- Pupuch76Niveau 8
tiptop77 a écrit:Pupuch76 a écrit:tiptop77 a écrit:
C'est grave quand même! Vous allez le faire??
Ben oui! Avec ma persuasion habituelle : "Roh vas-y, fais un effort!!! Tu veux pas? OK j'aurai essayé"!
Par contre, les fanas sont à fond dessus : "De toute façon tu arrives dans un endroit, tu te plies aux règles, basta"
Oui, moi aussi j'ai beaucoup de mal avec ça. Ça et le fait de suivre des formatrices en extase dès qu'on sort une idée un peu bancale mais "tellement novatrice", mais qui ne sont pas foutues de se tenir au courant des textes officiels.
- ElyasEsprit sacré
Une classe sans note, c'est bien dans le dossier des perdir pour leurs mutations et promotions à ce qu'on m'a (Gryphe confirmera ou infirmera si elle passe par-là).
Personnellement, j'hésite très franchement à évaluer sans notes et participer à une 6e sans notes à cause des usines à gaz que proposent des collègues en panique et qui tiquent de l'oeil dès qu'on sort les mots pas plus de 4 compétences par disciplines (remarque typique : "Mais ma discipline a plus de 4 compétences !" Et là, on mélange capacités et compétences), Bloom ou échelle de maîtrise.
Donc, je fuis car les usines à gaz où il y a 32 items, provoquant un terrible émiettement, sans moi.
Personnellement, j'hésite très franchement à évaluer sans notes et participer à une 6e sans notes à cause des usines à gaz que proposent des collègues en panique et qui tiquent de l'oeil dès qu'on sort les mots pas plus de 4 compétences par disciplines (remarque typique : "Mais ma discipline a plus de 4 compétences !" Et là, on mélange capacités et compétences), Bloom ou échelle de maîtrise.
Donc, je fuis car les usines à gaz où il y a 32 items, provoquant un terrible émiettement, sans moi.
- ElyasEsprit sacré
neo a écrit:Donc une compétence est une note sur 20 divisée par 4... CQFD !Elyas a écrit:Si tu dois repasser aux notes, c'est très simple avec l'échelle de maîtrise. Si tu as des échelles à 5 grades, tu vois à quel grade ils en sont et tu multiplies par 4.
C'est vilain de se moquer en caricaturant sans regarder :lol: Mais c'est drôle
- Presse-puréeGrand sage
Question: que vois-tu chez les matières à fort contenu culturel, type lettres, langues anciennes?
Je l'ai dit dans un autre post, le principal problème que posent selon moi les compétences, c'est de valoriser la dimension opératoire tout en dévalorisant la dimension culturelle et conceptuelle (à ce titre, par exemple, la plupart des items de l'actuelle compétence 5 ne sont pas des compétences, eût égard à ce que j'ai pu entendre des spécialistes de la question).
Ajoutons que c'est notamment cet écueil qui m'a fait renoncer aux compétences dans mes matières en 2008, lorsque je l'ai pratiqué (conjointement aux notes) pendant deux ans. L'autre étant la blague des "tacos", qui donnent des exercices complètement improbables dans le domaine des lettres et des langues anciennes, avec de fausses situations-problèmes prétendûment conformes à ce qui pourrait se passer dans la vie réelle.
Pour des apports théoriques, outre les ouvrages que tu cites, je m'appuie sur:
Je l'ai dit dans un autre post, le principal problème que posent selon moi les compétences, c'est de valoriser la dimension opératoire tout en dévalorisant la dimension culturelle et conceptuelle (à ce titre, par exemple, la plupart des items de l'actuelle compétence 5 ne sont pas des compétences, eût égard à ce que j'ai pu entendre des spécialistes de la question).
Ajoutons que c'est notamment cet écueil qui m'a fait renoncer aux compétences dans mes matières en 2008, lorsque je l'ai pratiqué (conjointement aux notes) pendant deux ans. L'autre étant la blague des "tacos", qui donnent des exercices complètement improbables dans le domaine des lettres et des langues anciennes, avec de fausses situations-problèmes prétendûment conformes à ce qui pourrait se passer dans la vie réelle.
