée, en mobilisant le syndicat, les collègues et l'IEN, pour que les parents de l'un d'eux -qui au passage n'étaient pas du tout de milieu défavorisé, bien au contraire- acceptent enfin que l'enfant reçoive des soins... Quant à l'autre, sa mère a fini par le changer d'école pour échapper aux soins...
Je n'ai jamais eu de problème particulier pour gérer des classes réputées difficiles, avec des "cas" lourds, même dans des écoles de ZEP classées en zone violence mais, en revanche, quand il m'est arrivé de prendre des coups, c'était toujours les années où j'avais un élève avec des troubles psychiatriques (de type psychose par exemple) et... ce n'était pas en ZEP. Dans ces cas-là, franchement, on se sent bien démuni et on navigue à vue. :|
Il a fallu plusieurs mois de bataille acharnée, en mobilisant le syndicat, les collègues et l'IEN, pour que les parents de l'un d'eux -qui au passage n'étaient pas du tout de milieu défavorisé, bien au contraire- acceptent enfin que l'enfant reçoive des soins... Quant à l'autre, sa mère a fini par le changer d'école pour échapper aux soins...
Je n'ai jamais eu de problème particulier pour gérer des classes réputées difficiles, avec des "cas" lourds, même dans des écoles de ZEP classées en zone violence mais, en revanche, quand il m'est arrivé de prendre des coups, c'était toujours les années où j'avais un élève avec des troubles psychiatriques (de type psychose par exemple) et... ce n'était pas en ZEP. Dans ces cas-là, franchement, on se sent bien démuni et on navigue à vue. :|
- titeprofExpert
j'ai failli cocher l'avant dernière ligne, mais une chaise peut elle être considérée comme une arme? parce que les insultes, les insolences, les menaces, je ne les compte plus, c'est la routine. mais en remplacement en ZEP-violence-safari de prof ouvert dès septembre, 1er cours avec une classe de 4eme (moyenne d'âge : 16-17ans :shock: ), je me suis pris une chaise...
Et cette année en collège prout prout de centre ville, je me suis pris un carnet en pleine figure.
On ne peut pas vraiment appeler ça des armes mais bon...
j'ai aussi eu des menaces de mort (par un papa), une agression physique évitée de justesse (je me déplace très vite en pas chassé, dieu merci :lol: ), etc...
Et cette année en collège prout prout de centre ville, je me suis pris un carnet en pleine figure.
On ne peut pas vraiment appeler ça des armes mais bon...
j'ai aussi eu des menaces de mort (par un papa), une agression physique évitée de justesse (je me déplace très vite en pas chassé, dieu merci :lol: ), etc...
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[center]Je suis comme le ciel, rien ne s'accroche à moi (mantra)
- *Lady of Shalott*Fidèle du forum
Je suis effarée par ce que les uns et les autres ont pu subir
De mon côté, pas grand-chose, mais j'ai presque toujours travaillé dans des établissements "faciles".
Je me suis fait une réputation de teigneuse dans un lycée qui comptait quelques classes agitées, et j'ai toujours eu une paix relative Bien sûr, j'ai eu quelques remarques, mais comme j'ai tendance au sarcasme, en général l'élève ne sort pas gagnant. Et je fais peur, quand je veux :lol: Une fois, je crois qu'il y en a un qui a envisagé de me sauter à la gorge, mais il ne l'a pas fait
Le pire souvenir que j'ai, c'est en collège, avec une classe de petits sagouins qui se livraient à des sournoiseries dans mon dos, et qui ont une fois projeté de l'encre sur mes vêtements. Je n'ai jamais su qui c'était. Le principal m'a soutenu que ce n'était pas grave et qu'il n'y avait pas lieu de prendre de faire / dire quoi que ce soit. De toute façon, dans ce collège, les sanctions n'étaient pas appliquées, les élèves faisaient à peu près ce qu'ils voulaient... (Par contre, il est monté sur ses grands chevaux quand j'ai refusé une ènième modif' de mon emploi du temps, qui me supprimait la seule demi-journée de libre qui me restait : il était donc capable d'être autre chose qu'un mollusque !). En fait, je crois que j'ai encore moins supporté l'attitude du principal que celle des élèves !
