Perles de nos élèves.

leyade a écrit:

Sapotille a écrit:

leyade a écrit:vocabulaire des animaux : mâle, femelle, petit :
le loup, la loupette et le loupineau, ou loupio,
le porc, la cochone, le porcinet ou le cochonnet
le chevale, la poulaine, et la chevalette

En quelle classe???

en 6ème. Et en contrôle après le cours.

je trouve ça très drôle, "loupineau ou loupio"

J'aime bien le "loupineau", je trouve ça très mignon.
ça me rappelle quand j'étais en terminale, une fois (je ne sais plus comment on en était arrivé là) un élève demande à la prof de lettres "madame, le petit du lapin, c'est quoi ?
- c'est...
- JE SAIS M'DAME ! hurle un grand dadais d'un mètre quatre-vingt et bien quatre-vingt-dix kilos, ON DIT LE LAPINOU !!!!"

Raconté par une amie :
Premier cours sur la Bible, les grands textes fondateurs, en sixième. Elle alpague deux petites nénettes en train de glousser : "Mais madame on parlait du cours !
- Ah bon ? Et en quoi ça vous fait glousser !
- Ben, vous parlez de Justin Bieber... l
- ??? ????
- Bah vous avez dit Giga mèche !".

L'épopée de Gilgamesh, qui se retourne dans sa tombe...

Carl Maria von Weber (1786-1826) : grand compositeur allemand de la période de l'amour. Il a composé l'opéra Le tireur au fusil, dont nous avons écouté un extrait en classe.

Avant-hier, à la fin du cours, un élève de 3eme me pose des questions sur les langues et l'orientation (en bac pro, on a quoi comme langue, on peut garder espagnol, etc)
Je réponds, je donne des exemples... les deux-trois élèves encore présents me demandent quand j'ai commencé l'espagnol et les études que j'ai dû faire pour devenir prof.
J'explique très vite, en rangeant mes affaires, et là, un élève me demande le plus sérieusement du monde

"et quand vous serez une grande personne, après être prof, vous voulez faire quoi ?"

Je suis restée la bouche ouverte...
(sans compter que je ne fais pas particulièrement jeune, on me donne facilement 5 à 10 ans de plus)

Eh ben ! Il y a de quoi rester bouche bée en effet... :shock:

"Pour la religion musulmane, souvent dans le mariage, la femme subit et se voit contrainte, sans le savoir, d'être l'amante dans le couple."

gigamèche :lol: elles avaient Justin peu zappé ce que tu expliquais

Classe de 4ème : Je leur explique que nous allons, d'ici peu, commencer une correspondance avec des élèves de Martinique.

" Mais Mme, la Martinique, c'est un cocktail, pas un pays, je vais pas envoyer des courriers à un cocktail. Comment il va me répondre."

Moi, le temps que cela montre au cerveau.

"P., déjà, tu parles de Martini, et non de La Martinique. Ensuite, le martini n'est pas un cocktail. Enfin, la Martinique n'est pas un pays mais un DROM"

:lol!: 'ttends, ça fait beaucoup trop d'information à la fois, comment veux-tu qu'ils comprennent ?

Passacaille a écrit: "Pour la religion musulmane, souvent dans le mariage, la femme subit et se voit contrainte, sans le savoir, d'être l'amante dans le couple."

J'ai presque compris.

Attends, j'ai trouvé mieux dans le même tas :
"Sans elles [les femmes], nous les hommes ne mangerions pas, ne ferions pas d'actes triviaux. Fûent-elles hors d'usage, et la bonne humeur constante d'une famille s'effondrerait, les enfants crieraient à mort."

Sic, sic, sic et re sic.

C'est démontré : les femmes sont indispensables à la survie de l'homme, à la bonne humeur et au fonctionnement de la famille... :succes:
Bon, le "hors d'usage" me chiffonne un peu, j'avoue...

Test ROC de repérage des élèves mauvais lecteurs : un texte où il est question d'un roi qui aime passionnément les figues. A l'issue de la lecture, je pose qq questions aux élèves, notamment ce que désire obtenir le Roi : "euh... des bananes madame" :shock: Coup d'oeil au texte : "ben oui Madame, des figues... des bananes figues!" Faut dire aussi qu'ils ne connaissent pas les figues normales et qu'une variété de banane est désignée en Martinique sous cette appellation.

