Droit de retrait au LP Jean Prouvé (Nancy) : une enseignante reçoit un coup de pied.

Nancy /
Faits Divers

La Rédaction

Une élève de 3ème scolarisée au Lycée Professionnel Jean-Prouvé à Nancy a agressé son enseignante jeudi matin alors qu’elle appliquait un cours. Le personnel enseignant s’est retiré ce matin.

Le professeur qui enseigne au lycée Jean-Prouvé à Nancy (Meurthe-et-Moselle) a subi une agression physique de la part d’une élève de troisième scolarisée en classe relais. « Les classes relais sont un dispositif d’accueil des élèves en risque de marginalisation scolaire et sociale » selon l’Education Nationale.

Un coup de pied a été donné au mollet a-t-on appris du rectorat de l’Académie Nancy-Metz. « C’est lié à un fait de vie de classe tout à fait banal » déplore une source académique. L’enseignante a un hématome mais l’agression n’a pas nécessité d’hospitalisation a fait savoir le rectorat. L’élève est pour le moment exclue par mesure conservatoire a-t-on appris de même source. « Un conseil de discipline devrait ensuite être convoqué par le Proviseur du Lycée » note les services du rectorat.

Les collègues de la prof agressée ont fait valoir leur droit de retrait. « Cela un suscité un fort émoi » note le rectorat qui a « privilégié » le dialogue. En effet, le Directeur Académique s’est rendu sur place. Le personnel a cessé les cours le matin puis les a repris dans l’après-midi. « La priorité est désormais de travailler avec la jeune fille » a fait savoir l’établissement.

Dans l’académie Nancy-Metz « les faits de violence » ne sont pas en hausse nous a confié un proche collaborateur du Recteur. « Il y en a mais on ne constate pas d’explosion ».


Des faits de violence graves ailleurs en France

Fin septembre, une collégienne a été mise en examen dans le Var pour « violences aggravées ». L’élève de 14 ans avait frappé son professeur de français au visage. La cause ? Elle avait demandé à l’élève son carnet de correspondance parce qu'elle perturbait la classe. Le 13 septembre, une surveillante d'un lycée de Marseille avait été frappée par un jeune homme pris à tort pour un élève. La même semaine, trois enseignants de l'ouest de la France avaient été frappés par des élèves, près de Poitiers et à Bordeaux. A Amiens, les enseignants d'un lycée ont suspendu les cours le 18 septembre par solidarité avec une enseignante, aspergée de gaz lacrymogène alors qu'elle se trouvait en salle de cours avec ses élèves. A Paris, ce sont les enseignants d'un lycée professionnel qui ont suspendu les cours cette semaine après plusieurs incidents violents.

Le ministre de l’Education Nationale Vincent Peillon a confirmé mi-septembre la création d'une délégation ministérielle qui devra lutter contre les violences en milieu scolaire. Il a promis 500 postes dans les établissements les plus difficiles d’ici les vacances de la Toussaint et Noël.

Un coup de pied a été donné au mollet a-t-on appris du rectorat de l’Académie Nancy-Metz. « C’est lié à un fait de vie de classe tout à fait banal » déplore une source académique. L’enseignante a un hématome mais l’agression n’a pas nécessité d’hospitalisation a fait savoir le rectorat. L’élève est pour le moment exclue par mesure conservatoire a-t-on appris de même source. « Un conseil de discipline devrait ensuite être convoqué par le Proviseur du Lycée » note les services du rectorat.

Docteur OX a écrit:Dresseur de fauves, voilà notre future compétence à acquérir.

retraitée a écrit:C'est le lycée de mes soeurs ! Et je peux dire qu'elles en bavent.

Celadon a écrit:http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/quand-les-eleves-font-la-loi-123697

lene75 a écrit:

Celadon a écrit:http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/quand-les-eleves-font-la-loi-123697

Il y a une mise en abyme assez comique dans cet article quand on lit les commentaires orduriers qui en sont faits...

Dhaiphi a écrit:

retraitée a écrit:C'est le lycée de mes soeurs ! Et je peux dire qu'elles en bavent.

Leur barême ne leur permet pas de demander un autre établissement ?

Un coup de pied a été donné au mollet a-t-on appris du rectorat de l’Académie Nancy-Metz. « C’est lié à un fait de vie de classe tout à fait banal » déplore une source académique. L’enseignante a un hématome mais l’agression n’a pas nécessité d’hospitalisation a fait savoir le rectorat. L’élève est pour le moment exclue par mesure conservatoire a-t-on appris de même source. « Un conseil de discipline devrait ensuite être convoqué par le Proviseur du Lycée » note les services du rectorat.

Les collègues de la prof agressée ont fait valoir leur droit de retrait. « Cela un suscité un fort émoi » note le rectorat qui a « privilégié » le dialogue. En effet, le Directeur Académique s’est rendu sur place. Le personnel a cessé les cours le matin puis les a repris dans l’après-midi. « La priorité est désormais de travailler avec la jeune fille » a fait savoir l’établissement.

JEMS a écrit:A quand un stage "PAF dans ta figure..."

leyade a écrit:Un coup de pied a été donné au mollet a-t-on appris du rectorat de l’Académie Nancy-Metz. « C’est lié à un fait de vie de classe tout à fait banal » déplore une source académique. L’enseignante a un hématome mais l’agression n’a pas nécessité d’hospitalisation a fait savoir le rectorat. L’élève est pour le moment exclue par mesure conservatoire a-t-on appris de même source. « Un conseil de discipline devrait ensuite être convoqué par le Proviseur du Lycée » note les services du rectorat.

Les collègues de la prof agressée ont fait valoir leur droit de retrait. « Cela un suscité un fort émoi » note le rectorat qui a « privilégié » le dialogue. En effet, le Directeur Académique s’est rendu sur place. Le personnel a cessé les cours le matin puis les a repris dans l’après-midi. « La priorité est désormais de travailler avec la jeune fille » a fait savoir l’établissement.

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chaumont2012 a écrit:Dans le fil sur la "fonction politique de la police", je viens de lire que les enseignant(e)s infligent une violence aux élèves.

suivons de tels raisonnements :
Il ne font donc pas s'étonner, puisque nous sommes violents avec les élèves, que certains élèves détestent les profs, comme ils détestent les flics.

Déjà, je trouve que les sujets d'agressions d'enseignant(e)s tendent à devenir banals, et suscitent moins de commentaires, y compris sur ce forum...

lene75 a écrit:Effectivement, on a besoin de se protéger, aussi, même si on fait ce qu'on peut autour de nous, dans nos établissements, pour que ça aille dans le bon sens et pas trop dans le mauvais. Quand j'entends des collègues (majoritaires lors d'un tour de table avec ma CDE) dire que s'ils se font insulter ils régleront le problème en discutant avec l'élève et sans en parler à personne La banalisation de la violence et l'isolement des profs commencent là.

Après il y a aussi tout le reste, tout ce qui dépasse l'école : quand on entend que les flics se font frapper, menacer, qu'on menace leurs famille et que tout le monde trouve ça normal (ce sont des flics, après tout), que leur hiérarchie, comme la nôtre, demande de tout étouffer, quand on entend des médecins hospitaliers vous dire "tu leur sauves la vie et ils te traitent comme une sous-merde", quand par ailleurs, dans certains endroits, les médecins, mais aussi les pompiers sont attaqués juste parce que... pourquoi, au juste ? Il y a comme un problème de valeurs quelque part, et c'est vrai que l'école est le premier endroit où on devrait les apprendre, ces valeurs.

Docteur OX a écrit:Il y a peut-être la famille avant l'école, mais celle-ci ne semble plus être, elle aussi, un lieu de transmission.