De mon côté, pas grand-chose, mais j'ai presque toujours travaillé dans des établissements "faciles".
Je me suis fait une réputation de teigneuse dans un lycée qui comptait quelques classes agitées, et j'ai toujours eu une paix relative Bien sûr, j'ai eu quelques remarques, mais comme j'ai tendance au sarcasme, en général l'élève ne sort pas gagnant. Et je fais peur, quand je veux :lol: Une fois, je crois qu'il y en a un qui a envisagé de me sauter à la gorge, mais il ne l'a pas fait
Le pire souvenir que j'ai, c'est en collège, avec une classe de petits sagouins qui se livraient à des sournoiseries dans mon dos, et qui ont une fois projeté de l'encre sur mes vêtements. Je n'ai jamais su qui c'était. Le principal m'a soutenu que ce n'était pas grave et qu'il n'y avait pas lieu de prendre de faire / dire quoi que ce soit. De toute façon, dans ce collège, les sanctions n'étaient pas appliquées, les élèves faisaient à peu près ce qu'ils voulaient... (Par contre, il est monté sur ses grands chevaux quand j'ai refusé une ènième modif' de mon emploi du temps, qui me supprimait la seule demi-journée de libre qui me restait : il était donc capable d'être autre chose qu'un mollusque !). En fait, je crois que j'ai encore moins supporté l'attitude du principal que celle des élèves !
- AlbatorHabitué du forum
Les violences verbales de la part d'une IPR ça compte ou ce sujet est seulement destiné à celles que nous ont fait subir nos élèves ?
- MareuilNeoprof expérimenté
Mon pire souvenir : un chef d'établissement qui omet de me transmettre une convocation au bac et me fait accuser par son collègue de l'établissement où j'étais censé corriger d'être défaillant.
Cela s'est terminé à son désavantage, mais c'était très désagréable.
Cela s'est terminé à son désavantage, mais c'était très désagréable.
- AlbatorHabitué du forum
Comme je vois que c'est "toutes catégories" je raconte. A l'époque je faisais fonction de documentaliste et je m'entendais moyennement avec mon C.E. J'ai était averti que j'allais être inspecté par cette IPR que tout le monde craignait, à 9H30 ce qui correspondait à mon horaire pour cette journée. J'ai eu le malheur d'arriver à 9h35 suite à un problème sur les voies SNCF. Je m'excuse en arrivant pour le retard et je me fais eng.... car pour elle j'étais très en retard (elle prétendait m'avoir convoqué pour 9H00).
Au CDI elle s'est arrangé pour que je sois assis en face d'elle en ayant le soleil dans les yeux. Je ne vais pas raconter toute l'inspection (je devrais plutôt dire l'exécution). Elle m'a par exemple reproché de donner des renseignements aux collègues plutôt que de les laisser chercher eux-mêmes ("Vous avez si peu de monde que c'est normal que vous soignez votre public") . Elle m'a à nouveau reproché d'arriver en retard mais entre-temps j'avais retrouvé la lettre et le lui ai montrée ("C'est une erreur de ma secrétaire pour cette fois passons") A la fin elle a demandé au C.E de venir et a déclaré : " M. Albator je ne considère pas que vous êtes inutile je dis que vous êtes nuisible c'est à cause de vous que les élèves de cet établissement ne réussissent pas mieux"
J'ai mis plusieurs mois à mon remettre mais m'en suis-je vraiment remis si j'éprouve le besoin de le raconter ?
