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- stefaneNiveau 5
le sujet, ce n'était pas les violences à l'école?
- InvitéInvité
Je ne comprends pas le "il faut ".
Tu juges comparable les 4500 postes de PE et les 650 de math ?
Tu juges comparable les 4500 postes de PE et les 650 de math ?
- JohnMédiateur
Pour Debarbieux, l'une des solutions contre la violence à l'école (qui s'exerce contre les élèves et contre les enseignants), ce serait d'avoir des équipes plus soudées, et moins soumises au turn over.stefane a écrit:le sujet, ce n'était pas les violences à l'école?
Pour cela, il préconise de réformer le système de mutation des enseignants du secondaire. Mais il dit bien que les syndicats du secondaire ne sont pas favorables à cette réforme.
Je pense que relier la question de la violence et la question des équipes pédagogiques n'est pas absurde : qui n'a pas remarqué que, quel que soit l'établissement, ça va toujours mieux quand on est dans l'établissement depuis quelques années ? Pareil au niveau de l'académie : quand on connaît l'académie, le public scolaire, les contacts à alerter en cas de problème, les problèmes récurrents... on est plus à même d'avoir les bons réflexes.
Or, il y a des établissements et des académies très soumis au turn over, avec des enseignants qui ne pensent qu'à une chose : partir très loin dès qu'ils le pourront.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- JohnMédiateur
Il y avait 950 postes ouverts au niveau national.Will.T a écrit:Je ne comprends pas le "il faut ".
Tu juges comparable les 4500 postes de PE et les 650 de math ?
Le "il faut", c'est par cohérence - puisqu'il n'y a que la question du nombre qui explique la différence du système de recrutement PE / PLC.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
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- InvitéInvité
Je pense qu'il y a autre chose que le nombre qui explique cette différence de recrutement (certainement lié à l'histoire quand les PE étaient instits).
Mais je ne suis pas spécialiste de ça.
Sinon je ne comprends pas pourquoi un recrutement académique va forcément diminuer le turn over dans les établissements difficiles : qu'ils viennent de loin ou pas, je ne pense pas qu'ils vont rester juste parc'ils sont dans l'académie voulue.
Mais je ne suis pas spécialiste de ça.
Sinon je ne comprends pas pourquoi un recrutement académique va forcément diminuer le turn over dans les établissements difficiles : qu'ils viennent de loin ou pas, je ne pense pas qu'ils vont rester juste parc'ils sont dans l'académie voulue.
- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
J'imagine que quelqu'un a rappelé qu'on nous bassine avec la vidéo-surveillance quand dans le même temps les moyens humains en "pions" notamment sont toujours plus limités??
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CdB
@AbbeCordillere
- DuplayExpert
Attention John ! Je doute qu'un alignement du statut des enseignants du secondaire sur celui du primaire soit une solution.
En effet, outre les objections évoquées par Will.T, cela signifierait perdre le statut de fonctionnaire d'Etat. C'est ce qui est en train de se mettre en place pour nous, dans le premier degré. On sent déjà les effets d'une anticipation des réformes à venir depuis quelques temps, au mépris des textes encore en vigueur, en particulier le fait que nous sommes de plus en plus abandonnés aux desiderata des petits barons locaux. Ça devient difficile et, sincèrement, je ne souhaite pas cela aux collègues du secondaire.
En effet, outre les objections évoquées par Will.T, cela signifierait perdre le statut de fonctionnaire d'Etat. C'est ce qui est en train de se mettre en place pour nous, dans le premier degré. On sent déjà les effets d'une anticipation des réformes à venir depuis quelques temps, au mépris des textes encore en vigueur, en particulier le fait que nous sommes de plus en plus abandonnés aux desiderata des petits barons locaux. Ça devient difficile et, sincèrement, je ne souhaite pas cela aux collègues du secondaire.
- JohnMédiateur
Pour Debarbieux, l'une des solutions contre la violence à l'école (qui s'exerce contre les élèves et contre les enseignants), ce serait d'avoir des équipes plus soudées, et moins soumises au turn over.le sujet, ce n'était pas les violences à l'école?
Pour cela, il préconise de réformer le système de mutation des enseignants du secondaire. Mais il dit bien que les syndicats du secondaire ne sont pas favorables à cette réforme.
Je pense que relier la question de la violence et la question des équipes pédagogiques n'est pas absurde : qui n'a pas remarqué que, quel que soit l'établissement, ça va toujours mieux quand on est dans l'établissement depuis quelques années ? Pareil au niveau de l'académie : quand on connaît l'académie, le public scolaire, les contacts à alerter en cas de problème, les problèmes récurrents... on est plus à même d'avoir les bons réflexes.
Or, il y a des établissements et des académies très soumis au turn over, avec des enseignants qui ne pensent qu'à une chose : partir très loin dès qu'ils le pourront.
