- OsmieSage
Cette condamnation est folle. Cela me rappelle le Moyen-âge et les procès des sodomites condamnés au bûcher.
- ElaïnaDevin
ad76 a écrit:Le procès a été très révélateur d'un certain puritanisme aux Etats-Unis : d'un côté, on condamne lourdement cette mère de trois jeunes enfants, de l'autre la procureur décrit avec complaisance les actes sexuels, reproche l'absence de préservatifs..., avec des comptes rendus très pornographiques/
C'est un peu plus compliqué que ça : pour que la dame soit condamnée, il faut que les faits soient caractérisés. C'est la même raisons qui fait que dans un procès pour viol, on oblige les victimes à tout raconter par le menu, même si c'est horrible pour elles.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- philannDoyen
Que je sache, en démocratie, le droit au respect de la vie privée est un droit fondamental, et il me semble que ce droit ne souffre d'aucune exception (professeur, employé...) tant que cela respecte les droits fondamentaux des autres personnes. Vouloir licencier une personne pour ce motif me paraît totalement scandaleux.
ce n'est pas lié à la démocratie mais au droit du travail.
http://www.ekonomico.fr/2012/02/relations-amoureuses-au-travail-la-loi-et-ses-limites/
Par ailleurs, arguer de la vie privée quand la relation amoureuse a lieu sur le lieu de travail entre collègues e semble un peu contradictoire
En revanche, vingt de prison pour une relation entre adultes c'est assez délirant!!
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2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- ad76Niveau 1
Son mari soutient sa femme. Je pense qu'il se sent aussi coupable, si c'est lui qui lui a donné le goût de l'échangisme (à moins que ce ne soit l'inverse !). Je ne pense pas que le fait qu'il soit soldat ait changé grand chose au procès. Le fait qu'elle l'ait trompé n'a jamais été évoqué.
Je suis d'accord avec Artémise, mais en France dans un procès pour viol il y a généralement huis clos. Là, tous les détails ont été livrés à la place publique, embarrassants même pour les victimes, comme si les jurés avaient besoin de savoir ce qu'était une partie sexuelle en groupe (eh oui, elle a fait des fellations simultanées !)
Et encore, après ses cinq ans de prison, elle n'aura pas semble-t-il à s'inscrire sur le registre des délinquants sexuels, inscription à laquelle sont soumises des enseignantes ayant "fauté" avec des élèves de 17 ans, y compris des "teacher assistants" de 22-23 ans.
Je suis d'accord avec Artémise, mais en France dans un procès pour viol il y a généralement huis clos. Là, tous les détails ont été livrés à la place publique, embarrassants même pour les victimes, comme si les jurés avaient besoin de savoir ce qu'était une partie sexuelle en groupe (eh oui, elle a fait des fellations simultanées !)
Et encore, après ses cinq ans de prison, elle n'aura pas semble-t-il à s'inscrire sur le registre des délinquants sexuels, inscription à laquelle sont soumises des enseignantes ayant "fauté" avec des élèves de 17 ans, y compris des "teacher assistants" de 22-23 ans.
- IgniatiusGuide spirituel
alberto79 a écrit:Je trouve complètement normal qu´un enseignant puisse avoir des rapports avec des anciens étudiants ou avec des étudiants d´autres filières. Je trouve cependant inacceptable, pour des raisons qui se rapportent à la plus élémentaire déontologie qu´un enseignant puisse avoir des rapports avec des étudiants de sa même filière. Quand j´ai eu affaire à des avancées de ce genre, ma réponse a été claire, et dans le futur je ne pense pas agir d´autre façon. Néanmoins, c´est un problème qui devrait être réglé par les autorités académiques, non judiciaires. Cette enseignante devrait être virée avec déshonneur, non envoyée en prison.
+1 La déontologie, c'est pas pour les chiens.
Janne a écrit:
Je ne suis pas d'accord. Ces jeunes gens sont adultes, ils n'ont pas été violés que je sache. Quant à savoir si la relation est viciée ou non, quelle importance si ce n'est que pour le plaisir sexuel et que chacun est consentant ? Cela semble bien le cas ici, sachant que la dame en question est mariée, mère de trois enfants. Je n'ai rien lu dans cette affaire à propos de sexe en échange de bonnes notes, si ?