Au CDI elle s'est arrangé pour que je sois assis en face d'elle en ayant le soleil dans les yeux. Je ne vais pas raconter toute l'inspection (je devrais plutôt dire l'exécution). Elle m'a par exemple reproché de donner des renseignements aux collègues plutôt que de les laisser chercher eux-mêmes ("Vous avez si peu de monde que c'est normal que vous soignez votre public") . Elle m'a à nouveau reproché d'arriver en retard mais entre-temps j'avais retrouvé la lettre et le lui ai montrée ("C'est une erreur de ma secrétaire pour cette fois passons") A la fin elle a demandé au C.E de venir et a déclaré : " M. Albator je ne considère pas que vous êtes inutile je dis que vous êtes nuisible c'est à cause de vous que les élèves de cet établissement ne réussissent pas mieux"
J'ai mis plusieurs mois à mon remettre mais m'en suis-je vraiment remis si j'éprouve le besoin de le raconter ?
- BritLétyHabitué du forum
En tant que prof, le pire qu'on m'a fait, c'était il y a deux ans, une élève de 6ème qui me traite de *** devant toute la classe car je lui prenais son carnet. Mais comme elle venait de perdre son papa ( qu'elle ne voyait qu'une fois par an soit dit en passant ) vous comprenez... Elle a eu une semaine d'exclusion, obligation de faire une lettre d'excuse, et perso comme je trouvais ça très insuffisant, je lui ai demandé de lire sa lettre d'excuse devant toute la classe.
Mais le pire du pire, ce pour quoi j'ai voté d'ailleurs, c'était en tant que surveillante, je surveillais les sorties, et là un élève sans carnet s'approche et me demande pour sortir. Pas de carnet, pas de sortie avant la fin des cours à 12h30 ( c'était un samedi, y avait pas de CPE ). C'était un élève de 3ème qui faisait environ 1.90m/2m, et moi je fais 1.54. Et là, il s'approche de moi, se colle littéralement à moi, je peux difficilement dire " nez à nez " vu la différence de taille, mais vous imaginez la scène... Lui me regarde du haut de ses 2m, genre regard méchant. Je lève la tête pour croiser son regard, et je lui dis d'une voix posée: pas de carnet, pas de sortie, point! Il s'est reculé de lui-même et est allé gentiment en perm', mais j'avoue que je tremblais légèrement quand même... Il n'a rien eu non plus, il ne m'a pas menacée verbalement, il n'a pas levé la main ( encore heureux... ) et finalement est allé gentiment en perm' où il n'a pas posé de problème particulier. Et puis finalement, dixit le CPE le lundi matin, tu es sûre qu'il te menaçait, choupi était peut être seulement vexé que tu ne le laisses pas sortir, mais ça c'est normal...
Mais le pire du pire, ce pour quoi j'ai voté d'ailleurs, c'était en tant que surveillante, je surveillais les sorties, et là un élève sans carnet s'approche et me demande pour sortir. Pas de carnet, pas de sortie avant la fin des cours à 12h30 ( c'était un samedi, y avait pas de CPE ). C'était un élève de 3ème qui faisait environ 1.90m/2m, et moi je fais 1.54. Et là, il s'approche de moi, se colle littéralement à moi, je peux difficilement dire " nez à nez " vu la différence de taille, mais vous imaginez la scène... Lui me regarde du haut de ses 2m, genre regard méchant. Je lève la tête pour croiser son regard, et je lui dis d'une voix posée: pas de carnet, pas de sortie, point! Il s'est reculé de lui-même et est allé gentiment en perm', mais j'avoue que je tremblais légèrement quand même... Il n'a rien eu non plus, il ne m'a pas menacée verbalement, il n'a pas levé la main ( encore heureux... ) et finalement est allé gentiment en perm' où il n'a pas posé de problème particulier. Et puis finalement, dixit le CPE le lundi matin, tu es sûre qu'il te menaçait, choupi était peut être seulement vexé que tu ne le laisses pas sortir, mais ça c'est normal...