Pour des apports théoriques, outre les ouvrages que tu cites, je m'appuie sur:
_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- ElyasEsprit sacré
Presse-purée a écrit:Question: que vois-tu chez les matières à fort contenu culturel, type lettres, langues anciennes?
Je l'ai dit dans un autre post, le principal problème que posent selon moi les compétences, c'est de valoriser la dimension opératoire tout en dévalorisant la dimension culturelle et conceptuelle (à ce titre, par exemple, la plupart des items de l'actuelle compétence 5 ne sont pas des compétences, eût égard à ce que j'ai pu entendre des spécialistes de la question).
Ajoutons que c'est notamment cet écueil qui m'a fait renoncer aux compétences dans mes matières en 2008, lorsque je l'ai pratiqué (conjointement aux notes) pendant deux ans. L'autre étant la blague des "tacos", qui donnent des exercices complètement improbables dans le domaine des lettres et des langues anciennes, avec de fausses situations-problèmes prétendûment conformes à ce qui pourrait se passer dans la vie réelle.
Je comprends le problème. Les TACOs sont plus faciles en HG, le côté ludique peut être la forme et non le fond. Ensuite, pour les TACOs, je suis dans une vision que ce ne doit pas être un truc du quotidien, j'ancre mes TACOs dans le contexte étudié (vous êtes des fonctionnaires au service de la Reine Victoria, rédigez un rapport qui situe et décrit Manchester et qui explique son industrialisation par exemple, vous rendrez un dépliant d'information rigoureux sous peine de finir votre carrière dans l'inspection des zones indigotières de l'Empire).
Honnêtement, je ne suis pas un spécialiste de ta discipline mais je vois la rédaction, l'argumentation, l'analyse de texte comme grandes compétences englobantes du français. C'est difficile dans les disciplines littéraires, ce n'est pas dans notre culture ni dans nos pratiques. Souvent, il faut tout construire de 0 (la didactique de l'histoire scolaire, quelle blague, c'est l'ère des pionniers quasiment).
- CasparProphète
Les TACOS, ça existe ça? (en dehors des restaurants tex-mex)
- Presse-puréeGrand sage
Ok, merci pour cet échange. ça me change des joueurs de bingo.
Le tacos, dans ce cas, est tout aussi artificiel qu'un simple questionnaire, non?
A partir du moment où il est censé s'ancrer dans la vie réelle pour préparer l'élève à faire face à des situations inédites mais plausibles (voir la 4ème ou 5ème vidéo du groupe de séquences vidéos du dessus), celui que tu proposes ne tient pas, non?
Et du coup, un paragraphe construit dans lequel tu vérifies scrupuleusement la langue, voire au cours duquel tu accordes des "points de créativité" ou d'originalité, reviendrait au même, tout comme une rédac de français dans laquelle tu serais scrupuleux sur la contextualisation historique?
Pour le dire tout net, à partir du moment où l'on sait (et je connais des IPR qui pensent comme moi) que l'APC et les tacos sont moins opératoires dans certaines disciplines que dans d'autres, pourquoi vouloir les imposer partout de manière quasi standardisée? Quelle est la plus value pour les élèves et le contenu enseigné?
Le tacos, dans ce cas, est tout aussi artificiel qu'un simple questionnaire, non?
A partir du moment où il est censé s'ancrer dans la vie réelle pour préparer l'élève à faire face à des situations inédites mais plausibles (voir la 4ème ou 5ème vidéo du groupe de séquences vidéos du dessus), celui que tu proposes ne tient pas, non?
Et du coup, un paragraphe construit dans lequel tu vérifies scrupuleusement la langue, voire au cours duquel tu accordes des "points de créativité" ou d'originalité, reviendrait au même, tout comme une rédac de français dans laquelle tu serais scrupuleux sur la contextualisation historique?
Pour le dire tout net, à partir du moment où l'on sait (et je connais des IPR qui pensent comme moi) que l'APC et les tacos sont moins opératoires dans certaines disciplines que dans d'autres, pourquoi vouloir les imposer partout de manière quasi standardisée? Quelle est la plus value pour les élèves et le contenu enseigné?