Ta remarque me rappelle l'histoire de Gabrielle Russier.
Tiens, c'est la défense principale d'Eric Woerth à propos de l'emploi de sa femme par Liliane Bettencourt : il n'a jamais été question qu'ils créent un conflit d'intérêt...
Le missionnaire paraît-il.cath5660 a écrit:Au fait, quelle est la position du mari?
Ce qui pourrait expliquer les besoins de madame.
D'ailleurs, peut-être a-t-elle cru qu'en faisant des trucs marrants avec quatre d'entre eux en même temps, elle pourrait arguer qu'ils ont dépassé l'âge légal à eux tous (quatre fois vingt, ça fait vieux...).
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- CathEnchanteur
Ouh, les esprits mal placés!:lol:
Non, je me demandais quelle était la réaction du mari: c'est quand même lui le principal concerné, et s'il comptait passer l'éponge, c'est plus difficile après un procès public.
Non, je me demandais quelle était la réaction du mari: c'est quand même lui le principal concerné, et s'il comptait passer l'éponge, c'est plus difficile après un procès public.
- LédisséEsprit sacré
Janne a écrit:Tristana a écrit:C'est absolument aberrant.
Bien sûr qu'on peut et doit condamner les relations entre enseignants et élèves, même majeurs (la relation est toujours viciée par le rapport d'autorité induit entre les deux), mais certainement pas de manière judiciaire et avec une peine aussi lourde ! Comme ça a déjà été dit, elle était virée, cherchait du boulot dans une autre université et c'était bon. On parle quand même de majeurs conscients de ce qu'ils faisaient, donc même si c'est répréhensible, pénalement il n'y a pas lieu d'aller aussi loin.
Je ne suis pas d'accord. Ces jeunes gens sont adultes, ils n'ont pas été violés que je sache. Quant à savoir si la relation est viciée ou non, quelle importance si ce n'est que pour le plaisir sexuel et que chacun est consentant ? Cela semble bien le cas ici, sachant que la dame en question est mariée, mère de trois enfants. Je n'ai rien lu dans cette affaire à propos de sexe en échange de bonnes notes, si ?
Ta remarque me rappelle l'histoire de Gabrielle Russier.
Si la relation est viciée, le consentement l'est aussi. Bien sûr, ce n'était pas du viol (et pour l'exemple des teacher assistants cité par Igniatius, ce n'en est sûrement pas non plus), mais une relation entre un professeur et son étudiant n'est pas anodine - et ce n'est pas comparable à une relation entre un employé et son supérieur hiérarchique, car le professeur a une autorité intellectuelle sur son étudiant : ce n'est pas une autorité de pure forme, l'étudiant apprend au contact du professeur, alors que l'employé peut très bien en savoir autant que son supérieur hiérarchique, et surtout celui-ci n'est pas là pour lui apprendre quoi que ce soit.
Sans parler de viol, une personne qui est en position de nous enseigner quelque chose a souvent un certain attrait uniquement de par ce statut : combien d'élèves, de tous âges, ont été "amoureux" d'un prof ? Et il n'est pas évident - euphémisme - de juger du poids de ce statut dans l'attraction, même entre adultes, d'un étudiant pour son professeur.
[semi-HS : je voyais je ne sais plus quel film ou bande-annonce dernièrement, où un personnage ayant la soixantaine disait vouloir se mettre en couple ; son interlocuteur : "ah bon, tu es prof ?" ; l'autre ne comprenant pas, il ajoute : "à ton âge, il n'y a que les profs pour coucher..."]
Je ne suis pas en train de crier à l'infamie, bien sûr, mais je souligne le caractère délicat de ce type de relation.
D'un simple point de vue logique, par ailleurs, même si les relations sont purement motivées par le plaisir sexuel :
- d'une part, tout le monde ne peut pas rester absolument objectif vis-à-vis d'un partenaire sexuel... certaines personnes, peut-être, mais en majorité, je crois qu'avoir des rapports sexuels avec quelqu'un fausse la neutralité de la relation - même si l'on n'est pas amoureux
- d'autre part, quand bien même les partenaires en question seraient parfaitement capables de détachement et d'objectivité, le soupçon peut toujours planer que le professeur ["professeure" étant une horreur pour moi, je garde le mot au neutre, mais "le professeur" peut pour moi aussi bien être une femme qu'un homme] va favoriser l'étudiant avec qui il a ce genre de rapports (même inconsciemment) ; je ne sais plus qui témoignait sur ce fil d'une certaine gêne due à cela
En conséquence, hors de tout jugement moral, un responsable d'université ne peut considérer comme normal ni anodin ce type de relation - et il est normal, au contraire :
- qu'un étudiant et un professeur qui désireraient avoir ce type de relation, soit, ma foi, se retiennent jusqu'à ce qu'ils n'aient plus le rapport étudiant/professeur, soit se fassent extrêmement discrets
- qu'un responsable d'université sanctionne ce comportement - et là, on parle bien administrativement, et non pénalement ; je plussoie mille fois tous ceux qui ont signalé l'absurdité, entre adultes consentants, de faire intervenir le pénal :shock: .
Au passage, je crois (à réfléchir) que je ne serais pas opposée, puisqu'il s'agit de majeurs, à ce que la sanction vaille aussi pour les étudiants...
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Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- ad76Niveau 1
Il a beaucoup plus accusé le coup de la condamnation que son épouse. Ce n'est pourtant pas lui qui va en prison, mais il se retrouve avec trois enfants en bas âge à élever seul. Et il se demande peut-être ce que va être la sexualité de sa femme en prison...
- IgniatiusGuide spirituel
cath5660 a écrit:Ouh, les esprits mal placés!:lol:
Non, je me demandais quelle était la réaction du mari: c'est quand même lui le principal concerné, et s'il comptait passer l'éponge, c'est plus difficile après un procès public.
Ah bah je crois même qu'en rentrant chez lui, il a dû passer la serpillière.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
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Brian Wilson
- OsmieSage
Bon, peut-être que les étudiants ont couché avec leur prof pour les notes : dans ce cas c'est sordide et ils ignorent ce que peut être le sexe. Tant pis pour eux.
S'ils l'ont fait pour le plaisir, peut-être qu'il y a conflit d'intérêt, etc.
Mais bon. Si l'on se lance dans ce débat-là, on n'a pas fini. Par exemple, combien de professeurs, sans aller jusqu'au sexe (dans le primaire ou dans le secondaire...), ont leurs petits préférés auxquels ils passent tout, auxquels ils donnent une seconde chance lors d'une bêtise ? Et à la fac, comment sont attribuées les bourses sur critères d'excellence ou les allocations de recherche ? Juste sur l'excellence ? Vaste et vain débat où la subjectivité de chacun s'en mêle.
Laissons les adultes coucher entre eux et ne moralisons pas la vie sexuelle des autres. Cela reste un beau domaine, le sexe. Si certains sont ondinistes, scatophages, tout en étant des gens charmants, ouverts, politisés, ce n'est pas moi qui vais m'en mêler ou froncer les sourcils, grand bien leur fasse.
Pour prévenir les remarques, je parle évidemment d'une belle relation où personne ne subit quoi que ce soit.
S'ils l'ont fait pour le plaisir, peut-être qu'il y a conflit d'intérêt, etc.
Mais bon. Si l'on se lance dans ce débat-là, on n'a pas fini. Par exemple, combien de professeurs, sans aller jusqu'au sexe (dans le primaire ou dans le secondaire...), ont leurs petits préférés auxquels ils passent tout, auxquels ils donnent une seconde chance lors d'une bêtise ? Et à la fac, comment sont attribuées les bourses sur critères d'excellence ou les allocations de recherche ? Juste sur l'excellence ? Vaste et vain débat où la subjectivité de chacun s'en mêle.
Laissons les adultes coucher entre eux et ne moralisons pas la vie sexuelle des autres. Cela reste un beau domaine, le sexe. Si certains sont ondinistes, scatophages, tout en étant des gens charmants, ouverts, politisés, ce n'est pas moi qui vais m'en mêler ou froncer les sourcils, grand bien leur fasse.
Pour prévenir les remarques, je parle évidemment d'une belle relation où personne ne subit quoi que ce soit.
- ArverneGrand sage
En grande forme Igniatius aujourd'hui !Igniatius a écrit:cath5660 a écrit:Ouh, les esprits mal placés!:lol:
Non, je me demandais quelle était la réaction du mari: c'est quand même lui le principal concerné, et s'il comptait passer l'éponge, c'est plus difficile après un procès public.