Moins mignon parce que je ne m'y attendais pas : dans le cadre de la passerelle créole-français, après la lecture d'un texte où il est question de couleur de peau et de prise de conscience de la différence avec autrui que celle-ci induit, je donne un sujet de rédaction sur le thème "que voudriez-vous changer en vous?"
On passe en revue les détails de l’apparence physique que l'on voudrait pouvoir changer : les couleur des yeux, des cheveux, la forme du nez, du visage, la taille, le poids, etc... J'entends William, mince filet de voix "la taille de la b..." Et moi "oui, la taille de la bouche, enfin sa forme plutôt..." Et Lionel à côté qui s'esclaffe "mais non Madame, il parle de la taille de la BITE !" :shock: :shock: :shock:



Bon, je m'en suis remise, mais il n'y a bien que mes petits campagnards pour balancer "ça" en plein cours... Ça les travaille les pauvres... :lol:

Le coup de la figue ça me fera toujours rire, j'ai jamais compris pourquoi en créole ils appelaient les bananes comme ça (je ris, je ris, mais ma mère aurait quand même très bien pu la faire dans sa jeunesse... c'est jamais triste quand elle me raconte ses histoires d'école.)

Eily a écrit:Classe de 4ème : Je leur explique que nous allons, d'ici peu, commencer une correspondance avec des élèves de Martinique.

" Mais Mme, la Martinique, c'est un cocktail, pas un pays, je vais pas envoyer des courriers à un cocktail. Comment il va me répondre."

Moi, le temps que cela montre au cerveau.

"P., déjà, tu parles de Martini, et non de La Martinique. Ensuite, le martini n'est pas un cocktail. Enfin, la Martinique n'est pas un pays mais un DROM"

MrBrightside a écrit:Le coup de la figue ça me fera toujours rire, j'ai jamais compris pourquoi en créole ils appelaient les bananes comme ça (je ris, je ris, mais ma mère aurait quand même très bien pu la faire dans sa jeunesse... c'est jamais triste quand elle me raconte ses histoires d'école.)

Je suppose qu'au départ, il y a une volonté de la part des colons de nommer les fruits locaux à partir de leur connaissance de la métropole, c'est pourquoi on retrouve des fruits comme abricot-pays, raisin-pays, pomme-liane, qui n'ont qu'un très très très lointain rapport avec les fruits que nous connaissons. J'imagine qu'une langue progresse le plus souvent par analogie, d'où cette ressemblance supposée entre la figue, petit fruit de couleur violette, très sucrée et la petite banane à la peau violette au goût également très sucré.

Frisouille a écrit:

Eily a écrit:Classe de 4ème : Je leur explique que nous allons, d'ici peu, commencer une correspondance avec des élèves de Martinique.

" Mais Mme, la Martinique, c'est un cocktail, pas un pays, je vais pas envoyer des courriers à un cocktail. Comment il va me répondre."

Moi, le temps que cela montre au cerveau.

"P., déjà, tu parles de Martini, et non de La Martinique. Ensuite, le martini n'est pas un cocktail. Enfin, la Martinique n'est pas un pays mais un DROM"

Le martini peut être un cocktail.

Au shaker pas à la cuillère.

Voici wiki : Au cinéma, dans sa version vodka (ou pour une variante créée pour l'occasion, le Vesper, qui associe gin et vodka), il est également la boisson favorite de James Bond, qui l'aime « au shaker, pas à la cuillère. » (« shaken, not stirred ») Brian, le chien intellectuel de la série d'animation Les Griffin (Family Guy), est également un amateur de martini.

J'allais le dire : le Martini est un mélange.