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"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
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"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- Presse-puréeGrand sage
Caspar Goodwood a écrit:Les TACOS, ça existe ça? (en dehors des restaurants tex-mex)
Les TÂches COmplexeS.
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"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- ElyasEsprit sacré
Je ne te cache pas, Presse-Purée, que les TACOs me posent pas mal de soucis.
Heureusement, un ami pro des TACOs m'a dit que le but du TACO est de vérifier une compétence, souvent en faisant une pédagogie de l'exceptionnel (en gros, ça change sans changer).
Je ne suis pas certain d'être dans la lignée des puristes des TACOs... mais honnêtement, tu veux que je fasse quoi avec un TACOs centré sur le quotidien avec le voyage de Christophe Colomb. Par contre, on peut demander aux élèves de réaliser un portulan légendé comme un récit ou une Une de journal sur le voyage de Christophe Colomb. Est-ce une vraie TACOs, je ne sais pas.
Le TACO entre dans une logique didactique difficilement applicable à nos disciplines : Découverte du phénomène - cours théorique sur le phénomène - TACO pour vérifier la compréhension du phénomène (bon, ce n'est pas la terminologie exacte, faut que je retrouve mes notes données par l'ancien président du CNP). En histoire, bah... euh... Il faut donc nous adapter. Cette vision du travail par compétence nous vient des langues vivantes et des sciences. Dur dur, chez nous. De toute façon, lors des conseils pédagogiques, ce sont souvent les profs d'HG et de lettres qui tirent la tronche quand on leur balance la classe sans notes. Nous n'avons aucun référentiel précis. Il y a tout à bâtir et les IA-IPR le savent (d'où leur curiosité sur le terrain sur les cours qui essaient).
Heureusement, un ami pro des TACOs m'a dit que le but du TACO est de vérifier une compétence, souvent en faisant une pédagogie de l'exceptionnel (en gros, ça change sans changer).
Je ne suis pas certain d'être dans la lignée des puristes des TACOs... mais honnêtement, tu veux que je fasse quoi avec un TACOs centré sur le quotidien avec le voyage de Christophe Colomb. Par contre, on peut demander aux élèves de réaliser un portulan légendé comme un récit ou une Une de journal sur le voyage de Christophe Colomb. Est-ce une vraie TACOs, je ne sais pas.
Le TACO entre dans une logique didactique difficilement applicable à nos disciplines : Découverte du phénomène - cours théorique sur le phénomène - TACO pour vérifier la compréhension du phénomène (bon, ce n'est pas la terminologie exacte, faut que je retrouve mes notes données par l'ancien président du CNP). En histoire, bah... euh... Il faut donc nous adapter. Cette vision du travail par compétence nous vient des langues vivantes et des sciences. Dur dur, chez nous. De toute façon, lors des conseils pédagogiques, ce sont souvent les profs d'HG et de lettres qui tirent la tronche quand on leur balance la classe sans notes. Nous n'avons aucun référentiel précis. Il y a tout à bâtir et les IA-IPR le savent (d'où leur curiosité sur le terrain sur les cours qui essaient).
- Presse-puréeGrand sage
Elyas a écrit:
Heureusement, un ami pro des TACOs m'a dit que le but du TACO est de vérifier une compétence, souvent en faisant une pédagogie de l'exceptionnel (en gros, ça change sans changer).
Pourrais-tu, lorsque tu en auras le loisir, expliciter ou développer cela?
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- ElyasEsprit sacré
Presse-purée a écrit:Elyas a écrit:
Heureusement, un ami pro des TACOs m'a dit que le but du TACO est de vérifier une compétence, souvent en faisant une pédagogie de l'exceptionnel (en gros, ça change sans changer).
Pourrais-tu, lorsque tu en auras le loisir, expliciter ou développer cela?
Je te réponds tout de suite sinon je ne le ferai jamais, je pars en voyage scolaire demain (enfin cette nuit).
En clair, on demande aux élèves un travail exceptionnel, non pas dans le fond et la rigueur mais par la forme. SOuvent soit par une introduction rolistique (vous êtes des journalistes, des agents de l'OMS, un comité de lecture d'une grande maison d'édition) additionnée à une forme nouvelle de leur travail (une Une de journal, un dépliant, une "BD" réalisée qu'avec des documents historiques légendés, un rapport, un papyrus, une page de parchemin, une maquette...), et hopp, c'est parti.