- User5899Demi-dieu
Difficile de ne pas l'insulter en retour, là. Respect !Albator a écrit: Comme je vois que c'est "toutes catégories" je raconte. A l'époque je faisais fonction de documentaliste et je m'entendais moyennement avec mon C.E. J'ai était averti que j'allais être inspecté par cette IPR que tout le monde craignait, à 9H30 ce qui correspondait à mon horaire pour cette journée. J'ai eu le malheur d'arriver à 9h35 suite à un problème sur les voies SNCF. Je m'excuse en arrivant pour le retard et je me fais eng.... car pour elle j'étais très en retard (elle prétendait m'avoir convoqué pour 9H00).
Au CDI elle s'est arrangé pour que je sois assis en face d'elle en ayant le soleil dans les yeux. Je ne vais pas raconter toute l'inspection (je devrais plutôt dire l'exécution). Elle m'a par exemple reproché de donner des renseignements aux collègues plutôt que de les laisser chercher eux-mêmes ("Vous avez si peu de monde que c'est normal que vous soignez votre public") . Elle m'a à nouveau reproché d'arriver en retard mais entre-temps j'avais retrouvé la lettre et le lui ai montrée ("C'est une erreur de ma secrétaire pour cette fois passons") A la fin elle a demandé au C.E de venir et a déclaré : " M. Albator je ne considère pas que vous êtes inutile je dis que vous êtes nuisible c'est à cause de vous que les élèves de cet établissement ne réussissent pas mieux"
J'ai mis plusieurs mois à mon remettre mais m'en suis-je vraiment remis si j'éprouve le besoin de le raconter ?
- yphrogEsprit éclairé
J'avais coché "je me suis fait insulter" en me disant qu'en 12-13 ans d'enseignement cela a dû surement arrivé, même si je ne retenais pas forcément les situations très précises. Cela represente probablement un dizaine de milliers d'heures et des milliers d'élèves, donc forcément. Albator me rappelle qu'il n'aurait pas fallu chercher si loin dans mes souvenirs. En effet, pour les insultes venus de l'hiérarchie, je n'ai pas besoin de creuser la mémoire, je peux même aller plus loin dans la liste, jusqu'à "je me suis fait menacer verbalement" (avec un licenciement) et ce, à plusieurs réprises par des gens très sur d'eux qu'on ne peut coller que difficilement. Il n'y a pas de cases non plus pour les violences écrites (les choses fausses écrites dans les rapports, par exemple)...
Mais tout ça -- pour moi -- c'est du passé.
Mais tout ça -- pour moi -- c'est du passé.
- clemsEsprit éclairé
Menacée avec une arme, histoire racontée il y a peu de temps dans la partie restreinte du forum....
- InvitéMAFidèle du forum
doublecasquette a écrit:Par un parent d'élève, ça compte ?
Oui! Je voulais voir les pourcentages d'incivilités et faits de violence auxquels nous sommes exposés, et qui sont spécifiques à notre métier, donc dans mon esprit, je pensais effectivement aux élèves et aux parents d'élèves que nous gérons par ricochet.
En ce qui concerne les collègues et la hiérarchie, comme il y en a dans la plupart des métiers, je ne pensais pas l'inclure, mais bon au fond, why not.
J'hallucine en lisant vos témoignages...
- DhaiphiGrand sage
On ne dit pas établissements "faciles" mais "normaux".*Lady of Shalott* a écrit:De mon côté, pas grand-chose, mais j'ai presque toujours travaillé dans des établissements "faciles".
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De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- JPhMMDemi-dieu
Le pire fut avec une élève diagnostiquée schizophrène, une très solide élève de quatrième, qui s'est enragée soudain sans raison et a soulevé une table pour la jeter vers moi, elle est tombée au milieu de la pièce — par bonheur disposée en U.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Hervé HervéFidèle du forum
Un pneu crevé, plainte tribunal et tout.
Des insultes et des intimidations physiques mais je joue le "jeu" et ils battent en retraite vite fait (en général), je ne suis pas un gringalet et je gueule vraiment fort quand je veux.
Des insultes et des intimidations physiques mais je joue le "jeu" et ils battent en retraite vite fait (en général), je ne suis pas un gringalet et je gueule vraiment fort quand je veux.