Une élève en AP prononce "keys" genre [kéiiz].
Je lui demande: " What is the name of the American singer who plays piano very well. Alicia..."
Elle répond avec la bonne prononciation: "Alicia Keys?"
"Non mais tu te fiches de moi?! Là, tu arrives à le dire ce mot!"
"Ah parce qu'en fait, elle s'appelle Alicia Clés? ça craint comme nom."
Son ami qui lui rétorque: "Tu crois que Jean Marie Lestylo c'est mieux?".
:lol!:

Frisouille a écrit:Moins mignon parce que je ne m'y attendais pas : dans le cadre de la passerelle créole-français, après la lecture d'un texte où il est question de couleur de peau et de prise de conscience de la différence avec autrui que celle-ci induit, je donne un sujet de rédaction sur le thème "que voudriez-vous changer en vous?"
On passe en revue les détails de l’apparence physique que l'on voudrait pouvoir changer : les couleur des yeux, des cheveux, la forme du nez, du visage, la taille, le poids, etc... J'entends William, mince filet de voix "la taille de la b..." Et moi "oui, la taille de la bouche, enfin sa forme plutôt..." Et Lionel à côté qui s'esclaffe "mais non Madame, il parle de la taille de la BITE !" :shock: :shock: :shock:



Bon, je m'en suis remise, mais il n'y a bien que mes petits campagnards pour balancer "ça" en plein cours... Ça les travaille les pauvres... :lol:

Mes 3e !!!!!!

Je croyais que le martini était du vin cuit. Bref ...

louis09 a écrit:

Frisouille a écrit:Moins mignon parce que je ne m'y attendais pas : dans le cadre de la passerelle créole-français, après la lecture d'un texte où il est question de couleur de peau et de prise de conscience de la différence avec autrui que celle-ci induit, je donne un sujet de rédaction sur le thème "que voudriez-vous changer en vous?"
On passe en revue les détails de l’apparence physique que l'on voudrait pouvoir changer : les couleur des yeux, des cheveux, la forme du nez, du visage, la taille, le poids, etc... J'entends William, mince filet de voix "la taille de la b..." Et moi "oui, la taille de la bouche, enfin sa forme plutôt..." Et Lionel à côté qui s'esclaffe "mais non Madame, il parle de la taille de la BITE !" :shock: :shock: :shock:



Bon, je m'en suis remise, mais il n'y a bien que mes petits campagnards pour balancer "ça" en plein cours... Ça les travaille les pauvres... :lol:

Mes 3e !!!!!!

Les miens aussi : j'interroge mardi un helléniste non latiniste (je précise, qui découvre donc le système des cas juste maintenant) car je n'ai encore que très peu entendu le son de sa voix. Le genre super timide très boutonneux mal dans sa peau. Pour le mettre en confiance et ne pas le couler, je lui demande un truc facile : les noms des cas qui existent en grec. Le gars se lève, très mal à l'aise de parler en public, et me débite d'un trait : "nominatif, vocatif, préservatif, génitif et datif".
On ne me l'avait encore jamais faite, celle-là, mais je suis sûre que ça doit s'analyser. En tout cas, le malheureux, quand il a eu réalisé ce qu'il venait de dire, est devenu tellement rouge que j'ai eu peur qu'il ne fasse un malaise.

:shock:
alors, là.... la perle de l'année est attribuée à cet élève!

louis09 a écrit:

Frisouille a écrit:Moins mignon parce que je ne m'y attendais pas : dans le cadre de la passerelle créole-français, après la lecture d'un texte où il est question de couleur de peau et de prise de conscience de la différence avec autrui que celle-ci induit, je donne un sujet de rédaction sur le thème "que voudriez-vous changer en vous?"
On passe en revue les détails de l’apparence physique que l'on voudrait pouvoir changer : les couleur des yeux, des cheveux, la forme du nez, du visage, la taille, le poids, etc... J'entends William, mince filet de voix "la taille de la b..." Et moi "oui, la taille de la bouche, enfin sa forme plutôt..." Et Lionel à côté qui s'esclaffe "mais non Madame, il parle de la taille de la BITE !" :shock: :shock: :shock:



Bon, je m'en suis remise, mais il n'y a bien que mes petits campagnards pour balancer "ça" en plein cours... Ça les travaille les pauvres... :lol:

Mes 3e !!!!!!

Enfin j'imagine qu'avec de 3ème, ils jouent la provocation... Là c'est sorti de façon innocente..enfin, je crois. :Descartes: