- RobinFidèle du forum
Michel Foucaul, Histoire de la sexualité I) La volonté de savoir - II) L'usage des plaisirs III) Le souci de soi - IV) Les aveux de la chair, NRF Editions Gallimard, Bibliothèque des Idées.
"Le projet initial de cette série d'études, exposé dans La Volonté de savoir (1976), n'était pas de reconstituer des conduites et des pratiques sexuelles, ni d'analyser les idées (scientifiques, religieuses ou philosophiques) à travers lesquelles on s'est représenté ces comportements ; c'était de comprendre comment, dans les sociétés occidentales modernes, s'était constitué quelque chose comme une "expérience" de la "sexualité", notion familière et qui n'apparaît pourtant guère avant le début du XXème siècle.
Parler de la sexualité comme d'une expérience historique singulière supposait d'entreprendre la généalogie du sujet désirant et de remonter non seulement aux débuts de la tradition chrétienne mais à la philosophie ancienne.
En remontant ainsi de l'époque moderne au-delà du christianisme, jusqu'à l'Antiquité, Michel Foucault se heurtait à une question à la fois très simple et très générale : pourquoi le comportement sexuel, pourquoi les activités et les plaisirs qui en relèvent font-ils l'objet d'une préoccupation morale ? Pourquoi ce souci éthique, qui, selon les moments, paraît plus ou moins important que l'attention morale qu'on porte à d'autres domaines, de la vie individuelle ou collective, comme les conduites alimentaires ou l'accomplissement des devoirs civiques ? Cette problématique de l'existence, appliquée à la culture gréco-latine, a paru à son tour liée à un ensemble de pratiques qu'on pourrait appeler les "arts de l'existence" ou les "techniques de soi" d'une importance assez considérable pour y consacrer toute une étude.
D'où finalement, un recentrement général de cette vaste étude sur la généalogie de l'homme du désir, depuis l'Antiquité classique jusqu'aux premiers siècles du christianisme. Et sa distribution en trois volumes qui forment un tout :
- L'Usage des plaisirs étudie la manière dont le comportement sexuel a été réfléchi par la pensée grecque classique comme domaine d'appréciation et de choix moraux, et les modes de subjectivation auxquels elle se réfère : substance éthique, types d'assujétissement, formes d'élaboration de soi et de téléologie morale. Comment aussi la pensée médicale et philosophique a élaboré cet "usage des plaisirs" - chrèsis aphrodision - et formula quelques thèmes d'austérité qui allaient devenir récurrents sur quatre grands axes de l'expérience : le rapport au corps, le rapport à l'épouse, le rapport aux garçons et le rapport à la vérité.
- Le Souci de soi analyse cette problématisation dans les textes grecs et latins des deux premiers siècles de notre ère, et l'inflexion qu'elle subit dans un art de vivre dominé par la préoccupation de soi-même.
- Les Aveux de la chair traitent enfin de l'expérience de la chair aux premiers siècles du christianisme, et du rôle qu'y jouent l'herméneutique et le déchiffrement purificateur du désir.
Paul-Michel Foucault, né le 15 octobre 1926 à Poitiers et mort le 25 juin 1984 à Paris, est un philosophe français. L'adjectif s'y rapportant est foucaldien. Il fut, entre 1970 et 1984, titulaire d'une chaire au Collège de France, à laquelle il donna pour titre “Histoire des systèmes de pensée”.
Puisant dans Nietzsche et Heidegger, son œuvre est une critique des normes et des mécanismes aveugles de pouvoir qui s'exercent au travers d'institutions en apparence neutres (la médecine, le marché, la psychiatrie, l'art...) et problématise, à partir de l'étude d'identités individuelles et collectives en mouvement, les processus toujours reconduits de libération et de « subjectivation ».
L'ensemble de l'œuvre foucaldienne s'élabore dans une archéologie philosophique du savoir, sans rechercher une signification ultime. En 2007, Foucault est considéré par The Times Higher Education Guide comme l'auteur en sciences humaines le plus cité au monde.
"Le projet initial de cette série d'études, exposé dans La Volonté de savoir (1976), n'était pas de reconstituer des conduites et des pratiques sexuelles, ni d'analyser les idées (scientifiques, religieuses ou philosophiques) à travers lesquelles on s'est représenté ces comportements ; c'était de comprendre comment, dans les sociétés occidentales modernes, s'était constitué quelque chose comme une "expérience" de la "sexualité", notion familière et qui n'apparaît pourtant guère avant le début du XXème siècle.
Parler de la sexualité comme d'une expérience historique singulière supposait d'entreprendre la généalogie du sujet désirant et de remonter non seulement aux débuts de la tradition chrétienne mais à la philosophie ancienne.
En remontant ainsi de l'époque moderne au-delà du christianisme, jusqu'à l'Antiquité, Michel Foucault se heurtait à une question à la fois très simple et très générale : pourquoi le comportement sexuel, pourquoi les activités et les plaisirs qui en relèvent font-ils l'objet d'une préoccupation morale ? Pourquoi ce souci éthique, qui, selon les moments, paraît plus ou moins important que l'attention morale qu'on porte à d'autres domaines, de la vie individuelle ou collective, comme les conduites alimentaires ou l'accomplissement des devoirs civiques ? Cette problématique de l'existence, appliquée à la culture gréco-latine, a paru à son tour liée à un ensemble de pratiques qu'on pourrait appeler les "arts de l'existence" ou les "techniques de soi" d'une importance assez considérable pour y consacrer toute une étude.
D'où finalement, un recentrement général de cette vaste étude sur la généalogie de l'homme du désir, depuis l'Antiquité classique jusqu'aux premiers siècles du christianisme. Et sa distribution en trois volumes qui forment un tout :
- L'Usage des plaisirs étudie la manière dont le comportement sexuel a été réfléchi par la pensée grecque classique comme domaine d'appréciation et de choix moraux, et les modes de subjectivation auxquels elle se réfère : substance éthique, types d'assujétissement, formes d'élaboration de soi et de téléologie morale. Comment aussi la pensée médicale et philosophique a élaboré cet "usage des plaisirs" - chrèsis aphrodision - et formula quelques thèmes d'austérité qui allaient devenir récurrents sur quatre grands axes de l'expérience : le rapport au corps, le rapport à l'épouse, le rapport aux garçons et le rapport à la vérité.
- Le Souci de soi analyse cette problématisation dans les textes grecs et latins des deux premiers siècles de notre ère, et l'inflexion qu'elle subit dans un art de vivre dominé par la préoccupation de soi-même.
- Les Aveux de la chair traitent enfin de l'expérience de la chair aux premiers siècles du christianisme, et du rôle qu'y jouent l'herméneutique et le déchiffrement purificateur du désir.
Paul-Michel Foucault, né le 15 octobre 1926 à Poitiers et mort le 25 juin 1984 à Paris, est un philosophe français. L'adjectif s'y rapportant est foucaldien. Il fut, entre 1970 et 1984, titulaire d'une chaire au Collège de France, à laquelle il donna pour titre “Histoire des systèmes de pensée”.
Puisant dans Nietzsche et Heidegger, son œuvre est une critique des normes et des mécanismes aveugles de pouvoir qui s'exercent au travers d'institutions en apparence neutres (la médecine, le marché, la psychiatrie, l'art...) et problématise, à partir de l'étude d'identités individuelles et collectives en mouvement, les processus toujours reconduits de libération et de « subjectivation ».
L'ensemble de l'œuvre foucaldienne s'élabore dans une archéologie philosophique du savoir, sans rechercher une signification ultime. En 2007, Foucault est considéré par The Times Higher Education Guide comme l'auteur en sciences humaines le plus cité au monde.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum