- PseudoDemi-dieu
dita a écrit:S'il y a un collègue qui travaille juste parce qu'il le veut bien, sa fortune perso suffisant à le nourrir jusqu'à son dernier jour, qu'il montre le bout de son nez.
Hé bien j'en ai connu une. Elle avait de l'argent, de l'immobilier, avait deux affaires florissantes (un hôtel et un resto), mais elle s'ennuyait. elle avait donc conservé son job de doc à mi-temps.
- PseudoDemi-dieu
La question n'est pas tant de savoir si tout job est alimentaire que de savoir ce qu'on veut faire de son temps, et de sa vie. Je trouve qu'il est légitime de vouloir gagner sa vie avec un job qui nourrit plus que l'assiette, qui apporte des satisfactions de réalisation personnelle. C'est un choix honorable, me semble-t-il.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- JaneBNeoprof expérimenté
oloc a écrit:JaneB a écrit:Nigousse, je ne crois pas! J'ai une collègue qui est à temps partiel sur autorisation depuis plus de 3 ans et n'a pas l'intention de revenir à temps plein ...donc ça doit dépendre du bon vouloir du CDE. Comme toi, j'envisage cette possibilité pour avoir plus de temps pour moi.
Ce serait choquant si on n'avait pas le " droit" de choisir le temps partiel si bon nous semble!!
Choquant ? En dehors des temps partiels de droit, les nécessités de service priment, je ne vois pas où est le scandale.
Dans le privé, tu as tout à fait le droit de travailler à temps partiel ... ça me parait normal d'ailleurs!
- PseudoDemi-dieu
JaneB a écrit:oloc a écrit:JaneB a écrit:Nigousse, je ne crois pas! J'ai une collègue qui est à temps partiel sur autorisation depuis plus de 3 ans et n'a pas l'intention de revenir à temps plein ...donc ça doit dépendre du bon vouloir du CDE. Comme toi, j'envisage cette possibilité pour avoir plus de temps pour moi.
Ce serait choquant si on n'avait pas le " droit" de choisir le temps partiel si bon nous semble!!
Choquant ? En dehors des temps partiels de droit, les nécessités de service priment, je ne vois pas où est le scandale.
Dans le privé, tu as tout à fait le droit de travailler à temps partiel ... ça me parait normal d'ailleurs!
Moi aussi.
Cela dit, les temps partiels dans le privé sont plus souvent non choisis et si ton chef n'a pas envie que tu prennes un temps partiel, droit théorique ou pas, ça va être chaud. La négociation est toujours possible mais le rapport de force n'est pas vraiment en faveur du salarié.
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- LizdarcyFidèle du forum
Pseudo a écrit:La question n'est pas tant de savoir si tout job est alimentaire que de savoir ce qu'on veut faire de son temps, et de sa vie. Je trouve qu'il est légitime de vouloir gagner sa vie avec un job qui nourrit plus que l'assiette, qui apporte des satisfactions de réalisation personnelle. C'est un choix honorable, me semble-t-il.
Légitime, d'accord, mais dans les faits ce n'est pas si facile.
Vois-tu, moi je trouve mes élèves globalement sympathiques et j'ai souvent plaisir à les retrouver, encore qu'à 30 par classe, ils le sont parfois moins.
Mais année après année, dire les mêmes consignes, faire le même cinéma des rituels (qu'ils adorent par ailleurs), organiser des jeux de rôle qui tournent souvent aux mêmes phrases,gérer les mêmes réactions d'élèves et bien je m'ennuie, c'est répétitif même si je transforme toujours mes cours. D'ailleurs mon anglais serait sclérosé si je ne bossais pas pour moi de mon côté.
Mais voilà, mes enfants sont très jeunes, j'habite loin d'une grande ville, pas de travail et beaucoup de chômage autour...
Retourner demain me saoule au plus haut point. Ah oui, je fais un "people bingo" avec mes 5è, je les ai à 30 deux heures d'affilée. Pff,...pas envie...Je dois admettre qu'au bout de 20 ans, le ras-le-bol de la routine est là, le charme s'évanouit. Cela me désole, crois-moi, mais c'est un fait.
- LefterisEsprit sacré
J'en étais resté là, mais apparemment ça a changé, un peu comme les dispos. Il va falloir que je revoie ça, d'autant que ça intéresse des proches, et peut-être moi aussi ( si l'âge légal de perception monte, que je ne peux pas partir tout de suite alors que j'aurai les annuités).Cleroli a écrit:Il me semble que j'avais lu que la sur cotisation ne pouvait représenter plus de 4 trimestres, donc si on est à 80%, ce sont 5 ans de sur cotisation possible, pas davantage. C'est certain que cette règle ne s'applique plus ?sookie a écrit:Nigousse, je confirme, j'ai quasiment fait toute ma carrière à temps partiel dont une bonne partie sur autorisation, et cela fait plus de trois ans que je surcotise.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- PoppyNiveau 8
Je ne pensais pas dire cela un jour après presque 25 ans de métier : j'adore ce que je fais mais je lorgne de plus en plus vers le temps partiel ( un mi-temps, je ne pourrai pas financièrement).Pas mal de collègues de mon équipe sont à temps partiel et elles ne sont pas, comme moi, totalement épuisées quand arrivent les vacances ! Je trouve ce métier usant et j'ai de plus en plus envie d'avoir du temps rien que pour moi .Cependant notre nouveau CDE a clairement dit que l'an prochain il allait étudier de près les demandes de temps partiel ... donc j'ai peur que lorsque je me déciderai à faire ma demande, cela me soit refusé !
- Agrippina furiosaFidèle du forum
Dans mon collège, il y a 5 collègues à temps partiel et nous sommes 17 en tout (en fixe sur cet établissement, avec des CSR). Pas de problème pour les obtenir, notre cde est très cool là-dessus, il n'y a aucun temps partiel de droit dans le lot. Les collègues concernées semblent contentes (sauf quand elles voient leur feuille de paie, mais c'est un autre problème) mais ce sont les autres qui tirent la tronche : avec ce système, il n'y a plus que 12 profs pour se coltiner les 22 HSA que l'on a récupéré cette année ... Et même si, en principe, on peut refuser, la répartition fait que l'on a pas vraiment le choix ... Ce qui crée parfois quelques tensions !
- EnaecoVénérable
Pseudo a écrit:dita a écrit:S'il y a un collègue qui travaille juste parce qu'il le veut bien, sa fortune perso suffisant à le nourrir jusqu'à son dernier jour, qu'il montre le bout de son nez.
Hé bien j'en ai connu une. Elle avait de l'argent, de l'immobilier, avait deux affaires florissantes (un hôtel et un resto), mais elle s'ennuyait. elle avait donc conservé son job de doc à mi-temps.
Je me suis déjà posé la question et c'est la formule qui, je pense, me conviendrait. Un mi-temps.
- PoppyNiveau 8
Absolument d'accord avec toi , Aggrippina furiosa : dans mon équipe, ce sont les temps plein qui doivent absorber les heures sup' .Sans compter la répartition des copies de bac blanc et de CO du bac :les collègues qui font moins d'heures que nous ont demandé à corriger moins de copies.
Nous( les collègues à temps plein) avons dit "stop" cette année et n'avons accepté que l'heure HSA que l'on ne peut refuser . Le CDE a donc dû faire appel à un BMP pour faire les heures sup' que nous refusions ... Mais nous nous étions organisés lors de la répartition pour que cela "colle" bien au niveau des services de chacun .
Nous( les collègues à temps plein) avons dit "stop" cette année et n'avons accepté que l'heure HSA que l'on ne peut refuser . Le CDE a donc dû faire appel à un BMP pour faire les heures sup' que nous refusions ... Mais nous nous étions organisés lors de la répartition pour que cela "colle" bien au niveau des services de chacun .
- PseudoDemi-dieu
Lizdarcy a écrit:Pseudo a écrit:La question n'est pas tant de savoir si tout job est alimentaire que de savoir ce qu'on veut faire de son temps, et de sa vie. Je trouve qu'il est légitime de vouloir gagner sa vie avec un job qui nourrit plus que l'assiette, qui apporte des satisfactions de réalisation personnelle. C'est un choix honorable, me semble-t-il.
Légitime, d'accord, mais dans les faits ce n'est pas si facile.
Ah mais je n'ai pas dit que c'était facile.
Mais est-ce facile de continuer à subir un job qui mine, année après année ? C'est autre chose, mais facile, je ne crois pas.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Le métier de prof comme beaucoup d'autres à ses avantages et ses inconvénients.
J'ai la chance d'aimer encore ce boulot, mais j'ai changé radicalement au cours de ma carrière (passage collège/lycée, ajout d'un travail en option facultative sur une partie de mon service). Donc j'ai moins l'effet routine, déjà: ça aide.
C'est un métier qu'il ne faut pas idéaliser mais qui comporte des défis et des satisfactions.
Cela dit il y a beaucoup de variables:les conditions ne sont pas du tout les mêmes selon les établissements. Et la qualité des conditions de travail c'est important dans tous les jobs. J'ai une nièce qui depuis des années est serveuse dans la restauration, un métier qu'elle aime bien, mais ce qui lui importe le plus c'est l'ambiance de travail, la relation aux collègues, au patron.
Bref: un boulot même s'il est plus ou moins toujours alimentaire, est vécu différemment selon qu'on y est bien ou mal; j'enfonce une porte ouverte mais finalement, n'est ce pas l'essentiel du problème? La démotivation de beaucoup de collègues vient surtout de cette dégradation il me semble.
J'ai la chance d'aimer encore ce boulot, mais j'ai changé radicalement au cours de ma carrière (passage collège/lycée, ajout d'un travail en option facultative sur une partie de mon service). Donc j'ai moins l'effet routine, déjà: ça aide.
C'est un métier qu'il ne faut pas idéaliser mais qui comporte des défis et des satisfactions.
Cela dit il y a beaucoup de variables:les conditions ne sont pas du tout les mêmes selon les établissements. Et la qualité des conditions de travail c'est important dans tous les jobs. J'ai une nièce qui depuis des années est serveuse dans la restauration, un métier qu'elle aime bien, mais ce qui lui importe le plus c'est l'ambiance de travail, la relation aux collègues, au patron.
Bref: un boulot même s'il est plus ou moins toujours alimentaire, est vécu différemment selon qu'on y est bien ou mal; j'enfonce une porte ouverte mais finalement, n'est ce pas l'essentiel du problème? La démotivation de beaucoup de collègues vient surtout de cette dégradation il me semble.
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- jésusFidèle du forum
Avec Juppé ou une autre personne de droite...ils vont faire travailler tout le monde jusqu'à un âge indu et pour des clopinettes.
A vouloir être dirigé par un normalien, on aura tous un niveau de vie de nord-malien...
A vouloir être dirigé par un normalien, on aura tous un niveau de vie de nord-malien...
- User21929Expert
:lol:jésus a écrit:Avec Juppé ou une autre personne de droite...ils vont faire travailler tout le monde jusqu'à un âge indu et pour des clopinettes.
A vouloir être dirigé par un normalien, on aura tous un niveau de nord-malien...
C'est exactement ce qu'ils veulent tous.
Nous sommes plus nombreux qu'eux, qu'est-ce qu'on attend !?
- marjoDoyen
Personnellement, je ne considère pas ce métier comme purement alimentaire, mais j'ai arrêté de me rendre malade, ce qui ne m'empêche pas de faire mon travail avec les élèves correctement.
Je suis dans un collège REP, prof de lettres classiques, à 15H : la diminution des horaires en langues anciennes fait que j'ai très peu de choses à préparer d'une semaine à l'autre (ayant déjà un bon stock), et mes classes en français sont très faibles, ce qui fait que là encore, je ne croule pas sous les préparations de cours et les copies que je corrige régulièrement sont assez light. Il m'est arrivé de culpabiliser, les années précédentes, en voyant le temps qu'il me restait après avoir corrigé mes copies et fait mes préparations de cours.
Cette année, j'ai décidé de mettre à profit ce temps libre et je me suis inscrite dans un cursus diplômant de langue arabe. J'ai 10H30 de cours par semaine (en réalité je ne peux assister qu'à 7H) et je m'éclate là-dedans. Du coup, je considère mon métier de prof comme étant ce qui me permet de vivre et de m'adonner à ma passion.
Mais j'insiste tout de même sur le fait que j'aime enseigner : j'aime le contact avec les élèves, j'aime être devant un tableau, j'aime programmer une progression annuelle ou élaborer des supports pédagogiques. Seulement, je n'y consacre plus tout mon temps et ne me rends pas malade si, une fois ou l'autre, je termine un peu rapidement une préparation de cours parce que je sais que je dois réviser mon vocabulaire arabe. On ne nous donne pas vraiment les conditions, et donc pas vraiment l'envie, de nous consacrer pleinement à ce métier. Ce qui n'empêche pas de le faire bien tout en faisant autre chose à côté, de plus épanouissant.
Je suis dans un collège REP, prof de lettres classiques, à 15H : la diminution des horaires en langues anciennes fait que j'ai très peu de choses à préparer d'une semaine à l'autre (ayant déjà un bon stock), et mes classes en français sont très faibles, ce qui fait que là encore, je ne croule pas sous les préparations de cours et les copies que je corrige régulièrement sont assez light. Il m'est arrivé de culpabiliser, les années précédentes, en voyant le temps qu'il me restait après avoir corrigé mes copies et fait mes préparations de cours.
Cette année, j'ai décidé de mettre à profit ce temps libre et je me suis inscrite dans un cursus diplômant de langue arabe. J'ai 10H30 de cours par semaine (en réalité je ne peux assister qu'à 7H) et je m'éclate là-dedans. Du coup, je considère mon métier de prof comme étant ce qui me permet de vivre et de m'adonner à ma passion.
Mais j'insiste tout de même sur le fait que j'aime enseigner : j'aime le contact avec les élèves, j'aime être devant un tableau, j'aime programmer une progression annuelle ou élaborer des supports pédagogiques. Seulement, je n'y consacre plus tout mon temps et ne me rends pas malade si, une fois ou l'autre, je termine un peu rapidement une préparation de cours parce que je sais que je dois réviser mon vocabulaire arabe. On ne nous donne pas vraiment les conditions, et donc pas vraiment l'envie, de nous consacrer pleinement à ce métier. Ce qui n'empêche pas de le faire bien tout en faisant autre chose à côté, de plus épanouissant.
- Dr RaynalHabitué du forum
Je suis, d'origine, de formation et de volonté, un chercheur.
L'enseignement est un "à côté " que je trouve plaisant, mais n'a jamais été qu'un pis aller en raison de l'absence de postes en recherche.
J'apprécie ce que je fais, je le fais du mieux possible, mais je ne suis pas un moine-soldat de l'enseignement, avec une vocation quasi mystique chevillée au corps (il en est...).
C'est un métier, pas une passion. Il me fournit les ressources nécessaires pour mes vrais passions : l'écriture, entre autres, et la recherche.
Il se trouve que toutes ces passions ont un rapport avec l'enseignement et me servent à l'améliorer. Mais c'est un effet secondaire.
J'ai toutes distances avec ce métier, et c'est pour cela que je ne suis pas prêt à faire n'importe quoi, à n'importe quel prix (quand il y en a un...) simplement pour "lebiendézenfan" et autres calembredaines sacerdotales qui voudraient exiger de nous des voeux d'obéissance ("agir en fonctionnaire de la république"), de pauvreté (PPRS and co) et de chasteté (pour les remplacements de congé maternité).
L'enseignement est un "à côté " que je trouve plaisant, mais n'a jamais été qu'un pis aller en raison de l'absence de postes en recherche.
J'apprécie ce que je fais, je le fais du mieux possible, mais je ne suis pas un moine-soldat de l'enseignement, avec une vocation quasi mystique chevillée au corps (il en est...).
C'est un métier, pas une passion. Il me fournit les ressources nécessaires pour mes vrais passions : l'écriture, entre autres, et la recherche.
Il se trouve que toutes ces passions ont un rapport avec l'enseignement et me servent à l'améliorer. Mais c'est un effet secondaire.
J'ai toutes distances avec ce métier, et c'est pour cela que je ne suis pas prêt à faire n'importe quoi, à n'importe quel prix (quand il y en a un...) simplement pour "lebiendézenfan" et autres calembredaines sacerdotales qui voudraient exiger de nous des voeux d'obéissance ("agir en fonctionnaire de la république"), de pauvreté (PPRS and co) et de chasteté (pour les remplacements de congé maternité).
- marjoDoyen
Dr Raynal a écrit:Je suis, d'origine, de formation et de volonté, un chercheur.
L'enseignement est un "à côté " que je trouve plaisant, mais n'a jamais été qu'un pis aller en raison de l'absence de postes en recherche.
J'apprécie ce que je fais, je le fais du mieux possible, mais je ne suis pas un moine-soldat de l'enseignement, avec une vocation quasi mystique chevillée au corps (il en est...).
C'est un métier, pas une passion. Il me fournit les ressources nécessaires pour mes vrais passions : l'écriture, entre autres, et la recherche.
Il se trouve que toutes ces passions ont un rapport avec l'enseignement et me servent à l'améliorer. Mais c'est un effet secondaire.