Pour vous prouver que je ne sors pas cette question de mon chapeau, voici l'une des principales préconisations du rapport récent publié par Eric Debarbieux, pour remédier selon lui à la violence scolaire :
7 : Stabilisation des personnels
La stabilisation des personnels est une condition sine qua non de construction d’un climat scolaire efficace. En France le mode de nomination national des personnels du second degré est à cet égard un obstacle majeur à cette stabilisation. Il a d’ailleurs pour conséquence d’envoyer les enseignants les moins expérimentés dans les établissements les plus difficiles des zones les plus sensibles. Un mode de recrutement plus localisé est à étudier.
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"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- JohnMédiateur
J'écoute l'émission dont j'avais manqué le début :
Le premier témoignage est celui de Bénédicte, qui vient de déposer plainte suite à une insulte lancée par l'élève.
Debarbieux : "Je ne réagis jamais sur un cas que je ne connais pas [...] Le fait qu'elle ait porté plainte est un échec de l'institution. [...] Comment on traite le problème en commun pour éviter le face-à-face mortifère ? [...] L'institution n'a pas assez protégé l'enseignant."
Réponse de Bénédicte : "Ce sont des problème qui dépassent l'école, et que l'école ne peut pas gérer seule. [...] Il faut que les administrations soutiennent les enseignants : moi je l'ai été, mais c'est loin d'être le cas tout le temps."
Clément Dirson (Snes) : "Le soutien, c'est une chose ; mais il faut dans l'établissement une équipe pédagogique complète [...] pour parvenir à placer une limite et éviter ce genre de situations".
Eric Debarbieux : "J'ai été enseignant durant 18 ans, j'ai surtout travaillé avec des enfants handicapés mentaux et délinquants, j'ai été régulièrement insulté. J'ai appris à faire face à ce genre de choses. On n'est pas devant une explosion de ce genre de choses ; ces problèmes existent depuis les années 80. Mais il y a une radicalisation du phénomène anti-scolaire, lié à l'exclusion sociale. Mais même en milieu difficile, on peut arriver à faire de bonnes choses. La force de l'équipe est importante, et ça c'est un problème dans le second degré."
Le premier témoignage est celui de Bénédicte, qui vient de déposer plainte suite à une insulte lancée par l'élève.
Debarbieux : "Je ne réagis jamais sur un cas que je ne connais pas [...] Le fait qu'elle ait porté plainte est un échec de l'institution. [...] Comment on traite le problème en commun pour éviter le face-à-face mortifère ? [...] L'institution n'a pas assez protégé l'enseignant."
Réponse de Bénédicte : "Ce sont des problème qui dépassent l'école, et que l'école ne peut pas gérer seule. [...] Il faut que les administrations soutiennent les enseignants : moi je l'ai été, mais c'est loin d'être le cas tout le temps."
Clément Dirson (Snes) : "Le soutien, c'est une chose ; mais il faut dans l'établissement une équipe pédagogique complète [...] pour parvenir à placer une limite et éviter ce genre de situations".
Eric Debarbieux : "J'ai été enseignant durant 18 ans, j'ai surtout travaillé avec des enfants handicapés mentaux et délinquants, j'ai été régulièrement insulté. J'ai appris à faire face à ce genre de choses. On n'est pas devant une explosion de ce genre de choses ; ces problèmes existent depuis les années 80. Mais il y a une radicalisation du phénomène anti-scolaire, lié à l'exclusion sociale. Mais même en milieu difficile, on peut arriver à faire de bonnes choses. La force de l'équipe est importante, et ça c'est un problème dans le second degré."
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- Marie LaetitiaBon génie
je veux pas être bégueule, mais des équipes soudées il y en a et ça n'empêche aucunement les violences. Ça évite que l'enseignant victime ne s'effondre, mais ça n'a rien à voir avec la survenue de la violence. Ou alors le propos sous-jacent c'est que tout vient du comportement de l'enseignant, que, s'il se fait insulter, il est coupable d'avoir échoué (parce qu'il était isolé) et ça, c'est à vomir!
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- ErgoDevin
+ 1.
Il me reste quelques minutes à écouter et bon, je ne suis pas convaincue.
Il me reste quelques minutes à écouter et bon, je ne suis pas convaincue.
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- jilucorgNeoprof expérimenté
En lien avec cette discussion → http://www.leparisien.fr/societe/education-le-primaire-n-echappe-pas-au-climat-de-violence-21-09-2012-2174762.php
LE RAPPORT → http://www.autonome-solidarite.fr/media/fas_oive_victimation_1er_degre.pdf
Education : le primaire n’échappe pas au climat de violence
Pour la première fois, une étude de victimation a été menée auprès de milliers d’enseignants de maternelle et d’élémentaire. La violence y est ressentie même si elle est — heureusement — rarement physique.
CLAUDINE PROUST | Publié le 21.09.2012, 12h32
Les Français aiment bien leur école primaire, tous les sondages le disent. Ceux qui y travaillent aussi. Mais si les violences dont ils sont victimes font moins souvent la une qu’au collège ou au lycée, les profs y ressentent tout autant le « malaise sociétal profond », naviguant « entre bonheur et ras-le-bol » de ne se sentir ni respectés ni pris au sérieux, par les parents, la hiérarchie, la société tout entière.
C’est ce qui ressort de la première enquête de victimation des personnels (profs et directeurs) travaillant au sein des écoles maternelles et élémentaires, dévoilée hier par le chercheur Eric Debarbieux.