Les élèves font le même travail que d'habitude mais comme c'est enrobé différemment avec une forme matérielle différente, ils s'amusent tout en travaillant.
C'est simple comme bonjour et je me sens comme Arsène Lupin ou Houdini en créant l'illusion d'une activité ludique qui est pourtant aussi ambitieuse et rigoureuse que d'habitude. En plus, ils peuvent créer des oeuvres d'art parfois, c'est bluffant.
- User5899Demi-dieu
C'est sûr, on n'a que ça à faire.Elyas a écrit:Réflexion sur les 3-4 grandes compétences de ta discipline et tu construis une échelle de maîtrise avec 4 ou 5 grades dont chacun détaille les capacités et savoirs à maîtriser pour l'obtenir et passer au suivant. Chaque grade supérieur n'est atteignable que si les précédents sont remplis.
Un livre : http://www.cahiers-pedagogiques.com/Socle-commun-et-competences-Pratiques-pour-le-college
Ce que j'appelle échelle de maîtrise, Annie di Martino et sa collègue en maths nomment cela Tableau de niveau de réussite et de progrès. Il y a le système des ceintures de judo et les dans qui fonctionne très bien.
Après, tu étudies un peu la taxonomie/taxinomie de Bloom pour réfléchir à tes 3-4 grandes compétences aussi.
Si tu dois repasser aux notes, c'est très simple avec l'échelle de maîtrise. Si tu as des échelles à 5 grades, tu vois à quel grade ils en sont et tu multiplies par 4.
- neomathÉrudit
RequiemForADream a écrit:je fais remonter ce sujet car je viens de voir que lors d ela prochaine journée banalisée, l'ordre du jour comportait l'évocation d'une possible 6e sans note.
Personnellement ça ne me tente absolument pas mais comme on est que deux sur le niveau 6e... si ça ne tente pas mon collègue on fait quoi ?
Question idiote : et si vous disiez non, tout simplement ?
- tiptop77Prophète
neomath a écrit:RequiemForADream a écrit:je fais remonter ce sujet car je viens de voir que lors d ela prochaine journée banalisée, l'ordre du jour comportait l'évocation d'une possible 6e sans note.
Personnellement ça ne me tente absolument pas mais comme on est que deux sur le niveau 6e... si ça ne tente pas mon collègue on fait quoi ?
Question idiote : et si vous disiez non, tout simplement ?
Ce n'est pas si simple. J'ai dit non et c'est retombé sur ma collègue. Si les 2 disent non et que la direction désigne une équipe pédagogique, ça tombera forcément sur quelqu'un et il sera devant le fait accompli.
Requiem, quand j'ai ouvert ce sujet, c'était justement parce que je n'avais pas envie d'être celle sur laquelle cette super expérience allait tomber... comme toi aujourd'hui.
_________________
May the force be with us!
- User5899Demi-dieu
Après tout, noter (et pas seulement évaluer) fait bien partie des obligations du prof, me semble-t-il.neomath a écrit:RequiemForADream a écrit:je fais remonter ce sujet car je viens de voir que lors d ela prochaine journée banalisée, l'ordre du jour comportait l'évocation d'une possible 6e sans note.
Personnellement ça ne me tente absolument pas mais comme on est que deux sur le niveau 6e... si ça ne tente pas mon collègue on fait quoi ?
Question idiote : et si vous disiez non, tout simplement ?
- ElyasEsprit sacré
tiptop77 a écrit:neomath a écrit:RequiemForADream a écrit:je fais remonter ce sujet car je viens de voir que lors d ela prochaine journée banalisée, l'ordre du jour comportait l'évocation d'une possible 6e sans note.
Personnellement ça ne me tente absolument pas mais comme on est que deux sur le niveau 6e... si ça ne tente pas mon collègue on fait quoi ?
Question idiote : et si vous disiez non, tout simplement ?
Ce n'est pas si simple. J'ai dit non et c'est retombé sur ma collègue.