J'ai toutes distances avec ce métier, et c'est pour cela que je ne suis pas prêt à faire n'importe quoi, à n'importe quel prix (quand il y en a un...) simplement pour "lebiendézenfan" et autres calembredaines sacerdotales qui voudraient exiger de nous des voeux d'obéissance ("agir en fonctionnaire de la république"), de pauvreté (PPRS and co) et de chasteté (pour les remplacements de congé maternité).
Mais est-il besoin d'avoir la passion chevillée au corps pour faire correctement son travail d'enseignant ? Je ne suis pas certaine.
- jésusFidèle du forum
C'est le vieux débat vieux comme le forum. L'existence même du débat soulève une certaine perplexité chez beaucoup.
Ma position sur le travail est : prends ce que les opportunités que la vie te donne , ce que tes compétences te permettent sans a priori afin de maintenir un niveau de vie décent voire confortable et agréable. Si votre cursus vous a permis d'être enseignant tant mieux. Si votre cursus vous permet de faire autre chose, n'hésitez pas à foncer si vous avez l'occasion... et les occasions se provoquent parce qu'on en a envie. Rien n'est figé.
Ma position sur le travail est : prends ce que les opportunités que la vie te donne , ce que tes compétences te permettent sans a priori afin de maintenir un niveau de vie décent voire confortable et agréable. Si votre cursus vous a permis d'être enseignant tant mieux. Si votre cursus vous permet de faire autre chose, n'hésitez pas à foncer si vous avez l'occasion... et les occasions se provoquent parce qu'on en a envie. Rien n'est figé.
- marjoDoyen
Ce qu'il ne faut pas, c'est vivre ce métier comme une punition ou quelque chose de douloureux. C'est le cas de certains profs, qui sont tellement à fond qu'ils s'en rendent malades.
Mais ma foi, si on apprécie ce qu'on fait - mais "sans plus" - et qu'on s'épanouit à côté tout en faisant progresser les élèves, je ne vois pas où est le problème.
Mais ma foi, si on apprécie ce qu'on fait - mais "sans plus" - et qu'on s'épanouit à côté tout en faisant progresser les élèves, je ne vois pas où est le problème.
- PseudoDemi-dieu
marjolie.june a écrit:Ce qu'il ne faut pas, c'est vivre ce métier comme une punition ou quelque chose de douloureux. C'est le cas de certains profs, qui sont tellement à fond qu'ils s'en rendent malades.
Mais ma foi, si on apprécie ce qu'on fait - mais "sans plus" - et qu'on s'épanouit à côté tout en faisant progresser les élèves, je ne vois pas où est le problème.
Mais il n'y a pas de problème. Il n'y a pas de règle. Quand on apprécie ce qu'on fait, comme tu le dis, où serait le problème ? Mais pour certains, avoir une activité seulement alimentaire est une souffrance, et ce qu'il font ne leur plait pas/plus, justement. Pour d'autres pas, pour d'autres une activité pas trop désagréable, c'est ok.
Le problème arrive quand on voudrait que les autres vivent les choses comme soi-même (soit qu'on s'y retrouve dans un job alimentaire, soit pas) et qu'on dénigre leur vécu à eux.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- Marie-HenrietteNiveau 8
J'entame ma 4ème année à mi-temps sur autorisation, j'ai effectivement dû refaire une demande l'an dernier et j'ai un peu serré les fesses, car je ne me sens plus capable d'assumer un temps plein.
En revanche je ne surcotise pas.
En revanche je ne surcotise pas.
- gauvain31Empereur
marjolie.june a écrit:Dr Raynal a écrit:Je suis, d'origine, de formation et de volonté, un chercheur.
L'enseignement est un "à côté " que je trouve plaisant, mais n'a jamais été qu'un pis aller en raison de l'absence de postes en recherche.
J'apprécie ce que je fais, je le fais du mieux possible, mais je ne suis pas un moine-soldat de l'enseignement, avec une vocation quasi mystique chevillée au corps (il en est...).
C'est un métier, pas une passion. Il me fournit les ressources nécessaires pour mes vrais passions : l'écriture, entre autres, et la recherche.
Il se trouve que toutes ces passions ont un rapport avec l'enseignement et me servent à l'améliorer. Mais c'est un effet secondaire.
J'ai toutes distances avec ce métier, et c'est pour cela que je ne suis pas prêt à faire n'importe quoi, à n'importe quel prix (quand il y en a un...) simplement pour "lebiendézenfan" et autres calembredaines sacerdotales qui voudraient exiger de nous des vœux d'obéissance ("agir en fonctionnaire de la république"), de pauvreté (PPRS and co) et de chasteté (pour les remplacements de congé maternité).
Mais est-il besoin d'avoir la passion chevillée au corps pour faire correctement son travail d'enseignant ? Je ne suis pas certaine.
Ce n'est pas obligatoire, mais quand l'un se nourrit de l'autre, oui je pense que ça aide (surtout si c'est une passion liée au contenu disciplinaire). C'est ce qui permet de s'accrocher à son métier. Je suis motivé pour faire ce métier tant qu'il me permet de dégager du temps pour ce que j'aime, et entre autre revenir à la fac prendre des cours ce qui permet d'avoir plus de recul sur sa matière par exemple. Les connaissances que j'engrange ou que j'ai engrangé avant me permettent souvent de guider les élèves lors des TPE par exemple ou de trouver de nouveaux angles d'approche lorsque je veux aborder une notion complexe avec les élèves.
Le jour où on va augmenter le temps de service hebdomadaire.... ce sera autre chose
- Ignatius ReillyFidèle du forum
Plus nous serons appelés à n'être que les opérateurs de spécialistes autoproclamés des sciences de l'éducation, plus nous serons nombreux à ne voir dans ce métier qu'une source de revenu. Mais c'est variable d'un établissement à l'autre. Et ça le sera de plus en plus, compte tenu de l' autonomie accrue des établissements.
- gauvain31Empereur
Ignatius Reilly a écrit:Plus nous serons appelés à n'être que les opérateurs de spécialistes autoproclamés des sciences de l'éducation, plus nous serons nombreux à ne voir dans ce métier qu'une source de revenu. Mais c'est variable d'un établissement à l'autre. Et ça le sera de plus en plus, compte tenu de l' autonomie accrue des établissements.
Et de la formation reçue par les jeunes enseignants....plus axés sur les pseudo sciences de l'éducation que sur les savoirs disciplinaires. C'est ce que Hannah Arendt dénonçait il y a plus de 50 ans aux Etats-Unis dans "La crise de l'Education"
Or, ce qui fait tenir dans ce métier, c'est la passion que nous avons pour notre discipline. Vous enlevez ça, il ne restera plus grand chose pour motiver les troupes à part les grandes vacances. Alors si en plus on augmente de temps de travail, il ne va plus rester grand monde....
- Fesseur ProGuide spirituel
Oui.
C'était mieux avant.
Courage les jeunes !
C'était mieux avant.
Courage les jeunes !
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Pourvu que ça dure...
- LefterisEsprit sacré
C'est exact : ce qui m'a indirectement amené dans ce mer.er, ce sont les matières de LC. Or je n'enseignerai plus jamais le grec, presque plus le latin (et dans des conditions de pire en pire quand même, les message de "l'inutilité" est passé. Et en français, les programmes deviennent une catastrophe, il faut se battre et ruser pour faire quelque chose d'un peu solide, dans des classes ou une majorité d'élèves refuse de travailler, bavarde , méprise la matière.gauvain31 a écrit:
Or, ce qui fait tenir dans ce métier, c'est la passion que nous avons pour notre discipline. Vous enlevez ça, il ne restera plus grand chose pour motiver les troupes à part les grandes vacances. Alors si en plus on augmente de temps de travail, il ne va plus rester grand monde....
Toutes ces avanies sous les injures et le mépris des gens chargés de l'EN (la conférence Robine, désormais collector, est un concentré). Je me lève tous les matins avec l'optique de ne rien faire d'intéressant, avec l’écœurement et la haine depuis cette réforme. C'est justement le côté alimentaire qui me console, je me dis que je préfère être là que chômeur ou précaire.
Quand je pense avoir dégringolé socialement, financièrement, avoir passé tardivement deux concours pour en arriver là . Puisque je n'arriverai sans doute plus à me barrer malgré mes démarches, il ne reste plus en effet que les vacances pour s'appartenir. Je pars au boulot en pensant à l'heure du retour, aux vacances, je cherche quand même un détachement, j'envisage une retraite anticipée, et me console et en me disant que j'ai au moins de quoi vivre et avoir des loisirs. Ceux qui voient leur métier s'écrouler et y avaient tout placé, n'ont rien d'autre, n'ont que les moyens de survivre car payés comme des fonctionnaire de catégorie B débutant, je les plains vraiment. Sans compter ce qui va leur tomber dessus en cours de carrière.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
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