Ah bah je crois même qu'en rentrant chez lui, il a dû passer la serpillière.
- Invité-BHabitué du forum
LadyC a écrit:Janne a écrit:Tristana a écrit:C'est absolument aberrant.
Bien sûr qu'on peut et doit condamner les relations entre enseignants et élèves, même majeurs (la relation est toujours viciée par le rapport d'autorité induit entre les deux), mais certainement pas de manière judiciaire et avec une peine aussi lourde ! Comme ça a déjà été dit, elle était virée, cherchait du boulot dans une autre université et c'était bon. On parle quand même de majeurs conscients de ce qu'ils faisaient, donc même si c'est répréhensible, pénalement il n'y a pas lieu d'aller aussi loin.
Je ne suis pas d'accord. Ces jeunes gens sont adultes, ils n'ont pas été violés que je sache. Quant à savoir si la relation est viciée ou non, quelle importance si ce n'est que pour le plaisir sexuel et que chacun est consentant ? Cela semble bien le cas ici, sachant que la dame en question est mariée, mère de trois enfants. Je n'ai rien lu dans cette affaire à propos de sexe en échange de bonnes notes, si ?
Ta remarque me rappelle l'histoire de Gabrielle Russier.
Si la relation est viciée, le consentement l'est aussi. Bien sûr, ce n'était pas du viol (et pour l'exemple des teacher assistants cité par Igniatius, ce n'en est sûrement pas non plus), mais une relation entre un professeur et son étudiant n'est pas anodine - et ce n'est pas comparable à une relation entre un employé et son supérieur hiérarchique, car le professeur a une autorité intellectuelle sur son étudiant : ce n'est pas une autorité de pure forme, l'étudiant apprend au contact du professeur, alors que l'employé peut très bien en savoir autant que son supérieur hiérarchique, et surtout celui-ci n'est pas là pour lui apprendre quoi que ce soit.
Sans parler de viol, une personne qui est en position de nous enseigner quelque chose a souvent un certain attrait uniquement de par ce statut : combien d'élèves, de tous âges, ont été "amoureux" d'un prof ? Et il n'est pas évident - euphémisme - de juger du poids de ce statut dans l'attraction, même entre adultes, d'un étudiant pour son professeur.
[semi-HS : je voyais je ne sais plus quel film ou bande-annonce dernièrement, où un personnage ayant la soixantaine disait vouloir se mettre en couple ; son interlocuteur : "ah bon, tu es prof ?" ; l'autre ne comprenant pas, il ajoute : "à ton âge, il n'y a que les profs pour coucher..."]
Je ne suis pas en train de crier à l'infamie, bien sûr, mais je souligne le caractère délicat de ce type de relation.
D'un simple point de vue logique, par ailleurs, même si les relations sont purement motivées par le plaisir sexuel :
- d'une part, tout le monde ne peut pas rester absolument objectif vis-à-vis d'un partenaire sexuel... certaines personnes, peut-être, mais en majorité, je crois qu'avoir des rapports sexuels avec quelqu'un fausse la neutralité de la relation - même si l'on n'est pas amoureux
- d'autre part, quand bien même les partenaires en question seraient parfaitement capables de détachement et d'objectivité, le soupçon peut toujours planer que le professeur ["professeure" étant une horreur pour moi, je garde le mot au neutre, mais "le professeur" peut pour moi aussi bien être une femme qu'un homme] va favoriser l'étudiant avec qui il a ce genre de rapports (même inconsciemment) ; je ne sais plus qui témoignait sur ce fil d'une certaine gêne due à cela
En conséquence, hors de tout jugement moral, un responsable d'université ne peut considérer comme normal ni anodin ce type de relation - et il est normal, au contraire :
- qu'un étudiant et un professeur qui désireraient avoir ce type de relation, soit, ma foi, se retiennent jusqu'à ce qu'ils n'aient plus le rapport étudiant/professeur, soit se fassent extrêmement discrets
- qu'un responsable d'université sanctionne ce comportement - et là, on parle bien administrativement, et non pénalement ; je plussoie mille fois tous ceux qui ont signalé l'absurdité, entre adultes consentants, de faire intervenir le pénal :shock: .
Au passage, je crois (à réfléchir) que je ne serais pas opposée, puisqu'il s'agit de majeurs, à ce que la sanction vaille aussi pour les étudiants...
