- JohnMédiateur
http://becassine.owni.fr/2012/09/la-revolte-oubliee-des-enseignants-egyptiens/
La révolte oubliée des enseignants égyptiens
Extraits :
Il s’est assis en face de moi. Il m’a salué et m’a regardé sans rien dire. Puis, il a sorti son passeport flambant neuf et me l’a tendu. Il m’a supplié de l’aider à partir en France. Il voulait partir, par n’importe quel moyen, n’importe où; mais j’étais là et j’étais Française. Il avait les yeux humides. Que dire, que faire face à ce désespoir? Comment pouvais-je aider, réconforter, moi qui est le choix d’ici ou d’ailleurs.
Peut-être que la meilleure chose que je puisse faire, c’est de vous raconter le désespoir d’Ahmed, pas encore trente ans, enseignant en Égypte; en grève avec ses camarades depuis le 11 septembre. [...]
Pour tous ces enseignants, l’enseignement est un pis-aller. S’ils trouvent une autre opportunité, mieux payée, mieux reconnue, ils n’hésiteront pas. Titulaire d’un diplôme d’enseignant, Ayman gagnait correctement sa vie en travaillant dans le tourisme. Mais depuis la Révolution du 25 janvier et la défection des touristes, il n’a plus de boulot, il a dû se résoudre à revenir vers son occupation première : l’enseignement.
Cette manifestation n’est pas une première pour eux, en septembre 2011, le mouvement de grève des instituteurs avait été massivement suivi. C’était une première en 60 ans. Les demandes étaient les mêmes. On leur a fait des promesses, ils sont retournés au travail. Les promesses n’ont pas été tenues. On ne les y reprendra plus.
Le jour de la rentrée 2012, 133.000 enseignants manquaient à l’appel au niveau national sur un effectif global d’un million d’enseignants.
Alors, cette fois-ci, c’est décidé, ils ne bougeront pas tant qu’ils n’auront pas obtenu ce qu’ils veulent.
La révolte oubliée des enseignants égyptiens
Extraits :
Il s’est assis en face de moi. Il m’a salué et m’a regardé sans rien dire. Puis, il a sorti son passeport flambant neuf et me l’a tendu. Il m’a supplié de l’aider à partir en France. Il voulait partir, par n’importe quel moyen, n’importe où; mais j’étais là et j’étais Française. Il avait les yeux humides. Que dire, que faire face à ce désespoir? Comment pouvais-je aider, réconforter, moi qui est le choix d’ici ou d’ailleurs.
Peut-être que la meilleure chose que je puisse faire, c’est de vous raconter le désespoir d’Ahmed, pas encore trente ans, enseignant en Égypte; en grève avec ses camarades depuis le 11 septembre. [...]
Pour tous ces enseignants, l’enseignement est un pis-aller. S’ils trouvent une autre opportunité, mieux payée, mieux reconnue, ils n’hésiteront pas. Titulaire d’un diplôme d’enseignant, Ayman gagnait correctement sa vie en travaillant dans le tourisme. Mais depuis la Révolution du 25 janvier et la défection des touristes, il n’a plus de boulot, il a dû se résoudre à revenir vers son occupation première : l’enseignement.
Cette manifestation n’est pas une première pour eux, en septembre 2011, le mouvement de grève des instituteurs avait été massivement suivi. C’était une première en 60 ans. Les demandes étaient les mêmes. On leur a fait des promesses, ils sont retournés au travail. Les promesses n’ont pas été tenues. On ne les y reprendra plus.
Le jour de la rentrée 2012, 133.000 enseignants manquaient à l’appel au niveau national sur un effectif global d’un million d’enseignants.
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