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« Et je demande aux économistes politiques, aux moralistes, s’ils ont déjà calculé le nombre d’individus qu’il est nécessaire de condamner à la misère, à un travail disproportionné, au découragement, à l’infantilisation, à une ignorance crapuleuse, à une détresse invincible, à la pénurie absolue, pour produire un riche ? » (Almeida Garrett cité parJosé Saramago).
- PioupNiveau 6
C'est charmant le coup de l'étranglement par l'élève de 3e O_o
Un grand gamin de 5e m'a poussé contre mon armoire et un autre m'a traité de sale p..e. Je crois que c'est le pire qui me soit arrivé jusqu'à présent.
Un grand gamin de 5e m'a poussé contre mon armoire et un autre m'a traité de sale p..e. Je crois que c'est le pire qui me soit arrivé jusqu'à présent.
- InvitéMAFidèle du forum
Et globalement, vous avez été satisfaits des sanctions prises à l'encontre de ces élèves? (oui je sais, je m'égare...)
- Anna de NoaillesHabitué du forum
Morgared a écrit:A mes débuts, un sympathique "sale p..e" prononcé entre ses dents par une élève à laquelle j'avais demandé de prendre la porte.
C'est dur d'éviter les astérisques pour ce genre de fil...
Pareil que toi! Sauf que le gamin a hurlé ça dans le couloir après avoir récupéré son carnet rempli par mes soins. Je n'ai pas vu qui avait prononcé l'insulte mais je savais qui c'était. Et heureusement, un surveillant qui passait par là a vu le gamin, a confirmé sur rapport l'insulte entendue. Le môme était un cas très très lourd qui avait déjà un passif long comme mon bras et qui est passé en conseil de discipline peu après sur une accumulation de faits déplorables pour un 6è!!!
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"On ne naît pas prof, on le devient"
- Anna de NoaillesHabitué du forum
clems a écrit:Menacée avec une arme, histoire racontée il y a peu de temps dans la partie restreinte du forum....
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"On ne naît pas prof, on le devient"
- Anna de NoaillesHabitué du forum
Pioup a écrit:C'est charmant le coup de l'étranglement par l'élève de 3e O_o
Un grand gamin de 5e m'a poussé contre mon armoire et un autre m'a traité de sale p..e. Je crois que c'est le pire qui me soit arrivé jusqu'à présent.
Décidément cette insulte a du succès! Le coup de l'armoire c'est déjà une violence grave. Qu'a-t-il eu comme sanction?
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"On ne naît pas prof, on le devient"
- seahalaNiveau 7
Il faudrait pouvoir voter plusieurs choix...
Moi j'ai été insultée - j'ai même eu aussi gravé sur la table un message d'insulte à mon nom !!" ******, Salo*** "
Un élève s'est approché physiquement de très près pour me dire : "Je vais te faire la peau !"
Moi j'ai été insultée - j'ai même eu aussi gravé sur la table un message d'insulte à mon nom !!" ******, Salo*** "
Un élève s'est approché physiquement de très près pour me dire : "Je vais te faire la peau !"
- PioupNiveau 6
MarieAnne a écrit:Et globalement, vous avez été satisfaits des sanctions prises à l'encontre de ces élèves? (oui je sais, je m'égare...)
NON.
Dans un cas comme dans l'autre, l'élève n'a eu qu'une seule et pauvre heure de colle que j'ai du assurer. Point.
L’administration ne voulait pas en entendre parler "mais enfin Madame Pioup, ce sont des enfants! On ne peux pas les contenir une journée entière assis derrière une table!"
- Pour vous qui ont été les ministres de l'EN les plus désastreux depuis que vous enseignez ?
- [Sondage] Quel fut le pire ministre de l'éducation nationale depuis 40 ans ?
- CP-CE1 : Quelle langue enseignez vous ?
- Quelle est la pire ville que vous connaissez ?
- Sondage : Si vous deviez choisir, quelle est pour vous la revendication prioritaire : salaires ou conditions de travail ?
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