Elle aurait aussi pu dire non. Après, c'est évident que cela crée un rapport de force, une tension difficile à tenir. Mais si on ne veut pas d'usine à gaz "compétencière" ou si on ne se sent pas à l'aise avec ce nouveau type d'évaluation, il ne faut pas hésiter à dire non.
- RequiemForADreamNeoprof expérimenté
neomath a écrit:RequiemForADream a écrit:je fais remonter ce sujet car je viens de voir que lors d ela prochaine journée banalisée, l'ordre du jour comportait l'évocation d'une possible 6e sans note.
Personnellement ça ne me tente absolument pas mais comme on est que deux sur le niveau 6e... si ça ne tente pas mon collègue on fait quoi ?
Question idiote : et si vous disiez non, tout simplement ?
Merci pour le rire (un poil nerveux mais quand même) devant cette réponse
Qui dit classe sans note dit prof de toutes les matières concernés. Si tous refusent pour une matière il se passe quoi ? le projet tombe à l'eau car 1 sur 8 ne veut pas suivre ? j'ai des doutes... et si on se retrouve embarqué la dedans et qu'on est contre, je me vois bien défendre ma position devant l'inspecteur ou le CDE mais le classique "refuser sans avoir testé prouve votre mauvaise volonté" et surtout le "pouvoir" de la fameuse note qu'eux nous donne sans que cela ne les défrise font que je ne me sentirai pas en position de force...
Bref, je vais en parler demain avec le collègue qui se partage ce niveau avec moi et, si j'aime beaucoup les sixième, si il n'y a pas de certitude je crois qu'il faudra jeter un oeil sur la répartition de l'année prochaine qui, soudainement, ne va plus me faire rêver.
- tiptop77Prophète
RequiemForADream a écrit:neomath a écrit:RequiemForADream a écrit:je fais remonter ce sujet car je viens de voir que lors d ela prochaine journée banalisée, l'ordre du jour comportait l'évocation d'une possible 6e sans note.
Personnellement ça ne me tente absolument pas mais comme on est que deux sur le niveau 6e... si ça ne tente pas mon collègue on fait quoi ?
Question idiote : et si vous disiez non, tout simplement ?
Merci pour le rire (un poil nerveux mais quand même) devant cette réponse
Qui dit classe sans note dit prof de toutes les matières concernés. Si tous refusent pour une matière il se passe quoi ? le projet tombe à l'eau car 1 sur 8 ne veut pas suivre ? j'ai des doutes... et si on se retrouve embarqué la dedans et qu'on est contre, je me vois bien défendre ma position devant l'inspecteur ou le CDE mais le classique "refuser sans avoir testé prouve votre mauvaise volonté" et surtout le "pouvoir" de la fameuse note qu'eux nous donne sans que cela ne les défrise font que je ne me sentirai pas en position de force...
Bref, je vais en parler demain avec le collègue qui se partage ce niveau avec moi et, si j'aime beaucoup les sixième, si il n'y a pas de certitude je crois qu'il faudra jeter un oeil sur la répartition de l'année prochaine qui, soudainement, ne va plus me faire rêver.
Tout pareil que ce qui s'est passé l'année dernière avec ma collègue. La direction veut recommencer une 6ème par compétences à la rentrée 2014 et je ne suis pas sûre que ma collègue ait envie de recommencer. Quelle galère ce truc!
- CelebornEsprit sacré
Je vous rappelle vos droits en la matière :
- si la classe sans notes figure dans le projet d'établissement, alors dans ce cas cela peut s'imposer à vous, car projet d'établissement > liberté pédagogique.
- Si elle ne figure pas dans le projet d'établissement, alors vous pouvez refuser sans aucun problème, car liberté pédagogique > lubies du chef d'établissement. Dans ce cas, ceux qui veulent faire sans notes dans la classe le feront (c'est la liberté pédagogique aussi, youpi !), et ceux qui veulent mettre des notes les mettront. En cas de chef d'établissement récalcitrant, contacter sa section syndicale préférée (plutôt d'un syndicat qui n'est pas à fond sur les compétences: c'est le cas du mien, le SNALC, mais c'est valable aussi avec le SNES, FO, Sud et la CGT, à ma connaissance).
J'en profite pour signaler que les tâches complexes qui feraient que forcément les élèves "s'amusent en travaillant", là j'ai du mal à y croire . Quant au fait de les centrer sur le quotidien, c'est une vaste foutaise : je pense que les élèves ont proportionnellement + de chances de se retrouver à écrire des contes de fées plus tard (bref,une bonne vielle rédac) que de faire partie d'une ONG non lucrative écrivant au maire pour lui dire que son usine pollue ; et nettement + de chances de faire des analyses logiques que d'écrire des dépliants pour la reine Victoria . À mon avis le principe est dès le départ erroné, car ce qu'on appelle "quotidien" n'est pas le quotidien, mais une totale fiction.
- si la classe sans notes figure dans le projet d'établissement, alors dans ce cas cela peut s'imposer à vous, car projet d'établissement > liberté pédagogique.
- Si elle ne figure pas dans le projet d'établissement, alors vous pouvez refuser sans aucun problème, car liberté pédagogique > lubies du chef d'établissement. Dans ce cas, ceux qui veulent faire sans notes dans la classe le feront (c'est la liberté pédagogique aussi, youpi !), et ceux qui veulent mettre des notes les mettront. En cas de chef d'établissement récalcitrant, contacter sa section syndicale préférée (plutôt d'un syndicat qui n'est pas à fond sur les compétences: c'est le cas du mien, le SNALC, mais c'est valable aussi avec le SNES, FO, Sud et la CGT, à ma connaissance).
J'en profite pour signaler que les tâches complexes qui feraient que forcément les élèves "s'amusent en travaillant", là j'ai du mal à y croire . Quant au fait de les centrer sur le quotidien, c'est une vaste foutaise : je pense que les élèves ont proportionnellement + de chances de se retrouver à écrire des contes de fées plus tard (bref,une bonne vielle rédac) que de faire partie d'une ONG non lucrative écrivant au maire pour lui dire que son usine pollue ; et nettement + de chances de faire des analyses logiques que d'écrire des dépliants pour la reine Victoria . À mon avis le principe est dès le départ erroné, car ce qu'on appelle "quotidien" n'est pas le quotidien, mais une totale fiction.
_________________
"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- tiptop77Prophète
Celeborn a écrit:Je vous rappelle vos droits en la matière :
- si la classe sans notes figure dans le projet d'établissement, alors dans ce cas cela peut s'imposer à vous, car projet d'établissement > liberté pédagogique.
- Si elle ne figure pas dans le projet d'établissement, alors vous pouvez refuser sans aucun problème, car liberté pédagogique > lubies du chef d'établissement. Dans ce cas, ceux qui veulent faire sans notes dans la classe le feront (c'est la liberté pédagogique aussi, youpi !), et ceux qui veulent mettre des notes les mettront. En cas de chef d'établissement récalcitrant, contacter sa section syndicale préférée (plutôt d'un syndicat qui n'est pas à fond sur les compétences: c'est le cas du mien, le SNALC, mais c'est valable aussi avec le SNES, FO, Sud et la CGT, à ma connaissance).
J'en profite pour signaler que les tâches complexes qui feraient que forcément les élèves "s'amusent en travaillant", là je suis sous la table en train de me pisser dessus . Quant au fait de les centrer sur le quotidien, c'est une vaste foutaise : je pense que les élèves ont proportionnellement + de chances de se retrouver à écrire des contes de fées plus tard (bref,une bonne vielle rédac) que de faire partie d'une ONG non lucrative écrivant au maire pour lui dire que son usine pollue ; et nettement + de chances de faire des analyses logiques que d'écrire des dépliants pour la reine Victoria . À mon avis le principe est dès le départ erroné, car ce qu'on appelle "quotidien" n'est pas le quotidien, mais une totale fiction.
J'espère qu'on ne va pas m'imposer ce truc inutile !
- CelebornEsprit sacré
tiptop77 a écrit:
J'espère qu'on ne va pas m'imposer ce truc inutile !
C'est le moment d'aller lire le projet d'établissement…
_________________
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- SergeMédiateur
Nous avons aussi une réunion en vue de passer à une sixième sans notes l'an prochain.