Je ne crois sincèrement pas qu'il y ait une différence entre une relation prof/élève et une relation supérieur/subordonné dans une entreprise. La dépendance de l'un à l'autre est comparable. L'aspect moral, du moment qu'on fait preuve de l'intégrité que devrait présenter toute personne saine dans une relation, pourquoi serait-il différent?
Et parlant de favoritisme, n'y a-t-il pas de favoritisme quand on a un enfant, un ami de ses enfants, un membre de sa famille dans sa classe? Et allons plus loin, les élèves que vous suivez depuis plusieurs années, avec qui vous avez développé un lien d'affection (parce que sans affectif, ce métier se résume à réciter son laïus et perd, pour moi, beaucoup de son intérêt), peut-on arriver en son âme et conscience à les juger de manière totalement neutre?
Là où je te rejoins par contre, c'est sur le fantasme du prof. Il joue nécessairement. Et le danger, c'est que comme tout fantasme, le jour où il est assouvi, il meurt. Tout ce qui est atteint n'est-il pas détruit? Et à ce moment, le prof se retrouve comme un con, à avoir cru qu'il plaisait pour lui-même alors qu'il plaisait pour lui, certes, mais au travers du prisme de la fonction.
En outre, je suis d'accord sur le fait que la relation est biaisée. Parce que la définition même d'un couple est basée sur l'égalité des deux. Or en se plaçant en position de supériorité hiérarchique, on rompt cette égalité. Donc ça sera bancal. Donc je ne pense pas que ça ait beaucoup de chance de marcher.
Autre point, que j'ai mis des années à comprendre et que j'ai appris en en prenant plein les dents : une relation avec quelqu'un de jeune (je dirais moins de 22) a peu de chance de marcher. A cet âge, je crois que la maturation socio-affective n'est pas terminée (elle ne l'est jamais vraiment mais encore moins avant cet âge) alors comment attendre autre chose qu'un engagement à court terme de la part de quelqu'un qui n'est pas capable de définir ce qu'elle/il souhaite?
Maintenant du moment que :
a)les deux partenaires sont parfaitement consentants ;
b)aucun des deux partenaires (devrais-je dire belligérants?) ne cherche à profiter de l'autre ;
c)les résultats de l'élève reste en adéquation avec ce qu'ils étaient avant la relation ;
d)chacun sait qu'une relation (la plupart du temps d'ailleurs) finit de manière souvent chaotique et donc que l'après peut être difficile à gérer ;
e)les deux sont adultes ;
personnellement, ce type de relations ne me choque pas.
Enfin tu évoques la discrétion. Bien évidemment il faut qu'elle soit de rigueur pour éviter que beaucoup se fassent des films sur un éventuel favoritisme. Mais je ne crois pas qu'elle puisse s'inscrire dans le temps. Car, de toute façon, les élèves se font tout le temps ce genre de films qu'il y ait un motif ou pas. Mais surtout, tu peux compter sur les fouilles-merdes qui jaseront dans ton dos dès qu'ils en auront l'occasion (c'est bien connu, les gens n'ayant pas de vie ont besoin de jaser sur celle des autres parce qu'il leur faut bien vivre par procuration).
- AbraxasDoyen
Janne a écrit:Tristana a écrit:C'est absolument aberrant.
Bien sûr qu'on peut et doit condamner les relations entre enseignants et élèves, même majeurs (la relation est toujours viciée par le rapport d'autorité induit entre les deux), mais certainement pas de manière judiciaire et avec une peine aussi lourde ! Comme ça a déjà été dit, elle était virée, cherchait du boulot dans une autre université et c'était bon. On parle quand même de majeurs conscients de ce qu'ils faisaient, donc même si c'est répréhensible, pénalement il n'y a pas lieu d'aller aussi loin.
Je ne suis pas d'accord. Ces jeunes gens sont adultes, ils n'ont pas été violés que je sache. Quant à savoir si la relation est viciée ou non, quelle importance si ce n'est que pour le plaisir sexuel et que chacun est consentant ? Cela semble bien le cas ici, sachant que la dame en question est mariée, mère de trois enfants. Je n'ai rien lu dans cette affaire à propos de sexe en échange de bonnes notes, si ?