Des insultes, des menaces
Il a mené l’enquête en tant que directeur de l’Observatoire international de la violence à l’école, avant que le ministre de l’Education, Vincent Peillon, ne le nomme il y a quelques jours délégué ministériel à la prévention et à la lutte contre les violences à l’école. 11820 personnels de l’école primaire ont répondu en mai-juin aux 80 questions qui leur étaient posées pour mesurer leur ressenti au terme de l’année scolaire. Si de prime abord ils répondent à 91,6% juger le climat scolaire plutôt bon ou bon, dans le détail, il apparaît que l’école primaire mérite que l’on s’attache à y pacifier les rapports. La violence, quand elle y est ressentie, est rarement physique : 5,6% des répondants signalent des bousculades légères et 3,6% des coups. Sans doute la perception n’est-elle pas la même en maternelle ou en primaire : « Un coup de pied dans le tibia d’un enfant de 4 ou 5 ans paraît évidemment plus normal », sourit Eric Debarbieux.
Le plus gros des violences, ce sont les mots : les injures, signalées par 35,8% des personnels, puis les menaces 17,8%. Les directeurs, pourtant plus optimistes sur le climat scolaire que les profs, sont ceux qui trinquent le plus, surtout dans les grosses écoles : plus de la moitié déclarent avoir été insultés ou menacés! Et là, contrairement à ce qui se vit au collège, les auteurs ne sont pas les élèves mais les parents. L’école primaire se trouve ainsi victime de ce qui la rend aussi plus chère que le secondaire au cœur de tous : sa proximité. La petite école, on y rencontre plus facilement l’instit, et même le directeur, ne serait-ce qu’en allant chercher ses enfants. C’est moins anonyme que le collège, où l’on croise peu les profs, à moins d’un rendez-vous. C’est pour ça qu’on l’aime. Mais cela rend aussi plus facile de lâcher sa façon de penser, voire des noms d’oiseaux, quand on n’est pas d’accord avec l’instit sur une punition ou une mauvaise note…
Le Parisien
LE RAPPORT → http://www.autonome-solidarite.fr/media/fas_oive_victimation_1er_degre.pdf
Education : le primaire n’échappe pas au climat de violence
Pour la première fois, une étude de victimation a été menée auprès de milliers d’enseignants de maternelle et d’élémentaire. La violence y est ressentie même si elle est — heureusement — rarement physique.
CLAUDINE PROUST | Publié le 21.09.2012, 12h32
Les Français aiment bien leur école primaire, tous les sondages le disent. Ceux qui y travaillent aussi. Mais si les violences dont ils sont victimes font moins souvent la une qu’au collège ou au lycée, les profs y ressentent tout autant le « malaise sociétal profond », naviguant « entre bonheur et ras-le-bol » de ne se sentir ni respectés ni pris au sérieux, par les parents, la hiérarchie, la société tout entière.
C’est ce qui ressort de la première enquête de victimation des personnels (profs et directeurs) travaillant au sein des écoles maternelles et élémentaires, dévoilée hier par le chercheur Eric Debarbieux.
Des insultes, des menaces
Il a mené l’enquête en tant que directeur de l’Observatoire international de la violence à l’école, avant que le ministre de l’Education, Vincent Peillon, ne le nomme il y a quelques jours délégué ministériel à la prévention et à la lutte contre les violences à l’école. 11820 personnels de l’école primaire ont répondu en mai-juin aux 80 questions qui leur étaient posées pour mesurer leur ressenti au terme de l’année scolaire. Si de prime abord ils répondent à 91,6% juger le climat scolaire plutôt bon ou bon, dans le détail, il apparaît que l’école primaire mérite que l’on s’attache à y pacifier les rapports. La violence, quand elle y est ressentie, est rarement physique : 5,6% des répondants signalent des bousculades légères et 3,6% des coups. Sans doute la perception n’est-elle pas la même en maternelle ou en primaire : « Un coup de pied dans le tibia d’un enfant de 4 ou 5 ans paraît évidemment plus normal », sourit Eric Debarbieux.
Le plus gros des violences, ce sont les mots : les injures, signalées par 35,8% des personnels, puis les menaces 17,8%. Les directeurs, pourtant plus optimistes sur le climat scolaire que les profs, sont ceux qui trinquent le plus, surtout dans les grosses écoles : plus de la moitié déclarent avoir été insultés ou menacés! Et là, contrairement à ce qui se vit au collège, les auteurs ne sont pas les élèves mais les parents. L’école primaire se trouve ainsi victime de ce qui la rend aussi plus chère que le secondaire au cœur de tous : sa proximité. La petite école, on y rencontre plus facilement l’instit, et même le directeur, ne serait-ce qu’en allant chercher ses enfants. C’est moins anonyme que le collège, où l’on croise peu les profs, à moins d’un rendez-vous. C’est pour ça qu’on l’aime. Mais cela rend aussi plus facile de lâcher sa façon de penser, voire des noms d’oiseaux, quand on n’est pas d’accord avec l’instit sur une punition ou une mauvaise note…
Le Parisien
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