Le pire c'est que certains collègues disent youpi et n'ont pas réfléchi une seconde à ce que cela implique : soit ils s'imaginent naïvement du coup qu'il n'y aura rien à corriger (comme le LPC actuel, on cocherait à la louche en fin d'année) soit ils se sont juste dit : "ah ben, on peut tenter pour voir ce que ça donne" (un peu comme certains se disent : votons pour le FN, voir si ça change quelque chose), sans réfléchir une seconde aux implications.
Le pire c'est que certains collègues disent youpi et n'ont pas réfléchi une seconde à ce que cela implique : soit ils s'imaginent naïvement du coup qu'il n'y aura rien à corriger (comme le LPC actuel, on cocherait à la louche en fin d'année) soit ils se sont juste dit : "ah ben, on peut tenter pour voir ce que ça donne" (un peu comme certains se disent : votons pour le FN, voir si ça change quelque chose), sans réfléchir une seconde aux implications.
- Thalia de GMédiateur
J'ai une collègue de lettres, partie à la retraite en décembre, qui a voulu tenter cette expérience pour sa dernière année (2012-2013). Elle savait que cela impliquerait beaucoup de travail pour elle et ce fut le cas.Serge a écrit:Nous avons aussi une réunion en vue de passer à une sixième sans notes l'an prochain.
Le pire c'est que certains collègues disent youpi et n'ont pas réfléchi une seconde à ce que cela implique : soit ils s'imaginent naïvement du coup qu'il n'y aura rien à corriger (comme le LPC actuel, on cocherait à la louche en fin d'année) soit ils se sont juste di "ah ben, on peut tenter pour voir ce que ça donne" (un peu comme certains se disent : votons pour le FN, voir si ça change quelque chose), sans réfléchir une seconde aux implications.
Je ne suis pas sûre que les élèves aient réussi à se situer. Un certain nombre d'entre eux, ceux qui ont un bon niveau, étaient bien contents d'avoir des notes avec moi, ils estiment que c'est plus lisible. Les autres, les plus faibles ont été mis avec mes notes devant une réalité qu'ils ont voulu nier, consciemment ou pas.
En somme, ces classes sans notes relèvent pour moi d'une posture et d'une imposture intellectuelles tant qu'on n'a pas mis en place en parallèle des dispositifs fort et efficaces de remédiation. Forcément coûteux en heures donc en argent public. Forcément coûteux s'ils s'adressent à des élèves sans motivation pour des raisons xyz.
Je n'ai pas la solution.
_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- Roumégueur IerÉrudit
Bon, finalement cette discussion risque de devenir obsolète puisque d'après le café péda une initiative ministérielle prévue courant juin va sûrement aller bien plus loin sur les manières d'évaluer.
http://www.cafepedagogique.net/LEXPRESSO/Pages/2014/06/05062014Article635375523736494957.aspx
"Les orientations de la circulaire de rentrée
La circulaire de rentrée fixe clairement comme objectif de "faire évoluer les pratiques d'évaluation des élèves". Elle explique qu'il "s'agit d'éviter que l'évaluation ne soit vécue par l'élève et sa famille comme un moyen de classement, de sanction, ou bien réduite à la seule notation... Il ne s'agit, en aucun cas, d'abaisser le niveau d'exigence requis par les prescriptions des programmes d'enseignement, mais de faire de l'évaluation une démarche, et non seulement une mesure, afin que l'élève se sente valorisé et encouragé à prendre confiance en ses capacités et puisse progresser". La circulaire rappelle que la loi d'orientation "appelle à faire évoluer les modalités d'évaluation des élèves vers une évaluation positive, simple et lisible, valorisant les progrès, encourageant les initiatives et compréhensible par les familles, pour mesurer le degré d'acquisition des connaissances et des compétences ainsi que la progression de l'élève."
Selon le texte ministériel, les contenus évalués devront être " précisés à l'avance, les objectifs et les critères de l'évaluation sont énoncés et explicités". La communication des résultats de l'évaluation devra être "accompagnée de commentaires précis mettant en évidence non seulement les erreurs, les insuffisances, les fragilités, mais aussi et surtout les réussites et les progrès de l'élève afin de lui permettre d'en tirer le meilleur profit". A l'école comme au collège l'évaluation s'appuiera sur les compétences du socle commun.
La fin de la note ?