Ta remarque me rappelle l'histoire de Gabrielle Russier.
Ah, Gabrielle…
Tristana, vous me décevez. Disons que déontologiquement, et pour éviter les conflits d'intérêts, il vaut mieux s'abstenir de coucher avec quelqu'un que l'on a en cours. Mais que l'on a eu, par exemple ?
Par ailleurs, l'adultère doit être puni par la loi, au Texas…
Pas en France, je rassure tout le monde… :lol: On peut se rejouer le Diable au corps (mari à la guerre, épouse esseulée réduite à des prouesses digitales, jeune garçon dans les parages…) tant qu'on veut.
Et pour ce qui est du caractère orgiaque, je ne sais ce qui me retient (si : les modérateurs de Neo, qui ont un surmoi exigeant…) de poster ici tous les liens avec des scènes pornographiques américaines mettant en scène des enseignants et leurs élèves, des proviseurs et leurs élèves (critère de l'élève : socquettes / jupette / chemisier / couettes / grandes capacités sodomites), et des MILF avec des cohortes de "friends" de leurs "sons" — quand ce ne sont pas leurs "sons" eux-mêmes : comment voulez-vous faire une DP s'ils ne sont pas deux au moins ?
Les malheureux petits Texans (et mères de famille texanes) qui regardent ça ont de jolis exemples sous les yeux. Tout ce que la loi américaine exige, c'est que les acteurs aient plus de 18 ans (d'où l'interdiction frappant la quasi-totalité des films de Traci Lords, je dis ça pour les amateurs de "teens"…
- JacqGuide spirituel
LadyC a écrit:Janne a écrit:Tristana a écrit:C'est absolument aberrant.
Bien sûr qu'on peut et doit condamner les relations entre enseignants et élèves, même majeurs (la relation est toujours viciée par le rapport d'autorité induit entre les deux), mais certainement pas de manière judiciaire et avec une peine aussi lourde ! Comme ça a déjà été dit, elle était virée, cherchait du boulot dans une autre université et c'était bon. On parle quand même de majeurs conscients de ce qu'ils faisaient, donc même si c'est répréhensible, pénalement il n'y a pas lieu d'aller aussi loin.
Je ne suis pas d'accord. Ces jeunes gens sont adultes, ils n'ont pas été violés que je sache. Quant à savoir si la relation est viciée ou non, quelle importance si ce n'est que pour le plaisir sexuel et que chacun est consentant ? Cela semble bien le cas ici, sachant que la dame en question est mariée, mère de trois enfants. Je n'ai rien lu dans cette affaire à propos de sexe en échange de bonnes notes, si ?
Ta remarque me rappelle l'histoire de Gabrielle Russier.
Si la relation est viciée, le consentement l'est aussi. Bien sûr, ce n'était pas du viol (et pour l'exemple des teacher assistants cité par Igniatius, ce n'en est sûrement pas non plus), mais une relation entre un professeur et son étudiant n'est pas anodine - et ce n'est pas comparable à une relation entre un employé et son supérieur hiérarchique, car le professeur a une autorité intellectuelle sur son étudiant : ce n'est pas une autorité de pure forme, l'étudiant apprend au contact du professeur, alors que l'employé peut très bien en savoir autant que son supérieur hiérarchique, et surtout celui-ci n'est pas là pour lui apprendre quoi que ce soit.
Sans parler de viol, une personne qui est en position de nous enseigner quelque chose a souvent un certain attrait uniquement de par ce statut : combien d'élèves, de tous âges, ont été "amoureux" d'un prof ? Et il n'est pas évident - euphémisme - de juger du poids de ce statut dans l'attraction, même entre adultes, d'un étudiant pour son professeur.
[semi-HS : je voyais je ne sais plus quel film ou bande-annonce dernièrement, où un personnage ayant la soixantaine disait vouloir se mettre en couple ; son interlocuteur : "ah bon, tu es prof ?" ; l'autre ne comprenant pas, il ajoute : "à ton âge, il n'y a que les profs pour coucher..."]
Je ne suis pas en train de crier à l'infamie, bien sûr, mais je souligne le caractère délicat de ce type de relation.
D'un simple point de vue logique, par ailleurs, même si les relations sont purement motivées par le plaisir sexuel :
- d'une part, tout le monde ne peut pas rester absolument objectif vis-à-vis d'un partenaire sexuel... certaines personnes, peut-être, mais en majorité, je crois qu'avoir des rapports sexuels avec quelqu'un fausse la neutralité de la relation - même si l'on n'est pas amoureux
- d'autre part, quand bien même les partenaires en question seraient parfaitement capables de détachement et d'objectivité, le soupçon peut toujours planer que le professeur ["professeure" étant une horreur pour moi, je garde le mot au neutre, mais "le professeur" peut pour moi aussi bien être une femme qu'un homme] va favoriser l'étudiant avec qui il a ce genre de rapports (même inconsciemment) ; je ne sais plus qui témoignait sur ce fil d'une certaine gêne due à cela
En conséquence, hors de tout jugement moral, un responsable d'université ne peut considérer comme normal ni anodin ce type de relation - et il est normal, au contraire :
- qu'un étudiant et un professeur qui désireraient avoir ce type de relation, soit, ma foi, se retiennent jusqu'à ce qu'ils n'aient plus le rapport étudiant/professeur, soit se fassent extrêmement discrets
- qu'un responsable d'université sanctionne ce comportement - et là, on parle bien administrativement, et non pénalement ; je plussoie mille fois tous ceux qui ont signalé l'absurdité, entre adultes consentants, de faire intervenir le pénal :shock: .
Au passage, je crois (à réfléchir) que je ne serais pas opposée, puisqu'il s'agit de majeurs, à ce que la sanction vaille aussi pour les étudiants...
+1000
- AbraxasDoyen
Sur ce sujet, un très beau roman paru il y a deux ou trois ans :
J'en avais rendu compte sur mon blog et sur Marianne :
http://www.marianne2.fr/Belard-et-Loise-la-difference-d-age-est-elle-obscene_a197694.html
J'en avais rendu compte sur mon blog et sur Marianne :
http://www.marianne2.fr/Belard-et-Loise-la-difference-d-age-est-elle-obscene_a197694.html
- IgniatiusGuide spirituel
Arverne : le sujet se prête à toutes sortes de bêtises...
Bel-Ami, bien que n'étant pas d'accord sur tes conclusions, je trouve ton analyse très juste, sur les couples, et sur l'aspect particulier de notre métier.
Cependant, j'en tire comme conséquence qu'entamer une relation avec un élève que l'on a en classe est une erreur à tout point de vue : et pour moi, désolé, c'est un jugement moral.
Abraxas : oui, tout le monde sait que la société américaine est riche en paradoxes, notamment en ce qui concerne le sexe.
Mais ce n'est pas le débat ici, puisque nous parlons du point jusqu'auquel nous pouvons pousser une relation prof-elève.
Il faut se sortir du monde du X, tes sujets d'étude deviennent obsessionnels.
Bel-Ami, bien que n'étant pas d'accord sur tes conclusions, je trouve ton analyse très juste, sur les couples, et sur l'aspect particulier de notre métier.
Cependant, j'en tire comme conséquence qu'entamer une relation avec un élève que l'on a en classe est une erreur à tout point de vue : et pour moi, désolé, c'est un jugement moral.
Abraxas : oui, tout le monde sait que la société américaine est riche en paradoxes, notamment en ce qui concerne le sexe.
Mais ce n'est pas le débat ici, puisque nous parlons du point jusqu'auquel nous pouvons pousser une relation prof-elève.
Il faut se sortir du monde du X, tes sujets d'étude deviennent obsessionnels.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
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Brian Wilson
- IgniatiusGuide spirituel
Abraxas a écrit:Sur ce sujet, un très beau roman paru il y a deux ou trois ans :
J'en avais rendu compte sur mon blog et sur Marianne :
http://www.marianne2.fr/Belard-et-Loise-la-difference-d-age-est-elle-obscene_a197694.html
La différence d'âge n'est pas le sujet, que diable !
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St Augustin
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Brian Wilson
- AbraxasDoyen
Heu… Il s'agit d'un enseignant et de deux élèves — qu'il a en cours.
Et d'amour fou.
Et d'amour fou.
- DionysosFidèle du forum
Celeborn a écrit:alberto79 a écrit:Celeborn a écrit:MrBrightside a écrit:Les aberrations judiciaires sont aussi légion en France
Des exemples ?
http://www.topito.com/top-erreurs-judiciaires-francaises
Il y a une différence entre une erreur judiciaire et une loi aberrante.