"Dans cette perspective, la notation chiffrée peut jouer tout son rôle dans la démarche d'évaluation dès lors qu'elle identifie les réussites comme les points à améliorer et indique à l'élève les moyens pour améliorer ses résultats", précise la circulaire. C'est dire qu'elle n'est plus jugée suffisante. La circulaire invite fermement les enseignants à associer note et évaluation des compétences. "Au collège, les évaluations sont restituées sous deux formes compatibles et complémentaires : notation chiffrée et renseignement des compétences".
Quel calendrier ?
F. Robine annonce une initiative ministérielle "dans les semaines à venir" ce qui ne peut vouloir dire qu'en juin. La circulaire annonce "un premier temps d'évolution des pratiques d'évaluation engagé dès la rentrée 2014. Des fiches repères seront mises en ligne à la fin du printemps pour accompagner les enseignants dans cette évolution majeure pour le système éducatif".
François Jarraud"
http://www.cafepedagogique.net/LEXPRESSO/Pages/2014/06/05062014Article635375523736494957.aspx
"Les orientations de la circulaire de rentrée
La circulaire de rentrée fixe clairement comme objectif de "faire évoluer les pratiques d'évaluation des élèves". Elle explique qu'il "s'agit d'éviter que l'évaluation ne soit vécue par l'élève et sa famille comme un moyen de classement, de sanction, ou bien réduite à la seule notation... Il ne s'agit, en aucun cas, d'abaisser le niveau d'exigence requis par les prescriptions des programmes d'enseignement, mais de faire de l'évaluation une démarche, et non seulement une mesure, afin que l'élève se sente valorisé et encouragé à prendre confiance en ses capacités et puisse progresser". La circulaire rappelle que la loi d'orientation "appelle à faire évoluer les modalités d'évaluation des élèves vers une évaluation positive, simple et lisible, valorisant les progrès, encourageant les initiatives et compréhensible par les familles, pour mesurer le degré d'acquisition des connaissances et des compétences ainsi que la progression de l'élève."
Selon le texte ministériel, les contenus évalués devront être " précisés à l'avance, les objectifs et les critères de l'évaluation sont énoncés et explicités". La communication des résultats de l'évaluation devra être "accompagnée de commentaires précis mettant en évidence non seulement les erreurs, les insuffisances, les fragilités, mais aussi et surtout les réussites et les progrès de l'élève afin de lui permettre d'en tirer le meilleur profit". A l'école comme au collège l'évaluation s'appuiera sur les compétences du socle commun.
La fin de la note ?
"Dans cette perspective, la notation chiffrée peut jouer tout son rôle dans la démarche d'évaluation dès lors qu'elle identifie les réussites comme les points à améliorer et indique à l'élève les moyens pour améliorer ses résultats", précise la circulaire. C'est dire qu'elle n'est plus jugée suffisante. La circulaire invite fermement les enseignants à associer note et évaluation des compétences. "Au collège, les évaluations sont restituées sous deux formes compatibles et complémentaires : notation chiffrée et renseignement des compétences".
Quel calendrier ?
F. Robine annonce une initiative ministérielle "dans les semaines à venir" ce qui ne peut vouloir dire qu'en juin. La circulaire annonce "un premier temps d'évolution des pratiques d'évaluation engagé dès la rentrée 2014. Des fiches repères seront mises en ligne à la fin du printemps pour accompagner les enseignants dans cette évolution majeure pour le système éducatif".
François Jarraud"
- tiptop77Prophète
Celeborn a écrit:tiptop77 a écrit:
J'espère qu'on ne va pas m'imposer ce truc à la con!
C'est le moment d'aller lire le projet d'établissement…
Je l'ai lu il y a un moment déjà et j'ai a-do-ré
- VolubilysGrand sage
L'évaluation par compétences compréhensibles par les familles...Roumégueur Ier a écrit:La circulaire rappelle que la loi d'orientation "appelle à faire évoluer les modalités d'évaluation des élèves vers une évaluation positive, simple et lisible, valorisant les progrès, encourageant les initiatives et compréhensible par les familles, pour mesurer le degré d'acquisition des connaissances et des compétences ainsi que la progression de l'élève."
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
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