Il y a une différence entre une erreur judiciaire et une loi qui ne correspond pas à notre éthique ni à notre morale.
Le Texas est un état puritain. En Californie la consommation de haschich est tolérée...
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"We're all in the gutter, but some of us are looking at the stars". O.Wilde.
- IgniatiusGuide spirituel
Abraxas a écrit:Heu… Il s'agit d'un enseignant et de deux élèves — qu'il a en cours.
Et d'amour fou.
Au temps pour moi.
Alors disons que la différence d'âge n'est vraiment pas la bonne problématique dans ce genre de relations.
Mais je ne vais pas t'apprendre comment trouver une problématique, quand même.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- User5899Demi-dieu
Ben oui, si c'est la volonté d'une majorité de gens... La démocratie est ce que le peuple en fait.roxanne a écrit:une belle démocratie en effet..qui peut donner des leçons aux autres..
- philannDoyen
Heu!!! Il y aurait pas comme confusion des torchons et des serviettes qd même.
On peut juger cette histoire de deux façons: légale et morale.
Moralement on risque de ne pas tous être d'accord, mais bon peu recommander de coucher entre prof et élève ou étudiant, risques d'un point de vue déontologique +++ ( et encore quand tout se passe bien)
Légalement: loi de l'Etat, ou contrat de travail. Manifestement, ça semble délirant à tout le monde ici de pouvoir condamner autant pour un fait pas si problématique que ça pour nous.
Pour rappel Gabrièle Russier, c'était 13 mois de prison pour un délit avec un mineur. Et c'était jugé, à raison, extrêmement sévère!!
http://www.lexpress.fr/culture/cinema/gabrielle-russier-ou-l-histoire-d-un-crime_830685.html
On peut juger cette histoire de deux façons: légale et morale.
Moralement on risque de ne pas tous être d'accord, mais bon peu recommander de coucher entre prof et élève ou étudiant, risques d'un point de vue déontologique +++ ( et encore quand tout se passe bien)
Légalement: loi de l'Etat, ou contrat de travail. Manifestement, ça semble délirant à tout le monde ici de pouvoir condamner autant pour un fait pas si problématique que ça pour nous.
Pour rappel Gabrièle Russier, c'était 13 mois de prison pour un délit avec un mineur. Et c'était jugé, à raison, extrêmement sévère!!
http://www.lexpress.fr/culture/cinema/gabrielle-russier-ou-l-histoire-d-un-crime_830685.html
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2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- User5899Demi-dieu
Assises de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort, session d'avril 2002Celeborn a écrit:MrBrightside a écrit:Les aberrations judiciaires sont aussi légion en France
Des exemples ?
-Un jeune homme de 25 ans, reconnu coupable à 16 ans de viols répétés sur sa soeur de 6 ans : 2 ans de prison ferme.
-Un jeune homme reconnu coupable de braquage d'une banque avec un fusil en plastique : 8 ans ferme.
A la campagne, on a toujours beaucoup d'excuses pour les violeurs de jeunes filles : ces dernières sont en effet très souvent des chaudes qui aguichent, et la petite fille de 6 ans ne devait pas manquer à la règle.
- christophevanNiveau 6
Ben oui, si c'est la volonté d'une majorité de gens... La démocratie est ce que le peuple en fait.
La volonté d'une majorité des gens est-elle suffisante pour définir la démocratie?
- himExpert
Pas très surprenant vu le puritanisme et le conservatisme du Sud. Bouh, ça fait quand même toujours froid dans le dos. Comme quand on sait comment sont détenus les immigrés clandestins en Arizona avant d être expulsés : parqués dans des tentes dans le désert... Enfin, c est très différent, certes, mais ça va aussi loin dans l inhumanité. Moi, ce qui me dégoûte le plus, c est que des pays comme ça s erigent en donneurs de leçons dans le monde entier. Cunts !
- himExpert
Enfin, en France aussi y a des trucs qui font froid dans le dos, pour rejoindre ce que disait MrB notamment. Mais on est au moins un tout petit peu moins donneurs de leçons, me semble-t-il.
- Lille - Enseignante condamnée à 18 mois de prison avec sursis pour sa relation avec une élève de moins de 15 ans.
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